Accord du participe passé en français Le participe passé employé avec l'auxilia
Accord du participe passé en français Le participe passé employé avec l'auxiliaire être et avoir La manière dont se fait l’accord du participe passé en genre et en nombre suit un ensemble de règles de la grammaire et de l'orthographe du français. Dans la conjugaison du français, le participe passé sert à la formation des temps composés, et cette fonction essentiellement verbale n'implique pas d'accord par elle- même. Pour la plupart des verbes, le participe passé peut aussi servir d'adjectif verbal, et dans cette fonction essentiellement adjectivale, il s'accorde en genre et en nombre avec l'objet qu'il qualifie, et auquel il se rapporte. Le problème vient de ce que le participe passé peut souvent superposer ces deux fonctions, conduisant à la question de son accord éventuel. Cet accord peut affecter la langue parlée et la langue écrite. En français moderne, le participe en fonction d'adjectif se situe après l'objet qu'il qualifie (« des heures perdues »), alors que dans les temps composés, le groupe verbal comprenant le participe est placé avant un complément d'objet direct éventuel (« j'ai perdu des heures »). La règle pratique qui en découle pour l'accord est essentiellement que le participe s'accorde quand l'objet auquel il se rapporte est situé avant lui, et reste invariable quand il n'a pas d'objet, ou que cet objet lui fait suite. Si le principe général paraît simple, son application à la variété des cas grammaticaux possibles demande parfois une analyse morphosyntaxique et une analyse sémantique poussées car l'objet exact auquel se rattache sémantiquement un participe peut n'avoir qu'un rapport lointain avec l'énoncé immédiat. Participe utilisé comme adjectif verbal Articles détaillés : Participe, Temps composé et Voix passive. En français, les verbes transitifs directs traduisent, d'une manière générale, une action, effectuée par un agent et portant sur un objet : « La fille chante des chansons » : agent (sujet) : la fille ; action (verbe) : chanter ; objet : des chansons. À chaque verbe de ce type correspondent deux participes, l'un permettant de qualifier l'agent (le participe présent), Forme épithète et temps composés l'autre l'objet (le participe passé), qui peuvent l'un et l'autre être utilisés comme adjectif, épithète ou attribut[1],[2]. Le participe passé ne peut s'employer comme qualificatif que dans le cas de verbes transitifs directs (« les pains bien cuits ») ou dans le cas des quelques verbes intransitifs formant avec "être" leurs temps composés (« les gens nés avant 1980 »). Par nature, les participes passés des verbes intransitifs ou transitifs indirects ne peuvent pas qualifier un objet direct de ces verbes ; ces verbes peuvent être conjugués aux temps composés, mais leur participe passé est par nature invariable (sauf avec l'auxiliaire être): « J'ai ri de toi » mais rien ni personne ne peut « être ri » - le verbe est intransitif. « J'ai adhéré à ce club » mais le club ne peut pas « être adhéré » - ce verbe est transitif indirect. Dans leur emploi de qualificatif, les participes passés peuvent s'accorder régulièrement, comme tout adjectif. « Le participe est donc à cet égard comme les adjectifs : comme eux, il s'accorde en genre, en nombre, & en cas avec le nom auquel il est appliqué ; & les adjectifs expriment comme lui des additions accessoires qui peuvent s'expliquer par des propositions incidentes : des hommes savants, c'est-à-dire, des hommes qui — Diderot, Encyclopédie de Diderot, article participe. C'est essentiellement cette forme d'emploi qui entraîne l'accord du participe passé. Fonction épithète et passé composé sont savants. En un mot le participe est un véritable adjectif, puisqu'il sert, comme les adjectifs, à déterminer l'idée du sujet par l'idée accidentelle de l’évenement qu'il exprime, & qu'il prend en conséquence les terminaisons relatives aux accidens des noms & des pronoms. Mais cet adjectif est aussi verbe, puisqu'il en a la signification, qui consiste à exprimer l'existence d'un sujet sous un attribut ; & il reçoit les diverses inflexions temporelles qui en sont les suites nécessaires : le présent, precans (priant) ; le prétérit, precatus (ayant prié) ; le futur, précaturus (devant prier). » Enfant écrivant devant sa petite sœur. Anker, 1875. Employé comme qualificatif, le participe passé s'accorde ; il peut subir des transformations variées, qui conduisent à des formes parallèles à celles des temps composés, où il ne s'accorde pas. Les formes correctes de la série sont : 1. « Les mélodies célèbres sont chantées » : forme passive (en train d'être chantés) ou emploi comme attribut (ayant été chantés). 2. « Les mélodies chantées sont célèbres » : emploi comme épithète. 3. « Les mélodies chantées par la fille sont célèbres » : ajout d'un complément d'agent. 4. « Les mélodies qui seront chantées par la fille sont célèbres » : ajout d'un marquage temporel (imposant de transformer la forme épithète en une proposition relative). 5. « Les mélodies qui ont été chantées par la fille sont célèbres » : marquage temporel mis au passé composé ; ajout de l'auxiliaire avoir pour le passé composé régulier. 6. « Les mélodies que la fille a chantées sont célèbres » : passage de la proposition relative à la voie active ; suppression de l'auxiliaire être par passage à la voie active. 7. « La fille a chanté(-) des mélodies célèbres » : basculement du sujet principal de l'objet (les mélodies) vers l'agent (la fille) : l'accord avec l'objet de l'action est supprimé. 8. « La fille a chanté(-) » : l'agent accomplit une action, l'objet de l'action n'est plus précisé. Pour un locuteur français, les formes 1 à 4 (avec accord) ne soulèvent généralement pas de question, et la forme 8 non plus (sans accord). La question de l'accord est centrée sur la ligne 6, où se rencontrent accidentellement le participe passé et un auxiliaire « avoir » : faut-il dire avec accord « Les mélodies que la fille a chantées », en parallèle avec la forme « Les mélodies chantées », ou faut-il dire sans accord « que la fille a chanté », en parallèle à « La fille a chanté des mélodies» ? La solution (depuis pratiquement cinq siècles) est la première. Les difficultés de l'accord du participe passé sont d'une part l'identification des cas où l'objet qu'il qualifie est le sujet principal (cas où il s'accorde), et d'autre part, la détermination exacte de l'objet auquel il se rapporte. Cas d'accord du participe En règle générale, le participe passé conjugué avec La fleur, que tu m’avais jetée, dans ma prison m’était restée. (Carmen, de Bizet). l'auxiliaire avoir s'accorde en genre et en nombre avec son objet direct quand celui-ci le précède ; il ne varie pas s'il est suivi de son objet direct, ou s'il n'en a pas[3]. Le cas le plus emblématique est celui où une proposition relative est à la voie active, son objet étant sujet de la proposition principale : « La fleur, que tu m’avais jetée, dans ma prison m’était restée. » (Carmen) Avant d'être une « règle à appliquer », qui permettra de trancher plus finement différents cas, la question de l'accord du participe passé correspond à une nuance de sens et une différence de point de vue sur la manière d'articuler ces trois éléments, que sont l’agent et l’objet par rapport à l’action : « La fille a chanté des airs célèbres » 1. Le sujet sur lequel porte le discours (et sujet grammatical de la proposition) est la fille. 2. Par rapport à ce sujet, l'action de «chanter » est mise sous la forme d'un temps composé à la voie active (la fille a chanté), dès avant toute mention d'un éventuel objet. 3. L 'essentiel est dit : ou pourrait s’arrêter à « la fille a chanté. » 4. L 'objet « des airs » n'est précisé que par la suite, en position normale de complément d'objet direct, c'est- à-dire derrière le groupe verbal. La simple conjugaison d'un temps composé n'implique pas d'accord du participe passé employé dans cette conjugaison. « Les airs que la fille a chantés sont célèbres » 1. Le sujet du discours est ici les airs. 2. Par rapport à ce sujet, le participe passé « chanté » a une fonction épithète (les airs chantés sont célèbres), le sens de l'action qu'il représente est passif (les airs sont chantés), et il est placé derrière l'objet qu'il qualifie, en position normale d'épithète. 3. L 'essentiel est dit : ou pourrait s’arrêter à « les airs chantés sont célèbres. » 4. La fille est complément d'agent du participe (se rapportant aux airs), et se présente (par ailleurs) comme le sujet grammatical de cette subordonnée à fonction épithète. La précision « ...que la fille a... », qui s'articule par rapport à l'essentiel, n'est qu'un rôle second, incident. La fonction épithète implique un accord avec l'objet auquel se rapporte le participe passé. L'accord en une règle unique Identification de l'objet sur lequel porte l'action Le participe passé (par exemple, « caractérisé ») cherche constamment à s’accorder comme un adjectif, il établit avec « le mot auquel uploads/Histoire/ accord-du-participe-passe-en-francais.pdf
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- Publié le Nov 08, 2022
- Catégorie History / Histoire
- Langue French
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