Du Rêve à la Réalité… Flavien Fusey Mémoire de fin d’études au Centre Imhotep J

Du Rêve à la Réalité… Flavien Fusey Mémoire de fin d’études au Centre Imhotep Juin 2010 2 Remerciements Mes premiers remerciements iront à mon directeur de mémoire, M. Jean Motte, pour son soutien et pour cette vocation pédagogique assurée et transmise. Merci également à l’équipe enseignante du Centre Imhotep. Merci aussi à Murielle Scavardo pour son idée théâtrale. Merci enfin à Anne-Sophie Guillonnet pour m’avoir aiguillé sur certains ouvrages qui allaient se révéler indispensables. 3 Table des matières Table des matières Table des matières Table des matières Introduction (les trois coups) Introduction (les trois coups) Introduction (les trois coups) Introduction (les trois coups) 4 Prologue Prologue Prologue Prologue : Les : Les : Les : Les fondations fondations fondations fondations 5 Scène 1 : Etymologie du rêve 6 Scène 2 : Le rêve selon les textes antiques 7 Scène 3 : Le cauchemar 9 Scène 4 : Conscient et Inconscient 11 Acte I Acte I Acte I Acte I : Les : Les : Les : Les décors décors décors décors 15 Scène 1 : Approche de la notion d’Esprit 15 Scène 2 : Approche de la notion d’Âme 19 Scène 3 : Les acteurs de l’âme 23 Scène 4 : le Ming Tang et les entités de l’âme 29 Acte II Acte II Acte II Acte II : Les acteurs : Les acteurs : Les acteurs : Les acteurs 31 Scène 1 : Côté Cour, Côté Jardin 31 Scène 2 : Les rôles 38 Scène 3 : La scène 42 Acte III Acte III Acte III Acte III : La trame : La trame : La trame : La trame 45 Scène 1 : Le mécanisme onirique 45 Scène 2 : Interprétation et symbolique 49 Scène 3 : fonction et intérêt du rêve 59 Epilogue Epilogue Epilogue Epilogue : Allons plus loin : Allons plus loin : Allons plus loin : Allons plus loin… … … … 68 Scène 1 : Archétypes et fonctions mythologiques 68 Scène 2 : Archétypes et éléments 70 Scène 3 : Archétypes et astronomie 71 Conclusion Conclusion Conclusion Conclusion : Le tomber de : Le tomber de : Le tomber de : Le tomber de rideau rideau rideau rideau 73 Bibliographie Bibliographie Bibliographie Bibliographie 74 4 Introduction : Les trois coups Le théâtre a charge de représenter les mouvements de l'âme, de l'esprit, du monde, de l'histoire. Ariane Mnouchkine De tout temps, le rêve a été associé au voyage de l’âme voire à l’état de santé et plus particulièrement à ce que l’on appelle « l’état d’esprit ». Autrefois interprété comme le message des dieux, il est ensuite devenu un sujet d’étude psychologique et se retrouve aujourd’hui réduit à une simple activité neurologique. Une aura de mystère demeure pourtant sur ce phénomène qui, à en croire les études les plus récentes, s’avère vital au sens littéral du terme. L’interrogation quant à son rôle sera d’autant plus pertinente si l’interprétation de ses composants s’avère en adéquation avec l’état de santé, et plus généralement le chemin de vie, du patient. Ce mémoire se propose d’aborder le thème du rêve sous l’éclairage de l’énergétique traditionnelle chinoise, et plus particulièrement l’origine, le fonctionnement et l’interprétation de l’activité onirique. Il n’aura pas la prétention de livrer une présentation exhaustive de la question, mais s’attachera à proposer des éléments de réponse aux notions fondamentales ainsi qu’une vue d’ensemble susceptible d’appeler à d’ultérieurs approfondissements. Dans le cadre de cette recherche il sera nécessaire d’aborder à la fois le point de vue du sujet, c’est-à-dire le patient dans son fonctionnement énergétique, et l’objet, c’est-à-dire les éléments oniriques proprement dits. C’est la conjonction de ces points de vue qui pourra nous éclairer sur la compréhension générale du phénomène, en se fixant pour but final la possibilité d’interpréter un rêve dans une optique clinique. Enfin, puisque le rêve s’apparente à une situation dans laquelle l’imaginaire rejoint la réalité, cette étude sera présentée sous la forme structurelle d’une pièce de théâtre. Que le voile s’ouvre… 5 Prologue : les fondations Savoir interpréter un rêve c’est d’abord savoir ce qu’est le rêve, c’est-à-dire son origine et son fonctionnement. Quelques indices nous sont fournis par l’étude des caractères et la littérature antique ou médiévale, mais un travail de recoupement s’avère nécessaire pour en appréhender la globalité. L’étude des caractères, des définitions et des descriptions fragmentaires issues des textes canoniques nous serviront de fondations avant de pouvoir envisager ces dits recoupements. Pour l’heure, il convient de fixer une ligne directrice sur le sujet proposé. Gardons à l’esprit les questions classiques que l’on peut se poser quant à l’étude d’un phénomène quelconque, rapportées pour la présente au rêve : quoi, qui, où, quand, comment, pourquoi. Ces questions vont être appliquées et vont servir de fil conducteur pour structurer les chapitres suivants. « Quoi » est la question qui va se rapporter à la définition du rêve d’un point de vue traditionnel puis d’un point de vue moderne : qu’est-ce que c’est, qu’est-ce que le cauchemar, quelles sont leurs caractéristiques à première vue. « Qui » va nous amener à nous intéresser de plus près aux notions fondamentales telles que l’âme ou l’esprit, et par extension aux acteurs du rêve. « Où » nous permettra, après avoir identifié les acteurs du rêve, d’en localiser les actions plus précisément. Après l’espace viendra le temps et sa question « Quand », afin de déterminer la chronologie des événements qui amènent au rêve et à son éventuel souvenir. La mécanique onirique sera ensuite étudiée lors de la question « Comment » ; nous essayerons alors de proposer un schéma de fonctionnement global. Pour finir, le rôle du rêve sera abordé dans la question « pourquoi » ; elle sera la clé de voûte qui pourra déboucher sur l’interprétation proprement dite. Cygnes réfléchissant des éléphants - Dali (1937) Scène 1 La civilisation antique chinoise, résolument tournée vers les pratiques chamaniques, n’a évidemment pas oublié de s’intéresser au phénomène qui a évolué au fil du temps. L’idéogramme traditionnel est le suivant Idéogramme traditionnel chinois du rêve La partie supérieure représente deux arbres et désigne, par ce doublement et la la multiplication qui s’en déduit, le concept de la forêt. Elle surmonte le caractère de la nuit. Nous sommes donc dans le cadre d’une activité nocturne (ou du moins vespérale) liée à l’élément Bois, et par conséquent à l’organe Foie. La not Bois suggère d’emblée le rôle de son entité viscérale, le Roun, dans l’activité onirique aurons l’occasion de revenir ultérieurement et en profondeur sur ce rôle supposé. Une variante de l’idéogramme plus moderne, d prononce alors Yume, fournit un sens plus appuyé Caractère récent chinois du rêve (prononciation japonaise On retrouve le caractère de la nuit, sous un couvercle (ce qui se traduit par la tombée nuit) et surmontée du caractère signifiant l’ouest et l’élément Métal. La redondance constituée par la tombée de la nuit et le Métal associé au crépuscule peut se traduire par soleil est couché, il est l’heure de dormir et donc de rêver. Il est à noter en aparté que l’association des idéogrammes du soir et du toit constitue également l’une des traductions possibles de la notion de mort. Nous pouvons émettre l’hypothèse d’un état de « quasi retrouve d’ailleurs en Occident dans la peur médiévale qui obligeait nos aïeux à dormir en position semi-assise, la position allongée étant réservée aux malades et aux mourants) ou d’une notion chamanique qui érigerait le rêve en medium privilég le monde des ancêtres. Quoiqu’il en soit, les deux versions de l’idéogramme invitent le lecteur à dormir mais aussi à voyager. 6 Scène 1 : Etymologie du rêve La civilisation antique chinoise, résolument tournée vers les pratiques chamaniques, n’a évidemment pas oublié de s’intéresser au phénomène du rêve. Elle lui dédit un caractère qui a évolué au fil du temps. L’idéogramme traditionnel est le suivant : Idéogramme traditionnel chinois du rêve (prononciation: Mong) La partie supérieure représente deux arbres et désigne, par ce doublement et la la multiplication qui s’en déduit, le concept de la forêt. Elle surmonte le caractère de la nuit. Nous sommes donc dans le cadre d’une activité nocturne (ou du moins vespérale) liée à l’élément Bois, et par conséquent à l’organe Foie. La notion d’endormissement associée au Bois suggère d’emblée le rôle de son entité viscérale, le Roun, dans l’activité onirique aurons l’occasion de revenir ultérieurement et en profondeur sur ce rôle supposé. Une variante de l’idéogramme plus moderne, dont la graphie se retrouve en japonais et se prononce alors Yume, fournit un sens plus appuyé : Caractère récent chinois du rêve (prononciation japonaise : Yume) On retrouve le caractère de la nuit, sous un couvercle (ce qui se traduit par la tombée nuit) et surmontée du caractère signifiant l’ouest et l’élément Métal. La redondance constituée par la tombée de la nuit et le Métal associé au crépuscule peut se traduire par soleil est couché, il est l’heure de dormir et donc de rêver. Il est à noter en aparté que l’association des idéogrammes du soir et du toit constitue également uploads/Geographie/ th-du-reve-a-la-realite-flavien-fusey-pdf.pdf

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