De François Dubet Lutte étudiante (avec Alain Touraine, Zsuzsa Hegedus et Miche

De François Dubet Lutte étudiante (avec Alain Touraine, Zsuzsa Hegedus et Michel Wieviorka) Seuil, « Sociologie », 1978 La Prophétie anti-nucléaire (avec Alain Touraine, Zsuzsa Hegedus et Michel Wieviorka) Seuil, « Sociologie », 1980 Le Pays contre l’État Luttes occitanes (avec Alain Touraine, Zsuzsa Hegedus et Michel Wieviorka) Seuil, « Sociologie » 1981 Solidarité (avec Alain Touraine, Michel Wieviorka et Jan Strzelecki) Fayard, 1982 Le Mouvement ouvrier (avec Alain Touraine et Michel Wieviorka) Fayard, 1984 L’État et les Jeunes (avec Adil Jazouli et Didier Lapeyronnie) Les Éditions ouvrières, 1985 La Galère : jeunes en survie Enquête Fayard, 1987 Seuil, « Points », n o P45, 1995 Pobladores (avec Eugenio Tironi) L’Harmattan, 1989 Immigrations Qu’en savons-nous ? La Documentation française, 1989 Les Lycéens Seuil, « L’Épreuve des faits », 1991 et « Points », n o P303, 1996 Les Quartiers d’exil (avec Didier Lapeyronnie) Seuil, « L’Épreuve des faits », 1992 Universités et villes (avec Daniel Filâtre, François-Xavier Merrier, André Sauvage et Agnès Vince) L’Harmattan, 1994 Sociologie de l’expérience Seuil, 1994 et « Point Essais », n o 794, 2016 À l’école Sociologie de l’expérience scolaire (avec Danilo Martuccelli) Seuil, « L’Épreuve des faits », 1996 École, familles : le malentendu (direction) Textuel, « Le Penser-Vivre », 1997 Dans quelle société vivons-nous ? (avec Danilo Martuccelli) Seuil, « L’Épreuve des faits », 1998 Pourquoi changer l’école ? Textuel, 1999 L’Hypocrisie scolaire Pour un collège enfin démocratique (avec Marie Duru-Bellat) Seuil, « L’Épreuve des faits », 2000 Les Inégalités multipliées Éditions de l’Aube, 2000 Le Déclin de l’institution Seuil, « L’Épreuve des faits », 2002 Le Rapport Langevin-Wallon (en collaboration avec Claude Allègre et Philippe Meirieu) Mille et Une Nuits, 2004 L’École des chances Qu’est-ce qu’une école juste ? Seuil, « La République des idées », 2004 Injustices L’expérience des inégalités au travail Seuil, 2006 et « Points Essais », n o 702, 2013 L’Expérience sociologique La Découverte, 2007 Sociologie de Bordeaux (collectif Émile Victoire) La Découverte, 2007 et 2014 Faits d’école Éditions de l’École des Hautes Études en Sciences sociales, 2008 Le Travail des sociétés Seuil, 2009 Les Places et les Chances Repenser la justice sociale Seuil, « La République des idées », 2010 Les Sociétés et leur école Emprise du diplôme et cohésion sociale (avec Marie Duru-Bellat) Seuil 2010 et « Points Essais », n o 774, 2014 À quoi sert vraiment un sociologue ? Armand Colin, 2011 Pourquoi moi ? L’expérience des discriminations (avec Olivier Cousin, Éric Macé et Sandrine Rui) Seuil, 2013 Inégalités et justice sociale (direction) La Découverte, 2014 La Préférence pour l’inégalité Comprendre la crise des solidarités Seuil, « La République des idées », 2014 Dix propositions pour changer l’école (avec Marie Duru-Bellat) Seuil, 2015 Réformer le collège (avec Pierre Merle) PUF, 2016 Ce qui nous unit Discriminations, égalité, reconnaissance Seuil, « La République des idées », 2016 Léguer, hériter (direction) La Découverte, 2016 Que manger ? Normes et pratiques alimentaires (direction) La Découverte, 2017 Trois jeunesses La révolte, la galère, l’émeute Le Bord de l’eau, 2018 Politiques des frontières (direction) La Découverte, 2018 Le Temps des passions tristes Seuil, « La République des idées », 2019 Une vie de sociologue Le Bord de l’eau, 2019 Les Mutations du travail (direction) La Découverte, 2019 De Marie Duru-Bellat Le Fonctionnement de l’orientation Delachaux et Niestlé, 1988 L’École des filles Quelle formation, pour quels rôles sociaux ? L’Harmattan, 1990 Pour une approche analytique du fonctionnement du système éducatif (avec Alain Mingat) PUF, 1993 Sociologie de l’école (avec Agnès van Zanten) Armand Colin, 1999 Les Inégalités sociales à l’école Genèse et mythes PUF, 2002 Sociologie de l’école (avec Agnès van Zanten) Colin, 3 e édition revue et actualisée, 2006 L’Inflation scolaire Les désillusions de la méritocratie Seuil, « La République des idées », 2006 L’Intelligence de l’enfant L’empreinte du social (avec Martine Fournier) Éditions Sciences humaines, 2007 Les Sentiments de justice à et sur l’école (ouvrage dirigé avec Denis Meuret) Bruxelles, De Boeck Supérieur, 2009 Le Mérite contre la justice Presses de Sciences Po, 2009 Sociologie du système éducatif Les inégalités scolaires (ouvrage dirigé avec Agnès van Zanten) PUF, 2009 Les Sociétés et leur école Emprise du diplôme et cohésion sociale (avec François Dubet) Seuil 2010 et « Points Essais », n o 774, 2014 The Dynamics and Social Outcomes of Education Systems (ouvrage dirigé avec J. G. Janmaat, A. Green, P. Mehaut) Londres, Palgrave, 2013 Pour une planète équitable L’urgence d’une justice globale Seuil, « La République des idées », 2014 Dix propositions pour changer l’école (avec François Dubet) Seuil, 2015 Sociologie du système éducatif Les inégalités scolaires (ouvrage dirigé avec Agnès van Zanten) PUF, 2016 La Tyrannie du genre Presses de Sciences Po, 2017 Sociologie de l’école (avec Géraldine Farges et Agnès van Zanten) Armand Colin, 2018 Le Mérite contre la justice Presses de Sciences Po, 2019 ISBN 978-2-02-145971-5 © ÉDITIONS DU SEUIL, AOÛT 2020 www.seuil.com Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo. TABLE DES MATIÈRES Titre De François Dubet De Marie Duru-Bellat Copyright Introduction I - De l'élitisme républicain à la « distillation continue » L'école républicaine La massification La distillation continue La « loi » de la reproduction Des inégalités aux discriminations Ce que fait l'école La France et les autres Stratégies des familles L'expérience des élèves II - Des diplômes utiles à tous et à chacun ? Une société plus prospère, une économie plus dynamique ? Pourquoi le diplôme est-il rentable ? Le déclassement Une transformation des liens entre formations et emplois Une concurrence accrue Se placer, placer ses enfants Une société plus fluide ? L'expérience d'une mobilité incertaine III - L'école et la démocratie Les épreuves de la transmission Des générations plus savantes ? Et la culture ? Les valeurs démocratiques L'école et la confiance Les dégâts de la méritocratie Les jeunes et la politique : intérêt et participation La « classe » des diplômés… et les autres Conclusion Introduction Depuis les années 1960, les sociétés industrielles modernes et généralement démocratiques ont considérablement massifié leur système scolaire. En France, par exemple, le taux de bacheliers et le nombre d’étudiants ont été multipliés par huit au cours des six dernières décennies. Perçu comme une évidence ce long processus de démocratisation scolaire reposait sur trois promesses implicites, partagées par la plupart des acteurs politiques et par le plus grand nombre de citoyens, tous les gouvernements ayant successivement apporté leur pierre à l’édifice. Quelles sont ces trois promesses ? La première d’entre elles est une promesse de justice. Il semble évident qu’une école ouvrant largement les portes du lycée et de l’enseignement supérieur à un nombre croissant d’élèves est beaucoup plus juste qu’une école réservant les études longues aux élèves bien nés et à une infime minorité d’excellents élèves issus des classes populaires. Aujourd’hui, en dépit des inégalités qui subsistent, les bacheliers et les étudiants venus des catégories sociales les plus modestes ne sont plus des exceptions statistiques. La promesse de justice repose sur la conviction que l’école est potentiellement plus juste que ne l’est la société parce que l’égalité des chances et le mérite de chacun peuvent y être promus et reconnus. La deuxième promesse de la massification est celle du développement global des compétences et des capacités, de l’exploitation tous azimuts du « capital humain ». Il semble aller de soi que des jeunes longuement instruits seront des travailleurs plus efficaces, plus compétitifs, plus innovants, plus mobiles. À terme, la société sera plus dynamique et l’économie sera plus performante, mieux capable de résister à la concurrence internationale. Quand on n’a pas de pétrole il faut avoir des idées et investir dans l’éducation. Chacun y gagne puisque, plus diplômés et plus compétents, les jeunes bien formés seront mieux payés que ne l’étaient leurs aînés beaucoup moins scolarisés et, collectivement, nous serons plus riches. La troisième promesse de la massification est celle des progrès de la démocratie. Dans un pays comme la France notamment, l’école de la République s’est toujours identifiée aux valeurs de la démocratie : la confiance dans les institutions et dans les autres, la tolérance, la croyance dans la raison et dans la science, l’amour de la culture… Il semble aller de soi qu’une école qui éduque longuement les jeunes produit des citoyens plus informés, plus cultivés et plus autonomes. La massification déploierait donc les valeurs démocratiques, l’esprit critique et le sens de la solidarité. Dans le pire des cas une école démocratique de masse constituerait toujours le meilleur rempart contre les tentations autoritaires, irrationnelles, xénophobes… Largement partagées par les pays les plus comparables au nôtre, et promues par des organismes comme l’OCDE ou l’UNESCO ainsi que par les institutions européennes, ces promesses apparaissent comme d’autant plus incontestables en France que notre histoire et notre imaginaire scolaires nous conduisent à y adhérer comme à des évidences. En dépit d’un système de sélection fortement clivé en fonction de l’origine sociale des élèves, l’école de la République a longtemps semblé moins injuste que la société. Grâce à elle quelques enfants de paysans et d’ouvriers pouvaient échapper à leur destin social. De plus, il uploads/Geographie/francois-dubet-marie-duru-bellat-l-x27-ecole-peut-elle-sauver-la-democratie-2020-editions-du-seuil-libgen-li.pdf

  • 15
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager