OVNI ET EXTRATERRESTRES LES RACES ETRANGES VENUES DU CIEL Sylphes, goules, fées

OVNI ET EXTRATERRESTRES LES RACES ETRANGES VENUES DU CIEL Sylphes, goules, fées, satyres, lutins, faunes, démons, fantômes, succubes et incubes, semblent avoir hanté l’imagination des hommes du Moyen Age. « Des goules et des fantômes et des bêtes bottées, Et des choses qui sautent dans la nuit, Dieu bon ! Délivre- nous ! » Des litanies comme celle que nous venons de citer sont fréquentes à cette époque et traduisent admirablement la peur, l’anxiété que suscitent ces êtres étranges venus d’un Ailleurs indéterminé, d’un « monde hors de notre monde », selon l’admirable formule de Marc Bloch, le médiéviste bien connu. S’agit-il là d’Extraterrestres ? Quant aux innombrables phénomènes célestes relatés par les chroniqueurs de ce temps-là, peut-on les considérer comme des OVNI ou comme des manifestations dues à des êtres de l’espace ? Les ufologues actuels n’hésitent pas à l’affirmer : « Le Moyen Age, écrit Raymond Drake, a été l’une des périodes les plus riches en apparitions extraterrestres. Nous devons lire les chroniqueurs médiévaux avec un regard neuf. » SAINT ANTOINE RENCONTRE, DANS LE DESERT, UN EXTRATERRESTRE « La face du ciel, écrit Pierre Boaistuau en 1575, a été si souvent défigurée par des comètes barbues et chevelues, des torches, des flammes, des colonne, des lances, des boucliers, des dragons, des lunes, des soleils multipliés et d’autres choses du même genre que, si l’on voulait conter en bon ordre les phénomènes survenus depuis la naissance de Jésus-Christ, et rechercher les causes de leur origine, la vie d’un homme n’y suffirait pas. » Les chroniques du Moyen Age sont, en effet, remplies de manifestations paranormales extrêmement intrigantes. Le premier récit significatif à cet égard, se trouve dans une hagiographie médiévale anonyme consacrée à saint Antoine, né en Egypte et fondateur du monachisme chrétien, qui vécut trois cents ans après Jésus-Christ. Au désert, saint Antoine fit la rencontre d’un être étrange, de petite stature… « Peu après, dans une vallée petite et rocheuse fermée de tous côtés, il voit un nain au groin reniflant, avec des cornes sur la tête et des extrémités fourchues comme celles des chèvres. A cette vue, Antoine, comme un bon soldat, saisit le bouclier de la foi et le casque de l’espérance : la créature néanmoins lui offrit le fruit du palmier pour le sustenter le long de son voyage et comme sorte de gage de paix. Antoine, voyant cela, s’arrêta et lui demanda qui il était. La réponse qu’il reçut fut celle-ci : « Je suis un être mortel et un des habitants du Désert de qui les Gentils abusèrent en les désignant dans un culte erroné de formes variées sous les noms de Faunes, Satyres et Incubes. Je suis envoyé pour représenter ma peuplade. Nous vous prions de solliciter à notre intention la faveur de votre Seigneur et le nôtre, qui, nous l’avons appris, vint une fois pour sauver le monde, et dont la voix a pénétré toute la terre. » « Comme il (le satyre) prononçait ces mots, les larmes ruisselèrent sur les joues du vieux voyageur (saint Antoine), témoins de son émotion profonde, et qu’il versait dans la plénitude de sa joie. Il se réjouissait de la gloire du Christ et de la destruction de Satan, et s’émerveillait de pouvoir, pendant tout ce temps, comprendre le langage du satyre, et, frappant le sol de son bâton, il dit : « Malheur à toi, Alexandrie qui, au lieu de Dieu, as adoré des monstres ! Malheur à toi, ville de prostitués, dans laquelle se ruent ensemble les démons du monde entier. Qu’avez-vous à dire maintenant ? Bêtes qui parlez du Christ, et vous qui, au lieu de Dieu, adorez les monstres… » « Il n’avait pas fini de parler que- comme si elle avait des ailes- la créature sauvage s’enfuit au loin. » « Que personne n’ait de scrupule de croire cet incident ; sa vérité s’en trouve affirmée par ce qui se passa quand Constantin fut sur le trône, affaire dont le monde entier fut témoin. Car un homme de ce genre fut amené vivant à Alexandrie et montré au peuple comme un merveilleux spectacle. Plus tard, pour empêcher que son cadavre ne pourrisse par la chaleur, on le conserva dans le sel et il fut emmené à Antioche pour que l’Empereur puisse le voir. » DRAGONS ROUGES ET LUEURS EPOUVANTABLES Trois siècles plus tard, saint Bède (673-735), le moine bénédictin de Wearmouth, surnommé le « Père des historiens anglais », rapporte dans son Historia ecclesiastica gentis anglorum, une très curieuse histoire qui eut lieu en 664. Une nuit, alors que quelques religieuses priaient sur les tombeaux du cimetière voisin du couvent de Barkong, près de la Tamise, une grande lumière descendit du ciel, les encercla, puis tourna autour du monastère avant de ce perdre dans les profondeurs du ciel. Cette lumière était si forte que, nous dit saint Bède, « elle aurait fait pâlir le soleil en plein midi ». Le lendemain matin, quelques jeunes fidèles déclarèrent que les rayons avaient pénétré avec une clarté aveuglante à travers les fentes des portes et des fenêtres. Saint Bède cite encore quatre autres apparitions d’objets volants, qui se trouvent signalées dans diverses chroniques. Entre autres, dans celle de Grégoire de Tours, Historia francorum (un globe extraordinaire lumineux survola le territoire français en 583), dans les Annales laurissenses (en 776, des écus volants semblaient guider les Saxons tandis qu’ils attaquaient la cavalerie de Charlemagne), dans les Chroniques anglo-saxonne (« … Très puissantes, elles apparurent dans l’année 793 sur la Northumbrie, épouvantant les habitants (…) C’étaient des lueurs comme on n’en a jamais vues, pareilles à des éclairs, et on vit aussi des dragons rouges volants dans l’air »), dans le Flores historiarum du moine bénédictin Roger de Wendover (« … En l’année 796, de petits globes volant autour du soleil furent aperçus sur diverses régions de l’Angleterre). DES FEUX BRILLANTS ET ROUGES COMME LE SANG Eginhard, le secrétaire biographe de Charlemagne, l’auteur de la Vita Caroli, signale de son côté, dans le trente-deuxième chapitre de son ouvrage, qu’en 810, se trouvant sur la via Aquisgrana, il vit un grand globe flamboyant descendre du ciel, se diriger d’orient en occident, et qu’il était si brillant qu’il fit se cabrer la monture du monarque qui tomba et se blessa grièvement. Une autre chronique, datant de la même période, mentionne de mystérieuses sphères observées par les soldats de Pépin 1er durant leur expédition en Espagne. A propos d’une dure bataille qui eut lieu en 827, on lit dans le manuscrit Ludovici Pii Vita : « En vérité, ce désastre fut précédé de terribles apparitions de choses dans l’air. Durant la nuit, elles étaient tantôt de pâles clartés, tantôt des feux brillants et rouges comme le sang. » VOYAGE AU PAYS DES SYLPHES Eliphas Levi, le célèbre auteur de l’Histoire de la Magie, décrit la psychose qui s’est emparée des gens devant ces manifestations insolites du ciel. « Sous le règne de Pépin le Bref, note-il, des phénomènes fort singuliers se montrèrent publiquement en France. L’air était plein de figures humaines, le ciel reflétait des mirages de palais, de jardins, de flots agités, de vaisseaux les voiles au vent et d’armées rangées en bataille. L’atmosphère ressemblait à un grand rêve. Tous le monde pouvait voir et distinguer les détails de ces fantastiques tableaux. Etait-ce une épidémie attaquant les organes de la vision ou une perturbation atmosphérique qui projetait des mirages dans l’air condensé ? Les imaginations étaient pleines de ces merveilleuses fictions lorsque apparurent les mirages du ciel et les figures humaines dans les nuées. On confondit les rêves avec la veille et plusieurs personnes se crurent enlevées par des êtres aériens ; il ne fut bruit que de voyages au pays des sylphes, comme parmi nous on parle de meubles animés et de manifestations fluidiques. La folie gagna les meilleures têtes et il fallut enfin que l’Eglise s’en mêlât. » MAGONIA : UN MONDE PARALLELE ? Toutefois, à cette époque, l’évènement qui fit le plus de bruit se produisit à Lyon. L’affaire nous est contée par un auteur anonyme, contemporain d’Agobard, évêque ou plutôt archevêque de cette ville, qui fut l’un des prélats les plus célèbres et les plus savants du IXe siècle. « Nous avons cependant vu et entendu beaucoup d’hommes plongés dans une si grande stupidité, noyés dans de telles profondeurs de folie, qu’ils croient qu’il n’existe une certaine région, qu’ils appellent Magonia, où des bateaux voguent dans les nuages pour emporter dans ce lieu les fruits de la terre qu’ont détruits la grêle et les tempêtes ; les marins payant des gratifications aux sorciers de l’orage et recevant eux-mêmes du blé et d’autres produits. Parmi ces gens dont la folie aveugle était assez profonde pour leur permettre de croire ces choses possibles, j’en ai vu quelques-uns extirpant d’une assemblée quatre personnes garrottées- trois hommes et une femme qui, prétendaient-ils, étaient tombés de ces bateaux ; après les avoir gardés en captivité, ils les avaient amenés devant cette multitude comme nous l’avons dit, en uploads/Geographie/ tyron-ovni-et-extraterrestres-par-yves-naud.pdf

  • 19
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager