Béatrice et Bénédict Opéra-comique en 2 Actes Poème de Imité de Shakespeare Mus

Béatrice et Bénédict Opéra-comique en 2 Actes Poème de Imité de Shakespeare Musica di Hector Berlioz Personnages: Béatrice, Mezzo-Soprano Héro, Soprano Ursule, Contralto Bénédict, Ténor Claudio, Baryton Don Pedro, Basse Somarone, 1ère Basse Leonato, Comédien Un Tabellion Un Messager Deux Domestiques CHŒUR de Peuple Chantant et dansant Ouverture Entra-acte Ouverture Scène I Ouverture No. 1. CHŒUR LE CHŒUR Le More est en fuite! Victoire! Don Pedro s'est couvert de gloire! A ses braves, honneur! Vive la Sicile! Vive la Sicile Que les monts est la plaine et la cour et la ville Répètent le nom du vainqueur! Répètent le nom du vainqueur! Pour ce vaillant cueillons des roses A l'ombre des myrtes écloses Pour ses nobles guerriers, Tressons des lauriers Le More est en fuite! Victoire! Le More est en fuite! Victoire! Don Pedro s'est couvert de gloire! A ses braves, honneur! Vive la Sicile! Vive la Sicile Que les monts est la plaine et la cour et la ville Répètent le nom du vainqueur! Répètent le nom du vainqueur! Que les monts est la plaine et la cour et la ville Répètent le nom du vainqueur! Scène II Ouverture Léonato, Héro, Béatrice. LÉONATO (à l'avant-scène. Et tourné vers le peuple qui se presse autour de lui) Enfin, cette guerre est terminée! Les Mores ont été taillés en pièces, et les survivants ont été trop heureux de pouvoir remonte sur leurs vaisseaux et regagner l'Afrique, d'où ils ne seront pas tentés de renvenir. Don Pedro, notre illustre général, arrive aujourd'hui même. HÉRO Ah! mon père, quel bonheur! Et…Claudio le suit, sans doute? LÉONATO Assurément! Claudio n'est-il pas le bras droit du général? BÉATRICE Il est vrai, le général est si fort engoué de lui… LÉONATO Au reste, nous allons avoir des détails, on m'annonce un message. Scène III. Ouverture Les mêmes, un messager. LE MESSAGER (remettant une lettre à Léonato) Monseigneur, je vous annonce l'arrivée du général. Quand je l'ai quitté, il n'était qu'à trois lieues de Messine. LÉONATO (sans interrompre la lecture de sa lettre) Combien d'hommes avez-vous perdus dans cette action? LE MESSAGER Très peu, et aucun officier de marque. LÉONATO Le prix d'une victoire est doublé, quand le vainqueur ramène tout son monde. (Avec un sourire à l'adresse de Héro) Je vois, par cette lettre, que Don Pedro a conféré d'éclatants témoignages de satisfaction au jeune Claudio. HÉRO (à part, avec joie) Dieu! LE MESSAGER Il les a mérités par une conduite à laquelle Don Pedro a rendu justice, et il a été au-delà de ce que promettait son âge. C'est un agneau qui s'est conduit comme un lion. BÉATRICE (au messager) Veuillez me dire, je vous prie, si le seigneur Matamore est de retour, ou non, de la guerre! LE MESSASGER Je ne connais dans l'armée personne de ce nom, madame. HÉRO (au messager) Ma cousine veut parler de seigneur Bénédict, de Padoui. LE MESSAGER Oh! il est de retour, et aussi agréable que jamais. C'est encore un vaillant. BÉATRICE Vaillant auprès d'une dame; mais qu'est-il en face d'un guerrier? LE MESSAGER Brave devant un brave, et homme en face d'un homme. Lui aussi a, dans cette guerre, rendu d'importants services. BÉATRICE Vous aviez des vivres avariés, et il vous a aidés à les consommer. C'est in intrépide gastronome, il a un excellent estomac. LÉONATO (au messager) Veuillez, Monsieur, ne pas mal juger de ma nièce! Il y a entre elle et le seigneur Bénédict une guerre d'épigrammes, et ils ne se rencontrent jamais qu'il ne s'engage entre eux une escarmouche d'esprit. BÉATRICE (à Léonato) Hélas! il a perdu beaucoup de son esprit dans notre dernière rencontre. (Au messager) Quel est maintenant son frère d'armes? Car il en prend un nouveau tous les mois. LES MESSAGER Est-il possible? BÉATRICE Très possible. Ses affections changent, comme la forme de sa toque, á chaque mode nouvelle. LE MESSAGER Je vois, Madame, que ce gentilhomme n'est pas dans vos papiers. BÉATRICE Non! s'il y était, je les brûlerais tous. Mais qui est, je vous prie, son frère d'armes? LE MESSAGER Il est habituellement dans la compagnie du noble Claudio. BÉATRICE Mon Dieu! il s'attachera à lui, comme la fièvre/ On le gagne plus facilement que la peste, et, à l'instant même on devient fou. (à Héro) Dieu soit en aide au noble Claudio! S'il a attrapé le Bénédict, il lui en coûtera plus de six mille ducats avant d'être guéri. LE MESSAGER Je tâcherai, Madame, d'être de vos amis. BÉATRICE Je vous le conseille. LÉONATO Ma nièce, vous ne deviendrez jamais folle. BÉATRICE Non, tant que la canicule ne viendra pas en janvier. (On entend au loin quelques roulements de tambour.) LE MESSAGER Je vais au devant du général. (Il salue et s'éloigne; le peuple se précipite vers le fond.) Scène IV Ouverture CHŒUR LE CHŒUR Le More est en fuite, victoire! BÉATRICE (interrompant le chœur) Assez! assez! aurez-vous bientôt fini de nous changer: GLOIRE et VICTOIRE, GUERRIERS et LAURIERS? Quelles rimes! voilà les suites de la guerre! je le sauve. (Elle sort avec Léonato et sa suite.) HÉRO Ne l'écoutez pas, mes amis, continuez, je suis heureuse, moi, de vous entendre et de partager votre joie. LE CHŒUR Le More est en fuite! Victoire! Don Pedro s'est couvert de gloire! A ses braves, honneur! Vive la Sicile! Vive la Sicile Que les monts est la plaine et la cour et la ville Répètent le nom du vainqueur! Répètent le nom du vainqueur! Scène V Ouverture Sicilienne. Scène VI Ouverture Air. HÉRO (seule) Je fais le voir! je fais le voir! son noble front rayonne De l'auréole du vainqueur, son noble front rayonne, son noble front rayonne, (calme) Je vais le voir! je vais le voir je vais le voir son noble front rayonne De l'auréole du vainqueur. Cher Claudio! que n'ai-je une couronne, (calme) cher Claudio! que n'ai-je une couronne (calore) Je te la donnerais, je t'ai donné mon cœur! Que n'ai-je une couronne que n'ai-je une couronne, Je te la donnerais, je t'ai donné mon cœur! Il me revient fidèle Plus d'angoisse mortelle Nos tourments nos tourments sont finis Nous allons être unis De sa constance de sa vaillance me main sera le prix. Il me revient il me revient fidèle Plus d'angoisse mortelle Il me revient il me revient fidèle de sa constance De sa vaillance Ma main sera le prix! ah il me revient il me revient fidèle De sa vaillance ma main sera le prix! Il me revient, il me revient fidèle De sa constance De sa vaillance Ma main sera le prix, il me revient fidèle Plus d'angoisse mortelle! Nous allons être unis. De sa vaillance De sa constance Ma main, ma main, sera le prix Il me revient fidèle Plus d'angoisse mortelle Il me revient fidèle, ah Nous allons être unis, ah, de sa vaillance Ma main, ma main sera, ah, prix. Scène VII Ouverture Don Pedro, accompagné de sa suite; Claudio, Bénédict, Léonato, Héro, Béatrice LÉONATO (venant du fond et causant avec Don Pedro) Recevez mes félicitations, général! La Sicile est délivrée par vous. Notre île entière tressaille de joie et de reconnaissance. DON PEDRO Épargnez-moi, mon cher Gouverneur! Je n'aime pas à entendre parler de ce que j'ai fait. Grâce à Dieu et à la valeur de ces jeunes braves (montrant Claudio et Bénédict) l'ennemi a pris la fuite, après des pertes énormes. J'en suis heureux autant que vous. Mais, n'en parlons plus! Nous avons si je ne me trompe, un sujet plus doux d'entretien. (Saluant Héro.) C'est demain, n'est-ce pas, que…. (Léonato lui fait signe de se taire, et l'emmène dans le fond en parlant bas.) BÉNÉDICT Eh! Mais, pourtant, ce que nous avons fait n'est pas trop mal: cinq mille morts restés sur le champ de bataille… CLAUDIO (courant à Héro) Chère Héro! HÉRO Cher Claudio! (Ils s'éloignent vers le fond du jardin en causant.) Scène VIII Ouverture Béatrice, Bénédict BÉATRICE Oh! sans doute, les héros de l'Iliade, Alexandre et César, ne sont rien auprès de vous, et ce serait pitié de parler, le même jour, de leurs exploits et des vôtres. BÉNÉDICT Eh! quoi, signora Dédain. Vous vivez encore? No. 4. Duo BÉATRICE Comment le Dédain pourrait-il mourir? Vous êtes vivant, comment le Dédain pourrait-il mourir? Vous êtes vivant! on le verrait naître S'il n'existait paset tant qu'ici bas vous oserez paraître Pour son bon plaisir Il ne voudra pas en sortir, il ne voudra pas en sortir. BÉNÉDICT Aimable Dédain, on est trop heureux D'en durer vos coups! on est trop heureux D'endurer vos coups! Aimable Dédain. Que ne suis-je maître De suivre vox pas! Oui, tant qu'ici-bas Vous daignerez paraître Pour charmer nos yeux, Qui donc voudrait aller aux cieux? Qui donc quoi donc voudrait qui donc qui donc voudrait Qui donc voudrait aller aux cieux? BÉATRICE J'ai pitié de votre ironie… BÉNÉDICT Moi, railler! certes, je le nie… Mais franchement, non, Vous avez raison, Je suis insensible, D'humeur inflexible, Et c'est un vrai bonheur nous Qu'adoré de toutes les femmes, Enflammant, malgré moi, tant uploads/Geographie/ hector-berlioz-beatrice-et-benedict-libretto.pdf

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