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a [Lire en Français Facile eu s J e n e n _rg O Le tour du Monde en 80 jours Jules Verne d# * ' ’ aFiHr vV^ * K A|S la n g u e étr an g ère Jules Verne Adaptation du texte : Dominique Bihoreau Le tour du monde en 80 jours hachette L a n ç a is l a n g u e é t r a n g è r e S OMMAIRE L ’ŒUVRE Chapitre 1 .......................................................................................................... 5 Chapitre 2 .......................................................................................................... 16 Chapitre 3 .......................................................................................................... 28 Chapitre 4 .......................................................................................................... 37 Chapitre 5 .......................................................................................................... 47 Chapitre 6 .......................................................................................................... 56 Chapitre 7 .......................................................................................................... 65 A c t iv it é s ..................................................................................................................... 78 Chapitre 1 .......................................................................................................... 78 Chapitre 2 .......................................................................................................... 79 Chapitre 3 ........................................................................................................... 81 Chapitre 4 .......................................................................................................... 82 Chapitre 5 .......................................................................................................... 84 Chapitre 6 .......................................................................................................... 86 Chapitre 7 .......................................................................................................... 87 F i c h e s ............................................................................................................................ 90 Fiche 1 : 1/itinéraire ......................................................................................... 90 Fiche 2 : Jules Verne.......................................................................................... 94 C o r r ig é s d es a c t iv it és 96 3 CHAPITRE E n l’année 1872, au numéro 7 de la rue Saville-Row, vivait Phileas Fogg, l’une des personnes les plus étonnantes et les plus remarquées du Reform Club de Londres. On ne savait rien sur cet homme tranquille, on savait seulement qu’il était beau et très poli. Il n’était ni industriel1 ni marchand2. Il faisait partie du Refor m Club, et voilà tout. Était-il riche ? Sûrement. Mais on ne savait pas comment il avait gagné tout cet argent. Il ne le dépensait3 jamais inutilement et il savait donner avec beaucoup de bonté*. Avait-il voyagé ? Sans doute ; personne ne connaissait mieux que lui tous les pays du monde, mais ce qu’il savait, il l’avait peut- être appris dans les livres. Depuis de longues années, il n’avait pas quitté Londres. Il pas sait son temps à lire les journaux et à jouer aux cartes. L’argent qu’il gagnait au jeu ne restait jamais dans son portefeuille5, il le donnait aux pauvres. Mr. Fogg — il faut bien le remarquer — jouait pour le plaisir de jouer ; le jeu était pour lui une façon de se battre avec la chance6, mais de se battre sans mouvement et sans fatigue, seulement par l’adresse de l’esprit7. 1 Un industriel : une personne qui a ou qui dirige une usine. 2 Un marchand : un vendeur. 3 Dépenser de l’argent : l’utiliser pour payer ce qu’on veut. 4 Bonté : gentillesse. 5 Portefeuille : genre de petit sac où l’on range de l’argent et les papiers importants. 6 La chance : ce sont les bonnes choses qui arrivent dans la vie quand on ne s’y attend pas. Au jeu, la chance c’est quand on gagne. Il se bat avec la chance : il essaye de gagner même s’il n’a pas de bonnes cartes. ^ L’adresse de l’esprit : la rapidité et la force de l’intelligence. 5 Il n’avait ni femme ni enfants, ce qui peut arriver à des personnes très bien ; il n’avait ni parents ni amis, ce qui est plus rare en vérité. Il vivait seul dans sa maison de Saville-Row où personne n’entrait. Il n’avait besoin que d’un serviteur : il déjeu nait et dînait au Reform Club, chaque jour aux mêmes heures et à la même table. Il rentrait chez lui à minuit juste et se couchait tout de suite. Sur vingt-quatre heures, il en passait onze et demie chez lui, pour dormir et pour se laver. De cette façon, son serviteur n’avait pas beaucoup de travail à faire ; il devait surtout ne jamais être en retard8 et ne jamais se tromper. Ainsi, ce matin du mercredi 2 octobre, Mr. Fogg a décidé de remplacer9 Forster, parce que ce garçon lui a apporté pour le raser1 0 une eau qui n’était pas assez chaude : elle était à 84° Fahrenheit et non pas à 86° comme il le fallait. Il attend donc un nouveau serviteur. Il regarde tourner l’aiguille1 1 d’un réveil1 2 posé sur la table. Ce réveil est une très belle petite machine qui donne les heures, les minutes et les jours de l’année. À onze heures et demie, comme d’habitude, Phileas Fogg doit quitter sa maison pour aller au Rform Club. À ce moment, on frappe à la porte. C ’est le nouvel employé qui arrive enfin : «Vous êtes Français et vous vous appelez John ? - Jean, monsieur, Jean Passepartout, ainsi nommé parce que je sais me débrouiller13. Je crois être un bon garçon, mais je dois 8 Être en retard : ne pas être à l’heure. 9 Remplacer : mettre quelqu’un a la place de quelqu’un d’autre. 10 Raser : couper les poils du visage le plus près possible de la peau. 11 Les aiguilles : dans une montre, c’est ce qui montre l’heure. 12 Un réveil : un genre de montre ou de pendule qu’on met près du lit et qui sonne. 13 Se débrouiller : se sortir des moments difficiles d’une façon intelligente. 6 vous dire que j ’ai déjà fait beaucoup de métiers et que j ’ai même travaillé au théâtre. J ’ai quitté la France il y a cinq ans et je suis en Angleterre où je voudrais avoir une vie de famille. J ’étais sans travail quand j ’ai appris que vous étiez l’homme le plus tranquille de la ville et je suis venu chez vous. — Votre nom me plaît. On m ’a dit du bien de vous. Vous savez ce que je veux ? — Oui, monsieur. — Bien. Quelle heure avez-vous ? — Onze heures vingt-cinq, monsieur, répond Passepartout en regardant sa montre. — Ce n’est pas l’heure juste. — Pardonnez-moi, monsieur. X L e tour d u monde e n 8 0 jov — Votre montre est en retard de quatre minutes. Ne Y oubliez pas, c’est important. Donc, à partir d’aujourd’hui, onze heures vingt-neuf du matin, ce mercredi 2 octobre 1872, vous êtes à mon service. » Puis, Phileas Fogg sort sans ajouter un seul mot. Passepartout reste dans la maison de son nouveau maître. Il commence à tout regarder, depuis la caveu jusqu’au grenier15. C ’est une maison très propre, très confortable, très bien rangée. Au deuxième étage il trouve sa chambre ; elle lui plaît beaucoup. Sur la cheminée1 6 il y a un réveil électrique1 7 qui ressemble à celui que Phileas Fogg regar dait tout à l’heure : les deux appareils1 8 battent au même moment la même minute. A côté de ce réveil, Passepartout remarque un papier où son maître a écrit comment tout doit être fait chaque jour : à huit heures Mr. Fogg se lève, à huit heures vingt-trois il faut servir le thé et le petit déjeuner, à neuf heures trente-sept il faut apporter de l’eau pour la barbe19, etc. Dans cette maison il n’y a pas de livres, pas de bureau, même pas de papier à lettres, parce que Phileas Fogg lit et écrit toujours au Reform Club. En voyant tout cela, Passepartout se frotte les mains20 et il répète avec plaisir : «Voilà mon affaire2 1 Voilà une bonne maison ! Jusqu’à mainte nant j ’ai travaillé dans beaucoup de familles, mais partout j ’ai été très malheureux. Je vais enfin pouvoir vivre en paix22. » 14 Une cave : partie d’une maison, en dessous du sol. 15 Le grenier: pièce d’une maison qui est juste sous le toit et où l’on range les vieilles choses. 16 Une cheminée : dans une maison, endroit où l’on fait du feu de bois pour se chauffer. 17 Electrique : qui marche à l’Électricité. 18 Un appareil : ici, il s’agit d’une pendule. 19 La barbe : les poils du visage. 20 Se frotter les mains : les bouger l’une contre l’autre. C ’est une expression qui veut dire être très content. 21 Voilà mon affaire : voilà ce qu’il me faut, voilà quelque chose de bien pour moi. 22 En paix : tranquillement. 8 Phileas Fogg a quitté sa maison de S avilie-Row à onze heures et demie ; il a placé cinq cent soixante-quinze fois son pied droit devant son pied gauche et cinq cent soixante-seize fois son pied gauche devant son pied droit ; il est arrivé ainsi au Reform Club ; il s’est installé23 à sa place habituelle dans la salle à manger où son déjeuner était servi. A midi quarante-sept un garçon lui a apporté le Times et le Standard, il a lu ces deux journaux depuis la première ligne jusqu’à la dernière ; cela a occupé tout son après-midi ; ensuite il a dîné, puis est revenu dans la grande salle pour y atten dre les cinq personnes qui jouent chaque soir aux cartes avec lui. Comme d’habitude, à sept heures dix, les cinq amis entrent dans la salle : l’ingénieur24 Andrew Stuart, les banquiers John Sul livan et Samuel Fallentin, Thomas Flanagan, directeur d’une uploads/Geographie/ verne-jules-le-tour-du-monde-en-80-jours-a2-pdf.pdf
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- Publié le Dec 28, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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