Gaume, Jean-Joseph. La |Révolution, recherches historiques sur l'origine et la
Gaume, Jean-Joseph. La |Révolution, recherches historiques sur l'origine et la propagation du mal en Europe depuis la Renaissance jusqu'à nos jours, par Mgr Gaume,... 1856. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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LA RÉVOLUTION, RECHERCHESHISTORIQUES SDR L'ORIGINE ET LA PROPAGATION DU MAL EN EUROPE, DZJkTTIB LA KEHAU8AKCB JUSQU'A HOB JOURS i FI. -/M"GAUME, r1 ^– Ji^»f.1»îi« ipottoUqa* tkjjr» géatrd <! Rf-idi dfl Monl»nb«n fi d'Aqnîl» -.b,, docteur in lbMlog>«, cbcvaller d« l'ordre di S4lnl-SjUeilre. d.. oniBbrr d< l'Audrinio d« I* tH.gkM cXbobqB* de Rome, de l'Acideau d» «[«ne», irti cl brllef-lctlm d« BtiiBfon rie YYllYu 7C f.'fa iG'~i7aYo a Il n'y a pas aujourd'hui deux questions en Europe, il n'y en a qu'une c'est la question révolutionnaire. L'avenir appar- tiendra-t-il, oui ou non à la Révolution? Tout est là. La Révolution 1 ce mot devenu populaire se répète en même temps à Paris, à Londres, à Berlin, à .Madrid, à tienne, à X'aples, à Fribourg, à Turin, à Rome, et pourtant il retentit comme le bruissement de la tempête. Excepté ceux qui l'ont graié sur leur front comme signe de ralliement, ce mot fait instinctivement frissonner tout homme qui aux souvenirs du passé rattache les prévisions de l'avenir. Cet instinct n'est pas trompeur la Révolution n'est ni morte l3:Ir, ni convertie. Elle n'est pas morte mille voix proclament son existence; elle-même la révèle fièrement devant les cours d'as- sises, chargées de frapper ses adeptes. Elle n'est pas convertie; quoi qu'elle en dise, la Révolution est toujours la même la nature des choses ne change pas. Dans sa haine, toujours an- cienne et toujours nouvelle, la Révolution menace également le trône des rois et la borne des champs, le coffre-fort du capitaliste et la caisse d'épargne de l'ouvrier. Pour elle, rien n'est sacré ni l'ordre religieux, ni l'ordre social, ni les droits acquis, ni la conscience, ni la liberté, ni même la vie. Elle hait tout ce qu'elle n'a pas fait, et tout ce qu'elle n'a pas fait, elle le détruit. Donnez-lui aujourd'hui la victoire, et ce qu'elle fut hier, vous verrez qu'elle le sera demain. Aussi le triomphe ou la défaite de la Révolution est la ques- tion intime, la question unique qui tient tous les esprits en sus- pens. Pour elle ou contre elle, tous agissent et parlent sous son influence. Elle entre dans tous les calculs, elle pèse sur toutes les vies. Pendant que l'Eglise prie pour empêcher une victoire justement redoutée, les gouvernements ont l'œil toujours ouvert sur la marche de la Révolution. Dans le monde industrie) et commercial, on ne vend plus, on n' achète plus on ne forme plus de spéculation tant soit peu importante sans regarder à l'horizon; et les chances favorables ou défavorables à la Révo- lution, devenues le régulateur de la confiance, modifient lcs transactions et se cotent à la Bourse. Tous comprennent que la Révolution triomphante ou vaincue est le dernier mot du duel à outrance qui se livre sous nos yeux, et qui peut finir par la victoire de la Révolution, d'un moment à l'autre. Mais qu'est-ce que la Révolution? quelle est sa généalogie? comment peut-elle être arrêtée? Poser de semblables questions, c'est en montrer l'importance. Si, arrachant le masque à la Révolution, vous lui demandez Qui es-tu? elle vous dira u Je ne suis pas ce que l'on croit; beaucoup parlent de moi, et bien peu me connaissent. Je ne suis ni le carbonarisme qui conspire dans l'ombre, ni l'émeute 3 qui gronde dans la rue ni le changement de la monarchie en république, ni la substitution d'une dynastie à une autre, ni le trouble momentané de l'ordre public. Je ne suis ni les fureurs de la Montagne, ni les hurlements des Jacobins, ni le combat des barricades, ni le pillage, ni l'incendie, ni la loi agraire, ni la guillotine, ni les noyades. Je ne suis ni Afarat, ni Robes- pierre, ni Babeuf, ni Mazzini, ni Kossuth. Ces hommes sont mes fils, ils ne sont pas moi; ces choses sont mes œuvres, elles ne sont pas moi. Ces hommes et ces choses sont des faits pas- sagers, et moi je suis un état permanent. »Je suis la haine de tout ordre religieux et social quel'homme n'a pas établi et dans lequel il n'est pas roi et dieu tout ensemble; je suis la proclamation des droits de l'homme contre les droits de Dieu; je suis la philosophie de la révolte, la poli- tique do la révolte, la religion de la révolte; je suis la néga- tion armée; je suis la fondation de l'état religieux et social sur la volonté de l'homme au lieu de la volonté de Dieu en un mot, je suis l'anarchie, car je suis Dieu détrôné et l'homme mis à sa place. Voilà pourquoi je m'appelle Révolution, c'est-à-dire renversement parce que je mets en haut ce qui, selon les lois éternelles, doit être en bas, et en bas ce qui doit être en haut. x Au triple point de vue du passé, du présent et de l'avenir, cette définition est exacte. La Révolution elle-mème prendra soin de le prouver, en nous racontant son histoire et en énumé- rant ses exigences. Et maintenant, la Révolution, cette puissance ténébreuse qui, se jouant de tous les obstacles et franchissant toutes les frontières, fait aujourd'hui sentir sa sinistre présence aux quatre coins de l'Europe; qui tient l'ordre social en échec et le monde suspendu sur un abime d'où vient-elle ? quelle est sa généalogie? Aprèsla révolte originelle source et type de touteslesRévo- lutions, les unes lui assignent pour causeprincipale dans les temps modernes la Révolution française de 1789, et la liberté de la pressequi en c»l sortie; les autres, le Voltairia- nisnre, ou la philosophie du dix-huitième siècle; ceux-là, lo Césarisme, ou la politique païenne ccux-ci, lo Protestantisme quelques-uns, le Rationalisme; plusieurs, la Renaissance. Ainsi, les causes prochaines et généralement reconnues de la Révolution seraient LA Révolution française; LE Voltairiamsme LE Césarisme LE Protestantisme LE Rationalisme L\ Renaissance. On ne peut nier qu'il n'y ait de tout cela dans la Révolution et dans la maladie sociale qui en est la suite. Mais toutes ces causes sont-elles réellement des causes, et des causes isolées, indépendantes les unes des autres; et non les effets successifs d'une cause première, les évolutions différentes d'un mémo principe? Pour le savoir, et il importe souverainement de ne pas Tignorer, il faut, l'histoire à la main, faire la généalogie de chacune. Si le résultat de cette étude impartiale est do mon- trer dans tous ces faits le même principe générateur, dans toutes ces causes une racine commune de laquelle toutes sont sorties, il faudra bien reconnaitre, pour cause principale et pro- chaine de la Révolution et du mal actuel, ce principe dont tout ce que nous voyons est la conséquence. Il importe souverainement, disons-nous, de ne pas l'ignorer. Ce n'est pas en un jour que la société est arrivée dans le défilé redoutable oit elle peut périr. Nous sommes fils de nos pères nous portons uploads/Histoire/ gaume-revolution-1.pdf
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- Publié le Sep 16, 2022
- Catégorie History / Histoire
- Langue French
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