question auraient été au nombre d'un million 500.000. Non seulement les choses

question auraient été au nombre d'un million 500.000. Non seulement les choses ne se sont pas passées ainsi, mais c'est le phénomène contraire qui s'est produit: beaucoup de Roumains et même de Széklers de Transylvanie sont allés s'établir à différentes époques dans les provinces roumaines. Au XlII-e siècle, Negru Vodă, Voïvode de Făgăraș et au XlV-e siècle, Dragoș Vodă, Voivode du Maramureș, accompagnes de leur armée, de leurs boyards, de leurs sujets ont fonde des colonies au-delà des Carpates, le premier en Valachie et le second en Moldavie. Par la suite, et surtout au XVIII-e siècle, cette émigration n'a fait que s'accentuer. En 1485, par suite des persécutions du prince de Transylvanie, Etienne Bathory, les Roumains émigrèrent si bien que les Allemands et les Széklers transylvains adressèrent au roi de Hongrie, une plainte ou ils disaient: «Certains d'entre les sujets de Voire Majesté ont laboure et semé en Moldavie et en Valachie, et se sont faits les vassaux des voïvodes de ces pays ; ils ont abandonne es domaines de Votre Majesté et se sont décides à fuir par suite de la trop grande tyrannie e du voïvode de Transylvanie». Les documents prouvent que les souverains des «Pays Roumains» recrutaient des soldats en Transylvanie et qu'après la fin des campagnes ces guerriers, pour la plupart roumains, s'établissaient en Valachie. En 1773, un mémoire fut soumis à la Cour impériale de Vienne par les Roumains unis de Transylvanie: ils y disaient que «des milliers de Roumains passent de l'autre côté des Carpates, dans les Principales Roumaines et dans la Moldavie» et que «les habitants de ces pays, stupéfaits de leur invasion, s'exclamaient: toute la Transylvanie chez nous»... En 1871, Sulzer fait également mention de ce phénomène social: «De nombreuses familles de Transylvanie abandonnèrent leur patrie et leurs fermes et s'établirent ici, en Roumanie...» «...8.000 réfugiés transylvains roumains se sont établis ici de mon temps, sous le nom de «ungureni ». Raicevitch, s'occupant en 1782 des revenus de la Roumanie, parle des Roumains émigrés de Transylvanie: «Les impôts payés par les Roumains émigres de Transylvanie - 13.000 familles, - sont inférieurs à ceux payes par la population du pays, 140.000 piastres». «Aussi tandis que la noblesse magyare, Ies Szeklers et les Saxons, formaient la trinité des nations transylvaines, la nation valaque était exclue de tous droits politiques; sa condition était si dure que beaucoup émigrèrent, au XVIII-e siècle, en Moldavie et en Turquie, préférant le régime des boyards et de pachas». (Cari Gzoernig III, Nr. 152 - Bertrand Auerbach, Les races et les nationalités, Paris 1898, p. 291). Les historiens magyars et les délégués de la Hongrie à la conférence de la paix en 1920 ont soutenu qu'au XVIII-e siècle, la Transylvanie s'était peuplée de 1.500.000 Roumains venus de Valachie et de Moldavie, alors que les documents prouvent que c'est le phénomène inverse qui s'est produit. Quelle valeur peut alors présenter leur affirmation qu'au IlI-e siècle, sous Aurélien, tonte la population de la Dacie aurait passe le Danube pour s'établir au sud, affirmation que n'étaye aucun document digne d'être sérieusement retenu? V. Historiens et géographes étrangers à propos de l’origines ethnique des roumains Le Pape Pie II (Aeneas Silvius Piccolomini) écrit au XVI-e siècle que les Roumains sont les descendants des Daco - Getes et des colons romains appelés d'Italie en Dacie par Trajan (Valachi, genus Ilalicum sunt}. II ajoute que le peuple roumain a conservé la langue latine, non sans qu'elle ait souffert des modifications; que ce peuple habite non seulement en Transylvanie, en Valachie et en Moldavie, mais encore 26 dans les îles du Danube, en particulier dans celle de Peuce (delta et marais du Danube) et qu'on le retrouve également en Thrace (Valachi insulas Istri accolunt, inter quas Peucen apud veteris fama notam, in Thracia, in quo. que sedes habenl). II affirme aussi que Jean Huniade, père du roi Mathieu Corvin de Huniade de Hongrie, était d'origine roumaine. J. Thummann écrit: «Sous la domination romaine, ils (les Roumains) s'approprièrent la langue et les habitudes romaines; et, lorsque Caracalla, leur eut accorde le droit de cité, ils prirent le nom de roumains. On ne saurait admettre que l'empereur Aurélien ait fait repasser le Danube à tous les habitants de la Dacie; il en resta encore naturellement un grand nombre dans un pays aussi étendu et aussi montagneux. L'invasion des Hongrois en 894 les trouva en Transylvanie, et dans la Hongrie située en deçà du Danube. Mais les Valaques (Roumains) occupaient aussi depuis longtemps la Valachie et la Moldavie». (Untersuchungen über die Geschichte der oestlichen Europäischen Volker, Leipzig, 1774). Giovanni Antonio Magini, géographe italien (Geographiae Universaetum veteris, turn novae absolitissimum opus Anno 1597, Colonia), est d'opinion que les Roumains sont d'origine latine: ce sont les descendants des anciens colons appelés par Trajan dans la Dacie de Décébale. Bien que les étrangers les appellent «Valaques», les Roumains ont gardé la conscience de leur origine romaine aussi bien dans le peuple que parmi Ies gens instruits. Johann Troester, (historien allemand, originaire de Transylvanie), écrivait en 1866: La Moldavie, la Valachie et la Transylvanie, ne sont rien d'autre que les reliquats des légions romaines, légions qu'Aurélien retira ensuite, comme je viens de le mentionner ailleurs. Car Trajan, comme nous le dit Eutropius, avait donne l'ordre d'assembler du peuple de tout l'empire romain et il emplit avec ces éléments toute la Dacie, récemment soumise. Mais lorsque Aurélien ne peut plus mettre un frein aux Goths en Dacie et qu'il fut oblige de retirer les légions, ces colonies romaines restèrent sous la domination des Goths et, en se multipliant avec des gens de toute sorte, leur nombre augmenta de telle manière, qu'ils occupèrent la Moldavie et la Valachie tout entières; ils en extirpèrent tous les allemands et ils se sont tellement étendus, jusqu'au Maramures même et en Transylvanie, qu'ils dépassent presque en nombre les deux autres peuples, magyars et allemands rassembles. Quelles que soient les conditions humiliantes, dans lesquelles ce peuple roumain est obligé de vivre en Transylvanie, il est le prototype frappant des anciens Romains: en observant de près, n'importe quel homme aimant le passé et pénétrant à fond la nature des choses, pourrait s'en rendre compte. Tout est là pour nous prouver que les Roumains ne peuvent être que des descendants de ceux que Horace nous décrit dans l'ode de son 3-e livre: «Sed rusticorum mascula militum Proies, Sabellis docta ligonibus, Versare glebas: et severae Matris ad arbitrium recisos, Portare fusteis...» (Das alt und neu teuLsche Dacia... Nürnberg, 1666. Livre IV. Chap. IV). A. de Gerando écrivait en 1845, dans son travail se rapportant à la Transylvanie et ses habitants: «Les Roumains sont en Transylvanie les plus anciens habitants de cette terre. Ils occupaient le pays et avaient fondé une principauté, lorsque les Hongrois étendirent leur domination sur les montagnes de l'ancienne Dacie. «Les nouveaux venus (les Hongrois) ne s'établirent pas dans une certaine partie du pays, comme ils l'avaient fait en Hongrie. Ils se sont disperses et répandus dans toute la contrée, sans toutefois se mêler aux habitants indigènes (aux Roumains).. («La Transylvanie et șes habitants » Paris, 1845). 27 Thibaull Lefebre (membre de l'Académie de Blois, 1857) écrit: «Les Roumains actuels ont conservé assez des moeurs, du langage, des habitudes, du caractère des anciens colons italiens ou gaulois, pour que, malgré le mélange à haute dose des moeurs, du langage, des habitudes, du caractère des barbares, on constate aisément en Valachie et en Moldavie la présence prédominante de l'élément latin. Ce cachet donne â ce peuple une physionomie tranchée avec les types mongols, grecs ou slaves des nations environnantes». (La Valachie au point de vue économique et diplomatique», Paris, 1857). Dr. lulius Jung (allemand) admet de son cette que: « ..... la meilleure solution du problème de l'origine des Roumains est d'admettre la continuité du peuple roumain Dans la Dacie Trajane et au sud dans la péninsule balkanique». («Die romanischen Landschaften des Romischen Reiches».Innsbruck 1881, p. 480, 481). Leopold von Ranke, le grand homme de science allemand écrit: «La Dacie fut organisé en province romaine. Les indigènes (les Roumains) appellent aujourd'hui encore la route qui mène de Roumanie en Transylvanie, «Calea lui Trajan» (la voie de Trajan) et le passage de Turnu - Roșu «Poarta Romanilor» (la porte des Romains). Ils sont les successeurs des colons que Trajan fit venir en Dacie de toutes les provinces de l'empire romain. Ces provinces (daces) étaient romanisées à présent, comme il ressort de la langue actuelle de ce pays (la langue roumaine) - langue qui s'est maintenue depuis Ies temps anciens jusqu'à nos jours». (Wellgeschichle, I et II, ad. T. III Leipzig, 1883, pp. 272, 448). Traugolt Tamm (allemand) a, dans son ouvrage, ce passage: «Les roumains habitent aujourd'hui encore, la ou habitèrent leurs ancêtres il y a 17 siècles; des peuples vinrent, les uns après les autres et dominèrent les provinces du Danube inférieur, mais aucun d'eux ne réussit à briser l'existence nationale du roumanisme. «L'eau s’écoule, les pierres restent», dit un proverbe roumain. Les hordes des peuples qui avaient quitté leur pays pour uploads/Geographie/ traces-souterraine2.pdf

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