1 Les Coulisses Bimensuel francophone indépendant spécialiste des Grands Lacs n
1 Les Coulisses Bimensuel francophone indépendant spécialiste des Grands Lacs n°230-231 du 20 août au 20 septembre 2011 Sommaire 1.-Le maire de Beni rate une occasion d’être adopté par la population.......................................................................................Pg.2 2.-Le CFJ appelle à lutter contre les harcèlements sexuels................Pg.3 3.-Veco, un appui à la relance de la production agricole à l’est du Congo..............................................................................................Pg.4 4.-RCD/K-ML, nulle part sauf avec Kabila...........................................Pg.5 5.-Kasereka MPR confirmé coordonnateur de l’UDEMO....................Pg.6 6.-Enra Sarl signe le cahier des charges avec les communautés locales et le peuple autochtone......................................................Pg.7 7.-L’Université Chrétienne Bilingue du Congo (UCBC) lance ses premiers diplômés sur le marché.....................................................Pg.8 8.-SOKIMO dépossédée de 1310 km² au profit de Moku Beverendi.........................................................................................Pg.9 9.-Comment sortir l’Ituri de la malédiction de son or ?......................Pg.10 10.-Le maire de Beni s’oppose énergiquement au décret du Premier ministre............................................................................Pg.11 11.-Les ressources minières au profit des communautés locales, une nécessite !.......................................................................Pg.12-13 12.-Collation des grades académiques à l’ISP/Isiro et à l’Université de l’Uélé.......................................................................................Pg.14 13.-Les Etats généraux recommandent l’ouverture d’une faculté de géologie à l’UniUélé.....................................................................Pg.15 14.-Col. J. Bideko:« Le phénomène voleur à main armée est maîtrisé même si cela ne peut pas se terminer à cent pour cent »............Pg.16 15.-L’honorable Jean Mukinti Baumbilia demande aux Congolais de renouveler leur confiance à Kabila..............................................Pg.17 16.-Oil of DRC annonce le début de la première campagne sismique.......................................................................................Pg.18 17.-L’armée ougandaise coalise avec les Mbororo ds le Bas Uélé...Pg.19 18.-La popularité de Joseph Kabila est-elle intacte malgré la détention des leaders à la CPI ?................................................................Pg.20 19.-Spectacle désolant dans les sept (7) territoires de la Tshopo.....Pg.21 2 20.-Nous faisons face à une situation nouvelle ?..............................Pg.22 21.-Kamerhe supplie, Tshisekedi imperturbable................................Pg.23 22.-Trois questions au Dr Marc Bristow.............................................Pg.24 Editorial Des pauvres assis sur l’or Le contraste de la RD Congo : un pays scandaleusement riche avec des populations paupérisées à outrance. Ce constat a été fait à Isiro lors des Etats généraux de l’exploitation des ressources minières du bassin de l’Uélé. Dans le bassin de l’Uélé, l’or est dans toutes les rivières. Il côtoie la pauvreté et la misère de la population. Le métal jaune est partout mais le bassin de l’Uélé est totalement enclavé. Outre l’or, on y exploite le diamant, le coltan, la cassitérite (et bientôt) le fer. Exploitation désorganisée et anarchique reposant sur un ensemble des prescriptions imposées par l’exploitant. Sans respect du Code minier ni cahier de charge. Ce faisant, la quasi totalité de l’exploitation artisanale est hors-la-loi. Dans un Etat jeune et paresseux, la commercialisation échappe totalement à son contrôle. Un pays très riche avec des pauvres assis sur l’or. Telle est la dure réalité qui sonne comme une malédiction. La classe des exclus s’agrandit chaque jour. Les populations, spoliées de leurs droits sociaux, ne savent pas à quel saint se vouer. Pillage et exploitation incontrôlée des richesses. Les populations du bassin de l’Uélé ne se retrouvent pas dans un système de prédation complexe où la loi s’efface derrière des contrats qui les méconnaissent. Devant un Etat paresseux, faible et corrompu. Un Etat qui ne comprend pas que l’exploitation des ressources naturelles a des liens avec la souveraineté du pays, de nouvelles inégalités, de nouvelles marginalisations, de nouvelles situations d’extrême pauvreté rendent les populations de plus en plus misérables. Et donc, plus vulnérables. Des pauvres assis sur l’or. 485 foyers miniers et huit (8) entreprises minières (industrielles). Le bassin de l’Uélé est totalement enclavé et porte le visage de la pauvreté : pas de routes, pas de centres de santé, très peu d’écoles viables. Il y a ici une criminalisation de la misère qui se traduit par la dénégation des droits sociaux. Elles vivent là où se traite le cyanure, la chaux vive et l’acide chlorhydrique. Là où l’eau potable a été polluée. Dans un Etat livré aux charognards, ne comprenant pas que la traçabilité des minerais rime avec la traçabilité des armes. Et dans le bassin de l’Uélé, on trouve aux côtés de la richesse une population pauvre et des groupes armés étrangers (Mbororo et LRA), tous assistés par des humanitaires. Des pauvres assis sur les richesses. Parce qu’ignorants. Parce qu’aussi, des pauvres inaccessibles au Code minier. Ce dernier, une transposition en français (langue étrangère) du code du Ghana (anglais). Si l’or est une malédiction de Dieu, la pauvreté en est une maladie. Nous sommes pauvres, donc nous sommes malades, donc improductifs, donc ignorants et manipulables. Nous mourrons pauvres sauf si… 3 Trois questions au Dr Marc Bristow Dr Marc Bristow, Directeur exécutif de Randgold Resources et président du Conseil d’Administration de Kibali Gold mines s’est confie à la presse nationale jeudi 24 juillet 2011 sur le site de Kibali Gold Project à Doko. Il était accompagné de Louis Watum, Directeur Général du projet Kibali Gold. Ci-dessous, en trois questions, la projection dans le temps du rêve de devenir le pionnier des miniers dans la filière aurifère en Afrique centrale. Q : Pourquoi, Marc Bristow avez-vous tenu à être personnellement et physiquement présent à la cérémonie de la pose de la première pierre de l’Eglise Ste Barbara ? Marc Bristow : La construction de l’église est un point vraiment important et spécial pour nous dans l’avancement de notre projet d’exploitation du gisement aurifère de Doko. Dans le processus de délocalisation de la population (y compris l’église et ses paroissiens) afin de nous permettre de commencer les travaux miniers en toute sécurité, nous bénéficions du partenariat et de l’oreille attentive de l’église catholique. Voilà pourquoi j’ai tenu à être personnellement et physiquement présent à la cérémonie. L’église est le cœur même de la communauté qui naît aujourd’hui. De deux, ça a été une occasion pour tenir la réunion des partenaires qui financent ce projet. Q : Mgr Julien Andavo a fustigé le manque de collaboration dans son adresse. Votre réaction ? M.B. : Nous souhaitons qu’il y ait harmonie, c’est pourquoi qu’il existe un groupe de travail qui exprime et prend en compte les doléances de tous les partenaires au projet. Les responsabilités doivent être mutuelles et partagées. Certes, il y a d’une part l’évêque Julien Andavo et ses ouailles et d’autre part, le business c’est-à-dire les travaux d’exploitation. Les cinq premiers villages à délocaliser sont sur le centre de gravité des activités de KGD (Karagba, Chauffeur et Durba). Il est question pour nous d’éviter à tout prix des accidents dans la zone interdite à la circulation humaine par peur des accidents avec l’utilisation des explosifs pour miner. Dès que la population est délocalisée, l’exploitation débute avec certains travaux préliminaires de construction. Q : A quelle date estimez-vous lancer la production de la première tonne d’or ? Avez- vous un vœu à exprimer à ce stade de travaux ? M.B. : D’abord, nous sentons qu’il y a un partenaire qui manque. Nous ne sentons pas le besoin fort de capacité du gouvernement central à participer dans ce qui se passe sur le terrain. De deux, nous avons un grand défi à relever du point de vue engineering, c’est-à- dire dans le respect du timing. En 2009, nous avions annoncé la production pour 2015. Aujourd’hui nous ravisons et envisageons la construction de la mine en 2012. La mise en service en 2013. Et 2014 devra être l’année pleine de production. Nous sommes impatients. Vous devez savoir qu’un businessman est toujours impatient car il veut aller vite. Doko, ce 21 juillet 2011. Retranscription de la Rédaction 4 Candidature unique de l’opposition Kamerhe supplie, Tshisekedi imperturbable « Avant de parler plate-forme commune, il faut un programme commun. Et dedans, on ne devra pas parler des individus mais des partis politiques ». Pour qui connaît Tshisekedi Wa Mulumba, il comprend que le sphinx de Limete est resté le même. La réponse de Tshisekedi, réaction à l’appel de pied sonnant comme une imploration de Vital Kamerhe, est claire et nette. Elle peut se lire en ces termes : « vous avez besoin de faire route ensemble avec moi, venez et suivez moi ». Etienne Tshisekedi n’a pas le temps de regarder ailleurs pour savoir qui est avec lui et qui n’est pas avec lui. A-t-il raison ? On ne saurait le dire. Toutefois, Etienne Tshisekedi, habitué aux coups tordus des hommes politiques congolais, refuse de continuer à jouer le rôle de blanchisserie de peur de se voir payer en monnaie de singe. De deux, fidèle et égal à lui-même, Etienne Tshisekedi se présente comme un (mauvais) chat échaudé. Il ne traitera pas avec des individus mais avec des partis politiques. En clair, si vous voulez être avec Tshisekedi, vous devriez lui laisser la latitude et le libre arbitre de prendre qui il veut dans votre parti pour accompagner son programme gouvernemental. Il l’avait déjà fait avec Mobutu Sese Seko en triant lui-même les jeunes Turcs du MPR avec qui il comptait travailler (Jean- Paul Kanga, p.e.). Etienne Tshisekedi n’aime pas recevoir des injonctions tout comme il n’accepte pas la contestation. Et c’est de cette façon-là qu’il avait tout gâché pour enfin laisser à Birindwa et finalement à Léon Kengo la primature. Les larmes de Vital Kamerhe Vital Kamerhe a beau crier qu’il est flexible appelant l’opposition à s’unir pour battre Kabila. Voyant l’heure approchée, il a même uploads/Geographie/ les-coulisses-n0230-231-du-20-aout-au-20-septembre-2011.pdf
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