Guide technique et économique d’un élevage de poulets de chair DOCTEUR AMADOU O

Guide technique et économique d’un élevage de poulets de chair DOCTEUR AMADOU OUSMANE TRAORE Vétérinaire, lauréat de la faculté de Paris-Créteil et de Maisons-Alfort (1995) Guide technique et économique d’un élevage de poulets de chair L’HARMATTAN © L'HARMATTAN, 2010 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-13053-1 EAN : 9782296130531 5 Préface Le présent livre, véritable guide d’élevage du poulet de chair, élaboré par notre confrère, est un ouvrage d’une longue série qu’il a entamé depuis plus de dix ans. Nous avons le plaisir et l’honneur de préfacer, une concrétisation d’un souci permanent du Docteur Amadou Ousmane Traoré de combler un vide en matériel didactique des agents techniques d’élevage, des éleveurs et des décideurs de notre pays. Lauréat de l’École Nationale Vétérinaire de Maisons- Alfort et de la Faculté de Médecine de Paris XII, l’auteur met en exergue les aspects les plus importants de l’aviculture moderne dans les conditions réelles du terrain. Chercheur, Enseignant et surtout fin praticien, cet ouvrage a bénéficié de sa riche expérience sur le suivi, le conseil et surtout l’audit des exploitations pastorales. Écrit dans un langage simple, adapté à nos conditions d’élevage et bien illustré, ce guide très pratique a été élaboré pour appuyer les aviculteurs, les vétérinaires, les Techniciens d’élevage dans la maîtrise : - des normes du bâtiment avicole - du choix des sujets à élever - de l’alimentation qualitative et quantitative - du programme sanitaire - de la conduite d’élevage - de la commercialisation Nous félicitons l’auteur pour cette contribution qui vient à son heure et l’encourageons à continuer d’apporter sa contribution aux efforts de notre pays dans la formation des acteurs du monde rural. Dr Mohamadoun BATHILY 6 Avant - propos Tous les pays en voie de développement doivent faire de gros efforts pour apporter à la population, sans cesse grandissante, des protéines animales de bonne qualité et en quantité suffisante. Les normes de la FAO donnent une consommation moyenne de 100g de viande par personne et par jour. Dans les pays développés, la consommation en viande dépasse les 200g de viande par personne et par jour (en France par exemple, elle atteint les 260g/personne/jour), elle atteint à peine 47g par personne et par jour dans les pays en voie de développement. Donc le déficit en viande est de plus de 50% par rapport aux normes requises. Deux catégories de viande sont fortement consommées, la viande blanche (poulet, lapin etc.), la plus prisée, conseillée aux personnes âgées pour des raisons de digestibilité plus facile et d’incidence négative moindre sur la santé humaine, très fortement consommée dans les pays développés, puis la viande rouge (bœufs, vache, taureau, chevaux etc.) très largement consommée dans les pays en voie de développement. Au Mali, l’élevage contribue aux revenus des populations rurales pour environ 80% dans les systèmes purement pastoraux, et 18% dans les systèmes agro-pastoraux. Il représente 11% du PIB et 20% des exportations (soit plus de 40 milliards de FCFA), plaçant l’élevage au troisième rang des exportations du Mali après l’or et le coton. En 2004, les statistiques officielles donnent plus de 7 000 000 de bovins, plus de 8 000 000 de moutons, près de 12 000 000 de caprins, 200 000 chevaux, 700 000 Asins, près de 700 000 chameaux et près de 30 000 000 de volailles. 7 Ce cheptel produit par an plus de 170 000 tonnes de viandes, 343 millions de litres de lait, 72 millions d’œufs, 425 000 cuirs et 3100 000 peaux (toutes peaux confondues). La pêche fournit plus de 100 000 tonnes de poissons chaque année et représente plus de 4,2% du PIB (90 milliards de FCFA). Au Mali, depuis une vingtaine d’année, on note un développement de plus en plus accru de la production de poulets de chair ; ainsi, il n’est pas rare de trouver des bandes de 3000 voir 4000 poulets de chair et les aviculteurs privés, se comptent par centaines dans la ceinture péri urbaine des grandes villes du pays. Ce livre est adressé à l’intention de ces nouveaux aviculteurs et de ceux qui veulent embrasser cette filière en Afrique subsaharienne et dans les pays tropicaux. Cette étude technique vise à cerner tous les problèmes de gestion de l’aviculture telle que pratiquée au Mali. L’aviculture, outre sa complexité technique, est un domaine d’activités qui, à l’instar de tout autre système de production, nécessite des investissements réguliers parfois très importants. Rentabiliser ces investissements, minimiser les coûts de production, tout en répondant aux besoins d’une clientèle de plus en plus exigeante et variée constitue l’exercice quotidien auquel est confronté l’aviculteur moderne au sein de son exploitation. L’aviculteur doit donc mettre en place un système d’informations et d’analyse de son exploitation qui, à partir d’outils conçus à cet effet lui permettront d’apprécier à tout moment la santé financière de son entreprise ; une défaillance à ce niveau peut entraîner une réduction progressive de la marge bénéficiaire pouvant aboutir à l’extinction de cette 8 dernière consacrant à terme l’abandon des activités par son promoteur. Dans un tel contexte, il devient impérieux pour lui de maîtriser l’ensemble des paramètres de production de son exploitation pour protéger et élargir sa marge bénéficiaire. L’objectif de ce document est d’appuyer l’aviculteur dans ce domaine très sensible, en mettant à sa disposition des outils d’élaboration très faciles de suivi interne de ses propres activités qui l’aideront à jeter les bases d’une véritable autopromotion. C’est pour cela que nous l’avons voulu à la fois simple et pratique, tourné vers les réalités couramment vécues par l’entrepreneur avicole afin qu’il réponde au mieux à ses besoins. Dr TRAORE Amadou Ousmane 9 TABLE DES MATIERES Introduction Première partie : Étude technique A- Bâtiment B – Animaux à élever : souches d’oiseaux C – Alimentation du poulet de chair D – Santé et prophylaxie aviaire E – Production et commercialisation F – Conduite d’élevage avicole Deuxième partie : Étude économique A- Code de gestion d’une exploitation avicole moderne *Eude de marché *Problèmes de gestion dans l’aviculture *Principes de gestion d’une exploitation avicole *Enregistrement des données en production avicole moderne *Code de réussite en aviculture B- Étude économique pratique d’une bande de 1000 poulets de chair. Conclusion Bibliographie 11 Introduction La mise en place d’une exploitation avicole est toujours motivée par des considérations socio-économiques dont l’augmentation des revenus du promoteur. Dans une exploitation de production avicole, il est nécessaire de tenir des registres d’enregistrement et de comptabilité. Nous estimons que les grands élevages de volailles ont leur place chez nous ; et nous considérons que ce modeste ouvrage motive les opérateurs en état de les créer, le goût de le faire. Il ne s’agit pas ici de leur donner toutes les leçons qui leur sont nécessaires, pas plus que d’enseigner des méthodes immuables. Le but recherché est de condenser dans le plus petit nombre de pages possibles les connaissances dans le domaine pastoral spécifique. L’élevage villageois ou élevage traditionnel est largement pratiqué au Mali. Il concerne tant l’élevage de poules et de poulets que celui de pintades et, à moindre titre, celui des canards et des dindes. Ce type d’élevage rassemble des effectifs importants. Il se caractérise par un apport minime voire nul d’intrants (aliments, médicaments) et une faible productivité. Les poulets traditionnels pèsent rarement 1,5 kg de poids carcasse même après trois mois d’âge, en aviculture moderne les poulets de chairs atteignent ce poids à 35 jours et finissent par faire 2,100 kg de poids entre 45 à 60 jours. L’élevage moderne de type intensif ou amélioré, bien qu’en expansion au Mali concerne des effectifs moindres. Ce sont surtout des élevages de poulets de chair et de poules pondeuses fréquemment situés en zone périurbaine dont les produits servent à l’approvisionnement des populations urbaines, des collectivités et de l’industrie hôtelière. PREMIERE PARTIE : ETUDE TECHNIQUE 14 A- Bâtiment en aviculture Conception du poulailler x Situation ou emplacement : Lors du choix du terrain où sera implanté le bâtiment, il faut tenir compte : - de la topographie, - de la direction des vents dominants, Le bâtiment ne devant être ni encaissé, ni trop exposé aux intempéries, donc l’implanter sur un terrain plat. Exemples : 15 Poulailler implanté sur un terrain plat, ceinture péri urbaine de Bamako. Photo source personnelle (10). Bâtiment implanté dans une vallée : dans ce cas, on constate une insuffisance de ventilation entraînant une température, une humidité et une production d’ammoniac excessive d’où des problèmes sanitaires et une croissance ralentie. Bâtiment implanté sur une colline : dans ce cas, on constate une ventilation excessive côté vents dominants ayant pour conséquences des diarrhées et une litière souillée, des problèmes dans la maîtrise de la température. x Construction du bâtiment : Afin que la protection contre le soleil et les intempéries ainsi que la ventilation statique soit maximales, nous vous recommandions un bâtiment ouvert dans sa longueur mais dont la largeur fermée, est exposée aux vents dominants avec une toiture à double pente. 16 La pente de la toiture doit être importante pour permettre une bonne ventilation statique, le toit doit uploads/Geographie/ elevage-poulet-de-chair-extrait.pdf

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