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3:HIKMPD=[UXZU[:?c@i@q@l@a; M 02536 - 2861 - F: 3,50 E Belgique, Luxembourg : 3,75 € Canada : . . . . . . . . 6,52 $ CAN Suisse : . . . . . . . . . . . . 5,80 FS Port. Cont. : . . . . . . . . . . 4,00 € DOM avion. : . . . . . . . . 4,00 € TOM avion. : . . . . . . . 480 XPF Afrique avion : . . . . . 2500 CFA RIVA R O L “Quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir” N° 2861 6/6/2008 HEBDOMADAIRE DE L’OPPOSITION NATIONALE ET EUROPÉENNE N° 2861 du 6 JUIN 2008 www.rivarol.com dent, ces “Homelands” engloutirent des millions de rands et il n’eût tenu qu’à leurs dirigeants de les rendre viables et prospères. Mais ils préférèrent l’assista- nat ; la corruption, le gaspillage, les riva- lités claniques et une certaine noncha- lance endémiques en Afrique firent le reste. D’où une émigration continue vers les zones blanches alors que partout dans le monde, les bons démocrates exigeaient de Pretoria qu’elle appliquât le sacro-saint principe : « Un homme, un vote ». Ce qui revenait à condamner à mort l’Afrique du Sud, et qui advint pen- dant la dernière décennie du siècle der- nier. A peine élu président, Frederik De Klerk légalisa en 1990 l’African National Congress (ANC), le PC sud-africain et tous les mouvements noirs en même temps qu’il fit libérer Nelson Mandela. En juin 1991, le gouvernement abolit les dernières lois de l’apartheid et entama un processus de transition constitution- nelle qui aboutit le 27 avril 1994 aux pre- mières élections multiraciales de l’his- toire du pays. L’ANC en sortant logique- ment vainqueur, Nelson Mandela suc- céda au traître De Klerk — dont l’ex- épouse sera violée et tuée quelques années plus tard par des voyous noirs. De lointaine origine “ch’ti”, le dernier président blanc de la “Republik” (Aza- nia, en bantou), s’est souvent référé au Lillois De Gaulle. Et pour cause : les deux hommes ont usé et abusé de la télévision pour convaincre leurs compatriotes que la voie qu’ils préconisaient était la seule qui préservât l’avenir, et du référendum pour parvenir à leurs fins. Comme les Français (ceux de Métropole, les seuls alors consultés) approuvè- rent en 1962 par 90,81 % des voix les accords d’Evian consacrant l’Algé- rie algérienne, 68,3 % des Boers se prononcèrent le 16 mars 1992 pour la « poursuite des réformes » visant à leur néantisation politique. Tout comme De Gaulle, De Klerk ne leur avait-il pas donné sa parole que, lui régnant, l’Afrique du Sud resterait afrikaner et qu’eux-mêmes allaient croître et multiplier leurs richesses dans un pays enfin “apaisé” et réin- tégré dans la « communauté internatio- nale » ? Le bradage de l’Algérie n’a rien apporté à la France, sinon deux à trois millions d’Algériens supplémentaires chassés par la pauvreté, les pénuries et l’atroce guerre civile (200 000 morts et des milliers de disparus) qui a ravagé leur pays de 1992 à 2001 et laissé de telles ruines que Le Monde titrait le 17 mai « L’émigration clandestine vers l’Europe ne cesse de croître en Algé- rie », au prix de « tous les risques ». L’abolition de l’apartheid n’a rien apporté aux Sud-Africains de toutes origines sinon un dérisoire bulletin de vote : sous le « pouvoir noir », le pays n’a cessé de se déliter, de se paupériser (40 % de chômeurs, 43 % de miséreux), de se désorganiser (du fait notamment de la pénurie d’énergie, les centrales n’étant plus entretenues depuis l’« africanisa- tion des cadres ») et de s’ensauvager comme l’a montré le 18 mai l’immolation par le feu de dizaines d’intrus zim- babwéens. Signe d’une criminalité galo- pante, Johannesburg détient aujourd’hui le record du monde des meurtres. Algérie, Afrique du Sud. On attend tou- jours la repentance des Grandes Consciences pour ces deux naufrages voulus et organisés. RIVAROL, <galic@rivarol.com>. Europe : la famille, espèce en voie de disparition Iran-Russie : les fronts de guerre du gaz Mariage annulé : la valse des tartufes Algérie, Af’Sud, deux naufrages I L Y A exactement cin- quante ans, le 6 juin 1958, Charles De Gaulle lançait de Mostaganem sa promesse solennelle : « Il n’y a plus ici, je le proclame au nom de la France et je vous en donne ma parole, que des Français à part entière, des compatriotes… Vive l’Algérie française ! Vive la République ! Vive la France ! » Parmi notre per- sonnel politique, si friand- pourtant de commémora- tions comme il l’a abon- damment prouvé le mois dernier, qui osera rappeler cette phrase, mensonge fondateur de la République cinquième du nom ? Il est vrai que les Français savent avoir la mémoire courte quand cela les arrange. En ces temps de pogroms en Afrique du Sud a donc échappé à la vigilance de nos amateurs de chrysan- thèmes un autre anniversaire : le 3 juin 1948, le bloc nationaliste afrikaner, vainqueur des législatives, se donnait un gouvernement qui, dirigé par le Dr Daniel François Malan, était fondé sur l’apartheid — ou développement séparé. Un système qui, strictement observé jusqu’en 1978 pour être ensuite peu à peu démantelé, allait faire connaître aux peuples, à tous les peuples, de la “Republik” une prospé- rité et une sécurité sans équivalents en Afrique bien qu’il fût la cible de cam- pagnes hystériques, relayées par l’ONU imposant des sanctions léo- nines. Tant de mensonges ont été proférés sur l’apartheid qu’il faut en rappeler le contexte et la philosophie. Pour les Boers, chassés de leur province du Cap et sans cesse poussés vers le nord (le Grand Trek) par les envahisseurs britan- niques qui les cantonnèrent à l’Etat libre d’Orange et au Transvaal, du moins jus- qu’à ce qu’on y découvre de fabuleuses réserves d’or et de diamants, et à l’inten- tion desquels le jeune Winston Churchill avait inventé le concept des camps de concentration (20 000 morts sur les 118 000 Blancs et les 43 000 Noirs ou Métis déportés), rien n’était plus pré- cieux que le droit de parler sa langue, de préserver sa culture, de choisir ses chefs. C’est ce droit que, à peine déco- lonisés, les Afrikanders promulguèrent à leur bénéfice mais aussi pour les autres “tribus”, qu’il s’agît de Blancs (English- Speakers), d’Indiens (venus sous les Anglais cultiver les champs de canne à sucre au Natal), de Bantous ou des Métis du Cap, issus de croisements entre Aborigènes, Malais, Portugais et Xhosas. D’où le projet des Bantoustans correspondant à chaque ethnie noire — Zululand, Transkei, Bophutatswana, etc. — et dont la mise en valeur agricole et l’industrialisation devaient permettre de fixer les populations sur leurs terres ancestrales et d’y suivre leurs traditions. Qualifiés d’Etats-fantoches par l’Occi- Imprimé en France/Printed in France N° 2861 — 6 JUIN 2008 — RIVAROL 2 En 1968, c’est la CGT, la gauche et les gau- chistes qui, ensemble bien qu’en concurrence, se sont employés à vouloir casser et enfermer les luttes dans une simple modernisation de la prison marchande. En 2008, Besancenot, petit télégraphiste du MEDEF, est à l’avant-poste du combat pour la régularisation des sans- papiers afin d’offrir à la classe capitaliste l’ar- mée de réserve soumise et bon marché dont celle-ci a besoin à mesure qu’elle entend se débarrasser des vieilles contestations ouvrières européennes. Bref, la Ligue Capitaliste Révo- lutionnaire demeure parfaitement égale à elle- même. Hier, aujourd’hui et demain, elle est par essence un organe cohérent de modernisa- tion du spectacle de l’ordre marchand et elle ne vise qu’à encadrer et à saboter tout ce qui pourrait surgir contre les mensonges fonda- teurs et re-fondateurs de ce qui fait l’abon- dance tyrannique de la non-vie triomphante… G De Didier D. (Vichy) : MAI-68 DE PARIS A PRAGUE Mai-68 est, quand même, une date histo- rique. En premier lieu, est née une future nou- velle race d’anciens combattants, casseurs de vitrines et brûleurs de voitures. Aujourd’hui encore, ils ont des droits sur nous. En second lieu, plus sérieusement, ces com- battants héroïques qui nous rejouaient les Trois Glorieuses et la révolte de 1848 — aidés, entre autres, par Israël — ont quand même entraîné la fuite du Grand Charles à Baderne- Baderne — à noter que c’était une habitude chez lui de partir à l’étranger quand cela se passait mal en France. J’ajouterai un souvenir personnel. Début mai 1968, j’organisai pour le compte de mon club de rugby la réception d’un club de Prague. Nous nous trouvions tous chez Lipp quand les manifestations ont commencé. Ces jeunes Tchécoslovaques étaient très étonnés de voir le Quartier Latin dans un tel désordre. De plus, leur moral était au plus bas car ils par- taient le lendemain pour la Bohême où les nou- velles n’étaient pas bonnes. Certains pleu- raient en montant dans le vieux car “Tatra”. Quelques semaines plus tard, l’ordre sovié- tique régnait à Prague tandis qu’à Paris le désordre continuait. Il est vrai que “nos” com- battants, uploads/Geographie/ 2861-rivarol.pdf

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