Exposé : LA FRANCOPHONIE LA FRANCOPHONIE EN AFRIQUE EN AFRIQUE Université Sidi
Exposé : LA FRANCOPHONIE LA FRANCOPHONIE EN AFRIQUE EN AFRIQUE Université Sidi Mohamed Ben Abdellah Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Dhar El Mehraz – Fès Département de Langue et Littérature Françaises Master : Didactique du Français et Interculturalité (S1 ( Année universitaire 2010-211 Table des matières Introduction sur La Francophonie .............................................................................................. 2 Les pays Francophones Africains ............................................................................................... 4 1 . L’enseignement de la langue française dans les pays d’Afrique francophone ...................... 7 LA FRANCOPHONIE MEDIATIQUE . .................................................................................. 11 L'Afrique francophone, quel développement durable ? ............................................................ 17 La littérature francophone ......................................................................................................... 19 Le français langue d’avenir en Afrique ................................................................................... 23 L’Afrique assure-t-elle l’avenir de la Francophonie ? .............................................................. 26 Bibliographie ............................................................................................................................. 29 Sitographie ................................................................................................................................ 29 Introduction sur La Francophonie Le français est parlé par environ 200 millions de personnes sur les cinq continents. L’Afrique, avec 96,2 millions de locuteurs du français, est le continent où s’en trouve le plus grand nombre. L’Organisation internationale de la Francophonie comprend, aujourd’hui en 2010, 56 membres et 14 observateurs, soit plus du tiers des États membres des Nations unies. Trente des pays membres sont africains, et un pays membre associé. L’un des paradoxes de la Francophonie est que les « pères fondateurs » de cette organisation ne sont pas nés dans l’Hexagone : Léopold Sédar Senghor (Sénégal, 1906-2001), Habib Bourguiba (Tunisie, 1903-2000), Hamani Diori (Niger, 1916-1989), Norodom Sihanouk (Cambodge, 1922-) ont été les promoteurs actifs d’un concept de « communauté organique » francophone. Léopold Sédar Senghor expose son projet de « communauté spirituelle de nations qui emploient le français, que celui-ci soit langue nationale, langue officielle ou bien - 2 - langue d’usage » aux chefs d’État africains réunis à Tananarive (Madagascar), lors du sommet de l’Organisation commune africaine et malgache (OCAM) en juin 1966. L’idée d’édifier un « Commonwealth à la française » lui serait venue, comme il le dira plus tard, dès 1955, avant même les indépendances africaines. Le désir de « francophonie » a donc tout d’abord été exprimé hors de France, alors que le général de Gaulle lui-même avait gardé à l’époque une attitude prudente et réservée à l’égard d’une communauté ainsi définie. Le terme de « francophonie » avait quant à lui été inventé par le géographe français Onésime Reclus (1837-1916). Le mot apparaît sous sa plume vers 1880 – autre paradoxe - dans un tout autre contexte historique. Les empires en cours de constitution au dix-neuvième siècle semblent à Onésime Reclus être l’avenir du monde, et la France doit selon lui y prendre sa place. Il prône alors l’expansion de l’empire colonial français, dont le socle et le lien solidaire des civilisations serait la langue française. Le terme de « francophonie » a donc connu des ambiguïtés et parfois des contradictions, a évolué et recouvert des sens multiples. Selon l’écrivain marocain Tahar Ben Jelloun, « La francophonie est une maison pas comme les autres, il y a plus de locataires que de propriétaires ». Aujourd’hui, la définition courante de la Francophonie est celle d’une communauté de pays, de peuples ou d’hommes « ayant le français en partage », et partant des idées communes. Un des sens que l’on peut attribuer à l’adjectif « francophone », outre les sens linguistique, géographique et spirituel ou culturel, est le sens institutionnel définissant l’ensemble des organisations publiques et privées œuvrant dans l’espace francophone. L’évolution de l’organisation elle-même reflète le changement de contenu recouvert par le terme de francophonie dans un sens plus affirmé non plus seulement du point de vue culturel, mais aussi politique, aboutissant à celui des objectifs proclamés dans la nouvelle Charte de la Francophonie (23 novembre 2005). Pour ce qui est de l’Afrique, un exemple tout récent le montre : le Conseil permanent de la Francophonie (CPF), sous la présidence d’Abdou Diouf, a pu condamner le 1er mars 2010 le coup de force perpétré le 18 février 2010 au Niger qui a renversé le président Mamadou Tandja. Quelques points de repère chronologiques illustrent cette évolution. 17-20 février 1969 La première conférence intergouvernementale des États francophones se réunit à Niamey (Niger). Dans le prolongement de l’action des présidents Senghor, Diori et Bourguiba, il s’agit de trouver les moyens de renouveler les liens unissant la France à ses anciennes colonies nouvellement indépendantes et au-delà à l’ensemble des pays parlant français. 16-20 mars 1970 Deuxième conférence intergouvernementale des États francophones à Niamey. Le premier pas de la réalisation du projet francophone est posé avec la création de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) (dénommée en 1998 « Agence de la Francophonie »). La date du 20 mars deviendra en 1988 celle de la journée internationale de la Francophonie. 24-26 mai 1989 Sommet de Dakar (Sénégal) et premier sommet de la Francophonie à se dérouler en terre - 3 - africaine. Les questions d’éducation et de formation sont qualifiées de « domaine stratégique d’intervention ». La création de l’Université internationale francophone Senghor d’Alexandrie est décidée. La France renonce au remboursement de ses créances sur 35 États africains. Juillet 1989 Les premiers « Jeux de la Francophonie » ont lieu à Casablanca et Rabat (Maroc), et réunissent 1 800 participants venus de 30 pays. 2-4 décembre 1995 Sommet de Cotonou (Bénin). Une volonté d’affirmation politique de la communauté francophone sur la scène internationale est exprimée, et s’accompagne d’une importante réforme institutionnelle, afin de donner une présence et une visibilité accrue à la Francophonie. 26-27 novembre 2004 Sommet de Ouagadougou (Burkina Faso), le dixième sommet. Des résolutions de la Déclaration concernent en particulier la crise en Côte d’Ivoiré 22-24 octobre 2010 Le XIIIème sommet qui devait avoir lieu à Madagascar, se tiendra, en raison de la situation politique interne dans ce pays, à Montreux (Suisse). Les pays Francophones Africains - 4 - Dans l’Organisation Internationale de la Francophonie : 27 États et Gouvernements membres et un État observateur (Mozambique). États et Gouvernements Francophones 28; 37% 47; 63% Afrique Reste du Monde États et Gouvernements membres 27; 48% 29; 52% Afrique Reste du Monde Les pays où le français est : unique langue officielle ou co-officielle: - 5 - Le français, unique langue officielle Le français, langue co- officielle Autre(s) langue(s) officielle(s) 1. Bénin 2. Burkina Faso 3. Congo 4. Congo RD 5. Côte d’Ivoire 6. Gabon 7. Mali 8. Niger 9. Sénégal 10. Togo 11. Burundi 12. Cameroun 13. Centrafrique 14. Djibouti 15. Guinée 16. Guinée Équatoriale 17. Madagascar 18. Rwanda 19. Tchad 20. Kirundi 21. Anglais 22. Sango 23. Arabe 24. Langues nationales 25. Espagnol 26. Malgache+anglais 27. Kinyarwanda+angl ais 28. Arabe Les pays où le français est langue d’enseignement: Le français, langue d’enseignement Langue officielle Maroc Mauritanie Tunisie Arabe Arabe Arabe Le français, langue étrangère: Le français, langue étrangère Langue officielle 1. Cap-Vert 2. Égypte 3. Ghana 4. Guinée-Bissau 5. Mozambique 6. Sao Tomé et Principe 7. Portugais 8. Arabe 9. Anglais 10. Portugais 11. Portugais 12. Portugais - 6 - 1. L’enseignement de la langue française dans les pays d’Afrique francophone a. les raisons historiques et politiques de la pérennisation de la langue française comme langue d’enseignement. Le débat idéologique sur la place des langues nationales dans l’éducation ne peut se comprendre sans établir un parallèle avec l’histoire coloniale. Durant la colonisation, les langues africaines furent reléguées à un statut d’infériorité et la langue française imposée comme langue officielle Cette hiérarchie se retrouvait dès lors dans la qualification de « dialectes » des langues africaines. Le français fut utilisé comme un moyen de la politique dite d’assimilation qui visait à imposer la culture occidentale. L’utilisation des langues africaines fut interdite et réprimée aussi bien au sein des établissements scolaires qu’au sein de l’administration, où étaient directement destinées les élites des écoles coloniales. La langue française importée durant la colonisation est toujours la langue officielle de nombreux pays. L’absence de politique linguistique nationale au moment de l’indépendance entraîna la suprématie des langues étrangères. Ces dernières auraient alors été l’un des facteurs d’une unification linguistique neutre face à la multiplicité ethnique et linguistique africaine. En effet, il est complexe et couteux d’établir des programmes d’enseignement dans toutes les langues pratiquées, notamment au niveau de l’élaboration des manuels scolaires. De plus, sur quoi se baser pour choisir une langue parmi tant d’autres ? Les pays d’Afrique du Nord, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie, ont été arabisés après l’indépendance. Nous pouvons nous demander quels résultats ont rencontré ces pays. Dans ces pays, l’arabe est donc la langue d’enseignement primaire et secondaire. L’enseignement supérieur reste cependant majoritairement en langue française, ce qui pose certains problèmes. Ayant suivis leur scolarité primaire et secondaire en arabe, les jeunes se voient étudier en français à l’université mais ne maîtrisent pas toujours bien cette langue ce qui peut entraîner des problèmes d’acquisition des savoirs. L’enseignement supérieur devrait alors peut-être également être enseigné majoritairement en arabe. De plus, il est à noter que la langue tamazight n’a pas été prise en compte, alors que celle-ci est utilisée par une grande partie de la population. Le processus d’arabisation compte des points positifs mais n’exclue donc pas des aspects négatifs, uploads/Geographie/ francophonie-en-afrique-1.pdf
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- Publié le Mar 03, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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