1 MICHEL RAOULT Docteur en maçonologie LES DRUIDES LES SOCIÉTÉS INITIATIQUES CE

1 MICHEL RAOULT Docteur en maçonologie LES DRUIDES LES SOCIÉTÉS INITIATIQUES CELTIQUES CONTEMPORAINES Le présent ouvrage remanié et mis à jour, est tiré d’une thèse pour le doctorat de 3º cycle de maçonologie (option B: ésotérisme) présentée par Michel Raoult à l’université de Haute-Bretagne, Rennes 11. U.E.R. de Littérature, sous la direction du professeur Jacques Brengues, en 1980. DOCUMENTS — ROCHER EDITIONS DU ROCHER 28, rue Comte Fé1ix-Gastaldi — Monaco 2 Dans la collection « Documents-Rocher » Paul ARNOLD, le Mystère bas que dévoilé. Maurice BESSY, Mort, où est ton visage? William CARUCHET, Bas-fonds du crime et tatouages. James CLUNY, Astrologie pratique simplifiée. Jean-Claude COURDY, le Banzaï de l’économie japonaise. Fernand CUVELIER, Histoire du livre, voie royale de l’esprit humain. Marie DELCLOS, la Vie d’une voyante. Jacques DEPRET, Aujourd’hui la guerre. Jean-Charles de FONTBRUNE, Nostradamus, historien et prophète (tomes I et II). A. D. GRAD, Initiation à la kabbale hébraïque. Guide pour un futur franc-maçon. Charles HAPGOOD, les Cartes des anciens rois des mers. Jean JOSIPOVICI, Franz-Anton Mesmer. magnétiseur, médecin et franc-maçon. Gabriel de LA VARENDE, Une demeure alchimique, le Château du Chastenay. Révérend Père MARTIN, le Livre des compagnons secrets. 3 Nicolas MÉLOT, Qui a peur des années 80? Daniel RÉJU, Énigme de la Croix de Lorraine. Daniel RUZO, le Testament de Nostradamus. Annie TEIXEIRA BARBARO, le Brahmane Sarangarava. Simone de TERVAGNE, le Collier magique. Hsuan TSAI SU-NU, les Points du plaisir sexuel. Robert-Jean VICTOR, Jésus n’était pas le Christ. Philippa WARING, Dictionnaire des présages et des superstitions. © Editions du Rocher 1983. ISBN 2-268-00215-2 4 Qu’il me soit permis de remercier d’emblée toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont bien voulu collaborer à ce travail. Je pense particulièrement à tous les responsables des groupements initiatiques celtiques contemporains que je connaissais déjà, que j’ai appris à connaître ou que j’ai découverts tout au long de mon enquête et qui sont devenus des amis s ils ne l’étaient déjà. Sans eux ce travail n’aurait pu voir le jour. Ils sont trop nombreux pour les citer tous, mais ils apparaîtront au cours de l’ouvrage, soit sous leur nom de l’état civil, soit sous leur nom initiatique. Toutefois, il me semble impossible, en tant que Celte moi-même, de dissocier les vivants de ceux qui sont partis pour Tir na nOg, l’Autre-Monde des Celtes, la « Terre des Jeunes ». J’évoquerai en particulier : les Chefs-Druides Robert Mc Gregor Reid, Ross-Nichols et le Dr Maughan, espérant que les deux derniers se sont réconciliés dans l’au-delà du Sid; le Grand-Druide du Collège Druidique des Gaules Bod-Koad/Paul Bouchet qui me fit l’honneur d’être son confident jusqu’à la veille de sa désincarnation; le Patriarche de l’Eglise Celtique restaurée, Sa Béatitude Mar Georgius de Glastonbury; 5 l’ermite de Saint-Dolay, Sa Blancheur Tugdual, restaurateur en Bretagne des antiques chrétientés celtiques; la Révérende Mère Hermine de Chemellier, druidesse et prieure colombanite; mon ami Gérard Toublanc, barde, fondateur trop tôt disparu de la Loge-Mère de Bretagne du Rite de Menphis-Misraïm; Henri Hillion, le « Compagnon » de Run Méno; Eostig Sarzhaw/Pierre Loisel, Le Grand-Druide de la Presqu’île de Bretagne, mon initiateur à la Gorsedd de Saint-Malo de 1960; ainsi que le Grand-Druide Coarer-Kalondan, de la Confratemité Philosophique des Druides, qui fut mon « Sanglier ». Roazhon, Lugnasad 20 594 N.A. Rennes, 1er août 1982 e.v. 6 INTRODUCTION 7 — METHODOLOGIE Qu’entend-on exactement par société initiatique celtique contemporaine? Chaque terme de l’intitulé de notre recherche mérite d’être précisé puisque cela nous permettra de circonscrire notre sujet. Le terme « société » doit s’entendre dans le sens de groupes de personnes organisées par convention, au même titre que lorsqu’on parle de « sociétés de pensée ». La structure légale des associations du type prévu par la loi française du 1er juillet 1901 correspond assez bien à ce que nous entendons ici par « société ». Les sociétés relevant de notre étude seront donc en fait des « associations » et, plus précisément, soit des associations culturelles, soit des associations cultuelles. Ces associations sont constituées par un groupement d’individus, deux au minimum, désireux de poursuivre en commun un but à caractère désintéressé, c’est-à-dire sans qu’il soit question de partager des bénéfices financiers. Même si une association est amenée à faire des bénéfices — et ce n’est pas interdit – ces bénéfices ne pourront pas être partagés entre les membres de l’association mais devront être consacrés à la réalisation du but commun pour lequel l’association a été constituée et non pour le profit personnel d’aucun des membres. Par un étrange caprice de la langue française, les membres des sociétés à but lucratif s’appellent 8 généralement des « associés », alors que les membres des associations à but non lucratif s’appellent plutôt des « sociétaires ». Nous avons parlé d’association « culturelles » et d’associations « cultuelles ». Cette légère différence d’une seule lettre dans la qualification de l’association rendra compte de sa finalité. En effet, une association « culturelle » est constituée dans un but, vague ou précis, d’activités à caractère culturel, alors que les associations dites « cultuelles » sont constituées avec pour but principal la célébration d’un culte public. En France, les associations sont légalement déclarées à la préfecture, ou à la sous-préfecture, dont dépend la commune du siège social. Ceci permet de suivre la vie d’une association, puisque la création d’une association est officiellement enregistrée, les statuts sont déposés, ainsi que la liste des membres du conseil de l’association. Toutes les modifications dans les statuts ou dans la composition du conseil de l’association devront être déclarées, au fur et à mesure, à l’autorité administrative officielle. La création d’une association déclarée, ainsi que les buts poursuivis par l’association et l’adresse de son siège social doivent en outre être publiés au Journal Officiel de la République française. Cependant le principe de la liberté d’association mis en œuvre par la loi française du 1er juillet 1901 permet aux individus de se grouper sans formalités, sans autorisation, sans déclaration officielle et sans publication légale. En 9 conséquence, les associations, même non déclarées, sont licites. Ce sont des « sociétés de fait ». L’ennui, c’est qu’une société de fait n’a pas de personnalité morale, ni de capacité juridique. Elle ne peut posséder de patrimoine, ni contracter, ni ester en justice en tant que telle. Bien entendu ces restrictions sont facilement tournées puisque les individus qui composent la société de fait peuvent agir à titre individuel. Une société de fait n’est même pas tenue d’avoir des statuts ! En ce qui concerne notre étude, le fait que l’association soit déclarée ou non est toujours intéressant à connaître mais n’entraînera éventuellement aucune élimination de notre part. Par exemple la Fraternité Universelle des Druides est une association cultuelle déclarée conformément à la loi de 1901, en revanche les Communautés Druidiques et Celtiques sont des associations de fait, non déclarées. Après avoir repéré l’association en tant que société, il convient maintenant d’en discerner le caractère initiatique. Le phénomène initiatique étant difficile à cerner en soi, on devra s’appuyer sur des témoignages concrets plus facilement contrôlables pour accorder le qualificatif d’ « initiatique » à une société. Les associations nous aideront déjà elles- mêmes en s’affirmant, ou non, initiatiques ou à caractère initiatique. Lorsque ce caractère ne sera pas clairement précisé, il nous faudra enquêter pour savoir si l’association pratique des rites d’initiation, par exemple des rites de réception des nouveaux 10 membres et, éventuellement, des rites de passage successif pour accéder à différents grades ou degrés à l’intérieur de l’association. Il ne faut pas confondre société « initiatique » avec société « secrète ». Une société initiatique, c’est-à-dire une société qui pratique des rites d’initiation obligatoires pour ses membres, intéresse notre étude, qu’elle soit secrète ou non. Une église chrétienne par exemple, avec ses divers rites (baptême, confirmation, ordination...) est une société initiatique qui peut éventuellement devenir secrète d’ailleurs, en période de persécutions. Mais une société peut être secrète sans être nécessairement initiatique. C’est donc la finalité initiatique qui sera déterminante pour nous. Une société dont le but est de faire accéder ses membres à des états de conscience de plus en plus subtils sur le plan spirituel, au moyen de rites et de pratiques codffiés sur le plan matériel, est une société initiatique. Ces rites peuvent être plus ou moins secrets mais la finalité demeure initiatique. Une société secrète poursuivant des buts essentiellement politiques, telle que le F.L.B. (Front de Libération de la Bretagne) ou le Sinn Fein irlandais, ne saurait être considérée comme une société initiatique, tout au moins pour autant qu’on puisse le savoir... En effet rien n’empêche éventuellement ces sociétés secrètes d’être également des sociétés initiatiques, tout en s’extériorisant par des actions à caractère plutôt politique. Quoi qu’il en soit, l’impossibilité d’entrer en contact avec de telles sociétés, et quand bien 11 même cela serait, le secret, essentiel à garder, ne nous permettraient pas de les étudier ici. Le caractère celtique de l’association est souvent manifesté dans le titre même de l’association, par exemple Collège d’Etudes Celto- Druidiques. Le terme « celtique » uploads/Geographie/ les-druides-michel-raoult.pdf

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