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CEOVRES COMPLETES .'•-.:': ' :S'. "", DE -. troîmcthm VlouvdU; w&mjiï;. A. SAUTELETET G0ETCHARLES GOSSELIN • r LIBRAIRES-ÉDITEURS. - MDCCC XXVI. ;n.TommiER iMPnjiiEra. OEUVRES COMPLETES DE SIR WALTER SCOTT. TOME DIX-HUITIEME. IMPRIMERIE DE H. FOURNIER, RUEDESEIHE,M014. L'ANTIQUAIRE. ( th« %nti(\mtï). ) TOME DEUXIEME. Jeconnaissais Anselme , ilétait homme sage ! Très-inslruit, etplus fln,certes , qu'aucun denous. Mais onétait surpris de son enfantillage, Etdelevoir encor rechercher les joujoux: Tels que petits houquins ornés d'enluminures , Médailles dont larouille cflaça les figures , Etmême l'air noté de quelque TI«UX refrain Dont peut-être onherça jadis leroiPépin. ^ANTIQUAIRE. (Wi\c 2lnttquarij.) CHAPITRE XVII. «C'était làqu'autrefois depieux solitaires »Lanuit à l'Eternel adressaient leurs prières. »Lecoeur chargé d'ennuis ypouvait respirer ; » Lavengeance etlahaine y venaient expirer ; »Lapitié,des remords adoucissant lacrainte, » Al'orgueil imprimait durepentir l'empreinte. CRAUBÏ. LA matinée du vendredi fut aussi belle que si Fou n/eût projeté aucune partie de plaisir, ce qui est un évé- nement aussi rare dans la vie que dans les romans (r). Lovel, qui éprouvait la salutaire influencede la saison, (i) L'auteurécriteuEcosse. —TR. TOM.XVIII. I i- L'ANTIQUAIRE, et qui jouissait de l'espérance de revoir bientôt miss Wardour, n'avait pas été depuis long-temps d'une hu- meur aussi gaie. Son avenir semblait s'offrir à lui plus riant, et l'espérance, quoique semblable encore au so- leil du matin dont lesrayons percent avecpeine les nua- ges et les brouillards, jetait du moins pour lui quelques rayons sur le sentier de la vie. D'après cette disposition d'esprit, il arriva le premier au rendez-vous, commeon peut aisément le supposer ; et ses regards étaient fixés avec tant d'attention sur la roule qui conduisait à Knockwinnock, comme il n'est pas moins facilede le croire, qu'il ne s'aperçut de l'arrivée de la division ve- nant de Monkbarns, que grâce au cri : — Gare ! que le postillon fut obligéde répéter plusieurs fois. Cette chaise de poste contenait d'abord le digne;et graveM.Oldbuck, et ensuite le révérend M. Blattergowl, personnage presque aussi imposant, ministre de Trot- cosey,paroissedanslaquelleétaient situésleschâteauxde Monkbarns et de Knockwinnock. Sur son énorme per- ruque était placé un "chapeau à cornes en forme de triangle équilatéral; c'était, comme le disait notre an- tiquaire, le parangon des trois perruques qui restaient dans la paroisse, et qu'il avait coutume de comparer aux trois degrés de comparaison, la petite perruque bien colléesur le front de sir Arthur étant le positif, sa propre perruque ronde le comparatif, et Vin-folio du révérend le superlatif. Le surintendant de ces trois coiffuresantiques, croyant ou affectant de croire qu'il ne pouvait s'absenter dans une occasion qui les réu- nissait toutes trois, s'était assis derrière la voiture, afin, disait-il, de se trouver à portée, si par hasard Leurs Honneurs désiraient un coup de peigne avant le L'ANTIQUAIRE. " 3 dîner. Entre les deux figures majestueuses de Mpnk-. barns et du ministre s'élevait, comme une aiguille, la taille svelte et élancée de Marie Mac-Intyre, sa tante ayant préféré une visite au presbytère, et quelques heures de bavardage avec miss Beckie Blattergowl, au plaisir de parcourir les ruines du prieuré de Sainte- Ruth. Tandis que Lovel et Oldbuck se saluaient récipro- quement, sir Arthur arriva dans son équipage, calèche découverte dont le vernis éclatant, les armoiries qui en couvraient lesportières, les chevauxbais qui la traî-. naient, et deux coureurs qui la précédaient, faisaient un contraste frappant avecla vieille chaise de poste de l'antiquaire et les haridellesqui y étaient attelées.Sir Ar- thur et sa fille occupaient les places d'honneur, le fond delà voiture. Le premier coup d'oeil que miss War- dour jeta sur Lovel donna une nouvelle vivacité aux roses de son teint ; mais elle s'était probablement pré- parée à le recevoir simplement en ami, car elle répon- dit avec autant de calme que de politesse au salut empressé qu'il lui adressa. Sir Arthur fit arrêter son équipage, serra la main de Lovel, et lui exprima le plaisir qu'il éprouvait en saisissant celte occasion de lui faire lui-même tous ses remerciemens du service qu'il lui avait rendu. Lui montrant alors un troisième personnage assissur la banquette de devant, place ré- servée ordinairement aux gens d'une condition infé- rieure : — M. Dousterswivel!M. Lovel, lui dit-il (1). Lovelfitune légère inclination de tête à l'adepte alle- mand, et celui-ci la lui rendit avec un air d'humilité, (i) Manière laconique deprésenter unepersonne àuneautre, enlesnommant toutes deuxetavec unsimple signe detélé,—ÉD . 4 L'ANTIQUAIRE, ou plutôt de bassesse,qui ne fit qu'ajouter aux préven- tions défavorablesque notre héros avait déjà conçues contre lui; on pouvait voir, aux sourcils froncés del'an- tiquaire, que ce surcroit de compagnielui causait à lui- même quelque déplaisir. On ne fit guère que se saluer de loin, et les voitures ayant continué à rouler pendant environ trois milles, s'arrêtèrent enfin à l'enseigne des QuatreFersà cheval,petite auberge voisine du prieuré, où Caxon ouvrit humblement la portière de la chaise de poste, tandis que les deux laquais de sir Arthur ai- daient leurs maîtres à descendre. Là on se salua plus à loisir; les deux jeunes demoi- sellesse prirent la main; et Oldbuck, alors dans son élément, se mit à la tête de la compagnie pour jouer le double rôle de guide et de cicérone, car on devaitse rendre à pied sur le lieu qui excitait leur curiosité. II eut soin de retenir près de lui Lovel, qu'il regardait comme l'auditeur le plus docile, et il se retournait de temps en temps pour donner un mot d'instruction à sa nièce et à miss Wardour, qui les suivaient. Il ne disait rien au baronnet ni au ministre, parce qu'il connaissait leurs prétentions à savoirplus que lui sur cettematière; et il évitaitDousterswivel,dont la présencel'offusquait, le regardant comme un charlatan et comme la cause immédiatede la perte qu'il craignait de faire des cent livres risquées par lui dans l'entreprise de la mine de cuivre. Le ministre et l'adepte étaient donc deux satel- lites faisant leur révolution autour de sir Arthur, qui était d'ailleurs le personnagele plus important de toute la société. Il arrive souvent en Ecosseque les plus beaux points de vue se trouvent cachés dans quelque lieu écarté, et L'ANTIQUAIRE. 5 vous pouveztraverser ce pays dans tous les sens, sans vous douter qu'il y a près de vous quelque chose qui mérite d'être vu, à moins que le hasard ou une inten- tion déterminée ne vous y conduisent; c'est ce qui ar- rivesurtout dans les environs de Fairport, qui, en gé- néral, n'offrent qu'un pays découvert et nu; mais par intervalles le cours d'un ruisseau ou d'une petite ri- vière vous conduit à des vallons, des glens, ou des dens.(i), commeon les appelle dans le dialecte provin- cial, entourés de hautes roches escarpéessur lesquelles croissent avec une profusion de verdure des arbres et desarbustes de toute espèce;vue d'autant plus agréable qu'elle forme un contraste frappant avec le caractère général du pays. C'estce qu'éprouvèrent nos voyageurs en serendant aux ruines du prieuré de Sainte-Ruthpar Unsentier qui ne semblait fréquenté que par les trou- peaux, le long d'une montagne nue et escarpée.Cepen- dant, à mesure qu'ils avançaient, et quand ils eurent tourné ce rocher, ils commencèrent à voir quelques arbres, d'abord solitaires, vieux et rachitiques, aux troncs desquelsdes floconsde laine étaient attachés, et dont les grossesracines misesà découvert formaient de grands creux dans lesquelsles moutons aiment à se re- poser; spectacleplus flatteur pour l'oeild'un admirateur du pittoresque que pour celui de l'homme qui aime à planter des arbres et à les voir croître et prospérer. Peu à peu ces arbres formèrent des groupes, rendus plus épais par les épineset les noisetiers qui en garnis- (i) Glenet cïen sontàpeuprèssynonymes. Donsignifie ordi- nairement unegrotte,une caverne : icice mots'applique à ces vallons enentonnoir entoure's presque detoutes partsderochers, comme les*lcns. —ED, (5 L'ANTIQUAIRE, saientle centre et les bords ; enfin cesdivers bouquets se réunirent, et quoiqu'on vît de temps en temps sous' leurs branches une large percée, et qu'on trouvât quel- ques endroits où un sol marécageux ou couvert de bruyères refusait la sèvenécessaireaux arbres, on pou- vait se regarder commedans un paysbien boisé.Bientôt les collinescommencèrentà se rapprocher ; on entendit le bruit d'un ruisseau, et, à travers les clairières du bois, on le vit promeneravecrapidité seseaux limpides sous leur daisdefeuillage. Oldbuckprit alorssur lui dedéployertoute l'autorité d'un cicérone, et recommandaà chacun de sescompa- gnons de ne pas s'écarter d'un pas du sentier désigné, s'ils voulaientadmirer dans toute sa beauté le spectacle qu'ils étaient venusvoir.— Vous êtesheureuse de m'a- voir pour guide, missWardour, dit-il; et il accompagna de la main et de la têteles verssuivans, qu'il déclama: . Decebois jeconnais jusqu'au moindre détour. «Les coteaux, les rochers ,les échos d'alentour , uLes erollcs , les ruisseaux , les vallons ,les collines , ..Les Diable! celtemauditebranche d'eronces a démoli tout l'édificede Caxon, et a manqué de jeter ma perruque dansle ruisseau. Voilà ce qu'on gagne à des citations horsdepropos. —Pourquoi vousen inquiéter, mon cher monsieur? répondit missWardour ; n'avez-vouspasici votre fidèle Caxon, dont la main est toujours prête à réparer de pareils désastres? Vousreparaîtrez avec une splendeur égaleà celle dont vous brilliez avant cet accident; et faisantune citationà montour, je vous uploads/Geographie/ scott-walter-sir-traduction-nouvelle-t18-l-x27-antiquaire-vol-2.pdf

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