Nos bêtises d’enfants, d’un siècle à l’autre… our être élu au Conseil Municipal

Nos bêtises d’enfants, d’un siècle à l’autre… our être élu au Conseil Municipal d’Enfants de Sainte-Foy-lès-Lyon, nous présentons des projets à nos copains de CM1 ; Celui d’Aloïs s’intitulait : P « Rencontre avec des personnes âgées pour qu’elles nous racontent comment c’était quand elles étaient enfants ». Les résidents de la maison BeauSoleil nous ont proposé de se raconter nos bêtises : ce projet nous a tout de suite bien plu ! Nous nous sommes rencontrés plusieurs fois pour partager en riant nos histoires de bêtises, sujet vaste et inépuisable, car la mémoire revenait peu à peu ! Chacun de nous a pu évoquer ses souvenirs plus ou moins lointains. Puis nous avons illustré les histoires des personnes âgées et elles nous ont posé des questions sur nos bêtises. La mise en commun fut très riche, drôle et pleine de découvertes car nous voulions connaître aussi les héros de chacun d’entre nous. Le résultat, le voilà ! Bonne lecture à vous ! Merci à tous ceux qui ont aidé à la réalisation de ce livret de souvenirs instantanés de chacun dans la joie et la bonne humeur, malgré les années qui nous séparent… Les Bêtises des résidents de Beausoleil illustrées par les enfants du CME…. LA DESCENTE DE POMPON (1890) on père Georges avait quatre frères : Ferdinand, Charles, Émile et Paul. L'été, ils partaient tous en vacances chez leur grand-mère avec leurs parents à Senas en Provence. Cette maison de trois étages, datant du 18ème siècle, avait une belle cage d'escalier et une cour avec une écurie pour Pompon le petit âne. Pompon les menait à la ferme dans la carriole à 5 km du village d'où ils ramenaient les provisions : radis, pomme de terre, petit pois, les œufs frais, des pêches succulentes, des poulets, des pigeons... M La grand-mère était bien vieille et paralysée, ne quittait plus sa chambre au premier étage. Voyant l'aïeul souvent triste, les garnements Georges, Ferdinand, Charles, Émile et Paul ont eu l'idée de lui faire une jolie surprise pour qu'elle ne s'ennuie plus. Le jour dit, ils tapèrent à sa porte en lui criant : - « Grand-maman, tu as une visite » La grand mère répondit : -Non non, je ne veux point de visite, et puis qui pourrait avoir envie de me voir. Les enfants ouvrirent la porte et firent entrer Pompon. - « Hi han Hi han » dit l'âne Le regard de grand mère se figea, puis devint brillant, et enfin, elle éclata de rire. Ils passèrent tous un excellent moment, puis il fallut dire au revoir et redescendre l'âne. Pompon s'arque-bouta en haut de l'escalier et refusa de descendre en brayant vigoureusement. Trois des enfants poussèrent derrière Pompon pendant que les deux autres tiraient devant. Rien à faire. Un gamin futé eut l'idée d'une carotte, bien odorante et essaya d'attirer Pompon dans la descente fatale. La peur fut plus forte que la gourmandise et Pompon refusait toujours... Entre l'excitation et les hi han de l'âne, l'affolement des cinq frères qui commençaient à se demander si Pompon n'allait pas devoir vivre en haut comme leur grand-mère et les rires de celle-ci, le moment fut grandiose et resta dans la mémoire familiale. Pour finir, Pompon se retrouva dos à l'escalier et lentement commença à descendre à reculons puisqu'il ne voyait plus le vide. Il retrouva son écurie et son picotin avec bonheur, les enfants se firent un peu disputer pour la forme mais Grand-maman avait passé un après-midi si joyeux que personne ne leur en voulu vraiment. Madeleine L'ENVOL DES CHAPEAUX (1948) 'avais 10 ans, mes institutrices étaient deux demoiselles, elles habitaient le 1er étage de l'école. Mlle Nicolas douce et gentille, et Mlle Raymond sévère dont nous avions très peur. Mes parents avaient l'habitude de les inviter une fois par an. J Maman les conduisait dans le bureau de papa pour déposer manteaux et chapeaux. Au cours du repas, mon frère de 16 ans, ma sœur de 13 ans et moi restions très sages. Mais dès que nous avions l'autorisation de nous lever de table, nous nous précipitions sur les chapeaux des demoiselles. Du bureau à la cuisine ceux ci volaient d'une tête à l'autre au milieu de nos fous rire, espérant tout en le redoutant très fort d'en faire tomber un dans une gamelle. Au bruit des pas dans la salle à manger, les chapeaux réintégraient immédiatement le bureau pour repartir très dignement sur la tête de nos deux institutrices. Nous n'avons jamais été pris! Brigitte NI VU, NI CONNU (1930) ous habitions Pessac, une banlieue à 2km de Bordeaux. Je suis née dans cette maison en bois que mon père avait construite sur un grand terrain. Un petit ruisseau peu profond coulait au fond du jardin avant d'aller se jeter dans la Garonne. Nous pouvions nous y baigner tout l'été. N Grâce à l'épicerie que tenait maman, j'avais monté petit à petit la mienne pour jouer avec mes camarades qui habitaient dans la rue. Tous les jours, je prenais un petit quelque chose : un peu de chocolat, des bonbons, du chewing-gum,en toute petite quantité pour que cela passe inaperçu. Je pouvais ainsi faire la petite marchande pour deux clientes de 6 ans. Nous jouions tranquillement sans faire de bruit, dans un petit endroit entre la maison de mes parents et celle des voisins. J'ai remis tout aussi discrètement le contenu de ma petite épicerie dans la grande de maman...sauf le chocolat qui a terminé dans mon ventre. Maman n'a jamais su....sinon quelle fessée j'aurais prise Eliane LE PETIT ÂNE (1942) ous étions en pleine guerre en Saône et Loire et des enfants réfugiés vivaient avec nous. Ma mère avait fait l'acquisition d'une petite charrette à laquelle nous attelions notre âne nommé Cadichon. N Un jour, nous sommes partis en promenade dans la charrette. Arrivé dans le pré, nous avons attaché l'âne à un pieu qui soutenait un appentis. Nous sommes allés jouer à la rivière toute proche en oubliant Cadichon. Le petit âne a fini par trouver le temps long et a essayé de nous rejoindre en tirant sur sa corde. Celle ci a entraîné le pieu et l'appentis s'est écroulé. Voyant cela, nous nous sommes précipité pour récupérer l'animal. J'étais vêtu d'une jupe en tissu très léger : la rayonne, beaucoup utilisée pendant la guerre, mais pas très solide. Pendant la course, l'élastique a craqué et la jupe s'est envolée. A ma grande honte, je me suis retrouvée dans une tenue peu décente au milieu du village. Les enfants dont je parle étaient Juifs, leurs parents avaient été déportés. Peu sont revenus les enfants ont été recueillis par une Association suisse Antonine UNE FARCE LATINE (1950) ors de mon année de 6ème, dans un collège religieux pour filles de Lyon, notre professeur de latin, une demoiselle terne, ennuyeuse comme son cours, commençait toujours sa classe de la même façon. L Elle entrait dans la salle, montait sur l'estrade, ouvrait le tiroir du bureau pour en sortir un vieux chiffon avec lequel elle essuyait sa chaise avant de s'asseoir. Tout les jours la même cérémonie, ce qui fait qu'au fil du temps, elle était devenu notre cible. Un jour, un éclair jaillit. En ouvrant son tiroir, un gros crapaud vert, dodu et tout gluant a jailli, une élève l'avait capturé dans le bassin de son jardin. Mademoiselle poussa un hurlement, vacilla, devint blanche. Paniquée, elle descendit en vitesse de l'estrade et couru vers le bureau de la directrice. Nous avons beaucoup ris ravis d'avoir brisé la monotonie du cours. Cet exploit suscita l'admiration non seulement des élèves mais également sans le dire des autres professeurs. En tout cas, nous n'avons pas été puni. Béatrice LA FOSSE A MERDE (1928) epuis mon plus jeune âge jusqu'à la seconde guerre mondiale, soit pendant douze ans, j'ai passé intégralement mes grandes vacances (à l'époque du 14 juillet au 3 Octobre) à Azolette le fief estival de mon grand père paternel en Beaujolais, au sein d'une tribu d'une petite trentaine de cousins germains (filles et garçons), âges de quelques mois à 16 ans environ. Tout ce monde se réunissaient au Plumet, le manoir familial. D Les filles épluchaient les légumes le matin, faisaient du piano, de la tapisserie et du tricot. Les garçons, futurs ingénieurs pour la plupart, étaient imbattables au bridge mais s'ennuyaient ferme. Un certain après midi, nous étions une bonne dizaine à nous promener dans le dos du bâtiment, longeant une fosse reliée à un WC primitif (un beau bâti en bois verni pour s’asseoir, avec abattant qui ouvrait sur une cuvette émaillée, dans laquelle, après usage, on versait de l'eau à l'aide d'un broc). En hauteur, il y avait une grande fenêtre à barreaux que l'on ouvrait grâce à un loquet muni d'une cordelette. Donc ce jour là, nous logions la fosse, longue de 15m environ, large de 7cm pas plus, qui dormait 1m50 plus bas sous une épaisse couche de feuilles mortes. «Chiche que je saute dedans » dit le plus âgé de uploads/Histoire/ dossier-les-betises-vf.pdf

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  • Publié le Jul 28, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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