1 Autres publications de Jean-Marie Boisdefeu Page 2 - De Gaulle et l’extermina
1 Autres publications de Jean-Marie Boisdefeu Page 2 - De Gaulle et l’extermination des juifs. Le général était-il un révisionniste ? 7 - Au sujet du convoi de juifs hollandais arrivé à Birkenau le 25 mars 1944 ou Comment les historiens fabriquent des gazés 9 - Etude sur les Survivors américains de l’Holocauste 12 - Joseph G., juif polonais né à Birkenau en 1943 et arrivé en France en 1945 16 - Le « Plan Birobidjan » des Allemands 18 - A propos des jumeaux d’Auschwitz 23 - La sélection à l’arrivée à Auschwitz. Les camions chargés d’inaptes allaient-ils vers les chambres à gaz ou vers les ghettos polonais ? Exemple d’interprétation d’un témoignage à la lumière du dogme. 25 - Des enfants rescapés d’Auschwitz 28 - Un témoignage d’enfant sur Auschwitz 29 - Ernst Nolte et le révisionnisme 30 - Interview des jumeaux Irène H. et René S. 32 - Mais pourquoi donc les enfants juifs déportés de Vught (Pays-Bas) à Auschwitz le 3 juin 1944 n’ont-ils pas été gazés ? 34 - « Alors Charles, tu savais ou tu ne savais pas ? » 36 - « En 1942 déjà, on savait … » A propos du « télégramme Riegner » 38 - Mais pourquoi donc Sara (11 ans), son petit frère et son (tout) petit neveu n’ont-ils pas été gazés ? 39 - Auschwitz-Birkenau : Sélection des aptes pour le travail (« file de droite ») et des inaptes pour les crématoires (« file de gauche »). Exemple : le convoi belge n° XXV arrivé le 21 mai 1944. Publication de Enrique Aynat et Jean-Marie Boisdefeu 41 - Victor Martin et le « rapport Martin ». Etude de sa valeur en tant que source historique. 2 De Gaulle et l’extermination des juifs. Le général était-il un révisionniste ? Jean-Marie Boisdefeu En 1984 déjà, le professeur Robert Faurisson avait relevé le fait que le général De Gaulle n’avait jamais prononcé les mots « chambres à gaz » et cela, suggère le professeur, pour la simple raison qu’il n’y croyait pas [1] ; toutefois, ce n’est vraiment qu’à l’occasion du procès Papon qu’on s’est enfin interrogé publiquement sur l’attitude de De Gaulle face à l’extermination des juifs par les Allemands. Pour les uns, le général « savait » -d’ailleurs, de Pie XII à Papon, tout le monde savait- mais il s’est tu au point de ne même pas faire allusion à l’extermination des juifs dans ses Mémoires de guerre ; De Gaulle aurait ainsi fait preuve d’une insensibilité impardonnable qu’expliquerait un antisémitisme quasi atavique. Terrifiés par ces accusations, notamment celle d’antisémitisme, les autres répondent que le général n’était nullement antisémite, au contraire, mais qu’il « ne savait pas » : il ignorait tout simplement l’existence des camps d’extermination et de leurs chambres à gaz ; il n’avait connaissance que de la déportation des juifs et il l’a d’ailleurs déplorée à plusieurs reprises dans ses Mémoires de guerre. En fait, tout cela est imprécis, confus, peut-être même hypocrite : • De quoi discute-t-on ? Qu’est-ce que le général savait ou ne savait pas ? Certains confondent déportation et extermination dans des chambres à gaz. • A quelle époque se situe cette connaissance ou cette ignorance ? Certains confondent avec une légèreté étonnante la période de la guerre, celle de l’immédiate après-guerre et celle d’après les grands procès médiatisés (parfois même pédagogiques) organisés par les vainqueurs (dont la France). • Pourquoi le général a-t-il eu l’attitude que certains lui reprochent ? Parce qu’il était antisémite ? Parce qu’il ne savait pas ? Ou, tout simplement parce qu’il ne croyait pas à l’extermination des juifs dans des chambres à gaz ou par tout autre moyen, comme le pense Robert Faurisson ? Avant d’examiner dans le détail les arguments des uns et des autres, rappelons sommairement la chronologie de certains faits : • Janvier 1942 : Conférence de Wannsee, signal donné à l’extermination des juifs européens, selon les historiens officiels. Dès le deuxième trimestre de 1942 commence la déportation des juifs installés en Europe occidentale, notamment en France ; destination : Auschwitz et ses chambres à gaz. • Dès 1942, les associations juives informent les Alliés de l’extermination systématique des juifs. • 1945 : Capitulation de l’Allemagne et retour en Occident d’un faible pourcentage des déportés juifs (dont, avant même la fin de la guerre, un certain nombre de détenus d’Auschwitz). • A partir de 1945 : Procès des chefs nazis à Nuremberg. Le procureur français n’est pas le moins ardent dans l’accusation de génocide. Le jugement de Nuremberg est la référence retenue dans l’amendement Gayssot destiné à réprimer la contestation de la version officielle de l’histoire en cette matière. • A partir de 1947 : Procès des chefs SS des camps d’extermination d’Auschwitz et ailleurs à Cracovie et Varsovie. • 1949 : Publication en français des Mémoires du général Eisenhower. • De 1948 à 1954 : Publication en français des Mémoires de Winston Churchill. • 1954 : Publication du tome 1 des Mémoires de guerre de De Gaulle. • 1956 : Publication du tome 2 des Mémoires de guerre de De Gaulle. • 1959 : Publication du tome 3 des Mémoires de guerre de De Gaulle. • 1961 : Procès de Jérusalem contre Eichmann, lequel est présenté comme le grand organisateur de la Solution finale. Il est à noter que ce procès avait déjà été instruit depuis longtemps par la presse. • 1963-1965 : Procès de Francfort dit aussi procès d’Auschwitz contre des SS subalternes d’Auschwitz. • 1967 : Déclaration de De Gaulle sur les juifs, « peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur ». • 1970 : Les Mémoires de guerre de De Gaulle seront réédités sans modification de texte jusqu’en 1970 au moins, c’est-à-dire jusqu’à la mort du général. Le premier à avoir répondu à l’accusation portée contre De Gaulle est Henri Amouroux. Dans le Figaro- Magazine du 10 avril 1998 [pp. 30 et 32 : « De Gaulle est-il coupable ? »], le célèbre historien et membre de l’Institut s’interroge sur la responsabilité éventuelle du général dans « l’ignorance française face au génocide ». Amouroux y reconnaît que la question du génocide des juifs n’a été que « peu - ou pas- abordée par le général de Gaulle » dans ses Mémoires de guerre. Ceci peut s’expliquer, dit-il, par le fait que l’extermination et le rôle de [1] Interview donnée à M. Mugarza le 18 juin 1984 ; voyez aussi « Précisions sur le détail », National Hebdo, 1-7 janvier 1998, p. 15 et « Pires que Le Pen, les révisionnistes Churchill, Eisenhower et de Gaulle », National Hebdo, 5-11 novembre 1998, p. 17. On peut en trouver le texte dans « Ecrits révisionnistes (1974-1998) », édition privée hors-commerce, 1999 : vol. II, p. 521 ; vol. IV, pp. 1843 sqq. et pp. 1889 sqq. 3 Vichy n’étaient pas connus des Français de 1945. Et de s’appuyer sur le fait qu’en 1945, des journaux comme Le Monde et Le Figaro ne contenaient pas d’informations sur le sujet. Cette analyse est vraiment étonnante : • Tout d’abord, on doit se demander comment il se peut que le chef de la France Libre n’ait pas été au courant dès 1942/1943 de l’extermination des juifs ? Cette thèse est d’ailleurs contraire aux enseignements de l’histoire officielle. • Ensuite, Amouroux compare deux périodes [1945 et 1954/1959, période de parution des Mémoires de guerre] certes très proches mais très différentes, car elles sont séparées, ainsi que nous l’avons vu, par toute une série de procès largement médiatisés contre les chefs nazis à Nuremberg et les chefs SS responsables des camps d’extermination (sans oublier, en ce qui concerne les rééditions, les procès de Jérusalem et de Francfort). On doit donc exclure que De Gaulle n’ait pas entendu parler de l’extermination des juifs, lorsqu’il publia ses Mémoires de guerre de 1954 à 1959. (Rappelons qu’ils ont été réédités au moins jusqu’en 1970 sans correction du texte original.) Répondant à Gérard Boulanger, avocat des parties civiles au procès Papon et qui a fait remarquer dans son livre Papon, un intrus dans la République que, jamais, De Gaulle n’avait parlé d’extermination des juifs dans des chambres à gaz ou par d’autres moyens (remarque déjà faite par le professeur Faurisson ainsi que nous l’avons vu), Jean Foyer, ancien ministre du général De Gaulle et président de l’Institut Charles De Gaulle, écrivait dans Le Figaro-Magazine du 8 novembre 1997, p 11, que cela était faux et de citer les passages suivants des Mémoires de guerre du général (pagination de l’édition en livre de poche chez Plon : 1958 pour le tome 2 et 1961 pour le tome 3) : • Tome 2, p 49 : « Au cours de l’été [1942], s’aggravait la persécution des Juifs, menée par un ’commissariat’ spécial de concert avec l’envahisseur. » • Tome 2, p 109 : « Au cours de l’hiver [1942], redoublait la persécution des Juifs malgré l’indignation publique, les protestations des évêques -comme Mgr Saliège à Toulouse, le cardinal Gerlier à Lyon-, uploads/Histoire/ boisdefeu-jean-marie-divers-articles.pdf
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- Publié le Mai 11, 2021
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