La villa Savoie 1931. Application idéale des « cinq points d'une architecture m

La villa Savoie 1931. Application idéale des « cinq points d'une architecture moderne », c’est la plus remarquable de cette période, et qui aura une influence considérable dans l'histoire de l'architecture. L’unité d’habitation de Marseille. • L’unité d’habitation de Marseille Cette unité d'habitation qui reprend le système du familistère est l'une des premières applications de la théorie de Le Corbusier sur la concentration verticale. Croquis dessinée par le Corbusier de l’appartement type.– Immeuble d'habitation sous la forme d'un parallélépipède sur pilotis, qui constitue une innovation importante dans la conception architecturale des résidences d'habitations. Dans cet immeuble, il a tenté d'appliquer ses principes d'architecture pour une nouvelle forme de cité en créant un village vertical, composé de 360 appartements en duplex distribués par des rues intérieures. Édifiée entre 1945 et 1952, située sur le boulevard Michelet de Marseille,. Essentiellement composée de logements, elle comprend également à mi-hauteur de ses dix sept niveaux, des bureaux et divers services commerciaux (épicerie, boulangerie, café, hôtel / restaurant, librairie, etc.). Le toit-terrasse de l'unité, libre d'accès au public, est occupé par des équipements publics : une école maternelle, un gymnase, une piste d'athlétisme, une petite piscine et un auditorium en plein air. Plan et coupe d'un logement type de l'unité d'habitation de Marseille.. La première caractéristique de l'appartement type est d'être construit sur deux étages comme une maison particulière. La salle commune bénéficie des deux hauteurs d'étage, une grande baie laissant apparaître le paysage, les équipements de cuisine font corps avec l’appartement . Appartement type G de l'Unité d'habitation de Le Corbusier à Marseille, L'architecte Bruno Taut, auteur en 1912 à Berlin de la résidence Falkenberg, , disait que Le Corbusier pensait l'espace en peintre. Thierry Durousseau architecte, auteur du travail de relevé de restitution des couleurs et Cécile Braneyre, graphiste. Les aménagements en toiture de la Cité radieuse. Cet immeuble a suscité un grand intérêt, provoquant parfois de vives réactions. Il n'en demeure pas moins un exemple par l'ingéniosité dont put faire preuve l'architecte dans les détails et par la beauté sculpturale de l'ensemble. • Le Corbusier urbaniste visionnaire et utopiste. « Vous êtes devant des faits, sous nos pieds la terre bouge, mais en vérité ce n'est pas la terre qui bouge. Nous sommes sur un tapis roulant qui est l'évolution de l'époque. Nous sommes une civilisation machiniste, nous devons prendre une tournure d'esprit. »Le Corbusier Parallèlement à cette pratique du métier d'architecte, il mène une réflexion théorique sur l'urbanisme, au travers de projets violemment polémiques. • Plan Voisin pour Paris en 1925, dans lequel il propose de ré-urbaniser Paris, en détruisant les habitations le long des quais et du centre (sauf les monuments historiques reconnus) pour y construire de vastes immeubles gratte-ciel. • Algérie : le Plan obus Le Plan obus, Aménagement du front de mer d'Alger en 1930, Dans son essai critique, Manfredo Tafuri qualifiera ce projet d’ « hypothèse théorique la plus achevée de l’urbanisme moderne. » Le Corbusier dira de son propre projet qu’ « un travail comme celui-là est du domaine de l’attaque : on fonce en avant, à la recherche de quelque chose. Ce qu’on recherche c’est la direction du futur. La direction vraie….Mon propre projet était un projet obus. Son but était de fixer la direction. » J-J Deluze à propos du plan Obus : « Le projet d’Alger fut baptisé " projet Obus" parce qu’il pulvérisait toutes les idées reçues : le long du littoral, de Saint-Eugène à Maison Carrée (de Bologhine à El-Harrach), dans un geste magistral, Le Corbusier faisait sinuer un immeuble de plus de dix kilomètres, dont la toiture était une autoroute. Cet immeuble était conçu comme un meuble à casiers, chaque casier pouvant être aménagé en logement, avec sa propre façade, au gré de l’occupant ; on pourra même y faire du néo-mauresque,(je cite de mémoire), disait l’architecte. Les rues étroites de la ville coloniale, "où les gens se regardent d’une façade à l’autre et ne voient pas la mer" n’étaient, pour Le Corbusier, qu’un résidu urbain sans intérêt, autant les démolir ; à la place, des milliers de gens en première loge, feraient face à la Méditerranée. Quant à La Casbah, qui fut une découverte, voire même une révélation pour l’architecte, la route la survolait pour ne pas y toucher. On comprend la panique des notables. Démolir une partie de la ville coloniale, survoler La Casbah, investir d’un coup sur un ouvrage faramineux, paraissait (je dirais même : était) une véritable folie. » L’Algérie a été le théâtre d’un des plus importants de ses projets inaboutis. Le Corbusier a en effet travaillé, 13 ans durant, sur un projet d’aménagement urbain pour Alger. Si elles n’ont jamais vu le jour, les propositions de l’architecte ont marqué par leur radicalité : il proposait par exemple un immense viaduc habité, surmonté d’une autoroute. Cours 5 L’Algérie de Le Corbusier : Voyages et visions d’Alger. L’école d’Alger (Alger vitrine du mouvement moderne) Influence corbuséenne sur l’école d’Alger (un modernisme affiché). L’école d’Alger (un modernisme tempéré). Introduction : De 1931 à 1942, le Corbusier fera une dizaine de voyages en Algérie Le Corbusier travaille près de 10 ans sur Alger, séduit par la lumière qui inonde le pays et par sa végétation luxuriante. Il conçoit de multiples plans qui ne seront jamais exécutés. Le Corbusier, fasciné par la Casbah qui doit, selon lui, être préservée et dont les toits-terrasses inspireront ses oeuvres, et son concept de brise soleil, empreint aux architectures vernaculaires d’Algérie pour atténuer la puissance trop vive du soleil d’Afrique du nord, par la vallée du M'Zab avec a pentapole qui a été et est toujours une «source inépuisable» (Jean Bossu) ou encore une «leçon» pour (Pierre-André Emery et André Ravéreau). Le Corbusier a désigné la «Ville Sainte» du M'Zab, Beni-Isguen, comme «Ville Radieuse», comme «ville pétillante». Toute sa vie, ce nom signifiait la ville dont il avait rêvé de bâtir. Cet émerveillement pour Alger la blanche et son site, lui inspirent, en 1942, un court ouvrage qui paraitra huit ans plus tard Poésie sur Alger. Regard de Le Corbusier sur la ville d’Alger et son paysage Algérois. 1er voyage à Alger Paris-Alger (Tipaza –Tizi Ouzou-Boussada.) : Contexte intellectuel et artistique des années 30 à Alger : en 1931 l’aménagement urbain d’Alger est au coeur des préoccupations des architectes Algérois et notamment « les amis d’Alger » qui invitent des urbanistes renommés pour apporter des solutions et des propositions à l’aménagement de la zone insalubre du quartier de la marine. C’est dans ce cadre que le Corbusier est invité pour deux conférence intitulés « la révolution architecturale accomplie par les techniques modernes » le 17 et le 21 mars 1931. o Dans une correspondance de fin mars 1931 à sa mère il écrit : « C’est un paysage splendide où les beautés fraternelles s’amoncellent avec tous les caractères depuis la mer si belle, aux montagnes neigeuses et au désert. Un charme, une lumière, un attrait sans fond des races musulmanes. Ici (…) mon coeur s’attache, s’éprend (…) Déjà je me sens africain. Corbu l’Africain. » o « L’architecte Jean de Maisonseul guida Le Corbusier à Alger en 1931, avant de devenir son ami. Il témoigna de l’importante influence qu’exerça l’Algérie sur l’oeuvre de Le Corbusier et le virage qu’elle prit après qu’il eut étudié la Casbah d’Alger et la Pentapole du M’Zab : « Il apparaît bien que les voyages à Alger ont eu une importance capitale dans l’évolution de l’oeuvre de Le Corbusier, dans ce qu’on pourrait appeler son « humanisation ». C’est en effet l’homme qu’il retrouve à Alger, architecturalement et plastiquement (…) ». Alex Gerber. Dans les carnets de croquis de Le Corbusier, les dessins d’Alger exécutés depuis le bateau font apparaître clairement trois éléments forts de la ville : la Casbah, un système modulaire intégré au site, le viaduc de Chassériau, une annexion du site, et le Palais du Gouvernement de Guiauchain, une pièce urbaine majeur dans le site algérois. • Le front de mer /Le viaduc –Chassériau- préfiguration du viaduc habité du plan obus . Ce projet de première importance est conçu par Frédéric Chassériau,( architecte de la ville), qui dessine l’ensemble de la structure soutenant le boulevard et les rampes entre les quais et la ville.qui à débuté en 1860 et Inauguré en 1865 (avant son achèvement), il accueillera , par étapes, d’importants édifices publics : la Préfecture, le Palais des Assemblées, le Casino, l’Hôtel de ville... • Le palais du gouvernement. Architecte Guiauchain , entreprise des frères Perret 1930 . Le Corbusier est admiratif de ce bâtiment ostensiblement moderne : arrivée par bateau « là se dresse un immense bâtiment en béton armé, cette façade lisse et ferme qui s’impose, le nouveau palais du gouvernement de l’Algérie. Il dira « quel état au monde à jusque là décidé de construire (moderne) le palais du gouvernement ». • La Casbah d’Alger. « Cette dominance horizontale fait écho au plan de la mer «Sur la terrasse le « dedans devient dehors ». Le Corbusier à propos de la uploads/Geographie/ theorie-de-projet-3eme-annee.pdf

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