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Trimestriel • juillet - août - septembre 2012 • N° 27 • Bureau de dépôt : Liège

Trimestriel • juillet - août - septembre 2012 • N° 27 • Bureau de dépôt : Liège X La Lettredu Patrimoine Institut du Patrimoine wallon • Rue du Lombard, 79 • 5000 Namur BELGIë - BELGIQUE P.B./P.P. B - 78 Bureau de dépôt 4099 Liège X P501407 1 « De chair et de pierre », tel est le sous-titre judicieusement choisi par William Ancion pour qualifier le thème de la 24e édition des Journées du Patrimoine, les 8 et 9 septembre prochains. L’introduction à la brochure-programme, signée par le Président des Journées du Patrimoine, est plus explicite encore en signalant « Voici venu le temps des pierres et des hommes ». Le thème retenu vise ainsi à mettre en valeur les « grandes figures » qui ont marqué l’actuel territoire wallon et qui ont laissé leur empreinte sur notre patrimoine. Alors, amoureux du patrimoine ou simples adeptes de visites inédites, à vos tablettes ! Préparez votre week-end en découvrant un programme riche en découvertes (voir page 2). De Virton à Verviers et de Waterloo à Comines, épinglez des découvertes qui raviront votre curiosité. Petit tour guidé du programme, sans souci d’exhaustivité et sans contrainte. De simples coups de cœur. Figure du XVIIIe siècle, le baron Jean-Pierre de Beaulieu, officier internationalement reconnu, a encouragé une révolte de « Chouans » en Hesbaye brabançonne durant l’hiver 1798. Les insurgés ont pris la ville de Jodoigne et chassé de la cité les représentants de la République française. Vous découvrirez ce personnage hors du commun à l’hôtel des Libertés de Jodoigne, ancien hôtel de Ville. Toute proche, la chapelle Notre-Dame du Marché, à la restauration longuement soutenue par l’IPW et inaugurée en octobre 2011, mettra justement à l’honneur toutes celles et tous ceux qui ont participé à sa préservation, particulièrement l’abbé Robert Hanon de Louvet. Marguerite de Haynin fut abbesse de Nivelles de 1604 à 1623. Cette adepte de la Contre-Réforme se fit construire sa résidence de campagne de la Tourette, ouverte au public pour la première fois dans le cadre des JP. Passionné par Georges Remi alias Hergé, Dominique Maricq vous invite à le suivre à travers Céroux-Mousty où le créateur de Tintin a passé la dernière partie de sa vie. Le saviez-vous ? En France, la « loi Combes » de 1901 sur la séparation de l’Église et de l’État entraîna le départ des congrégations religieuses, parmi lesquelles les jésuites, qui craignaient pour leur activité d’enseignement. À cette époque, le prince de Ligne avait déserté son château d’Antoing. Les jésuites le louèrent et y installèrent une école. Âgé d’environ 16 ans, le jeune Lillois Charles de Gaulle poursuivra durant un an ses études au sein de l’institution. Décédée à 36 ans, la jolie comtesse Clémentine d’Oultremont et son époux, le comte Adhémar, se sont impliqués activement dans la vie de la communauté du village d’Houtaing (Ath). On leur doit notamment la construction d’un hospice. Le remarquable mausolée de la comtesse a été édifié en 1894 d’après les plans de l’architecte bruxellois Victor Évrard. L’abbaye de Bonne-Espérance, joyau de l’architecture, est la seule abbaye hennuyère dont les bâtiments ont échappé aux destructions de la Révolution française. Lieu inaugural des prochaines Journées du Patrimoine, le 7 septembre, l’abbaye mettra à l’honneur le célèbre architecte Laurent-Benoît Dewez, auteur des plans de l’abbatiale du XVIIIe siècle, ainsi que quelques visiteurs de marque aux siècles précédents : le roi de France Louis XI ou Albert et Isabelle, archiducs des Pays-Bas. Après la bataille de Ligny, deux jours avant celle de Waterloo, Napoléon prit ses quartiers au château de la Paix à Fleurus. Le jour suivant, exceptionnellement, il ne quitta sa chambre que vers 11h, changeant ainsi peut-être le cours de l’histoire. On ne s’étonnera guère que la famille Wincqz soit célébrée à Soignies, pays de la pierre bleue, mais on se réjouira de l’ouverture exceptionnelle de l’ancien site de la Grande Carrière où un centre des métiers de la pierre verra bientôt le jour grâce à un projet alliant le Centre des métiers du patrimoine « la Paix-Dieu » et divers partenaires. Personnage em- blématique de Tournai, Chris- tine de Lalaing, épouse de Pierre de Melun, prince d’Épinoy, seigneur du château de Vaulx et gouver- neur de Tournai, s’illustra en 1581 dans la défense de la ville contre les troupes espagnoles d’Alexandre Farnèse. Les activités prévues au château de Vaulx tour- neront autour de cette femme à la bravoure hors du commun. Liège et sa province regorgent à nouveau en 2012 de propositions de visites attrayantes. Épinglons « La Belle Époque de l’Automobile » au château de la Motte à Huy où brille la personnalité de Jules Springuel, issu de la famille qui fit construire le château en style néoclassique par l’architecte Vierset-Godin. Reconverti dans la construction automobile de qualité à partir de 1907, ce brillant ingénieur développa des usines de renommée nationale et internationale avant qu’elles ne fusionnent avec la société Impéria. À Liège, l’accès à la maison du peintre et graveur Armand Rassenfosse sera un des musts (voir page 23). À côté de multiples manifestations organisées dans des lieux généralement bien connus du public, soulignons pour le « fun » les visites programmées au Trodadéro, classé depuis 2009, illustrant les personnalités qui ont fait les beaux jours du « Troca », à l’instar d’Henriette Brenu, Jacques Ronvaux, etc. On peut découvrir Spa de bien des manières. Si le public choisit souvent les monuments les plus connus comme le Waux-Hall, le pouhon Pierre-le-Grand récemment restauré ou encore les anciens thermes, la cité thermale peut aussi s’appréhender d’une façon plus inhabituelle, mais très instructive à travers les monuments funéraires de l’ancien cimetière où reposent de très nombreux Anglais, dont la célèbre famille Cockerill, mais aussi les Mackenzie, Maccarthy, Dallas, etc. Pleins feux sur les grandes figures en Wallonie ! 2 La Lettre du Patrimoine - N° 27 - 2012 Suite à la page 23 À Stavelot, la maison dite « le Chaumont », dont l’origine remonte à la fin du XVIIe siècle, est ouverte exceptionnellement. Bourgmestre en 1792 sous l’Ancien Régime, Jean-François Massenge sera ensuite maire plusieurs fois. L’immeuble qu’il transforme vers 1793 conserve sa structure en pan-de-bois et est doté d’un intérieur d’une rare originalité. Alors que le Centre d’interprétation de la Seconde Guerre mondiale sera inauguré au printemps 2013, la Ville de Bastogne rendra hommage au courage d’Antony Mc Auliffe, célèbre pour avoir refusé de se rendre aux Allemands le 22 décembre 1944 avec ce qui subsistait de la 101e division aéroportée américaine. Construction de style néogothique, le château du Faing à Jamoigne (Chiny, voir page 21) vient d’être entièrement rénové avec l’aide de l’IPW au profit de l’Administration communale, du CPAS et d’une partie de la bibliothèque. Histoire et restauration figurent au programme ou du riche et puissant baron Gilles du Faing (1560-1633) aux 87 enfants « Jamais deux sans trois » se disent les amoureux de notre héritage culturel qui, fidèles au poste, découvrent le programme des Journées du Patrimoine 2012. En effet, le ministre wallon en charge du Patrimoine a, pour la 3e année consécutive, souhaité mettre l’accent sur « l’humain ». Cette année, les personnalités belges ou étrangères qui, un jour, ont exploré nos terres et ont contribué à la richesse de notre patrimoine seront mises en lumière. Les visites s’articuleront autour des architectes, artistes, hommes politiques, scientifiques, etc., qui ont habité, visité, construit, participé à la sauvegarde des 400 lieux patrimoniaux qui ouvriront leurs portes les 8 et 9 septembre 2012. De Christine de Lalaing à Jules Destrée en passant par Napoléon, Zénobe Gramme, Adolphe Sax, Hergé, Laurent-Benoît Dewez, etc., nombreuses seront les personnalités présentées dans toute la Wallonie à cette occasion. Le programme, riche de 425 activités, permettra aux amoureux de belles pierres d’en savoir plus sur ces personnes qui ont participé à la notoriété de notre patrimoine architectural. La soirée inaugurale de cette 24e édition des Journées du Patrimoine aura lieu dans l’impressionnante cour d’honneur de l’abbaye de Bonne-Espérance à Estinnes (voir page 10), le vendredi 7 septembre. Pour l’occasion, la chorale Scala se déplacera dans ce lieu de prestige pour un concert d’envergure. juifs hébergés pendant la Seconde Guerre mondiale dans le home Sainte-Élisabeth en passant notamment par le comte Fernand de Loen d’Enschedé qui fit reconstruire le château actuel. Si vous choisissez Poix- Saint-Hubert, vous partirez sur les pas de dom Nicolas Spirlet, dernier abbé bénédictin de Saint-Hubert, visionnaire et entreprenant. Pour témoigner du passé industriel de cette région, il subsiste un logis, une grande halle du XIXe siècle et l’imposant bâtiment de fenderie. Exceptionnellement accessible, la demeure des Vaxelaire, fondateurs des grands magasins « Au Bon Marché », fut achetée par François Vaxelaire en 1896. Au menu, l’histoire du château de Bioul (Anhée) à travers sa visite et celle de ses vignobles. À Hastière-par-Delà, autre découverte exceptionnelle, celle du manoir d’Henry Carton de Wiart (1869-1951) et de son épouse, née Juliette Verhaegen (1872- 1955), deux personnalités remarquables. Juriste, député durant 55 ans, ministre de la Justice, Premier ministre, Henry Elle y interprètera les chansons de uploads/Histoire/ lettre-patrimoine27.pdf