MARDI 7 SEPTEMBRE 2021 ISSN0153.4831 114e ANNÉE NUMÉRO 23532 36PAGES Antilles R

MARDI 7 SEPTEMBRE 2021 ISSN0153.4831 114e ANNÉE NUMÉRO 23532 36PAGES Antilles Réunion 4,10 €. Belgique 3,60 €. Espagne 4,40 €. Grande-Bretagne 3£80. Grèce 4,20 €. Italie 4,40 €. Luxembourg 3,80 €. Maroc 35 DH. Suisse 5,90 FS. Tunisie 5,50 TND. Zone CFA 3100 CFA. Renault repart à l’offensive Pourquoi Paris redoute l’élection allemande Et si le modèle chinois faisait école ? La chronique de Jean-Marc Vittori La Chine a un nouveau mot d’ordre : « la prospérité commu- ne ». Une manière de répondre aux inégalités de richesse deve- nues criantes, mais aussi une façon de renforcer l’emprise du pouvoir sur le pays. Une reprise en main qui paraît inadaptée aux yeux de l’Occident, pour- tant le paternalisme d’Etat n’a jamais été autant plébiscité qu’en ces temps de pandémie. / / PAGE 11 Apprentissage : les aides de France Relance prolongées de six mois FORMATION Jean Castex a annoncé lundi la prolongation pour six mois, jusqu’au 30 juin 2022, des aides à l’apprentissage de France Relance. La prime s’élève à 5.000 euros pour un mineur et 8.000 euros pour un majeur, ce qui rend le coût de la première année quasi-nul pour l’employeur. Elle avait déjà été reconduite jusqu’en décembre 2021. « Nous croyons à l’apprentissage », a souligné lundi le Premier ministre. Les leaders patronaux avaient alerté sur les risques de réduire au 31 décembre 2021 les aides exceptionnelles aux entreprises qui embauchent un jeune alternant. / / PAGE 4 Les cinq dossiers clés de la rentrée pour le secteur de la publicité STRATÉGIE Le marché français de la publicité a su montrer sa soli- dité, en rebondissant plus haut qu’attendu lors du premier semes- tre. Mais reste maintenant à trans- former l’essai. « Cette rentrée, c’est l’instant de vérité pour le marché », souligne Gautier Picquet, prési- dent de l’Udecam qui réunit la pro- fession lors de ses « Rencontres » ce mardi. L’industrie et ses acteurs vont avoir d’autres défis de taille à relever et des dossiers majeurs à suivre lors des prochains mois. Du projet de fusion entre TF1 et M6, à la loi Climat et ses implications pour le secteur, en passant par l’effervescence boursière et finan- cière des adtechs. / / PAGE 24 En Europe, les investisseurs se préparent déjà à la hausse des taux d’intérêt DETTE La BCE, qui se réunit jeudi, devrait confirmer le maintien de son soutien à l’économie, mais les investisseurs regardent déjà l’après-mars 2022. La fin du pro- gramme d’achats urgence pandé- mie de la banque centrale va faire réapparaître un surplus d’émis- sions de dette d’Etat qui devra être absorbé par le marché. Avec, pour conséquence, une remontée des taux longs. Le mouvement devrait toutefois être limité, car il existe un important excès d’épargne dans l’économie. Ce phénomène, lié au vieillissement de la population, devrait continuer à tirer les taux vers le bas jusqu’en 2050, selon Oxford Economics. / / PAGE 29 Cheval Blanc, AFP et Romain Gaillard/RÉA En lançant une Mégane 100 % électrique, Renault offre une grande sœur à sa ZOE. Photo Tobias Shwarz/AFP AUTOMOBILE C’est la voiture qui doit amorcer le rebond commer- cial tant attendu de Renault. Au Salon de Munich, pour les gran- des retrouvailles post-Covid de l’industrie automobile mondiale, Luca de Meo, le patron italien du Losange, a présenté la nouvelle version de la Mégane. Cette valeur sûre du constructeur fran- çais sera déclinée avec une moto- risation 100 % électrique. Il était temps : la marque tricolore avait besoin d’étoffer son offre lithium- ion au plus vite, sa vieille ZOE ne pouvant à elle seule résister aux assauts de la concurrence dans ce qui est devenu le nouveau ring du secteur. En Bavière, les modèles à batterie occupent de plus en plus d’espace. / / PAGE 18 Olaf Scholz, lundi, à l’Elysée. Le vice-chancelier allemand incarne l’aile droite du SPD. Photo Gonzalo Fuentes/Reuters DIPLOMATIE Vues de Paris, les élections législatives allemandes ne sont pas forcément rassuran- tes. Ce ne sont pas les candidats des deux grands partis, le SPD et la CDU, qui suscitent l’inquiétude. Ils sont d’ailleurs reçus par Emma- nuel Macron cette semaine. Le social-démocrate Olaf Scholz est le partenaire du ministre des Finances Bruno Le Maire, qui l’apprécie. Quant à Armin Laschet (CDU), il poursuivra peu ou prou la politique d’Angela Merkel. Le danger viendrait plutôt des futurs partenaires de la coalition : les Verts hostiles au nucléaire et sur- tout les libéraux du FDP, adeptes de l’orthodoxie budgétaire. / / PAGE 7 Retraites : la tentation d’une réforme express l Emmanuel Macron veut supprimer les régimes spéciaux et porter les petites retraites à 1.000 euros. l Une partie de la majorité préfère attendre le prochain quinquennat. l La RATP, EDF, Engie seraient concernés. l Le recul de l’âge de la retraite est remis à plus tard. / / PAGE 2 ET L’ÉDITORIAL D’ÉTIENNE LEFEBVRE PAGE 15 Jean-Paul Belmondo Retour sur l’itinéraire d’une icône française / / P. 14 Hôtellerie Cheval Blanc ouvre son premier palace urbain sur les bords de Seine / / PP. 20-21 Edouard Philippe, dans l’ombre LE FAIT DU JOUR POLITIQUE de Cécile Cornudet I l y a deux façons de perturber le jeu en cette rentrée politique. Faire comme Zemmour : du bruit, des médias, un livre et des provocations faites maison. La droite et le RN qui surinvestissent le régalien semblent troublés. Cela marche. Et faire l’inverse comme Philippe : un peu d’images, peu de son. Des positions distillées, via ses proches, une structuration en coulisse (d’un parti), « dans l’ombre » ou presque, selon le titre de son premier polar politique. Regardons En marche… : cela marche aussi. La nervosité apparente d’il y a six mois a disparu. Edouard Philippe n’ira jamais contre Emmanuel Macron, les ambiguïtés semblent levées, faisons-lui toute la place possible, disent les macronistes. Dont celui-ci : « Il faut un Doudou fort dans une macronie les bras ouverts ». Les journées parlementaires de LREM se tiennent à Angers, la ville de Christophe Béchu, philippiste connu. Signal de paix, veut-on donner. Mais cette détente n’empêche pas une attention de tous les instants. Edouard Philippe est un homme populaire et scruté, le livre qui parle de lui est décortiqué (le séduisant « La vérité sur Edouard Philippe » de Tugdual Denis) et ses rares confidences sont recyclées. Est-ce parce que l’ancien Premier ministre fait le pari que Macron ouvrira le chantier des retraites avant la présidentielle que ce dernier en étudie la faisabilité ? « Ses positions sur la dette nous aident à faire entrer le sujet dans l’atmosphère », balaie un proche du président. Dans le même livre, Edouard Philippe envisage de dénationaliser la gestion des contractuels dans les lycées et redit son amour pour l’ancien service militaire. Hasard ou coïncidence ? A Marseille, la semaine dernière, Emmanuel Macron ouvre une expérimen- tation dans les écoles et une autre sur le service militaire. Un « Doudou fort », mais peut-être pas trop. Car si les macronistes font le pari qu’il apportera la droite et le centre à Emmanuel Macron en 2022, ils s’inquiètent du « jour d’après » l’élection. « Ce sera la première fois qu’un président réélu sera certain de ne pouvoir l’être une troisième fois. Cela veut dire que sa succession s’ouvre dès le lendemain de son élection », observe un proche. Avec un successeur nommé Edouard Philippe dont il ne faudrait pas qu’il fasse de l’ombre, cette fois-ci, au président. Ainsi faut-il comprendre l’évolution de François Bayrou concernant le grand « parti démocrate français » qui pourrait naître d’un rapprochement de LREM et du Modem. Garder son influence, éviter qu’une autre s’impose. Et vite. ccornudet@lesechos.fr Emmanuel Macron rouvre le dossier des retraites quand Edouard Philippe alerte sur la dette. La discrétion de l’ancien Premier ministre jette une ombre sur la rentrée macroniste. Dessins Kim Roselier pour « Les Echos » Isabelle Ficek @IsabelleFicek —Envoyée spéciale à Angers C’est dit comme une boutade mais cela reflète l’état d’esprit des jour- nées parlementaires d’En marche à Angers, les dernières avant la fin du quinquennat. « C’est la première rentrée du prochain quinquennat plutôt que la dernière de celui-ci », sourit le député et délégué général de LREM Stanislas Guerini. Expli- cation ? D’ici à la présidentielle, « on va avoir besoin de choses très concrètes, d’aller au bout des textes de loi, de faire le travail sur le terrain mais aussi de donner une vision ». En clair, continuer à agir, défendre le bilan et se projeter au-delà de 2022. Se mettre en campagne. Les parlementaires notent d’ailleurs une « rentrée solide », dixit Stanislas Guerini, avec « un certain nombre d’atouts », sur le plan sani- tout faire d’un coup juste après la pré- sidentielle », explique Stanislas Gue- rini. La présidente de la Commission des lois de l’Assemblée, Yaël Braun- Pivet, défend une « réforme de justice sociale » mais aussi « l’impératif de se mettre d’accord avec les partenaires sociaux ». Une gageure après leurs derniers entretiens avec Jean Cas- tex. « Si on uploads/Finance/les-echos-2021-09-07.pdf

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  • Publié le Dec 25, 2022
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