Available at: http://hdl.handle.net/2078.1/172561 [Downloaded 2019/08/17 at 21:
Available at: http://hdl.handle.net/2078.1/172561 [Downloaded 2019/08/17 at 21:47:48 ] "Approche thématique de la Chanson dialectale en Wallonie" Charlier, Jean-Lambert Abstract Monographie portant sur un « balayage » géographique des chansons emblématiques des sous-régions en Wallonie. Document type : Rapport (Report) Référence bibliographique Charlier, Jean-Lambert. Approche thématique de la Chanson dialectale en Wallonie. (2015) Faculté de Philosophie, Arts et Lettres Institut des Civilisations, Arts et Lettres (INCAL) Centre de Recherche en Musicologie (CERMUS) A Ap pp pr ro oc ch he e t th hé ém ma at ti iq qu ue e d de e l la a C Ch ha an ns so on n d di ia al le ec ct ta al le e e en n W Wa al ll lo on ni ie e JEAN-LAMBERT CHARLIER Professeur Honoraire Pôle Louvain Collaborateur Scientifique INCAL / CERMUS Année Académique 2015-2016 Cette monographie représente la partie « textuelle » de conférences données sur le sujet : elle a été rédigée à la requête des participants, et elle suit strictement l’ordre des rubriques. Elle ne peut être véritablement être appréciée qu’avec les illustrations sonores (et visuelles) qui accompagnent la présentation orale et dont les références sont systématiquement indiquées dans le cours du texte. La première partie s’attachera à repositionner la chanson dialectale dans divers cadres de référence permettant de l’appréhender par différents aspects. C’est ainsi qu’après un bref rappel géographique et historique, les différents parlers wallons y seront précisés, et nous poursuivrons avec les autres arts qui s’expriment en dialecte. Nous terminerons cette partie par une discussion plus théorique sur l’appellation qu’il faut lui donner : Musiques traditionnelles, folkloriques, populaires ? La seconde partie, la plus importante va esquisser un panorama de la chanson dialectale suivant un parcours catégoriel qui tentera d’en faire le tour, et cela, sur base d’exemples concrets. Plusieurs possibilités existent pour classifier les chansons : celle proposée par Closson, Pinon ou encore Lempereur, mais pour rester dans le cadre de l’ethnomusicologie, à la suite de John Van Tiggelen, nous les présenterons par rapport au modèle d’analyse des formes et pratiques symboliques de Jean Molino. Nous présenterons successivement les chansons « en mouvements » à travers les crâmignons liégeois et la danse des Géants d’Ath, ensuite les chansons « accompagnées » par des ensembles musicaux. À ces deux petites parties, succéderont les chansons de circonstances avec les chansons calendaires (dont les noëls wallons) et, les chansons régionales qui occuperont la majeure partie. En effet, nous avons pris le pari de retrouver les chansons emblématiques (d’une ville ou sous- région), de Malmédy à Tournai, et de Wavre à Arlon. Nous terminerons par les Chansons symboliques (surtout celles tournant autour du mariage) et les chansons ludiques et de divertissement en prenant l’exemple du « doudou » de Mons. Nous renverrons enfin nos lecteurs vers la bibliographie et le relevé de sites web susceptibles de les intéresser tant pour un approfondissement que pour une illustration du sujet. I IN NT TR RO OD DU UC CT TI IO ON N 1 1. . C CA AD DR RE ES S R RÉ ÉF FÉ ÉR RE EN NT TI IE EL LS S Cadre Géographique Il comprend d'ouest en est les régions limoneuses hennuyères, brabançonne et la Hesbaye. La haute Belgique, au sud du sillon Sambre et Meuse, est composée du Condroz, de la Fagne- Famenne, de la Calestienne, du Pays de Herve, de l'Ardenne et de la Lorraine belge. Le point culminant (694 m) est le signal de Botrange. Il se divise en quatre régions principales, elles-mêmes subdivisées. Cadre Historique En 57 avant Jésus-Christ, Jules César conquiert la Gaule et en particulier les régions du Nord-Est de celle-ci correspondant à l'actuelle Wallonie (ou Région wallonne). Les Germains parlaient des walhaz pour désigner les gens au-delà de la frontière. Au Moyen-âge, les ensembles ont été définis soit par et autour du diocèse de Liège (qui a occupé pratiquement les trois-quarts de la Wallonie pendant un millénaire), soit culturellement (la Wallonie comme avancée latine au cœur de pays de langue germanique). La superstructure politique de cet ensemble, ce sont les différentes principautés wallonnes : le Comté de Namur, le Comté de Hainaut, le Duché de Luxembourg principalement et surtout la Principauté de Liège sans oublier Tournai et son destin particulier ou le quartier du Duché de Brabant. Il n'y a donc pas eu d'unité politique de la Wallonie avant 1830. En 1792 (bataille de Jemappes), les Pays-Bas autrichiens et la principauté de Liège sont envahis par les troupes républicaines françaises. Après la défaite de Napoléon à Waterloo le 18 juin 1815, au Congrès de Vienne de 1814-1815, l'Angleterre avait imposé l'union de la Belgique aux Pays-Bas. Pendant les premiers mois de 1830, la désaffection s’aggrave entre Belges et Hollandais. À Bruxelles, au théâtre de la Monnaie, le 25 août, a lieu la représentation de « la Muette de Portici1 » qui exalte les sentiments patriotiques. Le duo2 de l'Amour sacré de la Patrie chanté au deuxième acte dans la scène 2 par Massianello et son ami Pietro, avait échauffé un public enthousiaste. 1 opéra en 5 actes de Daniel Esprit Aubert , paroles de Eugène Scribe et de Germain Delavigne. Cette œuvre qui transporte à la scène la révolte du peuple de Naples contre la domination espagnole au 17e siècle avait été exécutée avec succès à Paris deux ans auparavant. La similitude des situations fit que l'assistance se passionna pour Massianello, le pêcheur d'Amalfi, chef de l'insurrection. 2 Cadre linguistique Les Wallons3 ont eu une chance inouïe dans leur histoire: un dialecte d’oïl, c’est-à-dire appartenant à la même famille linguistique que leurs propres dialectes, est devenu très tôt une langue universelle. Ils s’y sont rattachés tout naturellement. Il n’y a jamais eu de culture wallonne. Car les parlers de Wallonie se divisent en plusieurs familles dialectales. Si l’on veut parcourir la Wallonie patoisante, de Tournai à Verviers et de Wavre à Virton, voici ce que l’on va trouver : Le wallon est employé dans la plus grande partie de la Belgique romane ainsi qu’en France, dans le couloir de Givet/Revin. Issu du latin et d’emprunts germaniques, il s’inscrit dans une sorte de quadrilatère d’environ 150 km de côté, qui correspond à peu près aux limites de la partie romane de l’ancien diocèse de Liège. A l’intérieur de cette entité, quatre distinctions ont été établies à partir de critères phonétiques et morphologiques : ouest, centre, est et wallon ardennais. Le picard est parlé dans la moitié ouest de la province de Hainaut (Mons, Ath, et, surtout Tournai) ainsi qu’en France (Picardie et Nord–Pas-de-Calais). Il est issu du bas-latin. Le gaumais (ou lorrain) est né sur les territoires antérieurement romans de l’évêché de Trèves du côté de Virton. Le champenois trouve son origine dans l’extension de l’évêché de Reims du côté de Bohan. Le francique mosellan est un idiome issu de la langue plus couramment appelée le Platt, venue avec les Francs, est bien différente et plus ancienne que l’allemand. Elle est parlée aujourd’hui dans une petite partie de la Wallonie, et en Moselle, en Allemagne et au Luxembourg. Le francique limbourgeois : Il s’agit d’une langue régionale se rapprochant du néerlandais et de l’allemand. Dans les cantons germanophones, de nombreux sous-dialectes sont utilisés. Donc, si l’on veut se limiter exclusivement au parler « wallon », il faut réduire la carte à ceci : Mieux vaut mourir que rester misérable ! Pour un esclave est-il quelque danger ? Tombe le joug qui nous accable. Et sous nos coups périsse l'étranger ! Amour sacré de la patrie Rends nous l'audace et la fierté A mon pays je dois la vie Il me devra la liberté. 3 Textes extraits du site de la région Wallonne http://mrw.wallonie.be/sg/dsg/dircom/walcartes/pages/menwin.htm. En dehors de la Wallonie Nous ne pouvons passer sous silence un autre endroit où l’on parle (peut-être encore ?) le wallon : c’est un État des U.S.A. le Wisconsin. C’est là, en effet, qu’au XIXème siècle des wallons émigrèrent4. Voici une (partie) d’une chanson wallonne connue au Wisconsin, avec la notation phonétique à l’usage des Américains « wallons »5. C’est la traduction en wallon du célèbre Negro spiritual "Where you there, when they crucified my Lord". Mais l’émigration wallonne a commencé bien plus tôt, notamment en Suède où les métallurgistes wallons y apportèrent ce qui est devenu l’industrie principale suédoise : la sidérurgie6. Version wallonne (écriture phonétique Wisconsin) Version wallonne de Namur Version française Version anglaise Esstee laa con ill lon crissefeeysee 'Seggyer ? (bis) (Refrain) Oh, Oh, Oh, Oh, inaa deh koo k'so m'fey troney, troney, troney Estee laa... Èstîz là quand il ont crucifyi m'Sègneûr ? (bis) (Refrain) Oh. Oh, Oh, Oh, i gn-a dès côps qu'ça m'faît tron,ner, tron.ner, tron.ner Èstîz là quand... Étiez-vous là quand ils ont crucifié mon Seigneur ? (bis) (Refrain) Oh, Oh, Oh, Oh, bien souvent cela me fait trembler, trembler, Étiez-vous là quand... Were you there when they crucified my Lord ? (bis) (Refrain) Oh, Oh, Oh, Oh, sometimes it causes me to tremble, uploads/Geographie/ approche-the-matique-de-la-chanson-dialectale-en-wallonie 1 .pdf
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- Publié le Jul 26, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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