CHAPITRE : L HISTOIRE ET L IDEE DU PROGRES.   Objectif Général : Amener les a

CHAPITRE : L HISTOIRE ET L IDEE DU PROGRES.   Objectif Général : Amener les apprenants à comprendre ce que vaut l histoire en tant que  science et les représentations que les hommes se font de leur destinée. PLAN Introduction I- Clarification conceptuelle. 1- L histoire.  2- Le progrès. II- Le problème de la scientificité de l histoire.  1- La négation de la scientificité de l histoire.  2- Les preuves de la scientificité de l histoire.  3- La spécificité de l histoire.  III- L homme dans l histoire et l idée de progrès    1- L homme comme objet de l histoire   2- L homme comme sujet de l histoire   3- L idée de progrès dans l histoire   IV- La valeur de l histoire.  1- L utilité de l histoire.   2- L inutilité de l histoire.   Conclusion. INTRODUCTION Le passé, le présent et le futur sont les trois dimensions du temps sur lesquels l homme  s appuie pour se réaliser. Il se fonde alors sur sa mémoire, ses ambitions et aspirations. Le  contenu de son passé constitue pour lui son histoire. Chaque homme, ayant un passé a donc une histoire. De même, chaque société a son histoire. Il existe une discipline dont la tâche est de reconstituer le passé humain : c est l histoire. Afin de comprendre ce qu elle vaut en tant    que science et les représentations que les hommes se font de leur destiné, nous nous posons quelques questions. L historien, c est-à dire celui qui pratique cette discipline fournit-il un   travail utile ? Peut-on se fier à ses travaux ? Dans le passé, de quoi y a-t-il lieu de se souvenir. Quelle est la mesure de la vérité historique ? Le passé qu il soit individuel ou collectif retient  notre attention. Aussi, se demande-t-on que représente pour l homme le passé  ? En quoi l histoire peut s appréhendé comme un progrès   ? Y a-t-il un principe suprême indépendant de l homme qui fonderait l histoire   ? Sur ces questions reposera notre souci de comprendre le sens de l histoire et la valeur de la production de l historien.   I- Approche définitionnelle. 1- L histoire.  Le mot histoire peut avoir plusieurs sens suivant le contexte dans lequel il est utilisé. En effet, on dit de quelqu un qu il raconte des histoires, qu il s attire des histoires On parle      aussi de l histoire au singulier.  a- L histoire comme science.  Le mot « histoire » renvoie à un domaine de la connaissance en tant que telle. Dans ce sens, elle est une science qui a pour vocation, la connaissance du passé humain. La tâche que se donne l histoire comme science est de reconstituer les événements passés, de les relater  ensuite afin de fournir à l homme sur son origine, ce qu il a été, etc. la recherche de ces   informations se fait en tenant compte du temps. L historien reconstitue le passé humain de  façon chronologique en faisant ressortir les événements. b- L histoire comme devenir.  Dans le domaine de la philosophie, le mot « histoire » sert à désigner le devenir humain. Par devenir, il faut entendre aussi bien le passé, le présent de l humanité, mais  surtout l avenir de l humanité. On appelle philosophie de l histoire ou philosophie sociale,    cette conception de l histoire. Dans les philosophies de l histoire, un accent particulier est   porté sur le devenir des sociétés humaines. Le but de ces philosophies, c est de remonter aux causes générales qui, agissant dans  les sociétés, forgent la courbe de leur marche au cours de leur évolution. Pour y parvenir, il faut lire le passé à reculons. Cette lecture consiste à partir des effets aux causes. Cela a un double objectif, d abord de remonter aux facteurs prédominants d où proviennent   l organisation et l évolution des sociétés humaines, et découvrir ensuite le sens de la marche   de ces sociétés voire la destination de cette marche. c- L histoire et la mémoire.  Il y a entre la mémoire et l histoire des rapports intimes. L intimité de ces rapports est   telle que l une est la conséquence de l autre et vice versa. L historien se base sur les mémoires    individuelles dans la constitution d un tableau global des événements en utilisant la mémoire  comme un instrument. En reconstituant le passé, l historien reconstitue du même coup la  mémoire collective. 2- Le progrès. Le terme progrès vient du latin « progressus » qui signifie faire des pas en avant. Le Petit Robert en fait un synonyme de développement, d évolution, d augmentation,   d amélioration.  Chez André Lalande (1867-1963), le progrès renvoie à « une marche en avant, un mouvement dans une direction définie. » Il s agit en réalité du sens historique qui permet à  l homme d avoir un regard synoptique (une vue générale) sur l ensemble des événements.    Autrement dit, la raison humaine s efforce d établir une relation entre les différents   événements, par exemple les antérieurs sont moins qualitatif que les présents et les futurs sont censés dépasser. II- Le problème de la scientificité de l histoire.  1- La négation de la scientificité de l histoire.  Trois objections ont faites à la prétention de l histoire de se considérer comme une  science. D abord, l absence d observation directe de fait. En effet, le fait qu étudie l historien      n existe plus du moment où l histoire est la connaissance du passé. L historien étudie les    vestiges du passé humain dont il tire des conclusions. Ces vestiges qu ils soient des objets  matériels, des témoignages ou des récits, ils ont subi l usure du temps. L usure dans le cas des   témoignages se manifeste par les interprétations ou les modifications conscientes ou inconscientes des témoins au fil du temps. La seconde condamnation que subi l histoire c est qu elle est subjective. Nous ne    pouvons nier que la connaissance produite par l historien est tâchée nécessairement de sa  personnalité. Cette connaissance se moule dans l homme d une époque, d un pays. Le    discours que tient l historien est pour cela contaminé de ses opinions, ses aspirations, ses  valeurs morales et sociales. On reproche enfin à l histoire de produire des récits et non des explications. Les  explications en effet naissent de la pratique de l expérimentation sur des faits observables et  répétitifs. Par contre, « l histoire est la science des faits qui ne se répètent pas  » selon Paul Valery (1875-1945). On ne peut donc pas aboutir à des lois car l expérimentation étant  impossible, l histoire ne peut produire que des récits.  2- Les preuves de la scientificité de l histoire.  Au-delà de ces objections, les historiens vont exposer les preuves de la scientificité de leur discipline. Selon le positivisme, une discipline pour être scientifique, doit avoir un objet d étude, une méthode d étude et produire des résultats. L objet d étude est le passé, sa     méthode, la critique. Cette critique se divise en deux : une critique interne et externe. Selon l Historien français André Nouschi (1922-2017), l historien, «   utilise les textes officiels en premier, mais il les critique pour être sûr et ses documents sont dignes de confiance. Cette critique peut faire appel à l aspect extérieur du document  ; c est ce qu on appelle la critique   externe à laquelle s ajoute la critique interne c est-à-dire celle qui touche au contenu du   document. » Ces deux formes de critique permettent à l historien de confronter les  témoignages et mettre à jour les contradictions. Au terme de ces investigations, l historien  retiendra ce qu il y a de plus objectif, de plus universel. On ne peut donc nier, au regard de  ces considérations, que l histoire est une science qui réduise son degré de subjectivité.  3- La spécificité de l histoire.  La scientificité de l histoire est donc trouvée. Ce qui fait sa spécificité, c est sont objet   d étude. L histoire comme nous l avons dit étudie le passé humain. Elle est comme la    sociologie et la psychologie une science humaine. L homme en tant que sujet est ce qui  intéresse ces sciences. Elles éprouvent toutes des difficultés à produire des connaissances objectives. Cette difficulté est liée au fait que uploads/Histoire/ chapitre-histoire.pdf

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  • Publié le Jui 30, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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