1-Les habits neufs de l'empereur Il y a plusieurs années, vivait un empereur qu

1-Les habits neufs de l'empereur Il y a plusieurs années, vivait un empereur qui aimait tellement les costumes neufs, qu'il dépensait tout son argent pour être bien habillé. Il ne se souciait pas de ses soldats, ni du théâtre, et n'aimait pas aller se promener dans la forêt; tout ce qui lui importait, c'était de se montrer dans ses habits neufs. Il avait un costume pour chaque jour de la semaine et tandis qu'on dit habituellement d'un roi qu'il est au conseil, on disait toujours de lui : "L'empereur est dans sa garde-robe ! "Conte d'Andersen 2-Les habits neufs de l'empereur Dans la grande ville où il habitait, la vie était gaie et chaque jour beaucoup d'étrangers arrivaient. Un jour, deux escrocs vinrent, prétendirent être tisserands et se targuèrent de pouvoir tisser la plus belle étoffe que l'on pût imaginer. Non seulement les couleurs et le motif étaient-ils exceptionnellement beaux, mais les vêtements qui en étaient confectionnés possédaient l'étonnante propriété d'être invisibles aux yeux de ceux qui ne convenaient pas à leurs fonctions ou qui étaient simplement idiots. Conte d'Andersen 3-Les habits neufs de l'empereur Dans la ville, tout le monde parlait de la magnifique étoffe, et l'empereur voulu la voir de ses propres yeux tandis qu'elle se trouvait encore sur le métier. Accompagné de toute une foule de dignitaires, dont le ministre et le fonctionnaire, il alla chez les deux malins escrocs, lesquels s'affairaient à tisser sans fibres ni fils. Conte d'Andersen 4-La petite fille aux allumettes Il faisait effroyablement froid; il neigeait depuis le matin; il faisait déjà sombre; le soir approchait, le soir du dernier jour de l'année. Au milieu des rafales, par ce froid glacial, une pauvre petite fille marchait dans la rue : elle n'avait rien sur la tête, elle était pieds nus. Dans son vieux tablier, elle portait des allumettes : elle en tenait un paquet à la main. Conte d'Andersen 5-La petite fille aux allumettes Des flocons de neige couvraient sa longue chevelure blonde. De toutes les fenêtres brillaient des lumières : de presque toutes les maisons sortait une délicieuse odeur, celle de l'oie, qu'on rôtissait pour le festin du soir : c'était la Saint-Sylvestre. Cela lui faisait arrêter ses pas errants. Conte d'Andersen 6-La petite fille aux allumettes L'enfant avait ses petites menottes toutes transies. "Si je prenais une allumette, se dit-elle, une seule pour réchauffer mes doigts ? " C'est ce qu'elle fit. Quelle flamme merveilleuse c’était ! Il sembla tout à coup à la petite fille qu'elle se trouvait devant un grand poêle en fonte, décoré d'ornements en cuivre. La petite allait étendre ses pieds pour les réchauffer, lorsque la petite flamme s'éteignit brusquement : le poêle disparut, et l'enfant restait là, tenant en main une allumette noircie. Conte d'Andersen 7-L’Arlésienne Pour aller au village, en descendant de mon moulin, on passe devant un mas bâti près de la route au fond d'une grande cour plantée de micocouliers. C'est la vraie maison du ménager de Provence, avec ses tuiles rouges, sa large façade brune irrégulièrement percée, puis tout en haut la girouette du grenier, la poulie pour hisser les meules et quelques touffes de foin brun qui dépassent... Alphonse Daudet 8-Les deux auberges C'était en revenant de Nîmes, une après-midi de juillet. Il faisait une chaleur accablante. À perte de vue, la route blanche, embrasée, poudroyait entre les jardins d'oliviers et de petits chênes, sous un grand soleil d'argent mat qui remplissait tout le ciel. Pas une tache d'ombre, pas un souffle de vent. Rien que la vibration de l'air chaud et le cri strident des cigales. . Alphonse Daudet 9-Les deux auberges Le voisinage de ces auberges avait quelque chose de saisissant. D'un côté, un grand bâtiment neuf, plein de vie, d'animation, toutes les portes ouvertes, la diligence arrêtée devant, les chevaux fumants qu'on dételait, les voyageurs descendus buvant à la hâte sur la route dans l'ombre courte des murs; la cour 1 encombrée de mulets, de charrettes; des rouliers couchés sous les hangars en attendant la fraîche. Alphonse Daudet 10-Les deux auberges Elle se retourna lentement, et me laissa voir une pauvre figure de paysanne, ridée, crevassée, couleur de terre, encadrée dans de longues barbes de dentelle rousse comme en portent les vieilles de chez nous. Pourtant ce n'était pas une vieille femme; mais les larmes l'avaient toute fanée. . Alphonse Daudet 11-En Camargue Le Mas de Giraud est une vieille ferme des seigneurs de Barbentane, où nous entrons pour attendre le garde qui doit venir nous chercher. Dans la haute cuisine, tous les hommes de la ferme, laboureurs, vignerons, bergers, sont attablés, graves, silencieux, mangeant lentement, et servis par les femmes qui ne mangeront qu'après. .Alphonse Daudet 12-Le petit Chose Je suis né dans une ville du Languedoc où l'on trouve, comme dans toutes les villes du Midi, beaucoup de soleil, pas mal de poussière, un couvent de carmélites et deux ou trois monuments romains. Mon père, qui faisait à cette époque le commerce des foulards, avait, aux portes de la ville, une grande fabrique dans un pan de laquelle il s'était taillé une habitation commode, ombragée de platanes, et séparée des ateliers par un vaste jardin.. Alphonse Daudet 13-Le petit Chose J'avais alors six ou sept ans. Comme j'étais très frêle et maladif, mes parents n'avaient pas voulu m'envoyer à l'école. Ma mère m'avait seulement appris à lire et à écrire, plus quelques mots d'espagnol et deux ou trois airs de guitare, à l'aide desquels on m'avait fait, dans la famille, une réputation de petit prodige. Grâce à ce système d'éducation, je ne bougeais jamais de chez nous. . Alphonse Daudet 14-Le petit Chose Un singulier enfant que mon frère Jacques; en voilà un qui avait le don des larmes ! D'aussi loin qu'il me souvienne, je le vois les yeux rouges et la joue ruisselante. Le soir, le matin, de jour, de nuit, en classe, à la maison, en promenade, il pleurait sans cesse, il pleurait partout. Quand on lui disait : "Qu'as-tu ?" Il répondait en sanglotant : "Je n'ai rien." Et, le plus curieux, c'est qu'il n'avait rien. Alphonse Daudet 15-Le moulin Ce sont les lapins qui ont été étonnés !... Depuis si longtemps qu'ils voyaient la porte du moulin fermée, les murs et la plate-forme envahis par les herbes, ils avaient fini par croire que la race des meuniers était éteinte, et, trouvant la place bonne, ils en avaient fait quelque chose comme un quartier général. Alphonse Daudet 16-Le moulin Il faut vous dire qu'en Provence, c'est l'usage, quand viennent les chaleurs, d'envoyer le bétail dans les Alpes. Bêtes et gens passent cinq ou six mois là-haut, logés à la belle étoile, dans l'herbe jusqu'au ventre ; puis, au premier frisson de l'automne, on redescend au mas, et l'on revient brouter les petites collines grises que parfume le romarin.... Alphonse Daudet 17-La chèvre de Monsieur Seguin M. Séguin n'avait jamais eu de bonheur avec ses chèvres. Il les perdait toutes de la même façon : un beau matin, elles cassaient leur corde, s'en allaient dans la montagne, et là-haut le loup les mangeait. Ni les caresses de leur maître, ni la peur du loup, rien ne les retenait. C'était, paraît-il, des chèvres indépendantes, voulant à tout prix le grand air et la liberté. Alphonse Daudet 18-La chèvre de Monsieur Seguin Ah ! Gringoire, qu'elle était jolie la petite chèvre de M. Séguin ! Qu’elle était jolie avec ses yeux doux, sa barbiche de sous-officier, ses sabots noirs et luisants, ses cornes zébrées et ses longs poils blancs qui lui 2 faisaient une houppelande ! C'était presque aussi charmant que le cabri d'Esméralda, tu te rappelles, Gringoire ? - et puis, docile, caressante, se laissant traire sans bouger, sans mettre son pied dans l'écuelle. Un amour de petite chèvre.... Alphonse Daudet 19-La chèvre de Monsieur Seguin M. Séguin avait derrière sa maison un clos entouré d'aubépines. C'est là qu'il mit la nouvelle pensionnaire. Il l'attacha à un pieu, au plus bel endroit du pré, en ayant soin de lui laisser beaucoup de corde, et de temps en temps, il venait voir si elle était bien. La chèvre se trouvait très heureuse et broutait l'herbe de si bon cœur que M. Séguin était ravi.. Alphonse Daudet 20-La chèvre de Monsieur Seguin Quand la chèvre blanche arriva dans la montagne, ce fut un ravissement général. Jamais les vieux sapins n'avaient rien vu d'aussi joli. On la reçut comme une petite reine. Les châtaigniers se baissaient jusqu'à terre pour la caresser du bout de leurs branches. Les genêts d'or s'ouvraient sur son passage, et sentaient bon tant qu'ils pouvaient. Toute la montagne lui fit fête. Alphonse Daudet 21-Les étoiles Du temps que je gardais les bêtes sur le Luberon, je restais des semaines entières sans voir âme qui vive, seul dans le pâturage avec mon chien et mes ouailles. De temps en temps un ermite passait par là pour chercher des simples ou bien j'apercevais la face noire de quelque charbonnier du Piémont; mais c'étaient des uploads/Geographie/ dictees.pdf

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