Elaboré par Prof TALEB..Mélodie Objet d’étude : Textes et documents d’Histoire

Elaboré par Prof TALEB..Mélodie Objet d’étude : Textes et documents d’Histoire Séquence : Produire un texte pour présenter un fait d’Histoire en y introduisant des commentaires et/ou des témoignages Séance : Activités de compréhension de l’écrit Texte support : Une guerre sans merci, Mahfoud KADDACHE, La Conquête Coloniale et La Résistance, dans ALGERIE, Editions Nathan-Enal, 1988 Texte : Une guerre sans merci L’affaire du coup d’éventail – le Dey avait frappé de légers coups de son chasse mouche le Consul français Duval qui l’avait offensé – racontée jadis par les manuels français ne fut, en réalité, qu’un alibi pour justifier l’expédition de Sidi Ferruch en 1830. Les véritables causes de la conquête furent tout autres. On peut en dénombrer plusieurs : les suites d’une affaire louche et malhonnête montée par des négociants, Bacri et Busnach, et des politiciens de Paris, concernant du blé vendu à la France entre 1793 et 1798 et resté impayé ; la prétention de posséder sans redevances le Bastion de France et le droit de souveraineté sur une partie de la côte orientale algérienne ; le désir de la monarchie de s’attacher une armée susceptible de l’aider à mater le peuple français en lui offrant gloire et butin en Algérie ; enfin les ambitions des théoriciens capitalistes pour qui ce « sera un pays neuf sur lequel le surplus de la population et de l’activité française pourra se répandre ». La guerre coloniale fut une guerre sans merci, inexpiable, sans loi, menée contre des Algériens tenus pour barbares par des officiers et des soldats qui n’avaient rien compris au caractère sacré de la résistance à l’envahisseur. Ne pouvant vaincre le peuple, Bugeaud chercha à le contraindre par la ruine et la famine. Lamoricière fit de la razzia la base de sa tactique : attaque par surprise d’une tribu provoquant la fuite, pêlemêle, des hommes, des femmes et des enfants sur qui l’on tirait sans pitié ; capture des troupeaux et pillage des biens. La razzia dégénéra en dévastation : il fallait détruire les moyens d’existence des Arabes. Montagnac écrivit en mars 1842 : « On tue, on égorge, les cris des épouvantés, des mourants se mêlent aux bruits des bestiaux qui mugissent de tous côtés ; c’est un enfer où, au lieu du feu qui nous grille, la neige nous inonde. ». Et Saint Arnaud, en avril 1842 : « Nous sommes dans le centre des montagnes entre Miliana et Cherchell. Nous tirons peu de coups de fusils, nous brûlons tous les douars, tous les villages, toutes les cahutes » […]. En 1884, Cavaignac brûla des fagots devant une grotte où s’étaient réfugiés des membres de la tribu des Sbéahs : « … Presque tous, hommes, femmes, enfants, troupeaux y périrent. ». En 1845, Pélissier fit placer des fascines enflammées et entretenues devant les issues des grottes abritant les Ouled Riah ; près de cinq cents, peutêtre mille cadavres furent trouvés. Au Dahra, Canrobert fit emmurer une caverne avec des pierres. Mahfoud Kaddache, « La Conquête coloniale et la Résistance », dans ALGERIE, Editions NathanEnal, 1988. Activités : a-Observation du paratexte : Consigne 1 : Relevez les éléments périphériques du texte puis exploitez –les pour émettre des hypothèses de sens. Consigne : Lisez le texte silencieusement en soulignant les mots et les expressions relatifs au champ lexical de « la guerre». Activité1 : L'auteur de ce texte, est un : - combattant algérien ? - historien ? - Un général français ? Cochez la bonne réponse Activité 02: Relever du texte les termes relatifs au champ lexical de la « guerre » Elaboré par Prof TALEB..Mélodie Activité 03 : a-Comment les Français ont –ils justifié l’invasion de l’Algérie ? b-L’auteur est-il de cet avis ? Quel terme utilise-t-il pour désigner le motif avancé par les Français ? c- le mot « alibi » veut dire : - prétexte - raison - impact - excuse. Soulignez les deux bonnes réponses c-Citez les véritables causes en complétant le tableau suivant : Causes véritables Alibi Activité5 : a- Relevez dans le deuxième paragraphe trois exemples qui illustrent le titre du texte. ……………………../…………………………../…………………………….. b- Ces exemples sont donnés pour : - Justifier l’analyse que fait l’auteur autour des « véritables raisons » de l’invasion de L’Algérie ? - Donner des preuves ? - Donner raison l’invasion de l’Algérie ? Choisissez les deux bonnes réponses - Présenter de simples illustrations ? Activité6 : Relevez le témoignage de Saint Arnaud puis réécrivez-le en commençant ainsi : Saint Arnaud, en Avril 1842, ajouta qu’ …………………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………………… Activité7 :L’énonciateur se manifeste-t-il explicitement ou implicitement dans ce texte ? Justifiez votre réponse en relevant quatre mots ou expressions qui le montrent. Activité 8: Complétez le tableau suivant en cochant dans la case qui convient : Passages du texte Fait d’histoire Témoignage Commentaire La guerre coloniale fut une guerre sans merci, inexpiable, sans loi « On tue, on égorge, les cris des épouvantés, des mourants se mêlent aux bruits des bestiaux qui mugissent de tous côtés ; c’est un enfer où, au lieu du feu qui nous grille, la neige nous inonde. » l’expédition de Sidi Ferruch en 1830 Activité 09 : Quelle est la visée communicative de l’énonciateur ? Elaboré par Prof TALEB..Mélodie Synthèse : Dégagez le plan du texte. Objet d’étude : Textes et documents d’Histoire Professeur : Madame TALEB Séquence : Produire un texte pour présenter un fait d’Histoire Séance : Activités de compréhension de l’écrit Texte support : Une guerre sans merci, Mahfoud KADDACHE, La Conquête Coloniale et La Résistance, dans ALGERIE, Editions Nathan-Enal, 1988 Texte : Une guerre sans merci L’affaire du coup d’éventail – le Dey avait frappé de légers coups de son chasse mouche le Consul français Duval qui l’avait offensé – racontée jadis par les manuels français ne fut, en réalité, qu’un alibi pour justifier l’expédition de Sidi Ferruch en 1830. Les véritables causes de la conquête furent tout autres. On peut en dénombrer plusieurs : les suites d’une affaire louche et malhonnête montée par des négociants, Bacri et Busnach, et des politiciens de Paris, concernant du blé vendu à la France entre 1793 et 1798 et resté impayé ; la prétention de posséder sans redevances le Bastion de France et le droit de souveraineté sur une partie de la côte orientale algérienne ; le désir de la monarchie de s’attacher une armée susceptible de l’aider à mater le peuple français en lui offrant gloire et butin en Algérie ; enfin les ambitions des théoriciens capitalistes pour qui ce « sera un pays neuf sur lequel le surplus de la population et de l’activité française pourra se répandre ». La guerre coloniale fut une guerre sans merci, inexpiable, sans loi, menée contre des Algériens tenus pour barbares par des officiers et des soldats qui n’avaient rien compris au caractère sacré de la résistance à l’envahisseur. Ne pouvant vaincre le peuple, Bugeaud chercha à le contraindre par la ruine et la famine. Lamoricière fit de la razzia la base de sa tactique : attaque par surprise d’une tribu provoquant la fuite, pêlemêle, des hommes, des femmes et des enfants sur qui l’on tirait sans pitié ; capture des troupeaux et pillage des biens. La razzia dégénéra en dévastation : il fallait détruire les moyens d’existence des Arabes. Montagnac écrivit en mars 1842 : « On tue, on égorge, les cris des épouvantés, des mourants se mêlent aux bruits des bestiaux qui mugissent de tous côtés ; c’est un enfer où, au lieu du feu qui nous grille, la neige nous inonde. ». Et Saint Arnaud, en avril 1842 : « Nous sommes dans le centre des montagnes entre Miliana et Cherchell. Nous tirons peu de coups de fusils, nous brûlons tous les douars, tous les villages, toutes les cahutes » […]. En 1884, Cavaignac brûla des fagots devant une grotte où s’étaient réfugiés des membres de la tribu des Sbéahs : « … Presque tous, hommes, femmes, enfants, troupeaux y périrent. ». En 1845, Pélissier fit placer des fascines enflammées et entretenues devant les issues des grottes abritant les Ouled Riah ; près de cinq cents, peutêtre mille cadavres furent trouvés. Au Dahra, Canrobert fit emmurer une caverne avec des pierres. Mahfoud Kaddache, « La Conquête coloniale et la Résistance », dans ALGERIE, Editions NathanEnal, 1988. Activités : a-Observation du paratexte : Consigne 1 : Relevez les éléments périphériques du texte puis exploitez –les pour émettre des hypothèses de sens. Consigne 1 : Relevez les éléments périphériques du texte en complétant le tableau suivant : Titre Paragraphes /Ponctuation : Référence : Elaboré par Prof TALEB..Mélodie « Une guerre sans merci », écrit en caractères gras. Deux paragraphes La ponctuation : les guillemets, les deus points, les dates Nom de l’auteur : Mahfoud KADDACHE La source : La Conquête Coloniale et La Résistance, ALGERIE Date de parution : Editions Nathan-Enal, 1988 b-Hypothèses de sens : Consigne2 : Exploitez ces informations relatives au paratexte pour émettre des hypothèses de sens. -Il s’agit d’un discours historique dans lequel l’auteur analyse les véritables uploads/Histoire/ 3as-le-commentaire-taleb-melodie.pdf

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  • Publié le Dec 01, 2022
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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