Genèse de l’échelle musicale Sylvie Fradin Promotion 2002/2004 Dirigée par Eugè
Genèse de l’échelle musicale Sylvie Fradin Promotion 2002/2004 Dirigée par Eugène de Montalembert. Cefedem Bretagne Pays de Loire 2 Sommaire Introduction p 4 A- pour les non musiciens… et les musiciens ! p 6 I- Sensibilisation au mode p 6 II- tonalité et modes p 7 III- Tonalité, gamme et échelle p 8 1- Le mode majeur p 8 2- La gamme mineure p 9 B- Histoire de la gamme p 11 I- L’Antiquité p 11 1- Introduction p 11 2- La contribution de l’archéologie p 12 3- La lyre p 12 II- Une approche scientifique p 13 1- Le canon p 13 2- Physique et physiologie dans la genèse de l’harmonie p 15 III- de l’Egypte à notre Renaissance p 18 1- La théorie dans la musique égyptienne ancienne p 18 2- La Grèce p 18 3- Qu’est ce qu’un mode p 19 4- Le traité d’harmonie d’Aristoxène p 23 C- De la modalité à la tonalité p 24 I- Le tétracorde p 24 1- Origine antique de notre notation p 24 2- Le système musical grec p 25 3- Le système musical médiéval p 26 II- L’hexacorde et la solmisation p 27 1- Nommer les notes p 27 2- La solmisation p 27 3 III- Musica recta et musica ficta p 28 1- Naissance p 28 2- Développement de la musica ficta p 28 3- Conclusion p 29 D- Echelle et improvisation : des outils pédagogiques p 30 I- Plaidoyer pour l’improvisation p 30 1- La voix intérieure p 30 2- L’apprentissage p 31 3- L’expression au bénéfice de l’interprétation p 32 II- Les échelles et l’improvisation p 33 1- L’échelle : un réservoir de notes p 33 2- Le jazz p 33 3- Les modes naturels p 34 4- Les modes à transposition limitées de Messiaen p 35 III- Des exercices pratiques p 35 1- L’improvisation pour l’épanouissement musical p 35 2- Une grille modale p 37 3- L’écriture p 37 IV- Conclusion p 38 E- Conclusion p 39 Lexique p 40 Indexe des annexes p 43 Annexes de p 44 à p 66 Les théoriciens p 67 Bibliographie p 71 4 Introduction Le choix du sujet. Cheminement : IL y a trois ans de cela, j’ai rencontré un chanteur guitariste qui recherchait un(e) contrebassiste. Nos répétitions n’ont pas été très concluantes, mais les échanges auxquels elles donnèrent lieu furent en revanche très enrichissants : Pierre me raconta alors l’histoire passionnante de peuples grecs appelés Ioniens, Doriens, Phrygiens…et de la façon qu’était la leur de chanter chacun sur une note de basse différente, ce qui donnait à leur chant sa couleur caractéristique. Je n’ai jamais pu retrouver trace de cette histoire, mais elle m’a fait découvrir l’existence des modes, et m’a donné envie d’en savoir plus sur leur histoire et celle de la gamme. Depuis, je collectionne les bonnes raisons de m’intéresser à eux : la basse (et donc la contrebasse…) est directement liée aux modes et l’histoire de la musique est indissociable de la leur. Pédagogiquement, leur utilisation est une excellente façon d’aborder l’improvisation, qui est pour moi, une pratique nécessaire pour apprivoiser son instrument. Au cours des recherches effectuées pour rédiger ce mémoire, j’ai compris que je faisait l’amalgame entre mode et échelle, et que l’autre histoire qui m ‘intéresse beaucoup est celle de la naissance de l’échelle diatonique et son évolution jusqu’au système chromatique. Finalement : C’est cette dernière étape qui occupe l’essentiel de mon mémoire ; elle en est le fil conducteur, étayée des différentes étapes de l’histoire des modes et de leur utilisation. 5 L’objectif Aspect historique : Mon objectif est de permettre au lecteur, musicien ou non, de découvrir comment sont nées les « notes » et comment on les a organisées en échelles. Aspect géographique : La musique est présente dans toutes les civilisations. Approcher les modes, c’est s’approcher de toutes les musiques du monde à travers leurs origines communes. Aspect pédagogique Je commencerai par expliquer comment enseigner l’usage des modes aux étudiants musicien, en m’appuyant sur des exercices. Enfin, j’expliquerai quelle importance j’accorde à l’improvisation dans l’apprentissage instrumental, et de quelle manière les modes et les échelles peuvent servir cette cause. NB : Le lecteur devra se reporter régulièrement au chapitre « vocabulaire » Les * indiquent les mots qui s’y trouvent, et les noms propres présent dans la partie « index des noms ». Il pourra aussi trouver des compléments d’informations dans les différentes annexes. Les […] indique le numéro de la référence dans la bibliographie, et le no de page. 6 A Pour aider les non- musiciens… et les musiciens ! I Sensibilisation au mode Pour aider le lecteur non averti à cerner de quoi il est question ici, je lui conseille d’allumer son poste à transistor et d’être attentif à ce qu’il entend… Cette musique est triste, mélancolique, donne envie de danser un slow ? Elle est en mode « mineur » ! Cette musique est gai, dynamique et donne envie de sauter partout ? Elle est en mode « Majeur » ! Bravo ! vous voilà capable de distinguer les deux modes utilisés quasi exclusivement dans nos contrées…les modes Majeur et mineur. On appelle « musique tonale », la musique qui utilise ces deux modes, à l’exclusion de tous les autres. Vous entendez à présent de la musique chinoise ? Mais qu’est ce qui vous fait dire que cette musique est de Chine ? Ça se reconnaît ? ! Oui, parce que le mode utilisé ici n’est ni mineur, ni Majeur ; c’en est un autre ! Idem lorsque vous entendez de la musique arabe, ou bien un blues… Le mode utilisé participe très largement à l’identité d’une musique. Et l’une des caractéristiques essentielles d’un mode est l’échelle qu’il utilise. Si toutes les notes d’une échelle étaient « équidistantes », ou disons plutôt, séparées par les mêmes intervalles, toutes les musiques auraient la même couleur. Mais il y a le ton ET le demi ton (voir parfois des intervalles plus grands ou plus petits). Leur répartition dans l’échelle en fait sa spécificité. 7 II Tonalité et mode Nous avons vu que les modes utilisés principalement dans les pays de tradition classique sont les modes Majeur et mineur. La musique utilisant ces deux modes à l’exclusion des autres est dite « musique tonale », par opposition à la « musique modale », qui en utilise de nombreux autres. « Les compositeurs de la plupart des civilisations, ceux de la musique dite ancienne ainsi que certains compositeurs modernes ou contemporains utilisent des modes. Il en existe donc une très grande variété ! Chaque mode présente un caractère propre qui s’exprime par une succession d’intervalles, ainsi que, parfois, par des tournures mélodiques caractéristiques. Il est souvent facile de les reconnaître d’instinct. Parmi cet univers de modes, deux modes de la renaissance ont connu un destin particulier en Europe. En effet, après avoir supplanté tous les autres modes, les modes de do et de la sont devenus le Majeur et le mineur et ont, par conséquent, permis la constitution de la tonalité ». [1 p 84] Les gammes que nous utilisons majoritairement aujourd’hui en Occident sont donc soit majeures, soit mineures. En observant le clavier d’un piano, on constate que la répartition des touches noires entre les touches blanches est inégale : Il y en a à chaque fois que l’intervalle entre deux touches blanches est suffisant. Entre 8 do et ré, il y a un ton, donc la place pour deux demis tons ; il y a une touche noire entre les deux (cette touche s’appelle do dièse, ou bien ré bémol, sachant que dièse signifie « plus un demi ton » et bémol « moins un demi ton »). Entre ré et mi, il y a un ton, donc une touche noire (ré dièse ou mi bémol). Entre mi et fa, il y a un demi ton, donc pas de touche noire. Entre fa et sol, un ton, entre sol et la, un ton, entre la et si, un ton, entre si et do, un demi ton. III Tonalité, gamme et échelles. Une gamme est la matière première d’un tonalité. Elle présente les notes constitutives de façon régulière, conjointe, en montant ou en descendant. Une gamme est constituée de sept notes distinctes (de noms différents) plus une, la reprise de la première à l’octave. Exemple : do, ré, mi, fa, sol, la, si, do. Etre dans une tonalité, c’est utiliser tout à fait librement les notes de la gamme correspondant à cette tonalité. Une œuvre dans la tonalité de do majeur utilise donc principalement les notes de la gamme de do majeur. Lorsqu’on dit do majeur : « do » est le ton : c’est à dire la note tonique, la note de base de la gamme et de la tonalité. « majeur » est le mode : c’est à dire la répartition des intervalles entre les notes de la gamme. (voir plus haut) Le septième degré d’une gamme majeure est un peu particulier. Il possède une uploads/Histoire/ genese-de-l-x27-echelle-musicale.pdf
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- Publié le Jan 28, 2022
- Catégorie History / Histoire
- Langue French
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