Melle CHAREB-YSSAAD Ismahane Gestion intégrée et économie de l’eau Université A

Melle CHAREB-YSSAAD Ismahane Gestion intégrée et économie de l’eau Université Aboubekr Belkaid Tlemcen Melle CHAREB-YSSAAD Ismahane Gestion intégrée et économie de l’eau Licence : Réseaux hydrauliques Melle CHAREB-YSSAAD Ismahane Gestion intégrée et économie de l’eau CHAPITRE II : LA GESTION DE L’EAU ET SA DISTRIBUTION EN ALGERIE 1. L’HYDRAULIQUE URBAINE EN ALGERIE 2. ASPECTS INSTITUTIONNELS ET REGLEMENTAIRES 3. FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES 4. LA NOUVELLE POLITIQUE DE L’EAU EN ALGERIE Melle CHAREB-YSSAAD Ismahane Gestion intégrée et économie de l’eau INTRODUCTION  Contexte géographique et administratif L’Algérie est un pays de l’Afrique du nord. Le pays se limite au nord par la mer Méditerranée. Vaste territoire, sa superficie est de 2 381 741 km2 (Equivalent de 238 millions ha), donnant ainsi un rectangle équivalent de 1 190,87 km de largeur et de 2000 km de longueur, elle offre des paysages diversifiés qui s’étendent de la mer Méditerranée au Nord, jusqu’au Sahara central au Sud. Néanmoins, elle est caractérisée par de multiples contrastes physiques, climatiques et humains. L’Algérie dispose d’un littoral de 1200 km de longueur, qui présente des richesses maritimes, des activités touristiques et portuaires. Administrativement, l’Algérie est devisée en 48 départements ou wilayas et 1540 communes.  Contexte hydrographique  Régions naturelles et occupation du territoire Au plan physique, le territoire algérien est caractérisé par une complexité topographique. Il est constitué de trois grands ensembles très nettement différenciés : figure (II-1): 1. La frange tellienne qui n’occupe que 4% de la superficie du pays, d’une bande variant de 100 km à 150 km de largeur et réunit les plaines littorales, les plaines telliennes et les massifs montagneux; c’est la zone la mieux arrosée de l’Algérie, 2. Les Hauts Plateaux et l’Atlas saharien occupent 9 % du territoire, d’une bande qui varie entre 300 km et 350 km de largeur. 3. Le Sahara, vaste désert, qui s’étend sur 87% de l’espace du pays. Figure (II-1) : Caractéristique du relief de l’Algérie Melle CHAREB-YSSAAD Ismahane Gestion intégrée et économie de l’eau  Caractéristiques climatiques Le climat est de type méditerranéen, caractérisé par quatre saisons distinctes. La pluviométrie concerne surtout le nord du pays, elle est estimée selon l’Agence National des Ressources en Eau (ANRH) à 94,3 milliards m3 dont 82 milliards m3 (87 %) s’évaporent et seulement un huitième soit 12,4 milliards m3, constitue le débit annuel de l’ensemble des cours d’eau. Une petite fraction de 3 milliards m3 s’infiltre pour recharger les nappes souterraines. La pluviométrie varie beaucoup sur le territoire, allant de 2000 mm sur les hauts reliefs de l’est à moins de 100 mm au nord du Sahara. La moyenne nationale est de 450 mm. Cependant des écarts significatifs existants entre l’est et l’ouest. La région oranaise est en général moins arrosée que celle du Constantinois. On peut retenir que la pluviométrie à l’échelle nationale fluctue entre 600 mm à l’est, 400 mm au centre, 300 mm à l’ouest et 100 mm au sud des plateaux.  Les potentialités globales en eau Les potentialités en eau d’Algérie sont globalement estimées à 19.2 Milliards de m3/an  14 Milliards de m3 dans les régions Nord: - 12 Milliards de m3 (écoulements superficiels) - 02 Milliards de m3 (ressources souterraines)  5.2 Milliards de m3 dans les régions sahariennes - 0.2 Milliards de m3 (superficiels) - 05 Milliards de m3 (souterraines)  Mobilisation des ressources Total mobilisé: 5.4 Milliards de m3/an  Les ressources superficielles mobilisables par barrages en exploitation, sont évaluées à 2.2 milliards de m3/an, sur une capacité de stockage de l’ordre de 5 Milliards de m3.  Les eaux souterraines, les volumes exploités actuellement sont estimées à 3.2 Milliards de m3/an: - 1.8 Milliards de m3/an dans le Nord - 1.4 Milliards de m3/an dans les régions sahariennes.  Population Les précédents recensements montrent que l’Algérie a connu un accroissement rapide de la population, passant de 12 millions d’habitants en 1966, à 37 millions actuellement, dont 60% vivent en zone littorale. On a:  9 algériens sur 10 vivent dans le nord du pays sur 13% de la superficie du territoire.  6 algériens sur 10 vivent dans 579 agglomérations urbaines. Cet accroissement de la population entraîne une demande en eau importante. A cette situation que l’on qualifie de normale, on doit ajouter les effets de la sécheresse qui touche le pays. Cet état de fait a amené les décideurs à opter pour plusieurs solutions:  L’augmentation du nombre de forages, donc une sollicitation plus accrue des nappes littorales, d’où une perturbation de l’équilibre de l’interface eau salée-eau douce, Melle CHAREB-YSSAAD Ismahane Gestion intégrée et économie de l’eau  Le dessalement de l’eau de mer.  Augmentation du nombre de barrages  Les menaces :  Accroissement considérable des besoins Assurer à l’horizon 2025 un approvisionnement en eau satisfaisant pour une population prévisionnelle estimée à 42 500 000 habitants et pour des activités économiques en croissance, apparaît comme être un défi considérable.  Le long cycle de sécheresse : Qui a eu un impact sur les potentialités en eau superficielle du nord du pays avec une baisse tendancielle: - 6,5 Mds de m3/an à la fin des années 70 - 5 Mds de m3/an dans les années 80 - 4 Mds de m3/an dans les années 2000  Les ressources souterraines : dans le Nord du pays elles présentent des signes d’épuisement, représentant les deux tiers des ressources globales, elles sont exploitées à près de 90%. Melle CHAREB-YSSAAD Ismahane Gestion intégrée et économie de l’eau 1. L’HYDRAULIQUE URBAINE EN ALGERIE  L’EAU DOMESTIQUE  Les volumes distribués à la consommation humaine (eau domestique) sont de l’ordre de 1,6 milliards m3 provenant de 30 % des barrages et 70 % des nappes souterraines. En considérons ces volumes, la dotation domestiques par personne n’est qu’a 53 m3/an soit 145 l/j.  D’après l’Algérienne des eaux, le réseau d’AEP totalise un linéaire de 60 000 km dont 20 000 km en adduction. Cette agence de l’eau exploite 1 300 forages d’une capacité de 442 million m3/an, 472 stations de pompage et 33 stations de traitement.  Le taux de raccordement aux réseaux d’AEP est d’une moyenne de 95%.  L’ADE produit 407 millions de m3 dont 347 millions m3 (47 %) sont distribués et seulement 195 millions m3 sont facturés.  Le réseau de distribution est mal adapté et présente plus de 50% de fuites, ce qui est considérable, car cette eau disparaît dans la nature. Elle constitue une perte sèche. Donc, cela ne sert à rien d’économiser de l’eau lorsqu’on sait qu’elle ne servira à rien.  ASSAINISSEMENT  Les réseaux d’assainissement totalisent un linéaire de 4000 km en zones urbaines et 2500 km en zone rurales. Le taux de raccordement est évalué à 87 % (urbain) et 78 % (rural).  Les rejets domestiques sont de l’ordre de 1,38 milliards de m3.  A ces volumes s’ajoutent ceux relatifs aux eaux pluviales, eaux de lavage et eaux industrielles sachant que les réseaux d’évacuation sont unitaires, figure (II-2).  Le recyclage des eaux usées épurées : Le volume annuel d’eaux usées rejetées est estimé à 730 millions de m3. La capacité installée d’épuration des eaux usées est de 365 millions de m3/an correspondant à 65 stations d’épuration en exploitation. Figure (II-2) : Systèmes de rejets et d’épuration des eaux usées en Algérie Melle CHAREB-YSSAAD Ismahane Gestion intégrée et économie de l’eau 2. ASPECTS INSTITUTIONNELS ET REGLEMENTAIRES  PRESENTATION DU SECTEUR DE L’EAU Le secteur de l’eau est composé de ; Figure (II-3) : 1. L’Administration centrale (Ministère des Ressources en eau) : Elle se compose de 9 directions réparties en 3 pôles de compétences :  Planification des aménagements et des investissements  Programmes de développement et régulation des services publics  Administration générale, réglementation et ressources humaines 2. L’Administration déconcentrée : Pour une meilleure lisibilité de la répartition des compétences entre les différentes agences du secteur de l’eau, le Ministère des Ressources en Eau (MRE) dispose de relais déconcentrés au niveau local avec les directions des ressources en eau de wilaya (DREW, 48 Directions). 3. Les établissements publics sous tutelle  Les établissements publics ayant pour mission de mettre en œuvre les programmes nationaux d’évaluation des ressources en eau et les systèmes de gestion intégrée de l’eau à l’échelle des bassins hydrographiques (ANRH, 5 ABH)  Les établissements publics ayant pour mission de développer les infrastructures et de gérer, les services de l’eau, de l’assainissement et de l’irrigation.(ANBT, ADE, ONA,ONID) Figure (II-3) : Les autorités de l’eau Melle CHAREB-YSSAAD Ismahane Gestion intégrée et économie de l’eau  ASPECTS REGLEMENTAIRES 1. Ministère des ressources en eau Le Ministre des Ressources en Eau (MRE) a pour principale mission de proposer et de mettre en œuvre la politique nationale de l’eau. Dans ce cadre, le Ministère des Ressources en Eau est chargé de créer les conditions institutionnelles permettant d’améliorer la gestion des services publics de l’eau, notamment à travers la promotion du partenariat public-privé. La concertation institutionnelle avec les secteurs directement concernés est assurée au sein d’un organe consultatif dénommé « Conseil national uploads/Geographie/gestion-integree-et-economie-de-l-x27-eau 1 .pdf

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