Fr 46 Natalia Kardash Séminaire 3 3. Les recherches de Rasmus Ras et la linguis

Fr 46 Natalia Kardash Séminaire 3 3. Les recherches de Rasmus Ras et la linguistique historico-comparative. La linguistique comparée (ou encore linguistique comparative, linguistique historique ou grammaire comparée) est une discipline de la linguistique qui étudie l'histoire et l'évolution des langues (prises individuellement) ou des familles de langues. C'est une discipline éminemment diachronique, notamment lorsqu'il s'agit de classifier les langues, mais l'aspect synchronique est également à considérer lorsqu'il s'agit de comparer deux langues ou plus, à une époque précise, d'un point de vue purement grammatical. La linguistique comparée procède de la philologie, terme qui, parfois, doit être compris comme un synonyme bien que les deux disciplines soient différentes. La linguistique historique comparée est l’un des principaux domaines de la linguistique dont l’objet principal est l’étude des langues apparentées en utilisant la méthode historique comparée que repose sur la comparaison, entre les différents états d'une même langue ou entre des langues différentes mais issues d'un même ancêtre. Elle permet, en relevant des concordances régulières phonétiques, syntaxiques et, plus rarement, sémantiques, d'établir des parentés entre les langues. Elle a donc comme premier objet d'étude les similarités formelles révélées par ces comparaisons. C'est la linguistique comparée qui permet donc d'établir l'existence des familles de langues qu'on dit alors liées par des relations génétiques ; elle étudie ainsi:  comment une langue-mère donne naissance à ses langues-filles ;  la nature des liens entre la langue-mère (parfois disparue) et les langues-filles ;  les innovations et les similarités qui subsistent entre les langues-filles elles- mêmes, etc. Par exemple, elle permet de savoir que bien que d'apparence très proches (par l'écriture et le lexique), deux langues comme l'arabe et le persan n'ont aucun lien de parenté, mais que ce dernier est de la même grande famille que le français ou encore, plus lointainement, l'islandais. Précurseurs de la linguistique historique comparée. La nouvelle direction en linguistique n’apparaît pas spontanément. Certaines idées qui sont à la base d’une nouvelle direction peuvent avoir une longue histoire pour se former. Au début du XIVe sc. l'écrivain italien Dante Alighieri (1265-1321) écrivait dans son traité «De l'éloquence populaire» (1307-1308) sur l'origine commune des langues italienne, provençale et française. Plus tard, au XVIe sc. le travail du savant français Givelem Postellus (1510-1581) «De l'affinité des langues» apparaît. Au XVIIe sc. une idée de l'affinité entre les langues sémites (Etienne Guichard, Iov Ludolf), germaniques (Lambert ten Kate), romanes (François Marie Raynouard), slaves (Juraj Križanić) a déjà été formée. Une importance particulière à l'étude comparative des langues avaient les tableaux comparatifs des langues de l'Europe du Nord et du Caucase du Nord rédigés par Philip Johan von Strahlenberg et publiés en 1730. Grâce à ces tableaux on a réussi à classer les langues ouraliennes et altaïques, ce qui a également contribué à la formation de la linguistique comparée. Un rôle important dans ce processus appartient à la collection du vocabulaire de différentes langues présentée dans «Les dictionnaires comparatifs de toutes les langues et de tous les patois» (1787-1789) par Peter Pallas et «Mithridates» (1806- 1817) de Johann Christoph Adelung et Johann Severin Vater ce qui a donné la possibilité de déterminer un vocabulaire commun aux langues, classer les langues par rapport à la parenté et comparer ces langues. On considère comme les fondateurs de la linguistique historique comparée les savants allemands Franz Bopp, Jacob Grimm, le danois Rasmus Rask et le russe Alexandre Vostokov. En 1818, les travaux du linguiste danois Rasmus Rask (1787-1832), «Études dans le domaine de l'ancienne langue du Nord, ou de l'origine de la langue islandaise», ont été publiés. Rask a prouvé l’existence de liens étroits entre les langues islandaise, grecque, latine et balto-slave, ainsi que l’absence de tout signe d’affinité entre l’islandais et les langues telles que le groenlandais, le basque et le finnois. En ce qui concerne l'utilisation de matériel pour la recherche historique comparée, Rask a souligné le manque de fiabilitédes équivalents lexicaux. À son avis il faudrait faire confiance à la grammaire: dans le processus d'interaction des langues, le vocabulaire peut être emprunté, tandis que les formes de cas et les formes de conjugaison ne sont pas empruntées, elles peuvent être perdues. Les changements sonores dans les morphèmes ont un caractère régulier, ce qui rend les correspondances phonétiques dans les langues apparentées régulières. Pour les études historiques comparées, on ne peut utiliser que le vocabulaire utilisé pour la désignation des concepts les plus essentiels. Toutes les langues indo-européennes, selon Rask, proviennent de la langue thrace, c’était une langue morte et non fixée, dont les traces on peut trouver dans la langue grecque ancienne. Cette langue devrait être considérée comme le véritable ancêtre des langues indo-européennes. La connaissance du monde dépend de la langue, car elle ne reflète pas directement le monde, mais l’interprète. En conséquence, chaque langue a sa propre vision du monde et devient un intermédiaire entre l'homme et le monde extérieur. uploads/Histoire/ linguistique 1 .pdf

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  • Publié le Apv 13, 2022
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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