Syria Emmanuel Anati. Palestine before the Hebrews. Henri De Contenson Citer ce
Syria Emmanuel Anati. Palestine before the Hebrews. Henri De Contenson Citer ce document / Cite this document : De Contenson Henri. Emmanuel Anati. Palestine before the Hebrews.. In: Syria. Tome 41 fascicule 1-2, 1964. pp. 164-167; https://www.persee.fr/doc/syria_0039-7946_1964_num_41_1_8471_t1_0164_0000_3 Fichier pdf généré le 29/11/2019 164 SYRIA [XLI ou tel verset qui apportait un complément au contenu du premier. S'il est relativement aisé d'illustrer le cadre des Evangiles et des Actes des Apôtres, il n'en est pas de même des Epîtres qui avant tout transmettent un message. Mais adressées aux premières communautés chrétiennes, et employant des comparaisons tirées du monde matériel environnant, cela permit à l'auteur d'utiliser des documents du monde gréco-romain contemporain. Annonçant un avenir lié au Jugement dernier, l'illustration de l'Apocalypse pose un problème différent. Mais cet avenir semble contenir a projection of the present into the futur et décrit la chute de la structure sociale contemporaine. La catastrophe apocalyptique étant associée first and foremost with the destruction of Roman power, il est donc légitime de se servir des témoignages de cette décadence. Le volume se présente de la manière suivante : à chaque page, un verset biblique, un commentaire (dans le cas d'une question discutée, d'une localisation controversée, les différentes hypothèses sont données), puis une ou plusieurs photographies, toujours excellentes, en majorité en couleurs. L'illustration se compose de paysages de Terre Sainte, qui, l'auteur le souligne, n'ont pas ou peu changé, et grâce à ces images empruntées à la flore du sol oriental, certaine parabole devient réalité (p. 47, Mat, XIII, 3-8), d'objets eux aussi excellemment choisis, souvent peu connus (p. 63, le « siège de Moïse), ou récemment découverts (p. 48, monnaies trouvées en 1960 au mont Carmel), de nombreux textes. Et ainsi ce cinquième volume des vues du monde biblique apporte plus encore peut-être que les précédents. Car s'il existe de nombreux livres illustrant la Bible, aucun ne le fait avec cette ampleur, surtout lorsqu'il s'agit du Nouveau Testament. On ne peut qu'en féliciter très sincèrement le professeur Avi Yonah. Lucienne Laroche. Emmanuel Anati, Palestine before the Hebrews. Un vol. in-8° de xx- 453 pages, 5 cartes, 243 fig. et index de xvii pages. Londres, J. Cape, 1963. Les développements considérables de la recherche archéologique en Palestine obligent les ouvrages de synthèse à restreindre peu à peu leur champ de vision. M. W. F. Albright, dans The Archaeology of Palestine (lre éd., Pelican Books, 1949; 5e éd., Pelican Books, 1960), nous conduisait jusqu'à la fin de l'empire romain; plus récemment, Miss K. M. Kenyon, dans Archaeology of the Holy Land (Londres, Benn, 1960), s'arrêtait déjà avant la phase hellénistique. Comme l'indique son titre, le remarquable travail de M. Emmanuel Anati couvre seulement, selon les propres termes de l'auteur, le temps écoulé « de la plus ancienne apparition de l'homme à la conquête de Canaan ». Alors que les livres antérieurs n'avaient pu faire état des fouilles qui se sont multipliées au cours des dernières années dans les régions occidentales et en Galilée, M. Anati, grâce à sa connaissance directe de ces recherches récentes, nous livre une information de première main, richement 19641 BIBLIOGRAPHIE 165 illustrée de documents, souvent peu connus ou inédits. Il s'exprime en un langage très clair, dépourvu de jargon technique, et évite soigneusement les polémiques, adoptant pour chaque site l'interprétation proposée par le fouil- leur. La première partie (« The Face of the Land ») est entièrement consacrée à camper le décor où vont vivre les habitants de la Palestine : géographie régionale, climat, géologie. Ceci n'empêchera pas l'auteur de revenir sans cesse, au long des parties suivantes, sur les facteurs naturels, climat, faune, etc., qui influent sur les sociétés humaines, dans une perspective « écologique » où se fait sentir l'influence de M. Robert J. Braidwood. M. Anati traite ensuite de main de maître l'Ère de la chasse et de la cueillette, ou Paléolithique (partie II), puis l'Ère de transition, avec le Natou- fien et l'art rupestre, dont les racines remonteraient au Mésolithique mais qui se prolonge jusque dans les périodes historiques tardives (partie III). L'étape suivante, « Age of Early Farming » (partie IV), recouvre les débuts de la domestication du bétail et de l'agriculture; elle comprend le Néolithique et le Chalcolithique de la classification traditionnelle, dont l'auteur, s'écartant en cela de M. Braidwood, reconnaît la commodité malgré ses imperfections. L'auteur insiste à juste titre sur le régionalisme qui s'instaure en Palestine, où coexistent des groupes à des stades différents et avec des outillages très divers, bien que contemporains (p. 273, 287; cf. nos remarques dans Mélanges de V versité Saint- Joseph, XXXVII, 1960- 1961, p. 71). Il distingue trois stades, comprenant chacun plusieurs civilisations juxtaposées : Néolithique pré- poterie, Néolithique à poterie ou évolué (« full Neolithic »), et Chalcolithique. Pour le second stade, celui du Néolithique évolué, il dresse un tableau particulièrement clair de ses trois composantes : Néolithique yarmou- kien, Néolithique côtier, Néolithique de Jéricho ou Jérichoen, avec ses deux phases. Dans le troisième stade, il fait la distinction fondamentale entre les deux zones, Nord et Sud (cf. op. cit., p. 65, 74); peut-être sous-estime-t-il la durée du Ghassoulien, qui a pu subsister jusqu'au début du IIIe millénaire, tout au moins à Teleilat Ghas- soul même (cf. notre point de vue dans Revue Biblique, LXVIII, 1961, pp. 546- 556). La chronologie de ces périodes est désormais solidement étayée par le carbone radio-actif. Dans ce domaine qui nous est plus familier, il nous semble que, dans certains cas, une attitude plus critique que celle adoptée par l'auteur n'aurait pas nui à son entreprise. C'est ainsi, par exemple, que le caractère urbain de l'établissement pré-poterie de Jéricho est admis comme un postulat; il n'y a pas un mot pour rappeler l'aspect encore provisoire et hypothétique de l'interprétation de Miss K. M. Kenyon. Que l'on considère ou non Jéricho pré- poterie comme une ville, cela n'enlève rien d'ailleurs à l'importance de cette agglomération et à l'intérêt de l'ingénieuse explication de M. Anati (pp. 241-250). L'on regrette également que l'auteur 166 SYRIA [XLI ait entériné l'hypothèse de M. Albright, faisant remonter l'apparition des tombes mégalithiques en Palestine au Néolithique (pp. 278-283). M. Jean Perrot avait naguère montré l'inconsistance de cette chronologie (^4 propos du Ghassoulien, dans Syria, XXIX, 1952, pp. 403-405). A lire attentivement le texte de M. Anati, l'on s'aperçoit que les éléments de datation ne font que confirmer les vues de M. Perrot; le rapprochement avec la tombe natoufienne de Mallaha (Einan) ne nous paraît pas très convaincant; les cercles de pierres du Wadi Dhobai, se trouvent dans une zone marginale et sans doute attardée, et ne rappellent que d'assez loin de véritables dolmens sous tumulus. Les cistes de Adeime ont été situés au début ou au milieu du IVe millénaire, uniquement en raison de leur proximité de Teleilat Ghassoul, mais leur poterie, tout à fait différente de celle de ce site, ne peut être antérieure au IIIe millénaire (Bronze Ancien ou Bronze Moyen I). Les mégalithes du Négeb, de Moab et d'Edom ne contiennent que du matériel de la fin du IIIe millénaire, Bronze Moyen I (« EB-MB » de Miss K. M. Kenyon). Quant aux autres tombes mégalithiques de Palestine, celles qui ne sont pas vidées, ont livré une céramique analogue ou plus récente, considérée comme la trace d'une réutilisation tardive; de telles réutilisations sont indéniables, mais il y a peu d'exemples qu'elles aient fait disparaître jusqu'au moindre vestige de l'occupation primitive, et il nous paraît plus prudent de rattacher la construction de ces monuments aux plus anciens éléments trouvés à l'intérieur. Par ailleurs, l'on ne peut dater des tumuli d'après des silex recueillis à l'extérieur de la chambre funéraire, comme l'on a tenté de le faire parfois (J. Nasrallah, Tumulus de V Age du Bronze dans le Hauran, dans Syria, XXVII, 1950, pp. 314-331) ; dans le Hauran, comme dans la Damascene (J. Nasrallah, Monuments mégalithiques de Syrie méridionale, dans Annales Archéologiques de Syrie, XIII, 1963, pp. 13-71), les seuls indices datables nous ramènent également au début du Moyen Bronze. Dans le nord du Liban, les tombes mégalithiques soigneusement fouillées par le R. P. M. Talion (à paraître dans Bulletin du Musée de Beyrouth, XVII, 1963) ne nous ont pas paru contenir de poteries dont l'on puisse certifier qu'elles soient antérieures à cette période. Pour nous, c'est l'introduction même du mégalithisme dans le Proche- Orient, et non pas seulement sa dernière phase (p. 365), qui est liée aux mouvements de peuples de la fin du IIIe millénaire; son évolution serait parallèle à celle des tombes à dalles dans des tells comme Ras Shamra (niveaux II, 2, 3 et I). Mais il ne s'agit là que de points de détail, qui n'occupent que quelques pages dans l'important ouvrage de M. Anati. Dans sa cinquième partie, il propose le terme nouveau d'ère urbaine (« Urban Age »), qui paraît assez heureux pour désigner l'unification de la Palestine au IIIe millénaire. Il emprunte à Miss Kenyon le Proto-Urbain, qui remplace le Chal- colithique Récent, puis substitue l'Ère Urbaine à l'Age du Bronze, uploads/Histoire/ anati-emmanuel-palestine-before-hebrews 1 .pdf
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- Publié le Jan 13, 2021
- Catégorie History / Histoire
- Langue French
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