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http://www.lafinancepourtous.com/ Sources : Alain Plessis : Histoire des banques en France Quelques grands financiers et hommes d’affaires français exercent en tant que banquiers. On les trouve en Champagne ou à Lyon, principales places de commerce françaises. On note parmi eux Jacques Cœur (1395-1456). Négociant, armateur et banquier, Jacques Cœur est nommé grand argentier du roi Charles VII (sur le trône de 1422 à 1461). L’historien Jules Michelet dit de lui « Cet homme intelligent, rétablit les monnaies, invente en finances la chose inouïe, la justice, et croit que pour le roi, comme pour tout le monde, le moyen d'être riche, est de payer ». C’est en Europe que les premières banques apparaissent. Nous sommes au XII et XIIIème siècle, les grands banquiers sont alors Italiens (les Lombards) et Juifs (espagnoles ou d’Europe de l’Est). La France, fille aînée de l’Eglise, est encore peu ouverte au monde de l’argent. Néanmoins les rues des Lombards, existant dans un certain nombre de villes françaises, comme ici à Paris, témoignent de la présence de ces premiers banquiers. Brève histoire des banques en France et dans le monde Moyen-âge et Renaissance : les premières banques Jean de Médicis (1360-1429) est le fondateur de la dynastie qui porte son nom. C’est à Florence que ce commerçant avisé (tissus, laine, soie) prend soin de mettre en place un véritable réseau bancaire composé de filiales européennes (Genève, Lyon, Avignon, Bruges, Londres,..). Ses clients les plus précieux sont alors les souverains européens et le Pape, à qu’il accorde des prêts substantiels. La Banque d’Amsterdam est l’une des premières banques de dépôts. Créée en 1609, cette banque publique est contrôlée par la municipalité d’Amsterdam. Fondée pour faciliter les transactions au sein des Provinces- Unies, la Banque d’Amsterdam concourt également à lutter contre la « mauvaise monnaie » et à restaurer la confiance des marchés. En 1683, les dépôts d’espèces ou de métal précieux permettent aux clients d’obtenir une ligne de crédit en « florins banco ». Nous sommes au XVIème siècle, la famille Fugger, est déjà célèbre pour son activisme commercial. C’est avec Jacob Fugger (1459-1525) qu’un véritable empire financier se constitue. Il installe à partir de Venise, une série de succursales destinées à octroyer des prêts dans toute l’Europe. On retrouve ainsi ces « agences » à Rome, Cracovie, ou Innsbruck, par exemple. http://www.lafinancepourtous.com/ Sources : Alain Plessis : Histoire des banques en France Le XVIIIème voit la naissance de la première grande banque française avec la tentative de John Law (1716-1720) et sa fameuse « Banque générale ». Cette banque a eu le privilège d’émettre des billets, de pratiquer le crédit et de mettre fin aux dettes du royaume après de longues périodes de guerre sous Louis XIV (roi de 1643 à 1715). En dépit de nombreux efforts, la banque fait faillite. Les conséquences sont importantes pour l’image de la profession. Sous Louis XVI (roi de France et de Navarre entre 1774 et 1792), de nombreuses villes accueillent des banquiers locaux à Lyon, Bordeaux ou Saint- Malo. De grandes familles étrangères pour la plupart protestantes s’installent en France et créent de vrais réseaux bancaires. Ce sont les : Mallet, Hottinguer ou Zurich. Symbole de l’ascension des banquiers en politique, Jacques Necker. Citoyen de la République de Genève, il va devenir successivement « Contrôleur général des finances », Ministre d’Etat, puis « Premier ministre des finances » de Louis XVI. XVIIIème : les premiers essors… et les premières crises XIXème : l’émergence des grands banquiers, grandes banques de dépôts et caisses mutualistes En 1789, la Révolution française éclate. Les banquiers fuient la France. Le coup d’Etat de Napoléon Bonaparte en rétablissant une certaine stabilité politique, ramène les banquiers dans l’Hexagone. La Banque de France est créée en 1800 et fait office d’institut d’émission sur le territoire parisien. Elle fait l’objet d’une grande réforme en 1808, qui en font une véritable banque d’émission (avec un réseau de succursales), dont les statuts seront pratiquement inchangés jusqu’en 1936. La « Haute Banque » finit de s’installer durant la première moitié du XIXème siècle. Il s’agit de grandes « maisons » : les Rothschild, les Mirabaud ou les Perier de Grenoble. Ces marchands-banquiers participent au commerce mondial, au développement des finances européennes, lancent les premières caisses d’épargne, participent à l’aménagement des villes, et à la construction des chemins de fer. James de Rothschild (1792-1868) est l’une des figures majeures de ces grands banquiers. http://www.lafinancepourtous.com/ Sources : Alain Plessis : Histoire des banques en France Si l’essor des grandes banques s’amplifie durant la seconde moitié du XIXème siècle, la crise économique de 1848 met en faillite quelques banques et redessine la diffusion du crédit. L’Etat et certaines villes créent des comptoirs d’escompte. Jacques Lafitte et les frères Pereire tentent chacun à leur façon de mettre en place un « nouveau système de banques » : naissance de la Caisse générale du commerce et de l’industrie (1837), une banque par actions ; et du Crédit mobilier (1852), véritable groupe financier international. A partir de 1859, les banques s’organisent en réseau d’agences, utilisent des démarcheurs et font la promotion de l’épargne. Le Crédit Lyonnais (1863) et la Société générale (1864) sont alors créés. Ces banques financent largement l’industrie en octroyant des prêts risqués sur le long terme. Après la guerre de 1870, ces banques sont menacées par des retraits massifs d’épargnants. Après la faillite de l’Union Générale (qui a servi de modèle à Emile Zola pour l’Argent) intervenue en 1882, Henri Germain (1824-1905), président fondateur du Crédit Lyonnais, formule alors la « doctrine Germain » en faveur des crédits à court terme. C’est la naissance de la distinction entre banque de dépôts et banque d’affaires. Banquier d’un autre type, Benjamin Delessert (1773-1847), homme d’affaires et botaniste. C’est en 1818 qu’il participe à la création des Caisses d’épargne et de prévoyance. Cette institution a pour objectif de collecter l’épargne et de secourir les plus démunis. Le Livret de la Caisse d’épargne voit le jour. Jules Méline (1838-1925), ministre de l’agriculture puis président du Conseil de 1896 à 1898, est à l’origine de la création d’un réseau de banques spécialisées : la caisse du Crédit agricole et ses caisses locales (Loi du 5 novembre 1894). Un instrument financier majeur pour le financement du secteur rural et la modernisation des exploitations. Walter Bagehot (1826-1877). Economiste et journaliste britannique au magazine The Economist, Walter Bagehot est également directeur de la division Bristol de la banque Stanley, qui dirige le magazine, où il sera tour à tour, rédacteur en chef et journaliste principal. En 1873, il théorise dans son ouvrage Lombard Street : a description of the Money Market, la fonction de prêteur en dernier ressort de la Banque d’Angleterre. Il énonce ainsi les principes que doit suivre la Banque d’Angleterre en cas de crise de liquidité. http://www.lafinancepourtous.com/ Sources : Alain Plessis : Histoire des banques en France Au début du XXème siècle, la France dispose d’un réseau bancaire installé et diversifié : banques régionales, banques d’affaires, banque de dépôts. D’un côté, la Haute banque (Banque de l’Indochine, Banque de l’union parisienne, Banque de Paris et des Pays-Bas) qui finance de grandes opérations commerciales. De l’autre, les banques de dépôts qui placent massivement auprès de leur clientèle des titres étrangers comme les fameux « emprunts russe ». Il s’en suit une violente campagne d’accusation contre le détournement de l’épargne populaire. La Première guerre mondiale éclate (1914-1918). Les banques de dépôts sont alors en grande difficulté. Les retraits y sont massifs. Après la « Grande guerre », l’inflation, la fuite des capitaux lors de la crise du franc (1923-1926) et l’érosion des fonds propres des banques, ne facilitent pas la reconstruction des ressources. Les établissements financiers se cantonnent à des opérations de court terme, en achetant des bons du Trésor. La crise de 1930 précipite de nombreuses banques vers la faillite. La Banque nationale de crédit, née en 1913, menacée de s’effondrer est sauvée par l’Etat, et devient la Banque nationale pour le commerce et l’industrie (BNCI). John Pierpont Morgan (1837-1913) est l’une des figures de la grande banque américaine. Il devient en 1871, co-directeur de la New York City Firm of Drexel, Morgan and Co., l’un des principaux établissements de financement du gouvernement américain ; en 1895, la banque prend pour nom J. Pierpont Morgan and Co : une des plus grandes banques du monde. Son intervention est décisive durant la crise bancaire américaine de 1907, pour mettre fin à la perte de confiance des déposants. Il engage ses fonds propres et persuade d'autres banquiers de l'imiter pour soutenir le système bancaire américain. En 1912, il est le symbole de la confiance retrouvée dans la monnaie américaine. Franklin Delano Roosevelt (1882-1945) est le 32ème président des Etats- Unis (1933-1945). Il accède au pouvoir en pleine crise économique mondiale et quelques années après le Krach boursier de 1929. Il décide dès lors de redresser l’économie américaine et de rétablir la confiance en mettant en œuvre une série de mesures d’inspiration interventionniste : le New Deal. La très importante loi bancaire de 1933 uploads/Finance/ iefp-histoire-des-banques.pdf

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  • Publié le Apv 14, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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