Le Dix-septième Siècle : un grand classique ! Les mouvements du siècle sont lié

Le Dix-septième Siècle : un grand classique ! Les mouvements du siècle sont liés à l’évolution politique. C’est un siècle fait de contrastes, entre instabilité et stabilité, entre cruauté et raffinement, entre idéalisme et réalisme, entre crise et prospérité … On retient surtout 2 grands mouvements littéraires et culturels : - Le mouvement baroque - Le mouvement classique Ces 2 mouvements se sont développés de façon concomitante et ont reçu leur appellation a posteriori. I – 1598-1630 : une période plutôt baroque II – 1630-1661 : entre baroque et classicisme III – 1661-1685 : le triomphe du classicisme IV – 1685-1715 : fin de siècle, fin de règne Les origines du mot «baroque» sont incertaines. Il proviendrait peut-être du portugais barrocco, qui signifie «perle de forme irrégulière». Dès la fin du XVIIIème siècle, le terme «baroque» entre dans la terminologie des critiques d’art pour désigner des formes brisées s’opposant à la proportionnalité renaissante, comme aux normes antiques reprises par la tendance dite «classique» de la fin du XVIIème siècle, à savoir proportion, harmonie, équilibre et symétrie. Les adjectifs « baroque » et « classique » dans le langage courant : -baroque : qui surprend par son caractère inattendu, bizarre, original, excentrique. -classique :qui appartient à l’Antiquité gréco-latine ; qui mérite d’appartenir à la culture générale et est enseigné dans les classes, sert de référence dans son genre. I – 1598 – 1630 : une époque troublée et flamboyante où rien n’est figé : c’est la pleine période baroque ! Henri IV obtient l’annulation de son mariage avec Marguerite de Navarre et épouse Marie de Médicis ( dot importante … ) Marie de Médicis, régente de 1610 à 1617 Le Cardinal de Richelieu ou l’inventeur de l’absolutisme … 1610 : assassinat de Henri IV par un extrémiste catholique, Ravaillac Louis XIII règne à partir de 1617. C’est une période agitée et très contrastée … Les complots, la torture, les conflits religieux … Le raffinement , l’interdiction des duels … Les Parisiens torturant le cadavre de Concini, ancien conseiller de la Régente. 1627 : Richelieu au siège de La Rochelle, forteresse protestante. Exécution de Chalais, bras droit de Gaston d’Orléans dans le complot contre son frère, Louis XIII ; le bourreau doit s’y reprendre à 20 reprises pour le décapiter … Les dames de la Cour cachent dans sous la reliure de leurs livres de messe les romans d’amour dont elles raffolent, mettant en scène des bergères et des bergers idéalisés … Les écrivains, les artistes n’échappent pas à cette contradiction : épris de beauté, ils mènent par ailleurs une vie agitée et pleine de dangers. Un exemple : Théophile de Viau 1590-1626 : durant sa courte vie de 36 ans, il est d’abord protestant, puis libertin ( athée ) puis en 1621, il rejoint les armées du Roi et lutte contre les Protestants, se convertissant au catholicisme … Pendant sa période libertine, il est condamné (1623) par le Parlement de Paris à être brûlé vif pour hostilité à la religion, athéisme. Il échappe à cette mort horrible en se réfugiant chez un duc de ses amis … Ses poèmes ont un grand succès : il est le poète le plus lu de son époque. Sa tragédie, Pyrame et Thisbé (1621) est un triomphe. Ses œuvres sont rééditées plus de 60 fois au cours du XVIIème siècle. Le Baroque … Exubérance, fantaisie, complexité, variété de l’inspiration … Réalisme / idéalisme … Inspiration mythologique : raffinement / cruauté … Ce que l’on peut lire … § Littérature d’idées : toujours liée à la religion, aux conflits religieux. - libre pensée ou mouvement libertin ( Gassendi ) - Humanisme chrétien marqué par la tolérance ( François de Sales ) § Poésie - lyrique : François de Malherbe, Théophile de Viau … - politique - satirique ( les vices et les ridicules des hommes ) : Mathurin Régnier § Roman - réaliste ( description des milieux urbains et ruraux défavorisés ) : L’ Histoire comique de Francion de Charles Sorel (1623 ) - Idéaliste : L’ Astrée d’ Honoré d’Urfé ( 1607-1627, un roman fleuve de 5000 pages !!!) § Théâtre : caractérisé par la démesure avec une action très complexe, qui se déroule sur plusieurs jours dans des lieux multiples, sans aucune préoccupation de la vraisemblance … C’est le règne de la tragi-comédie. II – 1630 – 1661 : une période de transition … Entre Louis XIII et Richelieu, une collaboration étroite, qui permet d’asseoir l’autorité royale … Les Mousquetaires du Roi ( corps d’armée créé en 1622 ) Le Roi est mort ( 1643). Vive le Roi ! Mais Louis XIV n’est qu’un enfant (5 ans ). Régence d’Anne d’Autriche, le cardinal Mazarin gouverne … 1648-1652 : le pouvoir royal est remis en cause. C’est la Fronde ! - 1648-49 : le Parlement de Paris va revoir certaines décisions de Mazarin, qui augmente les impôts et veut même y soumettre les plus aisés. Lorsque la Régente fait arrêter ces dangereux réformateurs (!), c’est la « journée des Barricades ». La révolte est telle que la Cour fuit … - La Fronde des parlementaires donne des idées aux Princes, en particulier au Grand Condé … Louis ne rentrera à Paris qu’en 1651 et sa rancune sera tenace … La raison contre l’imagination … Discours de la méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences (publié sans nom d’auteur, 1637), dont le titre initialement prévu était Projet d’une Science universelle qui puisse élever notre nature à son plus haut degré de perfection. C’est encore cette idée de l’unité de la science qui réapparaît dans la Lettre-préface des Principes de la philosophie (1644, et 1647 pour la traduction française) où Descartes présente toute la philosophie comme un arbre dont «les racines sont la métaphysique, le tronc est la physique, et les branches qui sortent de ce tronc sont toutes les autres sciences qui se réduisent à trois principales, à savoir la médecine, la mécanique et la morale». Le fondement de la méthode cartésienne est le rejet des connaissances conjecturales, et l’obéissance stricte à la règle d’évidence («ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle»). Toute démarche scientifique suit un cheminement qui doit commencer par les notions les plus simples, «claires et distinctes», et parvenir, par voie déductive, aux notions les plus composées qui dépendent des premières. Par leur procédé déductif et «l’évidence de leurs raisons», les mathématiques, et particulièrement la géométrie, fournissent le modèle méthodologique applicable à tous les champs du savoir, en particulier la métaphysique. La vérité absolument première et indubitable = « je pense, donc je suis» devient avec Descartes le fondement et le premier principe de toute connaissance. Il est impossible de douter qu’on pense, puisque douter c’est penser. La méthode cartésienne, c’est donc un doute méthodique, volontaire, total, mais momentané, car on reconstruit ensuite des certitudes, ayant choisi les éléments qui ne peuvent être mis en doute. René Descartes (1596-4650 ) L'apport de Blaise Pascal (1623-1662) dans le domaine scientifique réside dans le recours à l'expérience comme donnée de fait, et dans l'art de la découverte (méthode, «esprit de géométrie») et de la présentation («art de persuader») de ses recherches. Ses travaux ont porté sur la pesanteur, le vide et la pression, l'hydrostatique. Il est également à l'origine du «principe de Pascal» qui établit que, dans un fluide incompressible en équilibre, les pressions se transmettent intégralement. Son nom fut donné à une unité de pression. Enfin , on peut citer la mise au point de la « pascaline », un ancêtre de la calculatrice. Pascal est donc scientifique mais défend également la foi chrétienne. Il s’attaque en particulier aux libertins qui remettent en cause la religion sur le principe de la raison. Pour les persuader, Pascal s'adapte à leur esprit par l'élégance, la vigueur et la subtilité de son argumentation. Examinant leur vie, il tente de montrer qu'elle n'est que fuite de Dieu, «divertissement» et que pour ne pas être condamné éternellement , l'Homme doit se recentrer sur Dieu : «Si vous mourez sans adorer le vrai principe, vous êtes perdu» (Pensées, n° 158). C'est le sens de l'argument du pari (n ° 418) : «Il y a ici une infinité de vie infiniment heureuse à gagner, un hasard de gain contre un nombre fini de hasards de perte et ce que vous jouez est fini. Il n'y a point à balancer, il faut tout donner» . Mais au cours du XVIIème siècle, la physique et la métaphysique vont commencer à se séparer … Les écrivains de leur côté s’appliquent à simplifier et à ordonner la langue française. François de Malherbe a lancé le mouvement. Il faut « dégasconner » la langue mais aussi la « déronsardiser ». Le poète doit utiliser le langage courant. Point trop de figures de rhétorique, point de manière : la syntaxe doit être claire, point d’inversions absconses, point de constructions abstruses ! A sa mort, des passionnés poursuivent sa tâche. Richelieu entend parler d’eux uploads/Histoire/ 1-histoire-litteraire-en-images.pdf

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  • Publié le Aoû 21, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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