Le coin du jardinier: plantez une glycine Elle court, elle court, la glycine, s

Le coin du jardinier: plantez une glycine Elle court, elle court, la glycine, sur les pergolas, les façades, les clôtures, les portiques, les kiosques et même dans les arbres! Actuellement réduite à sa robuste charpente capable de tordre une barre de fer, cette reine de la grimpe est d'un romantisme absolu au moment de la floraison, lorsque retombent ses majestueuses grappes de pétales blancs ou mauve violacé. Si la douceur climatique est au rendez-vous, installez la glycine dès maintenant. Dans quelques semaines, avec le retour du printemps, vous aurez moins de temps pour vous en occuper. Existe-t-il plusieurs glycines? Oui. La glycine du Japon (Wisteria floribunda), spectaculaire avec ses grappes d'au moins 40 à 60 cm de longueur, s'enroule dans le sens des aiguilles d'une montre. La glycine de Chine (Wisteria sinensis) s'enroule dans le sens contraire. Ses grappes sont moins longues que celles de la glycine du Japon, mais elle fleurit plus tôt, avant l'apparition des feuilles, sur le bois nu. La glycine est-elle parfumée? Oui, elle diffuse un parfum de miel. Où l'installer? Partout en France, plantez cette liane très rustique au soleil, au pied d'un très solide support qu'elle finira, de toute façon, par déformer. Une bonne idée consiste à l'installer au pied d'un vieil arbre qu'elle gratifiera au fur et à mesure de son ascension d'un nouveau souffle de vie et d'une superbe floraison inattendue. Dans quelle terre? Attention, malgré son extrême beauté, ne soyez pas trop gentil avec la glycine. Plus elle a à manger, moins elle fleurit! Combien de jardiniers s'étonnent de voir leur plante développer des feuilles, encore des feuilles, toujours des feuilles, au détriment des fleurs? Trop d'azote (élément présent dans le sol ou apporté par les fertilisants) nuit à la floraison. Il vaut donc mieux installer la glycine dans une terre pas trop riche, légère, sablonneuse, légèrement acide. En sol calcaire, incorporez deux pelletées de terre de bruyère dans le trou de plantation. Comment planter la glycine? Dans un trou de 50cm en tous sens, installez la motte en l'inclinant en direction du support. Rebouchez le trou, tassez avec le talon puis modelez la terre de façon à former une cuvette d'arrosage. Apportez 10 litres d'eau. Important: à la plantation, coupez la tige à 30cm du sol, juste au-dessus du renflement d'un bourgeon. Quand apparaîtront les fleurs? Au mois de mai qui suit la plantation (glycine greffée) ou après deux, trois voire quatre années de culture. La glycine offre souvent une seconde floraison moins importante en septembre. Après l'été caniculaire de 2003, cette "remontée" de la floraison a été spectaculaire. Quand faut-il tailler la glycine? Opérez une première fois après la floraison, puis une seconde fois, fin août. A tout moment, n'hésitez pas à couper une tige aventureuse qui gêne le passage ou qui s'approche dangereusement du toit. Une fois insinuée sous les tuiles, elle ne tarderait pas à les soulever. Gare aux fuites! Non taillée, une jeune tige de glycine devient toujours très grosse (5 à 10 cm de diamètre). Une idée originale: cultivez la glycine en pot et taillez-la "en arbre" (à l'aide du sécateur, formez un tronc). AP cha/cre/mw Choisir, récolter et conserver des greffons Voici comment choisir, récolter et conserver des greffons pour les greffes de sortie d’hiver et de printemps à oeil poussant. (Avec l’aimable participation d’Alex). Récolte des greffons Les greffons se récoltent de préférence sur des arbres déjà productifs, exempts de maladies, de préférence sur les branches qui produisent les plus beaux fruits, sur du bois d’un an. Le prélèvement des greffons pour les greffes de printemps doit être fait lorsque le plant-mère sur lequel est prélevé le rameau est en repos végétatif, c’est à dire en plein hiver lorsque les feuilles sont tombées. La récolte s’effectue donc en janvier-février, avant tout départ de végétation. 1. Angle inférieur à 45°. Vigueur faible à moyenne. Ne pas prélever (croissance lente du fruitier) mais laisser sur l’arbre pour la production de fruits. 2. Vertical ou presque, très vigoureux. Gourmand à ne pas prélever et à éliminer de l’arbre. 3. Angle à 60° environ. Idéal pour le prélevement de greffons. Choisir sur une branche qui porte des fruits permet de s’assurer qu’il n’y a pas eu mutation de bourgeon, c’est à dire que le fruit correspond bien au type recherché. 4. Pas idéal pour les greffons, peut faire l’objet d’une taille. Conservation des greffons Une fois cueillis, les greffons sont mis en bottes et étiquettés. Ils doivent être conservés en attendant le greffage en mars/avril dans un lieu sombre, froid et humide. Divers moyens de conservation s’offrent à vous enterrer les greffons dans une jauge de sable en extérieur au pied d’un mur orienté nord. mettre au bac à légumes du réfrigérateur dans un sachet plastique hermétiquement fermé (zip) accompagné d’un chiffon humide ou de mousse humide, ou bien dans des contenants plastique (boites hermétiques) remplies de sable humide. On surveillera régulièrement que les greffons ne se dessechent pas. Dormance et stratification froide INTRODUCTION Prenez le noyau d’une prune que vous venez de manger. Mettez-le dans un pot et arrosez-le : il ne germera pas ! Car la Nature fait bien les choses : le prunier fructifiant l’été ; si la graine venait à germer dès la tombée au sol, le petit prunier issus de ce semis n’aurait pas assez de temps pour se consolider avant les rudes froids hivernaux et ne survivrait pas. La parade mise en place est une protection qui entoure la graine, protection qui, tant qu’elle n’aura pas été transpercée (par le froid, la pluie ou l’action combinée de divers processus), empêchera la germination de la graine. On dit que la graine est en phase de dormance, c’est-à-dire en attente d’usure de cette protection. Depuis 200 millions d’années, avec l’apparition du Gingko biloba1 et des plantes à fleurs2 les conditions de levée de dormance se sont particulièrement complexifiées. Pour les premières graines en dormance apparues, il suffisait qu’elles tombent au sol dans un peu d’humidité pour germer. Mais petit à petit, au cours de l’évolution, des conditions supplémentaires ou particulières se sont installées. Du fait de cette complexification, aujourd’hui chaque espèce a ses propres critères de levée de dormance, ce qui nécessite une recherche documentaire préalable sur la graine que l’on souhaite faire germer3.Parmis les processus naturels d’usure de cette protection retrouvés sous nos latitudes, la nécessité d’une vernalisation4des graines est souvent nécessaire pour lever leur dormance. Il s’agit d’exposer la protection des semences (qui les empêche de germer immédiatement) aux basses températures et à l’humidité, ce qui correspond en fait aux conditions hivernales. Pour faire subir cette vernalisation aux semences, une des techniques consiste à disposer en couches alternées sable et semences. Cette technique de vernalisation “en strates” porte le nom de stratification. La stratification permet de conserver la faculté germinative des graines tout en les protégeant du gel et en évitant leur dessèchement ou leur rancissement. La stratification permet de ramollir les téguments des graines qui bloquent la germination (par leur étanchéité à l’air et à l’eau), et à maintenir un froid humide qui va sortir la graine de sa dormance.Dans le cadre de cet article, pour faire en sorte que les semis germent dans les meilleures conditions, nous allons voir comment lever la dormance de certaines graines par le froid, et plus particulièrement comment réaliser une stratification5 froide de ces graines. Après une partie générale sur ce procédé, nous aborderons plus en détail la théorie et la biologie des phénomènes mis en jeu. 1 - STRATIFICATION FROIDE : MODE OPERATOIRE 1A - TRAITEMENT PREALABLE La durée de stratifictation des graines est très variable d’une espèce à l’autre et au sein d’une même espèce (bien que la stratification permette justement de plus ou moins coordonner la germination des graines d’une même espèce). Cette dormance différentielle, couplée à un échelonnement de la germination sur une période de temps plus ou moins longue, contribuent à éviter une éventuelle destruction massive à la suite d’une catastrophe climatique exceptionnelle ou d’une attaque de ravageurs. Deux à quatre mois de stratification sont généralement nécessaires pour les espèces fruitières courantes et il faut s’arranger pour ne pas mettre ses graines trop tôt en stratification, afin que la levée de dormance coincide avec le retour des beaux jours. Comment faire, dans ces conditions, pour conserver les noyaux de ces délicieuses cerises consommées au Printemps dernier jusqu’au moment opportun de mise en stratification ? Rien de plus simple… + Pour les fruits secs, le but est de favoriser le séchage. On les entrepose donc dans un local aéré et frais (10-15°C). On stocke les graines dans un sac perméable à l’air en remuant régulièrement. Attention aux rongeurs éventuels. + Pour les fruits charnus, on fait simplement sécher les graines des fruits avec peu de chair (pomme, poire, nashis, etc.). Si la chair est abondante, on laisse le fruit pourrir puis on le lave, on tamise et on sèche les graines6 . On les conserve ensuite comme les fruits secs (local aéré et frais). 1B - STRATIFICATION DES “GROSSES” GRAINES uploads/Geographie/ le-coin-du-jardinier.pdf

  • 22
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager