Rhétoré, Jacques (1841-1921). Grammaire de la langue soureth ou chaldéen vulgai
Rhétoré, Jacques (1841-1921). Grammaire de la langue soureth ou chaldéen vulgaire : selon le dialecte de la plaine de Mossoul et des pays adjacents. 1912. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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GÏ1MMMB DE LA «liiGUE SOURETH ' '•<>&;> f ; .'.Çl-Atj)-ÉEN VULGAIRE SELON LE DIALECTE DE LA PLAINE DE MOSSOtJL. ET DES PAYS AD.tAGENTS , ' PARLE P. J- RHETQRÉ ]' ' DES PP. DOMINICAINS, MISSIONNAIRE EN KURDISTAN MOSSOUL, IMPRIMERIE DES PERES DOMINICAINS ' 1912 GRAMMAIRE DE LA LANGUE SOURETH ou £HALDÉEN VULGAIRE ^ÈL<3^>;^''DIALEGTE DE LA PLAINE DE MOSSOUL ET DES PAYS ADJACENTS PAR LE P. J. RHÉTORÉ DBS PP. DOMINICAINS,MISSIONNAIREEN KURDISTAN MOSSOUL IMPRIMERIE DES PERES DOMINICAINS 1912 PREFACE L'ÀRAMEE'N ET SES DIALECTES DISPARUS OU ENCORE EXISTANTS LE SOURETH EN SON ÉTAT ACTUEL - IL DEVIENT LANGUE ,__—-...„... D'INSTRUCTION - QUESTION D'ORTHOGRAPHE \ \. î Les^Chrètiens el les Juifs des pays kurdes de la Turqu.ïép'er de la Perse parlent un langage araméen "qu^TS'appellent le Soureth. Cet idiome est aussi nom- mé Chaldéen vulgaire-, mais les philologues croient plus juste de le qualifier de Syriaque ou Araméen vulgaire (1) . Un mot sur l'histoire de l'Araméen nous aidera à mieux comprendre ce qui se rapporte à son survi- vant, le Soureth. I LsAraméen est rangé parmi les langues sémitiques; c'est la forme particulière querdans la suite des temps, (1) Soureth signifie syriaque, mais a aussi le sens de chrétien; c'est la langue des Chrétiens. Là dénomination de Chaldéen vulgaire lui est donnée par opposition à celle de Chaldéen littéraire, par laqùèU le on désigne, en Orient, la branche orientale du Syriaque classique. Les expressions syriaque et araméen peuvent s'employer l'une pour l'autre, car le^ syriaque est de l'araméen, et la Syrie s'appelait aussi l* payé du Arâmèths. II prit le langage des descendants d'Aram. fils de Sèm. Le plus ancien document que nous ayons de la langue araméenne nous a été conservé dans le texte hébraïque de la Genèse, ch. XXXI,/'. 47, où il est re- laté que Laban l5Araméen donna, dans sa propre lan- gue, le nom de igar sahdouiha, î^oâcjto àâç*. , tu mu lus teslimonii ( Yulgate : lestis ). au monceau de pierres élevé par Jacob et par lui pour être le témoin de leur alliance. Ce fait remonte à environ deux mille ans avant Jésus-Christ. La langue araméenne, parlée par des peuplades entreprenantes et souvent adonnées au commerce, prit beaucoup d'extension. De la Syrie, son aire primitive, elle s'étendit dans l'empire assyro-babylonien où, dès le VIII 0 siècle avant Jésus-Christ, elle était parlée par la plus grande partie de la population (1) . En Syrie et en Mésopotamie, longtemps avant la captivité de Baby- lone, raraméen avait supplanté tous les autres idiomes usités dans ces pays(2).L'araméen était parlé àBabylone, où le prophète Daniel, au VIe siècle avant Jésus-Christ, et Esdras, un siècle plus tard, l'apprirent et écrivirent en ce dialecte, appelé Chaldaïque biblique, plusieurs passages des ouvrages que nous possédons d'eux dans les Livres Saints. Après la captivité de Babylone, les Juifs eux- (1) Pognon, Inscriptions sémitiques (Paris, 1908). 0)Nau, article Syriaque ,ù&xis le Dictionnaire de ta Bî'MèdeVigôûrbùx. 311 rnêmeg; abandonnèrent peu .àpeu ;la langue d<e? leur.s .pères pour prendre le langage araméen,, qui était de- venu le langage universel dans ces régions de ;l'Àsie. Le ^dialecte araméen qui se forma alors chez lès Juifs de Palestine prit le nom de dialecte palestinien ou syro-palestinien. On a, dans cet idiome, des iar-r- gums juifs ou versions araméennes des Livres maints. Ce dialecte était à peu près a son âge moyen ,au temps de Jésus-Christ, dont il fut la langue ainsi que des premiers personnages dont s'honore, le Christianisme. »Du temps .de saint Jérôme.au IVe siècle de notre ère,on le parlait dans les campagnes, où il se maintint plusieurs .siècles-encore, ("est un idiome ;araméen qui a des rapports .,avee le dialecte -syriaque d'Edesse, mais.il apparaît plus riche que lui en voyelles M).. D'autres dialectes araméens-ont laissé un nom : tels sont -le Nabatëen ,\<Ï Mandëen,\e, Palmyrëiiien. 11 Ce fut le dialecte araméen de Syrie, el surtout l'idiome .usité h iEdesse, qui porta la langue araméenne à l'apogée de sa gloire. Dès avant l'ère chrétienne,ice dialecte était arrivé à une grande culture el, ainsi,,-se trouvait préparé à être l'organe autorisé de l'enseigne- ment chrétien, parmi les populations araméennes,: qui, ;deJ]oftne heure, -l'acceptèrent, en grand nombre. On lui (1) KxEMPLE.—Palestinien : Lamina sabaqtani— É'iesséiiien : Lma çhbaqtan ( Ut: quid dereliquisii me ?.)..-.. IV doit le texte de la Version; syriaque de l'Ancien et du Nouveau ^Testament. Il fut la langue du grand- docteur syrien, saint Ephrem, et d'un grand nombre d'autres écrivains dont les ouvrages sont immortels. Cette langue fut celle de la science en Orient, pendant de longs siècles et les célèbres Ecoles d'Edesse el de Nisibe en étaient le foyer, la première pour les Syriens dits occidentaux et la seconde pour les Syriens orientaux. Mais,avec la conquête de la Syrie par les Ara- bes, tous les parlers araméens de ces régions disparu- rent peu à peu devant la langue des vainqueurs. Ce changement s'opéra d'autant plus facilement que, l'ara- be étant comme l'araméen une langue sémitique, ces deux langues ont beaucoup de mots dont les racines sont communes. Au XIVe siècle de notre ère, la substitution de Farabe à l'araméen était effectuée à peu près partout :et l'araméen de Syrie était devenu langue morte. C'est la langue que nous appelons maintenant le Syriaque classique ou littéraire, qui se conserve dans la litur^ gie des chrétiens d'Orient et dans les livres des anciens écrivains syriens. Cependant, en certains endroits isolés, l'araméen vulgaire continua à être parlé. Il en fut ainsi au Li- ban jusque pendant le XVIe siècle, où l'arabe finit par le supplanter pour toujours. h * ^---'\1 ^- ,---y^IIiIm-.Y si rf> aJX- 9< mù : De nos jourSîl'araméen est encore parlé-dans lés trois régions suivantes : -^ r- 1:°, Près de Damas, dans un groupe de quatre villages chrétiens dont Maloula est le plus connu et a donné son nom au langage usité en ce lieu: Mais le Maloulien, très réduit dans le nombre de ceux qui le parlent et absorbé de plus en plus par l'arabe, est à ses derniers jours. 11 semble dépendre du dialecte édes- sénien , mais se parle en A, et non en 0 comme l'édessénien lui-même (I) . 2° Dans le Djébel-Tour, autrement dit Tour-Abdin, entre Mardin, Nisibe, le Tigre à l'est et au nord. Là 50. 000 chrétiens Jacobiles parlent, un langage ara- méen qui leur est propre et qu'on appelle le l'orâni. C'est un dialecte en 0. , V 3° Dans les vastes régions de la Turquie et;-de la Perse qu'on appelle le Kurdistan. En Turquie j l'es principaux centres-araméens sont; la région de Kerl- kouk et Arbèles, la plaine de M.ossoul^)i :avec Zaklro et Djézireh, les pays du Bohtan et de Seert, les alenr tours de Van, les montagnes de Hekkari et d'Amadiai En Perse, les centres; sont : les pays de: uploads/Geographie/ rethore-grammar-de-la-langue-soureth-imprimerie-des-peres-dominicains-1912-pdf.pdf
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- Publié le Fev 27, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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