Lexique du français québécois Pour un article plus général, voir Français québé

Lexique du français québécois Pour un article plus général, voir Français québécois. Le français québécois ou français du Québec est la variété de la langue française parlée qui est commune à la majorité des francophones du Québec. Le lexique du français québécois est constitué de l'ensemble des lemmes ou, d'une manière plus courante mais moins précise, de « l'ensemble des mots » du français québécois ainsi que de toutes ses sous-variétés qui le constituent, joual, magoua, chaouin, saguenéen, beauceron, etc. Sommaire [masquer]  1 Lexique  2 Termes sans comparaison o 2.1 Préservations de formes o 2.2 Modification de sens o 2.3 Modifications non sexistes o 2.4 Termes informatiques o 2.5 Termes nautiques o 2.6 Morphologie dérivationnelle o 2.7 Anglicismes, archaïsmes, calques et prêts linguistiques  3 Expressions  4 Jurons ou sacres  5 Notes et références  6 Liens externes  7 Voir aussi Lexique [modifier] Quelques différences lexicales entre le français du Québec et le français d’Europe. Notez que certaines de ces différences ne sont pas uniquement orales et familières ; certains mots québécois comme achalandage, courriel et clavardage s’emploient également à l’écrit. Notez aussi que plusieurs de ces mots ne sont pas uniquement utilisés dans le français québécois, mais aussi dans le français acadien, par exemple. Mot québécois Équivalent scolaire ou européen Commentaires ou exemples A (prononcé [a]) 1. "elle" pronom conjoint 2. Univerbation de "elle a" 1. Catherine ? A va travailler à matin ! 2. Catherine, à pas répond 1 quand que j'ai frappé à porte. (forme verbale seulement) Abreuvoir, buvette Fontaine (pour boire) En Europe, l’abreuvoir n'est utilisé que pour les animaux, tandis qu’au Québec, la fontaine désigne uniquement un bassin d'eau ornemental. Achalandage, congestion Trafic, embouteillage, circulation « L'achalandage de mon site Web a battu un record aujourd'hui. » Achalandage ne désigne pas forcément du trafic et peut désigner le niveau auquel une personne, un objet est accaparé, utilisé, mis à contribution. La nuance est légère mais présente. Adon Hasard, occasion « Quel adon ! Elle a le même nom que moi. » Provient de l'ancien français, alors qu'il signifiait don ou présent. (s')Adonner Présenter des circonstances favorables à, convenir « Ça adonne que j'avais justement ce qu'il fallait » et « Ça s'adonne que j'avais justement ce qu'il fallait » sont entièrement analogues. Cette forme impersonnelle (tout comme rien d'autre ne peut neiger que « il », sous cette forme, rien d'autre ne peut adonner que « ça »), lorsqu'elle est suivie d'un subjonctif, signifie « présenter un adon (voir ci-dessus), une occasion ». Le pronom « s' » n'a aucune influence sur le sens. Les autres pronoms, tels que « m' » et « lui », par contre, autorisent d'autres sujets que « ça » (« Ce changement de programme m'adonne ») et changent le sens en « convenir ». Achaler Harceler Désigne une forme modérée de harcèlement (a un sens euphémique par rapport à ce dernier mot.) « Je te donne ton argent, mais arrête de m’achaler ! » - Le meilleur exemple est celui des moustiques qui nous rôdent autour de la tête: « Les maringouins sont achalants à soir (ce soir) » Amancher (s’) Arranger (s’) / Habiller (s') « Comment qu't'es amanché, toé ? » / Amancher peut aussi être utilisé pour dire qu'une personne à des problèmes « Chus mal amanché. » Arrêt (-stop) Stop (panneaux routiers) Au Québec, il est inscrit sur les panneaux routiers « ARRÊT » depuis 1988 ; auparavant, l’inscription bilingue « ARRÊT - STOP » était présente, succédant elle-même à « STOP ». Découlant de cette succession de panneaux, les termes « arrêt » (formel), « stop » (familier seulement, contrairement à la France) et « arrêt- stop » (vieilli) sont utilisés les uns comme les autres au Québec. Avant-midi Matinée, matin « On a une réunion en/cet avant-midi ». Ce terme, utilisé en opposition avec « après-midi », a un sens plus large que « matin » au Québec, le premier désignant la période séparant le lever du soleil à 12:00 et le matin se terminant au moment de la journée où les activités de la journée sont bien en route (donc vers 9:00). 2 Aubaine Bonne affaire, opportunité, promotion « C’est une aubaine à ne pas laisser passer ! » Une aubaine ne désigne pas un simple rabais ou une promotion ; il s'agit forcément d'une excellente affaire. balado (fichier) baladodiffusion Podcast, podcasting Fichier audio ou vidéo que l'on peut consulter avec son baladeur numérique. C'est une francisation contestée du terme anglais. Banc de neige Congère (Usage interdit au Québec, parce qu'inconnu), remblai de neige Utilisé pour désigner ce qu'en Europe on appelle une congère, qui est un amas de neige produit par le vent, le banc de neige désigne aussi ce que l'on voit rarement en France, soit un amas de neige (il peut être modeste ou gigantesque) résultant du travail de la machinerie lourde pour dégager les routes enneigées. Bargainer, barguiner, barguigner dealer Marchander, négocier Bargainer vient de l'anglais bargain ou deal . Cependant, le terme bargain vient de l'ancien françaisbarguiner. Ce mot tient uniquement de l'usage familier et on y préfère généralement, même dans ce cas, le mot « négocier » ou « marchander ». Barrer Verrouiller, fermer à clef Exemple: Barrer une porte : (fermer à clef) - encore couramment utilisé en France, en Vendée-Poitou dans le même sens qu’au Québec. Utilisé en Europe pour « rue barrée », également utilisé au Québec. Provient de l'ancienne façon de verrouiller une porte qui consistait à installer une lourde barre de bois en travers de celle-ci entre deux crochets situés de part et d'autre du cadre de porte de façon à l'empêcher de s'ouvrir. Bazou Tacot Désigne généralement une vieille voiture en délabrement ou, parfois, une voiture de mauvaise qualité. Bébelle Jouet, babioles, gadgets, objets sans valeurs Viendrait de baubel/babel, qui en français du 13e siècle signifiait « petit cadeau » 3. Beigne (n.m.) terme québécois pour l'anglais « doughnut ». Au Québec, il y a une distinction entre un « beigne » et un « beignet ». Ne pas confondre avec « beigne » (gifle) au féminin, qui n'est pas utilisé au Québec. (Être, avoir l’air) bête (Être, avoir l'air) désagréable, impoli « Avoir l’air bête » : avoir l’air fâché, désagréable. « Être bête » : être désagréable et sec, fermé. Encore utilisé en France, quoique moins communément, notamment dans l’ouest du pays. Bibite/Bibitte et parfois Bébitte (langage familier) Insecte ou maladie transmise sexuellement Elle a des bibites bien qu'insecte et M.T.S soient utilisés en langage plus correct. Maintenant I.T.S (pour infection transmise sexuellement) est recommandé et utilisé en langage plus correct. Toujours en langage très familier et cette fois-ci aussi péjoratif et imagé, on pourra dire d'une personne qui est folle, qu'elle a des bibites dans la tête. Attention: En Louisiane, lorsqu'on parle d'une « bibitte », il est question de la partie visible de l'organe reproducteur masculin! Par conséquent, un Québécois inaccoutumé au climat tropical et surpris par le grand nombre des gros insectes rencontrés en visite en Louisiane, devrait éviter de dire: « Vous avez des grosses bibittes icitte ! » Bienvenue De rien, pas de quoi, il n’y a pas de quoi Il est communément utilisé au Québec, surtout à Montréal, c'est un dérivé de l'Anglais « You're welcome » Blonde Petite amie, petite copine Dans le sens de la vieille chanson française Auprès de ma blonde [qu'il fait bon, fait bon, fait bon...] , « Hier, j'ai offert un repas romantique à ma blonde. » Ce terme désigne tant une fréquentation amoureuse frivole qu'une conjointe de fait ou une mère de famille sans mariage. Boboche Bâclé, minable « Le spectacle que j'ai vu hier soir était boboche. » Ce terme n'est pas répandu dans tout le Québec. Boisson Boisson alcoolisée L'expression « Être en boisson » signifie par extension « Être ivre ». L'utilisation du terme « boisson » pour désigner une boisson en général est connue mais minoritaire par rapport à celle d'alcool. Bonjour Bonsoir Au Québec, Bonjour s'utilise souvent sans donner importance au moment du jour, bien que bonsoir s'utilise aussi, mais moins systématiquement qu'en France. Boucane (substantif) / Boucaner (verbe) Fumée (substantif) / Dégager de la fumée (verbe) « Il y avait une boucane épaisse et étouffante dans ma maison en feu. / Les cendres du feu de camp boucanaient encore quand nous sommes partis » Ces mots appartiennent exclusivement au langage familier. De nos jours, on n'entend plus dire « boucaner » dans le sens archaïque de fumer la cigarette ou la pipe. On dit se faire boucaner ou se faire emboucaner lorsqu'on étouffe sous la fumée d'un groupe de fumeurs ou d'un feu de camp. De nos jours, le bon usage dicte que l'on boucane la viande ou le poisson pour les conserver: on ne les fume pas, à moins de manquer de cigarettes et qu'il faille compenser... Bout(te) Bout, région Le mot bout peut être prononcé de deux manières en français québécois. Lorsqu'il uploads/Geographie/ lexique-du-francais-quebecois.pdf

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