Le langage symbolique Une méthode en théologie Jonathan Kashindi Mulolwa Focus
Le langage symbolique Une méthode en théologie Jonathan Kashindi Mulolwa Focus 47 Le langage symbolique Une méthode en théologie Le langage symbolique Une méthode en théologie Jonathan Kashindi Mulolwa Globethics.net Focus No. 47 Globethics.net Focus Éditeurs de la série : Obiora Francis Ike, Directeur de Globethics.net et Profes- seur d’Éthique (Université Godfrey Okoye Enugu/Nigéria). Ignace Haaz, Éditeur Éditions Globethics, Docteur ès lettres, philosophie. Globethics.net Focus 47 Jonathan Kashindi Mulolwa, Le langage symbolique : Une méthode en théologie Genève: Globethics.net, 2018 ISBN 978-2-88931-254-2 (version numérique) ISBN 978-2-88931-255-9 (version imprimée) © 2018 Globethics.net Éditeur assistant : Samuel Davies Globethics.net Secrétariat International 150 Route de Ferney 1211 Genève 2, Suisse Site internet : www.globethics.net/publications Email : publications@globethics.net Tous les liens de ce texte vers des sites web ont été vérifiés en juilet 2018. La version numérique de ce livre peut être téléchargée gratuitement du site internet de Globethics.net : www.globethics.net. La version numérique de cet ouvrage est publiée sous la licence Creative Com- mons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0). Voir : https://creativecommons.org/licenses/ by-nc-nd/4.0/deed.fr. Globethics.net donne le droit de télécharger et d’imprimer la version électronique de cet ouvrage, de distribuer et de partager l’œuvre gra- tuitement, cela sous trois conditions: 1. Attribution: l’usager doit toujours clai- rement attribuer l’ouvrage à son auteur et à son éditeur (selon les données bi- bliographiques mentionnées) et doit mentionner de façon claire et explicite les termes de cette licence; 2. Usage non commercial: l’usager n’a pas le droit d’utiliser cet ouvrage à des fins commerciales, ni n’a le droit de le vendre; 3. 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TABLE DES MATIÈRES 0 Introduction ..................................................................... 7 1 Langage symbolique dans le Nouveau Testament ........ 9 1.1 Définition des mots langage et symbolique ................................... 9 1.1.1 Définition du mot langage .................................................... 10 1.1.2 Définition du mot symbolique .............................................. 15 1.2 Différence entre symbole, signe, analolgie, allégorie, et concept ........................................................................................... 19 1.2.1 Symbole différent de signe .................................................. 19 1.2.2 Symbole différent de l’analogie .......................................... 24 1.2.3 Symbole différent de l’allégorie .......................................... 26 1.2.4 Symbole diffférent du concept ............................................ 28 1.3 Présence du symbolisme dans d’autres contextes ....................... 30 1.3.1 Contexte philosophique ........................................................ 30 1.3.2 Contexte psychologique ...................................................... 38 1.3.3 Contexte oriental .................................................................. 45 1.3.4 Contexte biblique................................................................. 51 1.4 Symbolisme dans les synoptiques, le quatrième évangile et chez Paul………………………………………………………………...63 1.4.1 Le symbolisme dans les synoptiques .................................... 63 1.4.2 La méthode symbolique dans le quatrième évangile ............ 89 1.4.3 Le symbolisme chez Paul .................................................. 113 1.5 Conclusion ................................................................................. 130 2 La nommination symbolique de Jésus ....................... 131 2.1 Différence entre titres et appellations symboliques ................... 131 2.1.1 Les titres de Jésus ............................................................... 133 2.1.2 Les appellations symboliques ............................................. 148 2.2 La formule έγω ειμі .................................................................... 150 2.2.1 Le type εіμι sans prédicat ................................................... 151 2.2.2. Le type εiμι avec prédicat .................................................. 153 2.2.3 L’origine de la formule εγω ειμι ......................................... 156 2.2.4 La portée théologique de la formule έγω ειμι ..................... 163 2.3 Études d’appellations symboliques ........................................... 167 2.3.1 Jésus, pain de vie ................................................................ 167 2.3.2 Jésus, la lumière du monde ................................................ 182 2.3.3 Jésus, la porte des brebis .................................................... 192 2.3.4 Jésus, le bon berger ............................................................ 200 2.3.5 Jésus, la résurrection........................................................... 212 2.3.6 Jésus, le chemin, la vérité et la vie ..................................... 223 2.3.7 Jésus la vraie vigne ............................................................. 237 2.4 Conclusion ................................................................................. 247 3 Conclusion générale ..................................................... 249 4 Bibliographie ................................................................ 257 Livres de référence .......................................................................... 257 Ouvrages divers et commentaires .................................................. 259 Articles et thèses .............................................................................. 264 0 INTRODUCTION Pendant deux décennies, nous avons eu la grâce d’enseigner le Nou- veau Testament à l’Institut Supérieur de Théologie Evangélique au Kivu et à la Faculté de théologie de l’Université Evangélique en Afrique (UEA), au sein de l’ECC/8è Communauté des Églises de Pentecôte en Afrique Centrale (CEPAC). Dans notre lecture du Nouveau Testament et en particulier du qua- trième évangile, aussi bien que dans nos enseignements de chaque jour, la christologie johannique nous paraissait déconcertante, à cause du caractère symbolique que revêtent les appellations de Jésus. Ayant trouvé la possibilité d’écrire ce livre, nous avons trouvé qu’une des clés, pourquoi pas la principale même, pour entrer dans la christologie du quatrième évangile, serait d’arriver à repérer les mul- tiples appellations de Jésus, en vue d’une connaissance profonde de la personne sur laquelle, la foi de l’Église tout entière se fonde. Les appellations symboliques dans le quatrième évangile rebutent et tirent en quelque sorte le voile, pour ne pas s’apercevoir de la personne même de Jésus. Par ces appellations, Jésus nous paraît insaisissable. Il nous échappe et s’évade de notre entendement. Il est « Autre » qu’on le croyait. Un effort spirituel et théologique, minime soit-il est exigé pour entrer dans la sphère de l’auteur du quatrième évangile afin d’appréhender cette réalité. A beaucoup de chrétiens, les symboles d’appellations christologiques ne disent pas grand-chose. A beaucoup 8 Le langage symbolique: Une méthode en théologie d’autres encore, ces symboles sont significatifs et doivent être bien compris. Les appellations symboliques impliquent la manière non familière et concrète de désignation. Dans les évangiles, ce procédé est surtout propre au quatrième évangile, et de par ce caractère symbolique du livre, l’auteur laisse entrevoir son intérêt pour la divinité de Jésus. Il importe de dire que l’expression symbolique, d’une façon générale, s’oppose à l’expression rationnelle qui expose directement une idée, sans passer par le détour d’une figure sensible. Il semble qu’il appartienne à la nature de la pensée humaine d’être une pensée symbolique, dans la mesure où sa tendance naturelle, disait DESCARTES, est d’exprimer imaginative- ment les choses abstraites, et d’exprimer abstraitement les choses con- crètes. Plus précisément un sentiment ne peut s’exprimer rationnelle- ment (par le discours conceptuel) : il ne peut s’exprimer directement (tel le sentiment religieux) que par des symboles et des mythes.1 Les appellations symboliques de Jésus cachent à notre sens, une cer- taine vérité que l’auteur du quatrième évangile n’arrive pas à exprimer clairement. Etant pénétré profondément de cette réalité, il préfère s’exprimer par des représentations symboliques. Dans ce livre, un certain nombre des péricopes dans lesquelles appa- raissent ces appellations ont donc fait l’objet d’une étude en vue de comprendre le pourquoi de ces appellations et de ce fait, ce qu’elles renferment d’intrinsèque. Ce livre ne donne pas toutes les réponses aux questions qui ont toujours été posées sur ces appellations, mais une chose est vraie, l’ombre qui nous a couvert depuis un certain temps, a laissé la place à la lumière. 1 K. RAHNER et H. VORGRIMLER, Petit dictionnaire de théologie catholique, traduit de l’allemand par Deman et M. Vidal, Paris, Seuil, 1970, p. 459. 1 LANGAGE SYMBOLIQUE DANS LE NOUVEAU TESTAMENT Le Nouveau Testament, en sa qualité de deuxième partie des livres de la Bible a été écrit dans une langue qu’est le grec. Cette langue, comme d’ailleurs toutes les autres, transmet la culture et l’expérience d’une communauté donnée. C’est à travers la langue d’une communauté quelconque que les interlocuteurs facilitent la communication qui peut être soit orale ou écrite. Dans une langue, on trouve des langages ; qui par des mots appro- priés, traduisent la vision du monde d’une communauté. Dans le Nou- veau Testament, le langage n’est pas uniforme et constant. L’on y trouve le langage parabolique, allégorique, énigmatique, métaphorique, symbo- lique, etc. Il importe donc, avant tout de clarifier les deux mots « lan- gage » et « symbolique ». 1.1 Définition des mots langage et symbolique Comme il est d’usage dans la compréhension des mots, il est néces- saire de les définir. Ainsi, il en sera dans les lignes qui suivent pour les deux mots « langage » et « symbolique ». 10 Le langage symbolique: Une méthode en théologie 1.1.1 Définition du mot langage Définissant ce mot, Paul ROBERT donne un certain nombre de défi- nitions parmi lesquelles nous retenons deux : « Fonction d’expression de la pensée et de la communica- tion entre les hommes, mise en œuvre au moyen d’un sys- tème de signes vocaux (parole) et éventuellement de signes graphiques (écriture) qui constitue une langue. »2 « Façon de s’exprimer. 1) usage qui est fait, quant à la forme, de cette fonction d’expression, d’une langue. Usage propre à un groupe […] ou à un individu. Langage courant, parlé, familier, populaire, argotique. Langage écrit, littéraire, académique, archaïque […] 2) usage de la langue, quant au contenu du discours […] son langage ne me plaît pas, ce qu’il dit, sa façon de le dire ».3 Pour Jean PAULUS, citant le linguiste et psychologue SAPIR, le langage est purement humain et non une méthode instinctive de com- munication d’idées, d’émotions et des désirs au moyen d’un système librement producteur des symboles.4 A la suite de cet auteur, Emile BENVENISTE uploads/Geographie/ le-langage-symbolique.pdf
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- Publié le Jul 05, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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