06/05/2019 De l'esclavage chez les Amérindiens - Regards croisés regardscroises

06/05/2019 De l'esclavage chez les Amérindiens - Regards croisés regardscroises.blog.tdg.ch/archive/2016/04/24/l-esclavagisme-chez-les-amerindiens-275698.html 1/2 De l'esclavage chez les Amérindiens Imprimer Share Victoria – Vancouver - Plongée dans un recueil d’histoires mythiques du peuple Haïda, « The Raven Steals the light » (Le Corbeau qui a volé la lumière) , ouvrage préfacé par Claude Lévi-Strauss ; une référence fréquente aux esclaves m’amène à investiguer pour découvrir une forme d’esclavage que l’on retrouve en Afrique et dans les pays arabes, à savoir une position spécifique de certains membres de la tribu ou du clan, dans l’organisation du travail du groupe familial. L’esclavagisme lignager. Une conception qui ne s’applique qu’en lien avec la distribution des tâches selon s’il s’agit d’un jeune, d’une femme ou d’un quelconque autre membre de la famille, soumission d’un jeune frère à son aîné. L’esclavage permettait de se consacrer à des activités plus prestigieuses comme chasser l’animal pour sa fourrure qui se négociait très cher tandis que d’autres se consacraient à des taches importantes mais de moindre portée. l'esclavage non lignager pouvait être la capture d’un ennemi transformé en esclave. Corvée d’eau et de bois, réparation et construction de maison, préparation du poisson et du gibier. Les nobles tâches et les tâches ingrates formaient d’une part des « nobles » appartenant à la caste supérieure , et dont la plus noble des missions consistait à personnifier les ancêtres et de ce fait devenaient les personnes les plus importantes de la tribu, leur dimension spirituelle au sein de la communauté les conduit au sommet du groupe. La répartition des rôles et l’importance du statut et selon l’animal mythique qu’on représente place l’individu et détermine sa position. Concernant les tribus amérindiennes vivant dans les forêts comme les Haïdas, la répartition des tâches est une organisation économique en lien direct avec l’environnement. Présenté pour la première fois en 1935 par une ethnologue russe I.P Averkieva, par une thèse « L’esclavage patriarcal chez les Indiens d’Amérique du Nord », on découvre une organisation sociale autour du travail créant des hiérarchies, inhérentes à la distribution des tâches. Des potlachs, distribution cérémonielle de richesse selon la définition la plus courante pouvaient être organisés pour récupérer un parent fait prisonnier et esclave. La valeur du cuivre pouvait se chiffrer en nombre d’esclaves chez les Tlingits . Echanges de canots, couvertures tissées, masques, coffres pliés, chapeaux cérémoniels, armures, bâtons de parole, huile d’Eulachon, fourrures. De grandes pratiques cérémonielles permettaient de récupérer des personnes, mais aussi d’effacer l’humiliation. L’esclavage de guerre était en général de courte durée, car les membres d’un clan donné faisaient tout pour racheter rapidement les leurs, pris en otages. 06/05/2019 De l'esclavage chez les Amérindiens - Regards croisés regardscroises.blog.tdg.ch/archive/2016/04/24/l-esclavagisme-chez-les-amerindiens-275698.html 2/2 A la notion d’esclaves venaient parfois s’ajouter la notion d’ "étrangers » qui induisaient des attitudes discriminatoires lorsque l’esclave venait carrément d’une autre région, exemple des indiens Salish (Flatheads) du Sud faits prisonniers sur la Côte Nord- Ouest. Ce qui paraît intéressant dans cette forme d’esclavagisme est la fluidité d’un passage à l’autre, « libre »-« esclave » ce qui induit que les rapports domination/subordination ne sont jamais figés car toujours en mouvement . Une organisation sociale passionnante qui montre les prémisses du rapport de production auquel s’attache la notion d’interdépendance. Il n’y a pas d’organisation sociale sans hiérarchisation des liens. L’esclavagisme existe depuis la nuit des temps mais prend des significations diverses au fil du temps. Ce qui est certain c’est que toute organisation sociale présuppose la distribution des rôles qui peut engendrer un rapport de supériorité, dominant-dominé. 06/05/2019 Esclavage des Autochtones au Canada | l'Encyclopédie Canadienne https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/slavery-of-indigenous-people-in-canada 1/7 Esclavage des Autochtones au Canada Article par Date de publication en ligne le 22 November 2016 Dernière modification le 22 November 2016 L’esclavage des Autochtones incarne, dans une très large mesure, ce qu’a été l’esclavage au Canada. Au moins les deux tiers des esclaves de Nouvelle-France, où l’esclavage a duré le plus longtemps et où ont vécu le plus grand nombre d’esclaves, sont des Autochtones. Ces personnes ont été asservies dans le cadre de la traite des esclaves qui a fleuri dans la plus méridionale des 13 colonies britanniques à la fin du 17e siècle. C’est dans cette région que les colons ont transformé l’esclavage déjà pratiqué par les Autochtones en un cycle infernal d’événements qui ont ravagé les nations autochtones et eu des conséquences sur toutes les colonies européennes en Amérique du Nord. Esclavage chez les Autochtones avant la colonisation Conseil composé de familles réunies pour discuter de sujets importants touchant le village, tels que la guerre (oeuvre de Lewis Parker). Avant le contact avec les Européens, les réduisent souvent leurs prisonniers de guerre en esclavage. En général, la plupart de Bonita Lawrence Discussions du Conseil iroquois (oeuvre de Lewis Parker) peuples autochtones 06/05/2019 Esclavage des Autochtones au Canada | l'Encyclopédie Canadienne https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/slavery-of-indigenous-people-in-canada 2/7 ces peuples établissent une distinction entre les « proches » et les « étrangers », qu’il s’agisse de partenaires commerciaux ou d’ennemis qu’il est légitime de capturer en temps de guerre. Cet asservissement répond à plusieurs motifs. Tout d’abord, étant donné que ces nations sont dotées de codes comportementaux complexes leur permettant de maintenir des structures sociales en l’absence d’État ou de systèmes de privation de liberté, les captifs de guerre ne peuvent être que tués, réduits en esclavage, ou rituellement et formellement intégrés par adoption au sein de la communauté. Parfois, certains esclaves sont traités avec cruauté tandis que d’autres deviennent des membres de la famille. Dans certaines nations autochtones, les captifs mâles sont maintenus en esclavage en raison du prestige que cela procure à leurs possesseurs en tant que guerriers, alors que dans d’autres, ils sont soumis à la torture qui représente un moyen rituel d’exorciser « l’autre » (c’est‑à‑dire l’étranger) de la société, seules les femmes captives étant alors asservies. L’adoption rituelle est régulièrement pratiquée comme méthode de remplacement des personnes mortes au combat dont on porte le deuil. Enfin, lors des guerres opposant au Canada les , que l’on appelle également les Iroquois, et plusieurs nations autochtones alliées des Français (voir ), les mères des haudenosaunee envoient des guerriers pour capturer des ennemis, avec pour objectif d’intégrer ces captifs dans leur société pour remplacer les personnes disparues à la guerre. Dans les années 1660, on dit que plus de 60 % des membres de la Confédération haudenosaunee sont des prisonniers de guerre ayant été adoptés au sein de différentes lignées et intégrés aux nations auxquelles ils appartiennent désormais. Esclavage des Autochtones à l’ère des explorateurs Il est de notoriété publique qu’au 15e et au 16e siècles, les explorateurs européens capturent les autochtones qu’ils découvrent durant leur voyage en Amérique du Nord et les ramènent avec eux en Europe, soit pour les faire travailler comme esclaves, soit pour les « exposer » en tant que « peuplades exotiques » du Nouveau Monde. En 1493, Christophe Colomb emmène des Autochtones vivant sur les premières îles des Caraïbes sur lesquelles il a accosté, les Bahamas actuelles, jusqu’en Espagne, dans l’espoir de mieux convaincre les souverains espagnols de financer ses futures expéditions. Les Espagnols participent également au commerce des esclaves autochtones, asservissant des personnes capturées dans différentes régions de ce que sont aujourd’hui l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale. On pense qu’un certain nombre de , les Autochtones qui vivaient à à l’arrivée des Européens, ont été capturés et emmenés à Lisbonne, au Portugal, aux alentours de 1500. En 1534‑1535, enlève des Autochtones, les obligeant à l’accompagner jusqu’en France, notamment deux des fils du chef des Haudenosaunee . Bien qu’il les ramène avec lui lors de son expédition de l’année suivante en 1536, il les enlève à nouveau, ainsi que Donnacona lui‑même et sept autres personnes de son peuple; aucun d’entre‑eux ne reviendra jamais en Amérique du Nord en dépit des promesses de Jacques Cartier. En effet, ce dernier n’aura les moyens d’organiser une nouvelle expédition qu’en 1541, date à laquelle les Haudenosaunee retenus en France sont déjà tous décédés, à l’exception possible d’une fille dont on ignore le destin ultérieur. Commerce des esclaves dans les colonies britanniques du Sud Haudenosaunee Guerres iroquoises clans Beothuks Terre‑Neuve Jacques Cartier Donnacona 06/05/2019 Esclavage des Autochtones au Canada | l'Encyclopédie Canadienne https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/slavery-of-indigenous-people-in-canada 3/7 La transformation d’un « simple » asservissement des captifs à l’organisation d’un commerce à grande échelle de vente aux Européens des prisonniers de guerre en échange de biens débute en Caroline‑du‑Sud dans les années 1600. Les colons, avides de nouvelles terres et disposant de peu de liquidités, se lancent tout d’abord dans l’achat d’Autochtones auprès de certaines nations autochtones alliées en échange de biens commerciaux. Lorsque ce système ne leur rapporte plus suffisamment d’esclaves pour répondre à leurs besoins, ils organisent des attaques pour capturer des esclaves et suscitent délibérément des guerres entre nations autochtones (comme celle entre les Chickasaw et les Choctaw) pour pouvoir acheter des prisonniers supplémentaires. Parfois, les nations autochtones elles‑mêmes, sachant qu’en cas de résistance, elles pourraient, à leur tour, devenir des cibles, participent à cette traite esclavagiste. C’est ce qui s’est passé avec les Westo : au uploads/Geographie/ l-x27-esclavage-des-amerindiens-pdf.pdf

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