QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6950 ME
QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6950 MERCREDI 17 JUIN 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 Publicité LUTTE CONTRE LA CONTREFAÇON Quand les moyens viennent à manquer…P .7 RETOUR SUR LA VISITE DE FRANÇOIS HOLLANDE Alger-Paris : le soutien et la contrepartie LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER AFP AF ANEP 331 306 Liberté du 17/06/2015 L’AC MILAN Ecole de football pour les enfants de 3 à 15 ans, lance une promotion pour les inscrip- tions saison 2015/2016 : bénéficiez d’un mois gratuit et de 00 DA de frais d’inscription avant le 30/06/2015. P l a c e s l i m i t é e s Tél. : 021 94 86 86 0560 09 50 52/53/59 www.excellencealgerie.com F.1417 “La JSK doit retrouver sa dignité et son identité !” P .19 DES MILLIERS DE FANS ONT BATTU LE PAVÉ POUR DEMANDER LE DÉPART DE HANNACHI “Il faut rétablir l’architecte dans son rôle d’unique prescripteur” P .4 HALIM FAÏDI, ARCHITECTE URBANISTE, ET AKLI AMROUCHE AU FORUM DE “LIBERTÉ” Supplément Économie RAMADHAN : DES MARCHÉS DE PROXIMITÉ DANS 48 WILAYAS Une parade à la flambée des prix ? P .11 à 17 Haouchine/Liberté P .2/3 Mercredi 17 juin 2015 2 LIBERTE L’actualité en question LE RETOUR DE LA COMPAGNIE EN ALGÉRIE ANNONCÉ PAR FRANÇOIS HOLLANDE Total : le non conventionnel et la pétrochimie en ligne de mire La question est de savoir si le renforcement de ses intérêts en Algérie passe par un partenariat stratégique avec Sonatrach. L e président français, à l’issue de sa visite lundi à Alger, a annoncé le grand retour de la compagnie pé- trolière tricolore en Algérie. Une annonce surprenante. Car elle in- tervient près d’un an après son re- trait du gisement de gaz de l’Ahnet situé au sud-ouest sur qui reposaient les espoirs d’un développement rapide des intérêts de la com- pagnie française en Algérie. Total avait aupa- ravant essuyé un échec dans ses négociations avec Sonatrach en vue de signer un contrat dans la réalisation d’un complexe de vapocra- quage d’éthane à Arzew d’un coût estimé à 3 milliards de dollars destiné à l’exportation. Une situation que n’arrivait pas à digérer la compagnie française puisque deux projets majeurs étaient rayés de son portefeuille d’in- térêts en Algérie. Question de sémantique, s’agit-il d’un grand retour ? En fait, Total n’a jamais quitté l’Algé- rie. Elle développe en partenariat avec Sona- trach le gisement de gaz de Timimoun situé au sud- ouest. Un champ modeste qui produira 1,6 milliard de mètres cubes de gaz par an en 2016-2017. Total détient également une part non négligeable des marchés algériens des lu- brifiants et des bitumes. L’annonce de Fran- çois Hollande signifie, en fait, un rebond de la compagnie française en Algérie, en direction de ses deux centres d’intérêts majeurs en Al- gérie : l’amont (l’exploration et le développe- ment de gisements) et la pétrochimie. Total pourrait négocier actuelle- ment son entrée dans l’explora- tion et le développement du gaz de schiste ou d’autres ressources non conventionnelles comme le tight gas, ainsi que dans la pétrochimie. “Cela ne peut se faire en dehors de l’appel d’offres”, avertit Abdelmad- jid Attar, spécialiste pétrolier. Mais la procédure de gré à gré prévue dans les amendements à la loi des hydrocarbures de 2013 peut être ré- activée. En impliquant Total dans l’exploration du gaz de schiste ou dans l’exploitation d’un gisement en production ou en cours de dévelop- pement. Dans le dernier centre d’intérêt, Sonatrach a dans son portefeuille trois projets pétrochi- miques majeurs où pourrait s’impliquer To- tal : celui de déshydrogénation de propane et production de polypropylène à Arzew, un complexe de méthanol à Arzew, une installa- tion de Linear Alkyl Benzène (Lab) à Skikda. Quant aux projets liés au développement d’une nouvelle capacité de raffinage, deux pro- jets sont inscrits, celui du cracking de fuel à Skikda et une nouvelle unité, MBTE. Total ne désespère donc pas. Elle veut faire du pays l’un de ses grands relais de développement en Afrique. Dans une vision à long terme. Mais l’Algérie devra-t-elle rester les bras croisés ? Elle peut faire du partenariat de Sonatrach avec To- tal et Gaz de France une opportunité d’accès au marché français du gaz, en contrepartie d’actifs gaziers en Algérie. Paris a jusqu’ici re- fusé d’ouvrir ses portes au gaz algérien. Sona- trach avait fermé à Total, à bon escient, le champ de Hassi-Messaoud et ceux de la région de Hamra au sud-est. On est donc loin, jus- qu’ici, d’un partenariat stratégique entre les deux pays dans le secteur des hydrocarbures. Pourtant, les opportunités ne manquent pas, qu’il s’agisse d’aller ensemble à l’international, notamment en Afrique ou de faire accéder des produits pétrochimiques produits en commun aux marchés extérieurs. Mais, pour ce faire, une volonté commune est nécessaire. Si elle exis- te, elle reste jusqu’à présent insuffisante. K. REMOUCHE Publicité L e président français, François Hollande, a annoncé lors de sa visite effectuée, avant-hier, à Alger, que Peugeot instal- lera bientôt une usine en Algérie. Une annon- ce qu’il a faite à même le salon d’honneur de l’aéroport Houari-Boumediene, dès qu’il a fou- lé le sol algérien. C’était donc l’un des axes les plus importants sur lesquels devaient porter ses entretiens avec les officiels algériens. Sauf que le projet, qui était dans l’air, il y a trois ans de cela, en est toujours au stade des négociations qui n’ont pas abouti, ne serait-ce qu’à un ac- cord de principe. D’autant que l’usine en question relève d’une obligation faite par les autorités algériennes à tous les concessionnaires automobiles exerçant en Algérie sous peine de retrait de leur agrément. Or, avant-hier, François Hollande, qui s’est réservé de parler de ce projet en 2012, en a fait un argument pour vendre l’excellence du partenariat économique associant la France à l’Algérie. Et ce, en dépit du fait qu’il n’y a rien de concret là-dessus. L’on se rappelle, en effet, du trouble semé sur la Bourse de Paris en 2012, à la veille de la vi- site d’État effectuée par le même François Hol- lande en Algérie, à cause d’une rumeur don- nant l’État algérien pour nouvel actionnaire dans PSA. Une rumeur savamment distillée, puis démentie par les responsables du constructeur automobile après avoir fait bon- dir l’action de PSA de 6% en une journée. Les officiels français et algériens, qui se sont expli- qués à la veille de cette visite sur des fuites ayant fait les choux gras de la presse hexagonale qui annonçait des investissements de Renault, Total et Peugeot, se sont alors contentés de dire que les “grandes annonces” sont laissées aux présidents des deux pays. Mais, le président français s’est limité, rappelons-le encore, au dossier de Renault dont il a posé la première pierre pour son usine d’Oran. Et aucune autre grande annonce n’a été faite s’agissant de Peugeot et Total. Bref, le dossier de Peugeot, faut-il le souligner, revient dans un contexte marqué par la lutte que mène l’État algérien de- puis quelques mois contre les importations frauduleuses et les surfacturations des produits importés en accordant une attention particu- lière au chapitre des importations de véhicules neufs et de pièces détachées. En ce sens que les constructeurs automobiles français, qui sont les leaders du marché algérien, se trouvent dans le collimateur des services de contrôle. Les pra- tiques d’optimisation fiscale et de surfactura- tion de ces concessionnaires, qui abusent des techniques comptables pour réduire la part des bénéfices imposables en Algérie et transférer le maximum de devises à l’étranger, suscitent la colère des autorités algériennes qui pani- quent en raison de la chute des prix du baril du pétrole. À titre d’exemple, Peugeot a payé 155 millions de dinars au titre de l’IBS (impôt sur le bénéfice) pour un chiffre d’affaires de 43 milliards de dinars en 2011, 691 millions de dinars pour 82 milliards de dinars en 2012 et 536 millions de dinars pour un chiffre d’affaires de 90 milliards de dinars en 2013. Ainsi, quand Hollande annonce l’installation prochaine d’une usine, il soutient plutôt que les entreprises françaises s’inscrivent dans le long terme, qu’elles ont l’intention de s’instal- ler pour créer de la richesse et de l’emploi. Même s’il n’y pas vraiment de concret. Même si cette usine, une fois installée, ressemblerait à celle de Renault, assemblant des kits fabri- qués ailleurs d’un modèle qui ne se vend pra- tiquement qu’en Algérie, afin de donner l’im- pression d’une activité industrielle. LYAS HALLAS FACE À L’ÉTAT ALGÉRIEN QUI MÈNE LA GUERRE AUX FRAUDEURS FISCAUX François Hollande se fait l’avocat des constructeurs automobiles français F.1366 “L e président Bou- teflika m’a don- né une impres- sion de grande maîtrise intellec- tuelle (…) c’est rare de rencontrer un chef d’État qui a cette capacité de jugement. Boute- flika a toutes ses capacités pour ap- porter sa sagesse et son jugement pour régler les crises dans le monde.” C’est par cette flatterie pour le moins surprenante, que le uploads/Geographie/ 6-6950-2bb67c28-pdf.pdf
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- Publié le Oct 30, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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