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Dictées Les meilleurs dictées sont sur ce site de référence: le site du Bescherelle. Pour vous entraîner: toutes les dictées du brevet depuis 1999 ! 2009 Dans les villages, on ne lui donnait guère : on le connaissait trop ; on était fatigué de lui depuis quarante ans qu'on le voyait promener de masure en masure son corps loqueteux et difforme sur ses deux pattes de bois. Il ne voulait point s'en aller cependant, parce qu'il ne connaissait pas autre chose sur la terre que ce coin de pays, ces trois ou quatre hameaux où il avait trainé sa vie misérable. Il avait mis des frontières à sa mendicité. Maupassant, Contes du jour et de la nuit. Folio Mots écrits au tableau : "loqueteux", "hameaux" 2008 Ce jour-là, ils traînaient le long des chemins et leurs pas semblaient alourdis de toute la mélancolie du temps, de la saison et du paysage. Quelques-uns cependant, les grands, étaient déjà dans la cour de l'école et discutaient avec animation. Le père Simon, le maître, sa calotte en arrière et ses lunettes sur le front, dominant les yeux, était installé devant la porte qui donnait sur la rue. Il surveillait l'entrée, gourmandait les traînards, et, au fur et à mesure de leur arrivée, les petits garçons, soulevant leur casquette, passaient devant lui, traversaient le couloir et se répandaient dans la cour. Louis PERGAUD, La guerre des boutons 2007 L'homme baissa la tête, ramassa le sac qu'il avait déposé à terre, et s'en alla. Il prit la grande rue. Il marchait devant lui au hasard, rasant de près les maisons, comme un homme humilié et triste. Il ne se retourna pas une seule fois. S'il s'était retourné, il aurait vu l'aubergiste de La Croix-de-Colbas sur le seuil de sa porte, entouré de tous les voyageurs de son auberge et de tous les passants de la rue, parlant vivement et le désignant du doigt, et, aux regards de défiance et d'effroi du groupe, il aurait deviné qu'avant peu son arrivée serait l'événement de toute la ville. Victor Hugo, Les Misérables 2006 Zambudio avait coupé à droite, par un sentier, une ruelle sans nom, comme le lui avaient indiqué les gosses, puis il était descendu vers un groupe de cabanes en contrebas. Tous les regards convergeaient vers lui. À mi-pente, il s'était arrêté, avait pénétré dans une petite allée entre deux huttes de carton. Un homme assez jeune était occupé à fracasser à coups de marteau une vieille batterie de voiture, tandis qu'un autre, plus vieux, contemplait le crépuscule naissant dans un fauteuil à bascule qui avait connu des jours meilleurs, quelques décennies plus tôt. Patrick Bard, La Frontière, 2002. Le Port Un port est un séjour charmant pour une âme fatiguée des luttes de la vie. L'ampleur du ciel, l'architecture mobile des nuages, les colorations changeantes de la mer, le scintillement des phares, sont un prisme merveilleusement propre à amuser les yeux sans jamais les lasser. Les formes élancées des navires [...] servent à entretenir dans l'âme le goût du rythme et de la beauté. Et puis, surtout, il y a une sorte de plaisir mystérieux et aristocratique pour celui qui n'a plus ni curiosité ni ambition, à contempler, couché dans le belvédère ou accoudé sur le môle, tous ces mouvements de ceux qui partent et de ceux qui reviennent, de ceux qui ont encore la force de vouloir, le désir de voyager ou de s'enrichir. Baudelaire, Le Spleen de Paris. Ce n'était pas une cité de misère, non. Juste un quartier sans passé, dénué de charme, de fantaisie, d'animation. On l'avait planté là, à la hâte, une vingtaine d'années plus tôt, à la périphérie d'une petite ville elle-même fort assoupie. Un quartier résidentiel en toc, fleurant l'ennui et la fadeur. Le petit homme chétif, aux cheveux d'un blanc jaune, clairsemés et tombant sur le col élimé d'un pardessus crasseux, affublé de lunettes dont une branche était rafistolée avec du sparadrap, était donc passé inaperçu lors de sa première visite au café "La Croix des Vents". Le malheur fut qu'il y revint, jour après jour. Et sa présence se fit indésirable. Sylvie Germain, "Le Chineur de Merveilles", in Pour Sol en Si, éd. Gallimard, coll. "Pages blanches", 1997. Ecrire au tableau : "sparadrap" "affublé" II observait avec minutie chaque coin de rue. Mais il se rassura rapidement. Il avait fait le bon choix. A cette heure de l'après-midi, le village était plongé dans la mort. Les rues étaient désertes. Les volets fermés. Les chiens même s'étaient volatilisés. C'était l'heure de la sieste et la terre aurait pu trembler, personne ne se serait aventuré dehors. Une légende courait dans le village qu'à cette heure, un jour, un homme remonté un peu tard des champs avait traversé la place centrale. Le temps qu'il atteigne l'ombre des maisons, le soleil l'avait rendu fou. Comme si les rayons lui avaient brûlé le crâne. Tout le monde, à Montepuccio, croyait en cette histoire. Laurent Gaudé, Le Soleil des Scorta, 2004. 2005 Paris avait glacé en moi cette fièvre de mouvement que j'avais subie à Nohant. Tout cela ne m'empêchait pas de courir sur les toits au mois de décembre et de passer des soirées entières nu-tête dans le jardin en plein hiver ; car dans le jardin aussi, nous cherchions le grand secret et nous y descendions par les fenêtres quand les portes étaient fermées. C'est qu'à ces heures-là nous vivions par le cerveau, et je ne m'apercevais plus que j'eusse un corps malade à porter. Avec tout cela, avec ma figure pâle et mon air transi, dont Isabelle faisait les plus plaisantes caricatures, j'étais gaie intérieurement. Je riais fort peu, mais le rire des autres me réjouissait les oreilles et le cœur. George Sand, Histoire de ma vie, Troisième partie, chapitre XI. (le 10 Mai 1986, Jean-Louis Etienne touche au but.) Ça y est, je suis passé ! Enfin... il serait exact, et surtout plus noble, de dire que la banquise vient de m'ouvrir sa porte blanche, pour accéder jusqu'à son centre, le pôle Nord, que les enfants canadiens appellent le pays du père Noël, car ils savent bien qu'il y habite. Et moi, en contemplant la blancheur insensée de cet univers fabuleux, je suis prêt à croire qu'ils ont raison, que je vais croiser son traîneau au détour d'une crête enneigée, et que nous nous saluerons au passage ! Jean-Louis Etienne, Le marcheur du pôle. Elle préfère marcher au hasard, sans itinéraire, mais avec le plan dans sa poche pour le cas où elle se perdrait. Tout de suite elle est dans les bois. Les rues de son quartier se transforment en chemins de terre où elle croise des cavaliers. Elle franchit des ponts, longe des petits cours d'eau couverts de feuilles mortes, qui lui rappellent son enfance, lorsqu'elle jouait au Robinson avec son frère. Tout la déconcerte. Elle se croit parfois en pleine campagne, découvre même des poules dans un champ et se trouve soudain devant un carrefour à huit voies. Jacques Tournier, La maison déserte, éd. Calmann-Lévy. Bonne-maman ouvrit son parapluie et, très droite sur son banc, fixa la mer d'un œil sévère. Elle n'était pas belle la mer, oh non, pas belle du tout ! La Méditerranée s'était mise en frais en notre honneur et roulait d'impressionnantes vagues. Tout alla à peu près bien tant que nous fûmes dans le bassin du port ; nous avions déjà les pieds dans l'eau, mais ce n'était pas encore angoissant. La danse commença dès que nous eûmes franchi la passe. Nous mesurâmes soudain à quel point notre embarcation était petite, délabrée, surchargée. Le patron se cramponna à la barre et augmenta le régime du moteur, l'oncle Marc s'épongea fébrilement le front, mes sœurs et moi nous nous regardâmes avec une certaine inquiétude et c'est alors que bonne-maman sortit son chapelet. Claude Michelet, Une fois sept 2004 C'est une opération qui se fait en demi-cachette, juste avant le départ des grands-parents, dans un coin de la salle à manger, avec des gestes nerveux, précipités : - Tiens, tu t'achèteras quelque chose... Et ils vous fourrent dans la poche une enveloppe. On les embrasse, et si on est gêné, c'est surtout parce qu'on a l'impression de jouer un rôle déjà écrit. Les parents reviennent avec un air de joie ennuyée. Ils font semblant de se fâcher contre les grands-parents - c'est ça, leur rôle. Mais ce qui est très bien, c'est de se retrouver le mercredi matin suivant à l'hypermarché avec un billet de cent francs dans la poche. On se sent tout léger, et pour un peu on ferait de grandes glissades au milieu des allées. Une heure entière à dépenser ! Philippe Delerm Vous le voyez, le théâtre de notre petite troupe était assez bien machiné pour l'époque. Il est vrai que la peinture de la décoration eût semblé à des connaisseurs un peu enfantine et sauvage. Les tuiles des toits tiraient l'œil par la vivacité de leurs tons rouges, le feuillage des arbres plantés devant les maisons était uploads/Geographie/ dictees 1 .pdf
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- Publié le Fev 08, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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