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. , UNIVERSITE MOHAMMED V FACULTE DES LETTRES ET DES' SCIENCES HUMAINES CI \t 'C, ~ \V\ .,~v_'."" /\ 1 . \'·1 _ ... 't. \". .. HESPÉRIS TAMUDA VOL. XVII. - Fascicule unique EDITIONS TECHNIQUES NORD-AFRICAINES 30, RUE SB0'i - RABAT . ./ ., . ..-. . ,~ , , HESpERIS TAMUDA / , . . :. .La. r~vue In:sPltRIs..TAMUDA est consar- 'Q"ée à l'étude du MàrOC, de son sOl, de ses popu- ~tions, de sa, ~iviPsation, de son histoire, de " ses langues et, d',~e, m,a.nière générale, à l'his- toire de la:ci'Vilisation de l'Afrique et de l'Oc- (;iÇlEfnt musulman. Elle continue, en les rassem~ "blànt en ~èeule publication, HESPERIS, :<Î\Û' était' le' BUlletin de l'IlîStitu't des Ha,lltes Etudes M~es, et T4MuDA, Revista de ;;. ,Inves~ga.cioneS Marroquiés, qui paraissait à ,:~; Tétouan. .' ~Ue paratt, en p~cl.l'e, en troi$ faspicules sitnples par année. Chaque fa$êicule comprend ,des articles originaux, des communications, ,1. . -des,comptes rendus bib~pbiques, priricipa.- ,lem.t .en ,:français et, en '(espagnol, et, éven- :tuenenlent. en d'a.utres 'langu.eS. PoUr,tClut ce qui co11.cme la RÉDACTION DE LA,~ (inserJioris. publication de manus- e#.ts. ~:l'euves d'impressloo, tirages à part, de- ~'):I\autJ.es de <:om,Ptes rendus) ainsi que ,pour les '~des d'abonnements et d'achats,.s'adililS- ~ au Serviee desPubli,,-tiolis. des :Echan'. ' '·.'••,e('k.la J)itlusion de • Ffleulté des Lettres et 1 ;_Sè~ees hU1l1ames·. D.P. 1040. Rabat. ' .. -<. ... }: .. ~ .. - \ -'. LaBibÙ~é;de la F~e._ des tettresde ~, est ~~e;des'éohanl4t, . j" La. revista HESPERIS-TAMUDA ~ d. cada alestudio de Marruecos, de su suelQ," , su poblaei6n, de su,ci'!liliza.ci6n, de tnt ~~ de sus le:pguaS y 91'1 modo general a la histc:da de la civiliza.ciôn de Africa y deI Occidente mu-:- sulman. ESta re~ continûa., reuniéndolas en une. sola publica.ci6n, a. HESPElUS, que' ~ . el Bol~tin de! Institut deS Hautes Etudes __ . rocaines, y TAMUDA, Revista. de In~ ciones Marroquies, que apareciaen Tetuân.' ' HESP6uS-TAMuDA a.parece .en pri!lCi.pio en tres fasciculO$~ Ca.da. :fa.sclculo compr~ a.rticulos origiuaJes, varia, reseiias bibliogrâfi- cas, prïncipalmente en ~cés y en ~, y.' eventualmente en otras.lenguas. Para todo .10 què coucierne a la. BlmAecD DE LA REVISTA (inserciones, pnblicaci6n de orl· ginales, pruebas de imprenta, separatas, petb ciones de reseiias) , 1Y para. los pedidos de .. cripci6n y compta, lac9tIespondencla deberâ .~ al Servieio de, las Pu~ 'InteJ'eambios y DifuslôD, de la Faoultad' da Letrll$ Y de CieàoilllS human. • B.P. 1040 • )B-abat. La Biblioteœ de la Faoultad de Letna ea B-àbat""tiOaea su ~ los intercambios. • 0' :Elsistema.detra.nscrlpciôn de pala.bras fLrà- .bes utilizado en esta. revista es· el:qel an~, '0 ~to de Altos Estudios.Manoqaies y al ,~ ~:Es.cut:das des EStudios Arabes de .'Ma.c41d G~. ' . ~ _-.....---,.---..,;",,0.---.ri-~-----.;...-"!o---- .....----....--'.. f - 'l. ' ". '.:Y.' AbOfII\ement llDDUel : . :M.axœ, Algérie,Tw;riSie, EspQgne; i:?rance .• ,45 ~ ..,' , 1" 1, , ' Au~es pays ...: .•..'.....•..••....• ~ •••. " 50 ,~. QI1 $ 11 ;Ptix du présent "Volume (fascicule ui~.) : ,. Uàtoc,~;'iijais1e, ~e, France ••", 46~~ .>" ~,pa1$'. ".. :':.... "'... )~t:_. H-j!'!l ~\:;~!t~1' ..·::~i[l;t:,"': HESPÉRIS TAMUDA Vol. XVII. - Fasc. unique SOMMAIRE - SUMARIO 1976-77 Hommage à Georges S. Colin (1893-1977) 5 1. Témoignage. --;- Adolphe FAURE : Georges S. Colin. 2. Carrière officielle dè Gemges S. Colin. 3. Les dernières fonctions de Georges S. Colin au Maroc : - Ahmed LAKHDAR-GHAZAL : En guise de mise au point; - Zakia IRAQUI : Le retour. 4. Le « Dictionnaire». - Zakia IRAQUI : Etat du fichier laissé par Georges S. Colin pour l'élaboration de son « Dictionnaire de l'arabe marocain ». Travail d'achèvement en cours pour la publication posthume de l'ouvrage. 5. Christine CANAMAS : Bibliographie. ARTICLES - ARTicULOS Germain AYACHE. - Histoire et colonisation. - L'exemple du Maroc 47 Bernard LOUPIAS. - Destin et témoignage d'un Marocain esclave en Espagne 69 Allan R. MEYERs. - Note sur les qa'id ras-hu 85 Mariano ARRIBAS PALAU. - Documentaci6n espaiiola sobre las pri- meras relaciones entre Marruecos y los Estados Unidos de Amé- rica del Norte 97 Juan Bta. VILAR. - Filosemitismo y antisemitismo en la obra de Pedro Antonio de Alarc6n y otros testigos de la Il guerra de Africa ) '...... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 137 Edmund "BURKE. - Mouvements sociaux et mouvements de résistan- ce au Maroc : la grande siba de la Chaouïa 149 Paul PASCON. - Sigillographie marocaine. - 1. Empreintes de vali- dation des souverains Calawites 165 COMPTES RENDUS DlBLlOGRAPHIQUF..S - RESENAS BlBLIOGRAFICAS Paul PASCON, Le Haouz de Marrakech, p. 215. - Michel PONsrcH, Im- plantation rurale antique sur le Bas-Guadalquivir (R. Thouvenot), p. 2 15. - A. JODIN, Recherches sur la métrologie du Maroc punique et hellénique, p. 220. - Emilio GARciA GOMEZ, Andalucia contra Berberîa (Mariano Arribas Palau),' p. 221. - Juan Bta. VILAR, Emigraci6n espaiiola a Ar- gelia (Mariano Arribas Palau), p. 222. - Il Al-BaJ;t al-cIlmï » (Saïd Nejjar), p. 223. - Edmund BURKE III, Prelude to Protectorate in Mo- rocco. Precolonial Protest and Resistance (Mohammed Kenbib), p. 230. - Abdelkrim GHALLAB, Histoire du mouvement nationaliste au Maroc, de la fin de la guerre du Rif à la proclamation de 1'1ndép·endance (Saïd Nejjar), p. 235. 5 HOMMAGE A GEORGES S. COLIN (1893.1977) C'est au mois de juillet 1933, à 1'Institl1t des Hautes Etudes Maro- caines que j'eus affaire, pour la première fois, à M. Colin. J'étais candidat au brevet d'arabe classique. Il était l'un de mes examinateurs. J'ai gardé un très mauvais souvenir de cette rencontre. Son informateur, un Maro- cain de Marrakech, qui était assis près de lui, se mit, à sa demande, à me raconter une histoire de ke/ta et de kfaiti, que je fus, ensuite, invité à traduire, et à laquelle je n'avais strictement rien compris. J'en étais mortifié ; car j'avais travaillé ~t je puis assurer que je connaissais, très honnêtement, les manuels scolaires d'arabe dialectal en usage au lycée Lyautey. Je fus pris, alors, d'un doute sérieux sur la qualité de mes connaissances dans cette branche de mon programme. Il me parut évi- dent que mon arabe dialectal était une langue délavée, sans substance, insipide ; un arabe d'écolier sans rapport avec celui que ce Marocain parlait avec une volubilité qui ajoutait à mon embarras. Le professeur, assis sur sa chaise, me parut grand de taille. Il avait le teint clair. Son accent français n'était pas celui des Français d'Afrique du Nord. L'expression de son visage était toute de froideur et de réserve. Il se détendit, cependant quelque peu. J'en eus du moins l'impression.. Il s'adressait de temps en temps à son informateur. Les deux professeurs d'arabe que j'avais connus, au cours de ma carrière de lycéen, et qui m'avaient initié aux rudiments de la langue, étaient, l'un et l'autre, des arabophones originaires d'Algérie. C'était la première fois que j'entendais un Français, issu d'un terroir de France, s'exprimer en arabe avec une sûreté qui fut pour moi une découverte. Il me posa quelques questions, essaya de m'aider. Finalement, il me fit signe de me retirer. Fort heureu- 6 ADOLPHE FAURE sement mes connaissances des autres matières du programme étaient mieux assurées. Quand, quelques mois après cette aventure, je commençai à fréquenter l'Institut des Hautes Etudes, c'était avec la plus grande discrétion que je choisissais une chaise dans la salle de cours de M. Colin. Mes occupa- tions professionnelles me laissaient, d'ailleurs, peu de loisir dans l'après- midi. Aussi, ces occasions étaient-elles rares et je le regrettais. Certains de mes collègues qui, plus favorisés que moi, avaient la libre disposition de leur temps, me disaient - Il sait tout ! C'est exactement ce que me dit M. Brunot, dans les couloirs de l'Ins- titut, lorsqu'il me conduisit, certain jour, du mois d'octobre 1940, vers le bureau de son collègue. J'étais, alors, en quête d'un sujet de mémoire de diplôme d'études supérieures. Je trouvai M. Colin tout occupé à ses lectures. Il y avait partout des livres ouverts, des fiches, des dossiers. On ne saurait dire qu'il eût le souci de s'entourer de belles choses, ou qu'il prît soin de son confort. Rien de plus ordinaire que cette table de travail, ces étagères de bois blanc, ces deux ou trois chaises qui composaient l'ameublement 'de son bureau. M. Colin ne m'avait jamais remarqué au cours de mes études. Il m'invita aimablement à m'asseoir et me posa quelques questions. Il aimait à parler en portant son regard devant lui, la tête légèrement penchée ; puis il se tournait vers son interlocuteur pour l'écouter. - J'ai là un livre, me dit-il, publié par un réformateur marocain. Il s'agit d'un roman, d'une sorte d'affabulation dont l'auteur se sert, pour brosser une sombre peinture de la société musulmane. Ce peut être inté- ressant. Je l'ai maintes fois présenté à des étudiants. Aucun n'en a voulu. Il me tendit le livre qu'il me pria de garder. M. Colin savait donner. Plus tard quand j'eus franchi la barre, je découvris un maître pour qui, uploads/Histoire/ clientbin-images-book906674.pdf

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  • Publié le Jul 09, 2022
  • Catégorie History / Histoire
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