CAHIERS WJ CINÉMA N° 10 • REVUE DU CINÉMA ET DU TÉLÉCINÉMA • MARS 1952 Àlec Gui

CAHIERS WJ CINÉMA N° 10 • REVUE DU CINÉMA ET DU TÉLÉCINÉMA • MARS 1952 Àlec Guiness, inventeur d'u n e trop merveilleuse invention, p a ss e un bien mauvais mom ent dans L'HOMME AU COMPLET BLANC (ïbe M an m the White Suif] d 'A lexander MackendricK, avec Joan G reenw ood et Cecil Parker. (Production Michaef Balcon d istn b u é e p a r Gaumont) W endy Hiller, l'inoubliable interprète d e PygmaUon, nous revient ën com pagnie d e John Laurie e t Roger Livesey dans JE SAIS OU JE VAIS (I Know Where l'm going], un film de Michael Powell ef Emerîc Pressburger. (Production J. Arthur Rank distribuée p a r D/smage) Mel Ferrer et Eugène Iglesias sont, avec MirosJava et Anthony Quînn, les vedettes du dernier film d e Robert Rossen, CORRIDA DE LA PEUR (fhe Brave Ôu//s), qui est à l'écran ce que furent à la littérature Arènes Sang/anles d e Blasco Ibanez. (Co/umb/a Film S. A.) C A H I E R S DU C I N É M A REVUE M E N S U E L S DU C I N É M A ET DU T É L É C IN É M A 146 CHAMPS-ELYSÉES PARIS. (8*) - ÉLYSÉES 0 5 -3 8 RÉDACTEURS EN CHEF: LO DUCA, J. D O N IO L-V A LC R O ZE E T A . BA ZIN DIRECTEUR-GÉRANT : L. KEIGEL tOME II N* 10 MARS 1952 , SOMMA IR E Lotte E is n e r.......................... Aperçus sur le « Kammerspielfilm » ........................... 4 Opinions sur l'avant-garde : î. Hans R ic h te r.................. Un art original : te f i l m ................................................... 11 2. André B a z in .................. L'avant-garde nouvelle........................ ........................ 16 3. M ichel M ayoux . . Trois créateurs ................................................................... 18 4. M aurice Schérer . . Isou ou les choses telles qu'elles s o n l ........................... n Pierre K a s t .......................... Petite tyrannographie portative pour Raymond Queneau ........................................................................... 33 Le Pour et le C o n tre ........................................................... 38 Herman G. Weinberg . . . Lettre de New Y o r k ................................................ 44 Lettre de B en a rès........................ ........................ .. 47 ★ * * ............................... Nouvelles du C in é m a ......................................................... 49 LES FILMS Jacques Doniol-Valcroze . . Une histoire d'amour (A Place in the Sun) . . 54 Hans L u c a s .......................... Suprématie du sujet (Strangers on a Train) . . . . 59 Jean-Louis Tallenay . . . . Un conte voltoïrien (The M an in the W hite Suit) 62 Jean Quéval . ........................ Humour collectif (The Galloping M a jo r ) .................. 63 M ichel M a y o u x .................. Venue d'un autre monde (The « Thing » from another W o r ld ) ............................................................... 65 Jean Q u é v a l.......................... A, B, C... etc... (L'encyclopédie f ilm é e ) .................. 66 Jacques Nobécourt . . Fausse monnaie (Duell m it dem T o d ) ........................ 68 M .M . et J.A............................ La Revue des Revues . . * ................................................... 72 Gilles J a c o b .......................... Mort de p erso n n e................................................................ 74 Correspondance ................................ ....................... . . . 75 ★ ........................ Eléments pour une bibliothèque internationale du c i n é m a ................................................................................ 78 Les photog ra p h ies qui illustrent ce num éro so n t dues à l'obligeance de : G aum ont, Productions Michael Balcon, Romulus, RKO, P aram o u n t, Columbia, Stanley K ram er Productions, A storib Films, A.G.D.C., Les Films du Trident, W arner Bros, Films M arc-G ilbert Guilloumin. Les photographies de l'article de Lotte Eisner a p p a rtie n n e n t aux collections Poulaille, M itry et à io C in é m ath èq u e Française. Mous tenons d 'a u tre p a rt à signaler q u e les photographies inédites d e s m a q u e tte s de Christian Bérard, publiées dan s notre dernier n u m é ro p a g e s 20, 21 e t 23 nous a v a ie n t é t é a im ab lem e n t com m uniquées p ar la maison Discino. PRIX DU N U M ÉRO : 2 5 0 FR. Abonnements 6 numéros ic France, Colonies : I.3 7 5 francs *• Etranger : 1.800 francs Abonnem ent» 12 numéros iç France, Colonies : 2 .7 5 0 francs Étranger : 3 .6 0 0 francs Adresser letlres, chèques ou mandats au x " Cahiers du Cinéma " 146 Champs-Elysées, Paris {8*} Chèques Postaux s 7 8 9 0 -7 6 PARIS Changements d'adresse ; Joindre 30 francs et l'ancienne adresse Pour tous renseignements join dre, un timbre pour la réponse Au sommaire des prochains numéro* .* Des articles d'Alexandre Astruc, Audiberti, Pierre Bost, François Chalais, René Clément, Roger Leenhardt, Chris Morker, Jacques Manuel, Marcello Pagliero, Robert Piloti, Claude Roy, Nicole Yedrès, Jean- Pîerre Yivet. Les articles n'engagent que leurs auteurs - Les manuscrits sont rendus. ToiK droits [forets - Copyright fcy 1ES ÉDITIO NS D E L ’iTOILEj 25 Boulevard Bonne-Houvelle, PARIS (2*) - R . C . Stln* 362.525 B Notre couverture : Montgomery Clift et Elisabeth Taylor dans A PLACE IN THE SUN de George Stevens. A P E R Ç U S S U R LE K A M M E R S P IE L F IL M par Lotte Eisner Lotte Eisner est un des écrivains de cinéma connaissant le mieux l’histoire du cinéma allemand (1) et qui sait déceler, au delà des données historiques, ses motifs profonds et la permanence des grands courants de Tâme allemande au travers des inflexions de ses « écoles » ; aussi nous lui avons demandé la faveur de publier un extrait de son livre L’Ecran démoniaque, Le passage qu’elle nous a proposé sur le « Kammerspielfilm » nous intéresse doublement : par l’intelligence même de son analyse et parce qu'il traite d’une école que l’on cite le plus souvent sans la connaître ni la comprendre. Alors que les études abondent sur l’expres- sionisme allemand, le « Kammerspielfilm » reste pour beaucoup mystérieux. Nous ne pouvons ici ni replacer cet extrait dans son contexte, ni préjuger des conclu­ sions de Lotte Eisner; que l’on nous permette pourtant de rappeler, au risque d'énoncer des vérités bien connues, que le « Kammerspielfilm » fut une réaction directe contre l’expressionnisme. A cette école que lancèrent Le Cabinet du Doc­ teur Caligari et ses décorateurs Herman Warm, Walter Bôhrig et Walter Reihmann, qui allait culminer avec Les Trois Lumières, Le Montreur d’ombres et Le Cabinet des Figures de cire, pour se dissoudre dans Les Nibelungen, à cette école que surent dominer et dépasser trois des « grands » du cinéma allemand : Cari Mayer, Fritz Lang et Murnau, répond le retour au réalisme, l’intimisme non moins ambitieux et symbolique du « Kammerspielfilm ». Les Histoires du cinéma (2) nous disent que la suppression des sous-titres est unie des caractéristiques principales du Kammerspielfilm. Mais d’où vient ce film et quelle est sa signification ? Ici» il nous faut une fois de plus, recourir à renseignement de Max Rein- hardt. Un jour, à la répétition d’une pièce difficile, alors qu’il s’agissait de mettre très discrètement en évidence les relations psychiques des personnages, Reinhardt soupira: «Evidemment, moi qui suis sur la scène j’ai vu votre geste et compris votre regard, mais les spectateurs assis aux derniers rangs, à YOlymp par exemple, ne verront rien. (1) On n’a pas oublié les études excellentes que Lotte Eisner écrivit dan(s L a R e v u e d u C i n é m a sur Fritz Lang (N° 5), Lubitsch (N4 18) et le costume dans le film allemand (N° 19-20). (2) Il serait injuste d e ne pas mentionner que dans son H i s t o r i q u e d ' u n A r t , l e C i n é m a , Georges Sadoul consacre au < Kammerspielfilm » un long passage très complet e t très documenté. 4 I,npu Pick : La N uit de la Saint Sylvestre, {1923). I,a lueur de la suspension de la salle à manger ainsi que la porte vitrée jouent un rôle im portant dans la tragédie. C’est ainsi qu’il en vint à la création d’un théâtre intime : les Kammers- piele (1) aux éclairages tamisés, aux boiseries de tons chauds où une élite (pas plus de trois cent spectateurs) jï ou irait comprendre tout le contenu psychique d’un soupir, d’un mouvement hésitant, interrompu, ou d’un silence éloquent. « S’il faut », dit l’un de ses collaborateurs, Heinz Herald, dont nous tenons cette anecdote, « qu’un acteur lève tout le bras au Grosses Schaus- pielhaus, il uploads/Geographie/ 010 1 .pdf

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