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École des Annales Politique de confidentialité À propos de Wikipédia Avertissements Contact Version mobile Développeurs Statistiques Déclaration sur les témoins (cookies) La dernière modification de cette page a été faite le 20 décembre 2022 à 10:37. Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence. Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis. Sommaire [masquer] Début Première génération Seconde Guerre mondiale et Occupation Deuxième génération Troisième génération Quatrième génération Notes et références Voir aussi Bibliographie Articles connexes Liens externes 37 langues Article Discussion Lire Modifier Modifier le code Voir l’historique modifier - modifier le code - modifier Wikidata École des Annales Histoire Fondation Années 1920 Cadre Type École de pensée, courant historiographique Pays France Organisation Fondateurs Marc Bloch, Lucien Febvre Publication Revue des Annales Marc Bloch Lucien Febvre Les fondateurs de l'École des Annales. L'École des Annales est un courant historique français fondé par Lucien Febvre (1878-1956) et Marc Bloch (1886-1944) à la fin des années 1920. Il succède à l'École méthodique de la Revue historique fondée en 1876 par Gabriel Monod, et met en avant une histoire globale, holiste, à la fois dans le temps (longue durée) et dans l'espace (prise en compte des faits de société dans leur ensemble). Caractérisées dès leurs débuts par une volonté de transdisciplinarité au sein des sciences sociales, les Annales renouvellent en profondeur l'historiographie française du XXe siècle, qu'elles dominent durant plus de quarante ans à travers plusieurs « générations » d'historiens. Première génération [ modifier | modifier le code ] Début 1929, Lucien Febvre et Marc Bloch fondent une revue dont la postérité sera sans précédent en France au XXe siècle : les Annales d'histoire économique et sociale. Cette revue, tout comme l'École, essaie d'écrire une histoire complète, une histoire « totale », en ne se limitant plus aux seuls aspects politiques, militaires ou diplomatiques. Mais l'École des Annales, comme l'a montré Robert Leroux , trouve ses origines dans les travaux de Henri Berr et de l'école durkheimienne, notamment François Simiand, et aussi, ainsi que le rappelle Jacques Le Goff , dans la communication d'Henri Pirenne, en 1923, sur la méthode comparative en histoire , de sorte que la date de 1929 peut apparaître davantage comme un aboutissement qu'un commencement absolu. On retrouve les expressions les plus vives de ces diverses influences dans le livre phare de Lucien Febvre, Combats pour l'histoire, qui veut secouer l'apathie et la paresse intellectuelle des historiens en s'opposant à l'histoire « traditionnelle », celle de Seignobos et de Lavisse. Dans la revue tout comme dans Combats pour l'histoire, le « social » est hissé comme bannière, afin de couvrir tout un champ encore inconnu, celui des profondeurs de l'histoire, de ses souterrains, que ce soit sur les plans économique et social ou sur le plan balbutiant des mentalités. La naissance de l'École des Annales s'inscrit dans le contexte de l'entre-deux-guerres (1918-1939), où l'Occident est en proie à une grave crise de l'historicité, le sentiment du Progrès et de la continuité ayant perdu leur évidence, et la Première Guerre mondiale ayant secoué les certitudes d'une Europe triomphante. Le rôle de l'historien ne peut plus, dès lors, se réduire à l'accumulation laborieuse de petites histoires désincarnées. L'historien doit, selon l'un des fondateurs Lucien Febvre, plonger dans son présent afin d'écrire une histoire vivante, qui palpite avec son époque et qui est engagée dans ses enjeux : « Entre l’action et la pensée, il n’est pas de cloison. Il n’est pas de barrière. Il faut que l’histoire cesse de vous apparaître comme une nécropole endormie, où passent seules des ombres dépouillées de substance. Il faut que, dans le vieux palais silencieux où elle sommeille, vous pénétriez, tout animés de la lutte, tout couverts de la poussière du combat, du sang coagulé du monstre vaincu – et qu’ouvrant les fenêtres toutes grandes, ranimant les lumières et rappelant le bruit, vous réveilliez de votre vie à vous, de votre vie chaude et jeune, la vie glacée de la Princesse endormie … » — Combats. L'histoire doit devenir une « histoire-problème », qui questionne le passé et remet constamment en question ses propres postulats et méthodes, afin de ne pas être en reste sur les autres sciences et sur l'histoire du monde. Cette obligation implique de sortir l'histoire de son « immobilisme académique » en diversifiant et surtout en croisant ses sources, au-delà des seules références écrites traditionnelles. Il s'agit de s'ouvrir aux autres sciences humaines, de les combiner entre elles afin de pouvoir stimuler la curiosité de l'historien. Pour citer Marc Bloch, l'autre fondateur : « Le bon historien ressemble à l’ogre de la légende. Là où il flaire la chair humaine, il sait que là est son gibier » (Apologie pour l'histoire ou Métier d'historien). L'École des Annales, qu'on la considère comme un mouvement d'historiens ayant des préoccupations communes, ou comme un paradigme ayant produit des cohortes d'historiens, trouva dans la première génération une source inépuisable d'inspiration et d'actualisation. Ayant rédigé près de 50 % de tous les écrits de la Revue jusqu'en 1940, Lucien Febvre et Marc Bloch ont laissé une marque indélébile sur le mouvement des Annales, faisant même parfois l'objet d'un véritable culte dans les années 1960 et 1970. Dénoncé ou non, ce « culte » a permis aux générations suivantes des Annales de prôner la fidélité aux origines du mouvement tout en adaptant et actualisant les écrits et les projets des fondateurs en fonction de leur propre expérience du temps. Seconde Guerre mondiale et Occupation [ modifier | modifier le code ] En 1939, le capitaine Marc Bloch, âgé de 53 ans, reprend du service dans l'armée française. Il se voit cantonné loin du feu, au service des carburants. Une fois démobilisé, il enseigne à l'Université de Clermont-Ferrand puis à l'Université de Montpellier. Afin de mettre sa famille à l'abri, il tente de gagner les États-Unis. Il n'y parvient pas et s'engage dans la Résistance clandestine. Marc Bloch est arrêté en mars 1944 et torturé. Il est exécuté le 16 juin 1944, dix jours après que les Alliés ont pris pied en Normandie. Deuxième génération [ modifier | modifier le code ] À partir de la Libération, les héritiers de cette école sont, notamment, Fernand Braudel, Pierre Goubert et Ernest Labrousse qui produisent une histoire très économique et s'intéressent davantage encore au temps long, qui permet d'apprécier l'évolution des sociétés, plutôt qu'au temps court, celui de l'événement, trop instable pour être significatif. Georges Duby écrivait dans l'avant-propos de son ouvrage Le Dimanche de Bouvines que l'histoire que lui et ses collègues historiens faisaient « rejetait sur les marges l'événementiel, répugnait au récit, s'attachait au contraire à poser, à résoudre des problèmes et, négligeant les trépidations de surface, entendait observer dans la longue et la moyenne durée, l'évolution de l'économie, de la société, de la civilisation ». Georges Duby, héritier des travaux de Marc Bloch et Lucien Febvre, appartient à la seconde génération de l'École des Annales, et révolutionne le genre en écrivant Le dimanche de Bouvines en 1973. Il y réintroduit l'événement dans l'historiographie, idées en rupture avec l'esprit initial des Annales. De vingt ans le cadet de Braudel, Pierre Chaunu doit beaucoup à l'école des Annales ; il fonde le centre de recherche d'histoire quantitative et est considéré comme l'un des pères de l'histoire quantitative et sérielle . De 1959 à 1963, Robert Philippe, médiéviste spécialiste des techniques qui développe une approche globale de l'énergie, est chargé par son maître à penser Fernand Braudel de la direction du Centre de Recherches historiques de l’École Pratique des Hautes Études et de la coordination de la Division d’Histoire. Troisième génération [ modifier | modifier le code ] Profitant du repli du structuralisme et de son rejet de la dimension temporelle, l’École des Annales évolue à la fin des années 1960 d’une histoire économique et démographique, très productive dans les années 1950 et 1960, vers une histoire culturelle et ethnographique qui prend le nom de « Nouvelle Histoire » . En 1969, la revue des Annales passe d'une direction unique, fortement marquée par la personnalité de Braudel, à un directoire composé d'André Burguière, Emmanuel Leroy Ladurie, Jacques Le Goff, Marc Ferro et Jacques Revel . Avec en 1971, un numéro spécial de la revue intitulé « Histoire et Structure », les Annales s'inspirent de l'anthropologie structurale de Claude Lévi-Strauss et s'intéressent au sens caché des pratiques collectives, sans s'enfermer pour autant dans des modélisations trop rigides. André Burguière va plus loin que l'histoire braudélienne de la longue durée et trace les lignes d'un programme d'anthropologie historique, aux croisements des méthodes de l'histoire, de la sociologie, de l'ethnologie et de la démographie. Reprenant notamment, conjointement avec le groupe d'histoire sociale uploads/Histoire/ e-cole-des-annales-wikipe-dia.pdf

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  • Publié le Mai 15, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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