ANNEE 2014 MÉMOIRE DE FIN D'ÉTUDE EN VUE DE L'OBTENTION DU DIPLÔME D'ÉTAT DE SA
ANNEE 2014 MÉMOIRE DE FIN D'ÉTUDE EN VUE DE L'OBTENTION DU DIPLÔME D'ÉTAT DE SAGE- FEMME présenté et soutenu publiquement le 25 août 2014 par CARLES Lola née le 12 Décembre 1990, à Rodez U N I V E R S I T É D E L I M O G E S É C O L E D E S A G E S - F E M M E S * * * * * * * * * * * * LE DÉNI DE GROSSESSE ET SES CONSÉQUENCES SUR LA MÈRE, SUR LE NOUVEAU-NÉ ET SUR L'INSTALLATION DU LIEN MÈRE-ENFANT Maître de mémoire : Mme Marie-Hélène ORLIAGUET Guidante : Mme Valérie GAGNERAUD REMERCIEMENTS Je remercie tout d'abord ces dix mères qui ont accepté de raconter leur histoire et ainsi m'ont permis de réaliser ce mémoire. Je remercie particulièrement Valérie Gagneraud et Marie-Hélène Orliaguet pour leur aide tout au long de ce travail. Je remercie également les sages-femmes Chantal Barrière, Sylvie Caylar, Fabienne Gaillard, Christine Kesch, Julie Russeil pour leur aide précieuse dans le recrutement des femmes. Un grand merci à mes parents pour les heures passées à relire mais aussi pour leurs encouragements et leur soutien. Je remercie également ma famille et mes amis pour leurs pensées chaleureuses. 2 SOMMAIRE SOMMAIRE INTRODUCTION PREMIERE PARTIE 1. LE DÉNI DE GROSSESSE 1.1. Définitions 1.2. Épidémiologie 1.3. Qui sont les femmes touchées par le déni? 1.4. Les signes cliniques 1.5. Psychopathologie : comment expliquer le déni de grossesse ? 1.6. La levée du déni 2. LE LIEN MÈRE-ENFANT 2.1. Les interactions 2.2. La théorie de l'attachement 2.3. La parentalité 3. LES CONSÉQUENCES DU DÉNI DE GROSSESSE 3.1. Les conséquences sur la grossesse et sur le fœtus 3.2. Les conséquences sur le travail psychique de la grossesse 3.3. Les conséquences sur le travail et l'accouchement 3.4. Les conséquences à la naissance 3.5. Les conséquences dans les suites de couches, au cours du séjour à la maternité 3.6. Les conséquences sur la relation mère-enfant à plus long terme DEUXIÈME PARTIE : PROTOCOLE DE RECHERCHE 1. CONSTAT 2. PROBLEMATIQUE 3 3. INTÉRÊTS 4. OBJECTIFS 4.1. Objectif principal 4.2. Objectif secondaire 5. HYPOTHÈSES 6. MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE 6.1. Description de l'étude 6.2. La population étudiée 6.3. Les variables de l'étude 6.4. L'organisation de la recherche 7. PERSONNES RESSOURCES TROISIÈME PARTIE : ANALYSE DE DISCOURS ET DISCUSSION 1. LES POINTS FORTS ET LIMITES DE L'ETUDE 1.1. Les points forts 1.2. Les limites 2. PRESENTATION DE LA POPULATION 2.1. Caractéristiques socio-démographiques 2.2. Caractéristiques gynéco-obstétricales 3. LA LEVÉE DU DENI 3.1. Le terme de la levée du déni 3.2. Les circonstances de la découverte de la grossesse 4. LES CONSEQUENCES MATERNELLES 4.1. La notion de choc 4.2. Les inquiétudes 4.3. La culpabilité 4.4. Les angoisses 4.5. Le besoin de « se raconter » 5. LE COMPORTEMENT DE L'ENFANT 5.1. Des enfants en bonne santé 4 5.2. Des enfants calmes 5.3. Des enfants qui dorment beaucoup 5.4. Des enfants qui sourient beaucoup 6. L'ÉTABLISSEMENT DU LIEN MÈRE-ENFANT 7. L'ENTOURAGE FAMILIAL ET SOCIAL 7.1. Des femmes relativement isolées 7.2. Des femmes soutenues par leur entourage familial et social 7.3. Des femmes partiellement entourées 8. LE VÉCU ET L'ACCEPTATION DE LA GROSSESSE PAR LA MÈRE 8.1. Le vécu du déni de grossesse 8.2. L'acceptation de la grossesse 8.3. Investissement de la grossesse 9. ANALYSE D'AUTRES CARACTÉRISTIQUES 9.1. Durée du séjour à la maternité 9.2. Le Programme d'accompagnement du retour à domicile des personnes hospitalisées (PRADO) 9.3. les conséquences du déni de grossesse lors de l'accouchement 10. PROPOSITIONS CONCLUSION ANNEXES 1. ANNEXE I : Trame d'entretien 2. ANNEXE II : courrier explicatif 3. ANNEXES III : Tableau récaptitulatif des patientes 4. ANNEXE IV : Entretien de Madame A 5. ANNEXE V : Entretien de Madame B 6. ANNEXE VI : Entretien de Madame C 7. ANNEXE VII : Entretien de Madame D 8. ANNEXE VII : Entretien de Madame E 9. ANNEXE IX : Entretien de Madame F 10. ANNEXE X : Entretien de Madame G 11. ANNEXE XI : Entretien de Madame H 5 12. ANNEXE XII : Entretien de Madame I 13. ANNEXE XIII : Entretien de Madame J RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIE TABLE DES MATIERES 6 INTRODUCTION Le déni de grossesse concerne selon l’AFRDG, entre 600 et 1800 femmes chaque année en France. [1] Il constitue donc un réel problème de santé publique. Cependant, ce phénomène demeure encore peu connu par le grand public et les professionnels de la périnatalité. En effet, l'image du déni de grossesse véhiculée par les médias est essentiellement associée à des faits divers. Nous pouvons relater celui d'octobre 2013 où un enfant d'une vingtaine de mois avait été retrouvé, dans le coffre d'une voiture, en état de carence manifeste de soins, alors que la voiture était en réparation chez un garagiste. L'histoire révèle que cette mère avait fait un déni de grossesse et était restée dans le déni jusqu'à ce que son enfant soit découvert. D'autre part, l'étude réalisée par Christelle Arnaud en 2011 sur les représentations des sages-femmes sur le déni de grossesse fait état d'une persistance des idées reçues et cela quelle que soit la confrontation des sages-femmes au déni de grossesse. [2] Face à ces constatations, nous nous sommes intéressées au déni de grossesse et plus particulièrement à ses conséquences après la levée du déni, sur la mère, sur le nouveau-né et ses impacts sur l'établissement du lien mère-enfant, pendant la période allant du post-partum immédiat au premier mois suivant la naissance. Ainsi, notre étude permettra de faire un état des lieux des conséquences du déni de grossesse et visera secondairement à améliorer la prise en charge faite par les professionnels plus particulièrement lors de la période du post-partum qui est peu étudiée. Dans une première partie, nous présenterons le déni de grossesse, ses répercussions pendant la grossesse, l’accouchement, pendant le post-partum aussi bien du point de vue maternel que du point de vue de la mère et de l’enfant. La deuxième partie abordera le protocole de recherche. Nous avons mené une étude qualitative basée sur des entretiens semi-directifs. Dans la troisième partie, nous analyserons nos données et discuterons nos résultats en rapport avec nos hypothèses et terminerons par des propositions d’axes de prise en charge. 7 PREMIERE PARTIE 1. LE DÉNI DE GROSSESSE Le déni de grossesse est un phénomène qui existe depuis longtemps. En effet, déjà en 1854 pour décrire le déni de grossesse, on parlait de « femmes ayant méconnu leur grossesse ». En 1898, GOULD employait le terme de « grossesses inconscientes », et en 1900, BRONARDEL évoquait les « femmes enceintes à leur insu » [3]. C'est seulement à partir de 1970 que la littérature commence à en parler. Depuis 1985, le déni de grossesse est une pathologie qui figure dans la classification des maladies de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Ces dernières années, le déni de grossesse s'est fait connaître du grand public surtout pour son implication dans des affaires médiatisées de néonaticides [4]. Le déni de grossesse appartient à la catégorie des « négations de grossesse ». Ce terme désigne le large éventail de manifestations qui caractérisent le refus ou l’incapacité de la femme enceinte à reconnaître son état. 1.1. Définitions Le déni de grossesse se définit par « le fait pour une femme enceinte de ne pas avoir conscience de l’être ». [1] Le déni est un mécanisme puissant, de non reconnaissance du réel. Il se produit à l'insu du sujet et consiste en une non reconnaissance des perceptions, afin de protéger le « moi conscient» du monde extérieur. Le déni de grossesse apparaît donc comme un mécanisme de défense psychique contre l'angoisse et l'émergence des pulsions agressives générées par la grossesse, chez des femmes, la plupart du temps indemnes de pathologies psychiatriques. [5] Il serait alors, une « tentative de désavouer, de renier l'existence d'une réalité déplaisante ». [6] Classiquement, en fonction du moment de la levée du déni, on parle de déni partiel ou de déni total. 8 1.1.1. Le déni partiel Le déni partiel se rencontre lorsqu’une femme enceinte prend conscience de son état au cours de la grossesse. Il n'existe pas de consensus concernant les dates limites du phénomène. Cependant, la majorité des études retient comme date seuil 21 semaines d'aménorrhée, qui correspondrait au moment de la grossesse pour lequel toute femme est censée savoir qu'elle est enceinte (perception des mouvements actifs fœtaux, modifications corporelles). On peut également qualifier le déni de partiel dans la mesure où l’état de grossesse est reconnu par la femme que de façon intermittente, et ceci jusqu’à l’accouchement. [3] 1.1.2. Le déni total Le déni total également appelé déni complet ou massif, désigne quant à lui la découverte et la prise de conscience de l’état de grossesse seulement lorsque celle-ci est arrivée à son terme (après 37 semaines d’aménorrhée). Il arrive parfois même que la levée du déni se fasse au moment de l’accouchement ou au cours du travail. 1.1.3. Les autres formes de négations de grossesse D’après le psychiatre Bernard DURAND, il existe uploads/Geographie/le-deni-de-grossesse-et-ses-consequences-sur-la-mere-sur-le-nouveau-ne-et-sur-l-x27-installation-du-lien-mere-enfant 1 .pdf
Documents similaires
-
28
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jan 04, 2023
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
- Taille du fichier 0.7124MB