Vade-mecum des capacités en histoire-géographie-éducation civique Réaliser un c

Vade-mecum des capacités en histoire-géographie-éducation civique Réaliser un croquis novembre 2011 © MENJVA/DGESCO ►eduscol.education.fr Vade-mecum histoire-géographie-éducation civique éduSCOL Ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative Novembre 2011 Vade-mecum des capacités en histoire-géographie éducation civique >eduscol.education.fr Réaliser un croquis en histoire-géographie 1. La maîtrise de la cartographie, un apprentissage majeur en géographie « Les programmes prévoient que les élèves soient, de la sixième à la troisième, régulièrement et progressivement initiés à la lecture de cartes (de tous types et de toutes échelles) et à la réalisation de croquis » (Introduction générale des programmes). Cette recommandation comprend l’initiation aux méthodes de lecture d’images de paysages et la réalisation de leurs croquis d’interprétation (…). Au-delà des objectifs à caractère graphique, l’initiation à ces langages fondamentaux ne doit pas perdre de vue les finalités suivantes :  géographiques : la maîtrise des langages est au service d’une démonstration géographique, elle- même destinée à mettre en situation le vocabulaire spécifique de la discipline et à construire les notions centrales de chaque programme (…) ;  civiques : la lecture de cartes, de paysages, la réalisation de croquis sont autant d’occasions d’ouvrir la réflexion des élèves sur le poids des cartes, des images dans les représentations collectives (…) ; en cela, la géographie participe pleinement à l’éducation aux images et confère à cette discipline une place éminente dans la formation civique ;  patrimoniales : cartes et images de paysages sont des lectures du monde ; elles éduquent aussi le regard sur la diversité de la nature et des aménagements des sociétés humaines (…)1. » Carte, croquis, schéma : un vocabulaire à maîtriser La cartographie est un langage avec lequel on représente le réel et dont le produit, la carte, ne reflète qu’une partie de la réalité, à travers les localisations et les informations qu’elle fournit, qui dépendent des choix effectués par son auteur (projection, centration sur tel ou tel continent, figurés…). Comme tout document, elle nécessite de s’interroger sur le contexte dans lequel elle a été produite, les destinataires, l’idéologie ou le parti pris à l’origine de sa conception, la fonction qu’on a souhaité lui assigner. La carte permet d’observer (repérer, nommer, localiser), de décrire, puis d’expliquer un (des) fait(s) dans un (des) espace(s). Le croquis est une représentation cartographique simplifiée, qui rend compte de l’organisation et des dynamiques d’un espace. Le réaliser consiste à raisonner en utilisant un langage spécifique. La démarche reprend les principales étapes de toute argumentation :  sélectionner les informations qui répondent à la problématique ;  classer et hiérarchiser ces informations ;  choisir le langage approprié. Une représentation spatiale nécessite de fixer un cadre (figurés de surface), sur lequel interviennent des limites ou des échanges (figurés linéaires), mettant en relation des lieux (figurés ponctuels). Le schéma est également une représentation graphique, dans lequel on abandonne l’échelle graphique ou numérique tout en respectant les règles du langage cartographique. Faciles à réaliser (recours à des formes géométriques), faciles à mémoriser, les schémas sont utiles dans une démonstration ou un devoir dont ils peuvent jalonner les étapes ou les moments clés. Ils peuvent constituer également un élément de la trace écrite. Réaliser un croquis, une tâche complexe Au-delà de l’acquisition d’un langage spécifique, le croquis, en géographie comme en histoire, est, pour l’élève, le moyen de comprendre (lecture) ou de produire (réalisation) un discours argumenté sur l’espace. Sa réalisation mobilise donc plusieurs compétences du socle : en tant que discours argumenté, il participe de la maitrise de la langue française à travers notamment les différentes phases d’oralisation qu’il met en œuvre (description, sélection d’informations, justification des choix…). Lorsque sa réalisation s’appuie sur les nouvelles technologies, il contribue à la validation de la compétence 4. 1 Fiche ressource 6e La maitrise des apprentissages cartographiques au collège Ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative Page 2 sur 8 Vade-mecum des capacités en histoire-géographie et éducation civique >eduscol.education.fr Tout croquis mobilise également des repères, des langages spécifiques (cartographique, statistique…) et le passage fréquent de l’un à l’autre, tandis que le choix des informations ou des figurés, l’organisation des rubriques de la légende nécessitent, de la part de l’élève, l’exercice de son esprit critique. Il doit également être capable de justifier ses choix. Un tel exercice mobilise donc des connaissances, des capacités et des attitudes constitutives de la compétence 5. Le travail de l’élève ne peut se réduire à un simple découpage en tâches, mais constitue donc, à proprement parler, une tâche complexe puisque la réalisation du croquis met en œuvre « des compétences diverses, une démarche, des connaissances scientifiques et notionnelles mobilisées, transférées, nouvelles ou en cours d’acquisition »2 et débouche sur une production finale. « Au-delà de l’acquisition d’un langage spécifique, le croquis doit être, pour l’élève, le moyen de développer un discours argumenté sur l’espace » : l’introduction générale du programme attire ainsi l’attention sur le fait que toute production d’élève ne vaut que si elle met en œuvre des changements permanents de langage, susceptibles de rendre les élèves autonomes dans la production d’un discours sur l’espace étudié. Cela suppose que la réalisation graphique ne soit pas contenue dans les seules consignes et tâches matérielles, le plus souvent « remplir la légende », « colorier les zones définies sur la carte ou le croquis de paysage » ; pour prétendre au statut d’activité, elle requiert une implication effective de l’élève sur la durée de la démarche : quelles informations prélever ? Pourquoi ces choix ? Comment les organiser et les rendre cohérentes en unités spatiales définies ? Quels signes et symboles graphiques pertinents pour finaliser la légende et le croquis ? Ces questions sont formulées lors de phases de verbalisation fine indispensables ; le croquis final appelle ensuite une expression écrite qui en précise le sens et l’interprétation. A chaque étape, on met en jeu l’échange. Ce triple codage (oral, graphique, écrit) est la clé de la compréhension, de la mémorisation des faits et situations ; il fonde l’initiation progressive des élèves à l’argumentation sur l’espace étudié3. » 2. Réaliser un croquis, une capacité à construire progressivement Du croquis de paysage au croquis d’organisation d’un territoire L’introduction sur les programmes fait de la 6e une classe de transition avec le primaire, en géographie en particulier : « Dans le souci d’assurer la transition entre primaire et collège, c’est par le territoire proche de l’élève, replacé dans le contexte national puis mondial que débute le programme de sixième. Il est ainsi résolument fondé sur les acquis de l’école primaire qu’il s’agit de mobiliser, d’enrichir et de dépasser pour analyser progressivement d’autres territoires en les situant dans le contexte mondial ». Les croquis portent essentiellement sur les paysages. En 5e, les programmes ne font pas référence explicitement au croquis mais il convient de poursuivre les apprentissages entrepris, l’introduction indiquant qu’ « En classes de cinquième et de quatrième, les thématiques abordées, les capacités travaillées et les outils utilisés sont nouveaux. ». En 4e et en 3e, l’approche est territoriale plutôt que paysagère. En 3e, la réalisation du croquis de la répartition spatiale de la population et de ses dynamiques sur le territoire figure uniquement dans les démarches du thème « le territoire national et sa population ». Il est à noter également que l’introduction des programmes suggère la possibilité de réaliser progressivement un planisphère de synthèse comprenant les différents lieux étudiés au collège (« En choisissant les études de cas et les exemples, les professeurs feront réaliser progressivement à leurs élèves un tour du monde, en 6e, 5e et 4e pour finir par y situer la France et l’Europe en classe de troisième. »). 2 Gache Marie-Claire, Le Goaziou Françoise, Cartes et géographie, Lycée, Repères pour agir, CRDP Créteil, 2002 3 Fiche ressource 6e La maitrise des apprentissages cartographiques au collège Ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative Page 3 sur 8 Vade-mecum des capacités en histoire-géographie et éducation civique >eduscol.education.fr Tout croquis doit comporter :  un titre : placé en tête de carte, souligné, bref et significatif, correspondant au sujet traité ;  une légende : rendant compte de la démonstration donc ordonnée, hiérarchisée (rubriques), précise (unités), placée sous la carte ;  des figurés : conformes au langage cartographique, en nombre limité ;  une échelle : graphique ou numérique ;  l’orientation : nord ou rose des vents ;  des éléments de nomenclature : noms complets, en lien avec le sujet, hiérarchisés en fonction de l’importance, écrits horizontalement ; Il doit également être soigné : cadre pour fixer les limites de l’espace cartographié, feutres fins pour noms et lignes, crayons de couleur pour surface. Pour développer l’autonomie et l’initiative des élèves, la qualité technique du travail peut faire l’objet d’une auto-évaluation par l’élève à partir d’une fiche méthode ou d’une fiche précisant les critères de réussite élaborée par le groupe. La réalisation d’une fiche personnelle permet par ailleurs aux élèves de s’approprier le langage cartographique. Comment mettre en place une progressivité des apprentissages ? uploads/Geographie/ vade-mecum-hgec-realiser-croquis-198465.pdf

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