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HAL Id: hal-01683983 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01683983 Submitted on 15 Jan 2018 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. L’architecture vernaculaire une solution durable : Cas de la maison traditionnelle kabyle (nord algérien) Taous Messaoudi To cite this version: Taous Messaoudi. L’architecture vernaculaire une solution durable : Cas de la maison traditionnelle kabyle (nord algérien). Les 4ème RIDAAD, Jan 2017, Vaulx-en-Velin, France. <hal-01683983> Nom : MESSAOUDI Prénom : Taous Fonction : doctorante 2ere année Gestion des Techniques Urbaines, option villes et environnement. Etablissement : institut Gestion des Techniques Urbaines, Université L’arbi Ben Mhidi, Oum el Bouaghi. Encadreur : professeur Saïd MAZOUZ. Pays : Algérie Téléphone : 00213667814671 E-mail : taousoni@hotmail.com Titre de la communication : L’ARCHITECTURE VERNACULAIRE UNE SOLUTION DURABLE: Cas de la maison traditionnelle kabyle (nord algérien). Thème: Architecture et constructions durables. RESUME : Suite au constat accablant sur la dégénérescence de l’environnement, une sonnette d’alarme est déclenchée. Entre les effondrements des écosystèmes, l’explosion démographique, la demande croissante en énergies et en matières premières et les pollutions découlant des diverses activités, constituent autant de paramètres poussant vers une problématique majeure : «Comment remédier à tous ces bouleversements qui menacent les existences humaine et terrestre? ». Entre écologie et durabilité, les spécialistes se penchent sur cette question. Ils s’accordent tous que les énergies employées sont la solution. Des propositions sont alors émises, dont les plus en vogue résident dans les énergies renouvelables. Tant de suggestions mais peu de réalisations suite au cout que nécessite leur mise en œuvre. Cette étude vise dans la même réflexion à proposer une solution tendant à minimiser les impacts néfastes d’une croissance accélérée. Nous essayerons, à travers un retour vers le passé, de répondre à une série de questionnements : « comment venir à bout des changements climatiques ? quelle démarche adopter pour une solution plus équitable et plus durable? Quelle est la méthode qui s’inscrit le plus dans les principes du développement durable ? ». L’Algérie est formée par plusieurs microclimats, de la méditerranée au nord au désert au sud, une pluralité d’écosystèmes fragiles auxquels les populations tendent de s’acclimater. Ce travail se basera sur la région nord du pays peuplée par les kabyles, précisément les villages de la wilaya de Bejaia, dont le savoir-faire lié au bâtiment se transmet depuis des millénaires. De cette manière, nous tenterons de répondre à cette problématique majeure : « quelles sont les caractéristiques de la maison vernaculaire de cette région ? Et comment participe-t-elle à la sauvegarde de l’environnement ? ». Notre objectif à travers cette modeste investigation sera de comprendre le fonctionnement de la maison et du village kabyle, tout en essayant de mettre en évidence la relation entre le mode de vie et le rendement énergétique de la maison vernaculaire. Cette étude se composera de deux volets : le premier sera consacré à l’étude du processus de construction de la maison kabyle, traitera les données contextuelles naturelles, climatiques et civilisationnelles des localités ainsi que leur mode de vie. Tandis que le deuxième volet consistera à élaborer des bilans énergétiques de la maison en question. L’étude de la maison vernaculaire nous permettra de mieux comprendre les procédés qui ont mené vers son élaboration et d’en saisir les principes de fonctionnements qui lui permettent d’avoir une haute performance énergétique et une consommation qui tend vers le zéro. Ensuite, à travers une étude plus circonstanciée de comprendre comment, en employant de simples procédés de construction et en adoptant un mode de vie en harmonie avec la nature, cette maison répond aux principes de durabilité et de bioclimatique. Ce travail tend, de ce fait, à démontrer que l’architecture vernaculaire constitue en soi une alternative de marque pour lutter contre les changements climatiques, en adoptant une solution héritée de nos ancêtres, à la portée de tous et en accord avec l’environnement. MOTS CLES Écologie, bioclimatique, architecture vernaculaire, maison kabyle, performances énergétiques. 1. INTRODUCTION La ville est un ensemble cohérant d’éléments qui se composent et se décomposent en même temps, ces derniers lui offrent sa structure, son identité, et sa signification. Une mutation constante et une évolution qui suit celle de l’être humain et diffère suivant la pluralité des contextes. C’est un système complexe qui comprend toutes les activités humaines dans la vie quotidienne. L’homme évolue depuis la nuit des temps et construit son espace en fonction de ses motivations et ses besoins. A travers l’histoire, l’homme crée des civilisations dont l’apparition coïncide souvent avec des révolutions significatives qui changent son mode de vie et de pensée à jamais. En effet, le monde actuel du 21eme siècle connait la 3eme plus grande révolution de l’histoire de l’humanité. Après la révolution agricole de la préhistoire et la révolution industrielle du siècle dernier, l’humanité se voit aujourd’hui muter dans une nouvelle aire, celle de la révolution écologique. 2. UNE URGENCE ÉCOLOGIQUE Suite au constat accablant sur la dégénérescence de l’environnement terrestre, une sonnette d’alarme est déclenchée. Entre les effondrements des écosystèmes, l’explosion démographique qui tend à doubler de nombre en 2050, ajoutés à la demande croissante en énergies et en matières premières dont les fonds tendent vers l’épuisement et les rejets et pollutions qui découlent des diverses activités, constituent autant de paramètres qui nous poussent vers une problématique majeure : «Comment remédier à tous ces bouleversements qui menacent l’existence humaine et celle de notre planète ? ». Différentes réflexions et études s’effectuent dans ce sens, entre écologie et durabilité, tous les spécialistes de différentes branches en relation, de près ou de loin, à la ville se penchent sur cette question. Ils s’accordent tous que la solution réside dans les énergies employées. Des propositions sont alors émises en faveur de nouvelles énergies dites “alternatives”, dont les plus en vogue résident dans les énergies renouvelables dont le solaire, la géothermie, le photovoltaïque et tant d’autres procédés jugés plus durables et moins dégradants de la sphère terrestre et de l’environnement. Cette multitude de suggestions et de solutions constitue autant de propositions mais peu de réalisations suite au cout que nécessite leur mise en œuvre. A titre d’exemple, pour le cas algérien, selon Mr Abdelaziz YARGUI, un chef d’entreprise spécialisée dans les énergies renouvelables (Solar-Electric) sise à Bejaia, une installation de chauffage centrale dans la zone climatique méditerranéenne peut s’avérer à un cout très élevé. Il dit que pour une maison d’à peine 100m² de superficie à construction standardisée, c’est à dire à double mur en brique creuse, qui est le mode de construction le plus répondu en Algérie, le cout d’une installation reviendrait entre 150 000 et 250 000 Dinars Algériens, voir plus selon la région microclimatique. En d’autres termes entre 1500 et 2000 Euros, une somme qui représente le triple, voir le quadruple de la moyenne du revenu des familles algériennes. Et ce prix est selon lui relatif au cout du matériel exporté qui s’avère être très onéreux. Certes des projets de grandes ampleurs voient le jour dans les pays développées où les moyens financiers et matériels sont à disposition des populations. A titre d’exemple, nous citerons l’Allemagne qui a réussi à produire plus de la moitié de son énergie grâce au système de panneaux solaires photovoltaïques (LIVINGSTON, 2014). Ou encore dans certains pays du tiers monde, qui continuent à faire l’exception. Nous citerons ici le Chili ou l’électricité produite grâce à plus de 29 fermes solaires, est devenue gratuite dans tout le pays depuis le début 2016 (LECLERCQ, 2016). Néanmoins, ces réussites sont loin d’être le cas général dans les différents pays. Mais, hélas, la pollution atmosphérique ne concerne pas un seul pays ou un territoire défini, il englobe la terre entière. Que l’on pollue en Algérie ou au pôle nord, les répercutions se feront ressentir sur la totalité du globe, comme ce qui s’est passé après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl du 26 avril 1986 en Ukraine. Cette explosion a formé un nuage de gaz radioactif à une hauteur de 1.5km que le vent a emportée jusqu’en Scandinavie. Les effets de cette catastrophe s’est répondu dans toute l’Europe et même au nord-africain et en Asie, où l’on dénote des pluies acides radioactives dans différents territoires. Ce phénomène prend une telle ampleur que l’Ukraine et la Biélorussie, les deux pays les plus touchés, sont amenés à évacuer définitivement un très grand nombre de leur populations, voir des régions entières suite à la contamination de l’atmosphère (accident de Tchernobyl, 2016). C’est pour dire que la pollution et la dégradation de l’atmosphère terrestre englobe les quatre coins de la terre. Une responsabilité partagée et des préoccupations communes qui impliquent forcement une réaction de masse. 3. UNE SOLUTION PLUS ÉQUITABLE Suite aux difficultés financières, matérielles et même uploads/Geographie/ l-x27-architecture-vernaculaire-une-solution-durable-cas-de-la-maison-traditionnelle-kabyle-nord-algerien.pdf

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