Éthique, démontrée suivant l'ordre géométrique et divisée en 5 parties / [...]

Éthique, démontrée suivant l'ordre géométrique et divisée en 5 parties / [...] Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Spinoza, Baruch (1632-1677). Éthique, démontrée suivant l'ordre géométrique et divisée en 5 parties / Spinoza ; texte latin soigneusement revu, traduction nouvelle, notice et notes par Ch. Appuhn,.... 1913. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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Spinoza s'y établit au com- mencement de 1660 et y résida jusqu'au mois d'avril 1663 ; il y fit un nouveau et court séjour l'hiver suivant, comme le montre un passage de la lettre écrite à Balling en juillet 1664 [Lettre 17). Rijnsburg servait de lieu de réunion aux Gollégiants parmi lesquels Spinoza comptait tant d'amis; par là s'explique le choix qu'il fit de cette résidence et aussi, vraisemblablement, la réso- lution qu'il prit de l'abandonner, — il y recevait trop de visites. La maison habitée par Spinoza à Rijnsburg existe encore et est connue dans le pays sous le nom de Spinoza-huis. Une société qui a pour secrétaire le Dr W. Meijer (auteur d'importants tra- vaux; sur Spinoza), a rendu aux deux chambres occupées par le philosophe l'aspect qu'elles pouvaient avoir de son temps, et y a réuni, outre divers objets intéressant sa mémoire, les livres que nous savons qu'il possédait (voir l'Inventaire de sa biblio- i/tègtte,publiéparvan Rooijen, ou mieux Freudenlhal: Die Lebens- geschichte Spinoza's, p. 160). 2. Lettre 2. N. B. : je cite toujours les lettres d'après l'édition vanVloten etLand, La Haye, 1882 (2° éd., 1895). i 2 NOTICE SUR L'ÉTHIQUE môme temps, nous permet de juger de ce que furent ses premiers essais en ce genre K Ce mode d'exposition est aussi, rappelons-le, celui des Principes de la Philosophie de Descaries 2, et Des- cartes lui-même en avait usé dans les Réponses aux deuxièmes objections [Raisons, etc.) Pour des raisons qui apparaissent clairement à tous les lecteurs attentifs du Traité de la Réforme de VEn- tendement 3 et de VÉthique elle-même, l'ordre géomé- trique, c'est-à-dire synthétique, ne pouvait manquer d'être tenu par Spinoza pour l'ordre juste et nécessaire, une fois sa pensée arrivée à la pleine possession d'elle- même 4. A la vérité, il a rendu possibles ainsi bien des méprises. Le lecteur qui sans préparation ouvre YÉthique à la première page et se trouve en présence des définitions de la substance, de l'attribut, du mode, puis des axiomes, dont le véritable sens lui échappe, se juge fort loin de toute réalité. Les mots qu'il lit n'éveillent aucune image et presque aucune pensée dans son esprit; les démons- trations qui suivent, sans qu'il croie possible de les réfuter, ne le touchent guère: Spinoza n'a-t-il point d'avance défini Dieu et l'existence de façon que l'exis- tenee de Dieu fût logiquement nécessaire et que toute autre fût impossible? Est-ce par de tels raisonnements 1. Voir cet Appendice dans le I" volume de cette traduction, page 196 ; voir aussi la Notice relative au Court Traité (même vol., p. 14) et les notes explicatives (p. 533). — N. B. : pour les renvois que j'aurais à faire dorénavant à ce volume, je me con- tenterai de l'indication : vol. I. 2. Vol. I, p. 303. 3. Vol. 1, p. 223. 4. Lire, à ce sujet, la Préface composée par Louis Meyer des Principes de la Philosophie de Descaries, vol. I, p. 292. NOTICE SUR L ETHIQUE . 3 sur des notions abstraites, qu'on s'est données comme on a voulu, qu'on rendra compte des choses qui nous importent réellement et qu'on apaisera l'inquié- tude de l'âme? L'entreprise paraît insensée; beaucoup sont rebutés dès les premières pages et ferment le livre, leur mépris du philosophe et de la philosophie se tra- duit par quelque parole d'apparence modeste comme celle-ci: je n'y comprends rien; c'est trop aride ;j'admire les spéculations abstraites, mais la capacité me manque pour m'y adonner. Ceux même qui poursuivent et achèvent la lecture, s'ils rendent meilleure justice à l'auteur, méconnaissent souvent la part, très grande cependant, faite par lui à l'intuition et ne sentent qu'a- près une longue étude, la merveilleuse intensité de vie non pas turbulente et égoïste, mais large, profonde et sereine qui est dans son livre *. Une introduction dans laquelle Spinoza eût indiqué son dessein et justifié par l'analyse approfondie des idées les plus communes, l'emploi qu'il fait des notions jugées abstraites par le lecteur non prévenu, une explication préalable des axiomes, par exemple de l'axiome 6 : une ide'e vraie doit s,acco?'der avec l'objet dont elle est Vidée 2, sans empêcher toute erreur d'inter- prétation, eussent incontestablement rendu plus aisée 1. L'intelligence, on l'observera, ne suffit pas ici : suivant Renan (Discours prononcé à la Haye en 18T7), Spinoza est un idéaliste étranger à l'idée de la vie et au sentiment de la réalité. Cf. H. Heine : « A la lecture de Spinoza on est saisi du même sentiment qu'à l'aspect de la grande nature dans son plus vivant repos : une forêt de pensées, hautes comme le ciel, dont la cime ondoyante se couvre de fleurs, tandis qu'elles poussent dans la terre éternelle des racines inébranlables ». 2. Au sujet de l'idée vraie, voir Traité de la Réforme de l'En- tendement, (j 41 (vol. I, p. 256), et la note explicative relative à •ce passage; yoir aussi Ethique, II, prop. 34 et 43 (avec le scolie). 4 NOTICE SUR L ETHIQUE la lecture de VÉthique et l'influence de Spinoza eût pu s'exercer plus tôt dans un cercle plus étendu l. Tout persuadé que je suis de sa bienfaisance, je me demande s'il faut beaucoup regretter que cette intro- duction et cette explication n'aient pas été jointes à YEthique par son auteur. Le Traite' de la Réforme de l'Entendement et les Lettres fournissent, je crois, aux personnes vraiment curieuses de sa pensée les éclaircis- sements désirables, et il n'a pas écrit, cela est certain, pour ceux qui plaignent leur peine. Les lignes par lesquelles se termine YÉthique pour- raient, en changeant quelques mots, servir d'avertisse- ment au lecteur : « Sila voie que j'ai montrée, qui conduit « au vrai contentement, paraît être extrêmement ardue, « encore y peut-on entrer. Et cela certes doit être « ardu qui est trouvé si rarement. Comment serait-il 1. C'est à travers les penseurs allemands du xvnr siècle ou au moins de sa dernière moitié, que lespinozisme a été vu pen- dant uploads/Geographie/ ethique-spinoza.pdf

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