I l faut toujours se méfier du dé- part en vacances des ministres belges. En qu

I l faut toujours se méfier du dé- part en vacances des ministres belges. En quelques heures, ils vous entérinent des projets de lois, des dispositions contrai- gnantes, des arrangements, pas- sés en stoemelinx, comme si cela n’avait qu’une importance très anodine. Pourtant, cette fois, c’est à un véritable hold-up démocrati- que que se sont livrés les adeptes des frères Dalton, bandits de grand chemin. Automobilistes, dès 2016, vous allez payer une vignette automobile pour pouvoir circuler sur les autoroutes. On inclura une puce dans votre véhicule et une société privée sera chargée de vérifier si vous êtes bien en ordre de paiement. Pour faire accepter cette forfaiture, la mise en condition a été longue. On a commencé par accuser l’automobiliste de tous les maux : pollution, engor- gement des villes, on en passe et des plus larmoyantes. Puis, on a parlé des finances de l’Etat, exsangues, obligées de passer au chapitre économies de bon père de famille. Puis, on a porté au pinacle les cyclistes, ces héros qui ne polluent pas – mais qui ne paient pas d’impôts et ne respectent pas le code de la route. Ainsi drillé, assommé par la honte d’être lui-même, l’automobiliste était mûr pour accepter la fatalité : un péage sur les autoroutes. Et c’est un vol caractérisé. Nos parents et nous-mêmes avons payé la construction des autoroutes et les entretiens qui s’en sont suivis. Ces autostrades, ils sont à nous, citoyens belges. Pas à une société privée, pas à un ministre, pas à une ad- ministration : à nous, les contribuables. Payer pour poser le caoutchouc des pneus sur du macadam ? Et quoi encore ? Vous accepteriez de verser un euro chaque fois que vous franchissez le seuil de votre logement ? Non. Pourtant, c’est ce que nos ministres, incapables de gé- rer l’argent du contribuable (pardon, tout ça, c’est la faute à la crise, aux mar- chés, à la conjoncture, ces affreux scélé- rats) veulent nous imposer. Nous allons devoir payer pour utiliser les routes que nous avons payées. Le sommet, c’est que le contrôle de ce paiement sera confié à une société pri- vée ! Nous ne sommes pas ennemis de l’entreprise privée, loin de là. Avouez tout de même que l’on atteint au su- blime de la crapulerie : nous avons payé pour les routes, nous allons continuer à payer pour leur entretien, mais c’est un privé (vite contrôlé par des investisseurs étrangers, forts de leur “savoir”) qui va s’en mettre plein les poches sans avoir déboursé le moindre kopek. Et tout cela, avec l’aval bienveillant de nos gouvernants. Et disons-le : nos gou- vernants socialistes. Jamais et nulle part ailleurs, des politi- ciens se disant “socialistes” n’ont autant bradé les richesses d’un pays au profit du secteur privé. Di Rupo et Vande La- notte ont livré la Sabena à des voyous suisses qui sont littéralement partis avec la caisse. C’est Di Rupo qui a pri- vatisé le téléphone et est à la base de Belgacom, à la tête de laquelle il place ses féaux et ses mignons. André Cools a amorcé la privatisation de l’eau et de sa distribution, qui n’ont jamais été aussi chères depuis. En ce moment, sans que cela fasse bouger Thierry Giet, le président-cel- lophane du PS, on vide de sa substance Tecteo, regroupement d’intercommu- nales publiques, pour confier la gestion des réseaux de gaz et d’électricité à Resa Services S.A., société privée. La télédis- tribution, autrefois contrôlée par le pu- blic, est devenue Voo (on est si bien chez eux…), en passe d’être complètement privatisé. On nous a fait croire que la privatisa- tion, c’était l’eldorado à portée de por- te-monnaie : grâce au savoir-faire du privé, de sa gestion impeccable et de la mise en concurrence, les prix allaient baisser spectaculairement. On voit ce que ça donne avec la privatisation de l’énergie. En Grande-Bretagne, la pri- vatisation des chemins de fer a entraîné une hausse significative des tarifs, mais surtout des accidents mortels, à tel point que des parlementaires conserva- teurs réclament la renationalisation des chemins de fer ! Il ne faut pas espérer qu’en imposant la vignette et la privatisation de certains services, nos routes seront meilleures et les amortisseurs, moins torturés. Cette taxe, qui n’ose même pas dire son nom, servira à combler les trous du budget, conséquence d’une gestion calamiteuse de ces partis se congratulant au cirque installé sous les lustres du palais royal. Il en ira de cet argent, comme il en va de l’argent des caisses de pension, vidées elles aussi à la veille de vacances du temps jadis. Demandez à Vande Lanotte où est passé le “fonds de vieillissement” qui allait sauver nos pensions, et vous saurez ce que c’est qu’une colère d’un empereur ostendais… Il est encore temps de demander ce que pensent de cette vignette tous ces “dé- fenseurs du travailleur” qui sollicitent vos voix, le 14 octobre, pour s’assurer une sinécure pendant les six années à venir. Et alors, selon leur réponse, à vous de juger, pardon, de voter ! Vignette : les pillards socialistes ont encore frappé 2 € - Tous les jeudis - 26 juillet 2012 - N°3524 - 67ème année - www.ubupan.be Le vrai bourgmestre de Molenbeek (P.3) Le complot contre la Belgique (p.6) ■ On ne rigole pas avec les lois sur les étrangers ! Qu’on en juge d’après les règles qui suivent : “Il n’y aura pas de programmes en langue étran- gère dans les écoles” ; “Toutes les annonces du gouvernement et les élections se dérouleront dans la langue nationale” ; “Toutes les questions adminis- tratives auront lieu dans la lan- gue du pays” ; “Les étrangers ne seront pas un fardeau pour les contribuables. Pas de sécurité sociale, pas d’indemnité de re- pas, pas de soins de santé ou tout autre avantage public ne seront accordés. Tout abus pro- voquera la déportation” ; “Les étrangers peuvent investir dans le pays, mais le montant doit s’élever au minimum à 40.000 fois la moyenne journalière de subsistance” ; “Si les étrangers achètent de l’immobilier, les possibilités sont limitées. Cer- tains terrains, en particulier les biens immobiliers disposant d’accès à l’eau courante, seront réservés pour les citoyens nés dans le pays” ; “Les étrangers ne peuvent pas protester chez nous. Aucune manifestation, aucune utilisation d’un dra- peau étranger, aucune orga- nisation politique. Aucune calomnie sur notre pays, son gouvernement et sa politique. Toute violation conduira à la déportation” ; “Si quelqu’un pénètre dans ce pays illégale- ment, il sera traqué sans merci. Arrêté, il sera détenu jusqu’à ce qu’il soit expulsé. Tous ses biens seront saisis” . Nous nous rendons bien compte que cette énumération aura provoqué une dizaine de crises cardiaques chez Amnes- ty International, la Ligue des Droits de l’Homme et au Cen- tre pour l’Egalité des Chances, à ce jour mystérieusement muets sur cette question, mais il nous paraissait intéressant de mettre en garde les visiteurs des Emirats Arabes Unis. En effet, ce qui précède consti- tue le code destiné aux immi- grés dans ces royaumes du sable et du pétrole (et bientôt, des pistes de ski et des stades de foot climatisés). Autant le savoir. Si d’aucuns cèderaient à la nostalgie du Congo de papa et désireraient acquérir un terrain agricole au pays de Ka- bila, qu’ils sachent que depuis le 30 juin de cette année (sans doute pour fêter les 62 ans de l’indépendance) est entrée en vigueur une “loi agricole” , votée depuis le 24 décembre 2011 (ça, c’était pour notre pe- tit Noël). Selon les dispositions de cette prose hautement multicultu- relle, les propriétaires étran- gers doivent céder 51 % de leurs terres cultivées à des Congolais, avant le 30 juin 2013 – toujours pour fêter di- gnement l’indépendance. La chose s’est déjà produite au Zimbabwe, où règne le dicta- teur Robert Mugabe, crétin sanguinaire mille fois plus dangereux que Bachar el-As- sad en Syrie. Il en est résulté une famine épouvantable. A présent, le Zimbabwe doit im- porter de l’étranger ses den- rées alimentaires… qu’il ne peut pas payer. Etrangement, ce sont ces pays, Emirats et Congo, qui osent nous rappeler à l’ordre dès que nous prenons des dispositions nous protégeant d’un enva- hissement d’étrangers (selon les termes mêmes utilisés sous d’autres cieux). Interdire la burqa vous vaut d’être jeté au ban islamiste des “persé- cuteurs” . C’est encore plus hi- larant quand c’est dit par un ministre congolais ou un émir de Dubaï. ■ De Croo et Tobback : les fausses indignations des “fils de” Tous les moyens sont bons pour démonétiser la N-VA. Comme un cadeau du ciel, le passage de Jurgen Ceder, ex- Vlaams Belang, à la section dil- beekoise de la N-VA, est venu à point pour décocher quelques flèches à Bart De Wever. L’establishment belge, en la personne des fistons Tobback et De Croo, a crié au scandale. C’est vrai que le Ceder n’en est pas à une mise au poing près. Dès ses études à l’université de Louvain, il a laissé le souvenir de quelques uploads/Geographie/ ubu-3524-pages-6-et-7.pdf

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