© Nathan 2020. Histoire Terminale, collection Le Quintrec, Chapitre 3 CHAPITRE
© Nathan 2020. Histoire Terminale, collection Le Quintrec, Chapitre 3 CHAPITRE 3 – La Seconde Guerre mondiale En quoi la Seconde Guerre mondiale a-t-elle bouleversé la France et le monde ? Une vingtaine d’années après la Première Guerre mondiale, un nouveau conflit mobilise l’ensemble de la planète. Après une série de succès des forces de l’Axe, les Alliés parviennent à l’emporter et à libérer les territoires conquis en Europe et en Asie. La Seconde Guerre mondiale pousse les logiques de la guerre totale à leur paroxysme : en raison de la dimension idéologique du conflit, il ne s’agit plus seulement de vaincre, mais d’anéantir l’adversaire. Des crimes de masse sont perpétrés et les juifs et Tsiganes sont victimes d’un génocide. En France, après la défaite de 1940, la population se divise. Si l’immense majorité demeure attentiste, une partie des Français choisit la collaboration avec les nazis et une autre s’engage dans la Résistance et dans la France libre du général de Gaulle. © Nathan 2020. Histoire Terminale, collection Le Quintrec, Chapitre 3 Cours 1. Un conflit mondial (p. 90 – 91) La politique d’agression menée par l’Allemagne, l’Italie et le Japon déclenche, entre 1937 et 1939, une nouvelle guerre mondiale. L’expansion des forces de l’Axe est bloquée en 1942, puis les victoires des Alliés en Asie-Pacifique et en Europe mettent fin à la guerre en 1945. A - La marche à la guerre (1937-1939) L’impérialisme nippon. Le Japon veut créer et soumettre à sa domination une « sphère de coprospérité de la Grande Asie orientale ». Il envahit dès 1931 la Mandchourie, s’allie avec l’Allemagne en 1936 et déclare la guerre à la Chine en 1937, ce qui est considéré par beaucoup comme le véritable début de la Seconde Guerre mondiale. L’armée japonaise montre son extrême violence à Nankin, où elle massacre 300 000 soldats prisonniers et civils (décembre 1937). Elle progresse rapidement jusqu’en 1938 à la bataille de Wuhan, au cours de laquelle les Chinois stabilisent le front. L’expansionnisme fasciste et nazi. Après avoir envahi l’Éthiopie en 1935, l’Italie fasciste s’allie à l’Allemagne au sein de l’Axe. Hitler veut créer une « Grande Allemagne » rassemblant tous les germanophones et coloniser l’Europe orientale pour se doter d’un « espace vital ». C’est pourquoi, en 1938, il annexe l’Autriche, puis la région des Sudètes aux dépens de la Tchécoslovaquie, avec l’accord de la France et du Royaume-Uni (conférence de Munich), qui espéraient ainsi éviter la guerre. En août 1939, Hitler et Staline signent le pacte de non-agression germano-soviétique, par lequel ils décident de ne pas s’attaquer et de se partager la Pologne et les pays Baltes. Le 1er septembre 1939, l’Allemagne envahit la Pologne. Cette fois, Paris et Londres réagissent : après l’envoi d’un ultimatum à Berlin, ils déclarent la guerre au IIIe Reich le 3 septembre. © Nathan 2020. Histoire Terminale, collection Le Quintrec, Chapitre 3 B. Les succès de l’Axe (1939-1942) Des premières victoires rapides. L’armée polonaise, victime de l’effet de surprise, de son infériorité technique et d’une attaque soviétique à l’Est, est rapidement vaincue. Au printemps 1940, après plusieurs mois de « drôle de guerre » sur le front de l’Ouest, l’Allemagne envahit le Danemark et la Norvège pour assurer son approvisionnement en fer. Le 10 mai, la Wehrmacht attaque les Pays-Bas, la Belgique et la France. Tous ces combats prennent la forme d’une guerre de mouvement et l’armée allemande l’emporte facilement grâce à la stratégie de Blitzkrieg. Pour forcer le Royaume-Uni à se retirer du conflit, la Luftwaffe bombarde sans relâche les villes anglaises. Vers une guerre longue à l’Est. Le 22 juin 1941, Hitler lance l’opération Barbarossa : il rompt le pacte de non-agression et concentre ses forces contre l’URSS. C’est désormais sur ce front de l’Est que la guerre se joue et, à l’exception du débarquement manqué des Alliés à Dieppe (1942) et des actions de la Résistance, aucun combat n’est à signaler sur le front de l’Ouest jusqu’en 1944. L’URSS est débordée, tant en raison de l’effet de surprise que de la désorganisation de l’Armée rouge, décapitée par les purges staliniennes, qui ont éliminé un grand nombre d’officiers compétents. Au début de l’hiver, les Allemands sont aux portes de Moscou et Leningrad. L’expansion japonaise en Asie-Pacifique. Le 27 septembre 1940, le Japon rejoint l’Axe en signant le « pacte tripartite » avec l’Allemagne et l’Italie. Il profite de la défaite française pour envahir l’Indochine. Confronté à l’embargo mis en place par les États- Unis, qui soutiennent la Chine, il se lance en 1941 à la conquête des pays d’Asie du Sud-Est pour s’emparer de leurs ressources. Le 7 décembre, il mène une attaque surprise sur la principale base navale des États-Unis dans le Pacifique, située à © Nathan 2020. Histoire Terminale, collection Le Quintrec, Chapitre 3 Pearl Harbor, dans l’archipel d’Hawaï. Le bilan est lourd : huit navires américains sont mis hors de combat, 188 avions sont détruits et 2 400 soldats périssent. Le lendemain, les États-Unis déclarent la guerre au Japon. C. La victoire des Alliés (1942-1945) © Nathan 2020. Histoire Terminale, collection Le Quintrec, Chapitre 3 Les coups d’arrêt à l’expansion de l’Axe. En janvier 1942, les États-Unis créent la « Grande Alliance » avec le Royaume-Uni et l’URSS. En juin, dans le Pacifique, les Américains battent les Japonais à Midway. En octobre, les Britanniques bloquent les Allemands à El-Alamein, ce qui permet aux Alliés de débarquer en Afrique du Nord. Enfin, sur le front de l’Est, les Soviétiques remportent la bataille de Stalingrad en février 1943. Les forces de l’Axe commencent à reculer. La libération de l’Europe. En 1943, les Alliés débarquent en Sicile et en Italie, ce qui contraint Mussolini à demander l’armistice. Puis ils débarquent en Normandie le 6 juin 1944 et en Provence au mois d’août. Sur le front de l’Est, l’URSS lance l’opération Bagration en juin 1944 et libère l’Europe centrale et orientale. En avril 1945, les Soviétiques prennent Berlin et le 8 mai, l’Allemagne capitule sans condition. POINT DE PASSAGE Juin 1944 : le débarquement en Normandie et l’opération Bagration p. 92 La fin de la guerre en Asie. Dans le Pacifique, les États-Unis reconquièrent progressivement les différents archipels tenus par les Japonais. Les combats sont acharnés, notamment sur l’ilot d’Iwo Jima, où la quasi-totalité de la garnison japonaise meurt plutôt que de se rendre (février-mars 1945). Les kamikazes multiplient les missions-suicides en lançant leurs avions sur les navires américains. Pour accélérer la fin de la guerre et limiter leurs pertes, les États-Unis lancent deux bombes atomiques sur Hiroshima (6 août) et Nagasaki (9 août). Le Japon capitule le 2 septembre 1945. © Nathan 2020. Histoire Terminale, collection Le Quintrec, Chapitre 3 POINT DE PASSAGE p. 92 – 93 : Juin 1944 : le débarquement en Normandie et l’opération Bagration Comment les Alliés ont-ils mené l’offensive finale contre l’Allemagne ? Doc 4 p. 93 : Les raisons de la victoire des Alliés Consciemment ou inconsciemment, les auteurs occidentaux ont eu tendance à magnifier le Débarquement, dont l’importance, à leurs yeux, devait rééquilibrer Stalingrad. Avec la chute de Berlin, cette tendance s’est estompée – encore que les autorités russes, à chaque commémoration importante du D-Day, rappellent que la guerre a d’abord et avant tout été gagnée à l’Est. […] Les Anglo-Américains ont tenté d’obtenir le lancement d’une offensive, à l’Est, coordonnée avec le Débarquement. Cette offensive, « Bagration », a été effectivement lancée mais elle a eu peu d’effets : il aurait en effet fallu que les Allemands dégarnissent leur front Ouest pour renforcer leur front Est, ce dont ils s’abstinrent. Ajoutons que la coordination soviéto-occidentale a donné en général bien peu de résultats, en raison notamment de la grande défiance que Staline manifestait à l’égard de l’Occident. […] Malgré quelques faux pas, les Alliés ont emporté la victoire grâce, tout d’abord, à un rapport de force qu’ils ont consolidé. Jour après jour, la flotte achemina en effet des renforts en hommes et en matériels, manne qui faisait singulièrement défaut aux Allemands. […] Leurs soldats, par ailleurs, s’aguerrirent et certains atouts (blindés et aviation) qui avaient peu joué dans les premières semaines de la campagne […] purent être employés, ce qui se révéla crucial, notamment en août. © Nathan 2020. Histoire Terminale, collection Le Quintrec, Chapitre 3 Olivier Wieviorka, « Le débarquement est aujourd’hui présenté sous un jour moins triomphaliste », entretien donné au journal Le Monde, 5 juin 2019. © Nathan 2020. Histoire Terminale, collection Le Quintrec, Chapitre 3 Cours 2. Une guerre d’anéantissement (p. 94 – 95) En raison de sa dimension idéologique, le conflit prend la forme d’une guerre d’anéantissement, dont l’objectif n’est plus de vaincre, mais de détruire l’adversaire. Parmi les crimes de masse, on distingue le génocide perpétré par l’Allemagne nazie à l’encontre des juifs et des Tsiganes. A. Une logique d’extermination Une justification idéologique. Les pays de l’Axe partagent une idéologie impérialiste et raciste, qui légitime la violence exercée sur les populations des pays occupés, exterminées ou réduites en esclavage. De leur côté, les Alliés justifient leur combat par la uploads/Histoire/ ch03-84-dys.pdf
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- Publié le Sep 05, 2022
- Catégorie History / Histoire
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