MANIFESTE DU PARTI COMMUNISTE (MARX & ENGELS) CHAPITRE 1 : BOURGEOIS ET PROLETA
MANIFESTE DU PARTI COMMUNISTE (MARX & ENGELS) CHAPITRE 1 : BOURGEOIS ET PROLETAIRES : L’idée majeure développée dans ce chapitre est une remise en question de la téléologie classique, hégélienne de l’histoire. Pour les communistes, le moteur de l’histoire des hommes c’est la lutte des classes, et ceci dans n’importe quelle société, alors que le philosophe Hegel mettait davantage l’accent sur la guerre entre les peuples comme générateur d’un mouvement historique. Les hommes sont donc en perpétuelle opposition, en perpétuelle lutte pour la domination d’une classe sur l’autre. A leur époque, Marx et Engels ne distinguent plus que deux classes : la bourgeoisie et le prolétariat. La bourgeoisie est dominante au 19°siècle en Europe. Ainsi le prolétariat lutte contre sa domination. Les communistes dans ce chapitre élaborent une chronologie de l’histoire de la bourgeoisie afin d’essayer de trouver des traits caractéristiques de cette classe. Et il semble s’en dégager deux caractères majeurs : le rôle révolutionnaire de la bourgeoisie et son désir inaltérable d’accumulation et de surproduction ; Marx évoque même une « épidémie de la surproduction». Ces deux caractères propres à la bourgeoisie sont toutefois intimement liés : c’est en effet cette envie, ce besoin d’accumulation, de surproduction, de richesse qui entraînerait une révolution des moyens de production, et ceci grâce à la bourgeoisie. Les progrès techniques, les avancées en termes de transport, ont permis une internationalisation de la production. Pour en revenir à la lutte des classes, Marx et Engels montrent que la puissance des bourgeois ne faisant que s’accroître au fil des progrès qu’ils engendrent, il est alors évident que la domination de la bourgeoisie sur le prolétariat va en augmentant de pair. L’exploitation des prolétaires par la bourgeoisie, de plus en plus importante et ouverte, risque d’entraîner un mouvement de révolte de la classe dominée. Le prolétariat représente pour la bourgeoisie les « forces de production », ce ne sont que de simples instruments de la grande machine qu’est la production. C’est pourquoi il faut absolument que les prolétaires se révoltent, se lèvent contre la bourgeoisie qui les exploite selon les théoriciens communistes. Cependant préviennent ceux-ci, il ne faut pas non plus s’attendre à un résultat immédiat; l’important est de diffuser le message de lutte. Le prolétariat se doit d’être une classe révolutionnaire, il doit se lever contre la classe opprimante et dirigeante. La victoire du prolétariat est inéluctable selon les communistes, car la grande industrie se développant trop vite, la bourgeoisie cour à sa perte. CHAPITRE 2 : PROLETAIRES ET COMMUNISTES : Les communistes se proposent dans ce chapitre de se poser comme ceux qui vont modeler le mouvement prolétarien. Ils sont là pour canaliser et organiser ce mouvement anti-bourgeois. Leurs objectifs sont nombreux : tout d’abord ils veulent former le prolétariat en une classe unique et soudée afin de renverser la domination bourgeoise. Après avoir renversé la bourgeoisie, le prolétariat devrait pouvoir conquérir le pouvoir politique, et ainsi appliquer quelques mesures d’orientation communiste, que nous allons détailler par la suite : l’abolition de la propriété privée, l’abolition de la famille, l’abolition de la patrie. La propriété privée n’existe que pour seulement un dixième de la population selon Marx. L’abolir réduirait les inégalités entre grands bourgeois et prolétaires. L’égalité est le fondement d’une société qui est voulue par les communistes, une société qui serait « une association où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous ». Cette société est tout à fait opposée à la société bourgeoise que critiquent les communistes, une société de classes et de lutte. La propriété privée est le symbole le plus frappant de cette société critiquée. Le salariat est aussi vu différemment par les communistes; si celui-ci permet aux bourgeois d’asseoir leur domination sur le prolétariat en accumulant grâce au travail vivant de plus en plus de profit, les communistes voient ce travail accumulé comme un moyen d’améliorer la vie des salariés eux-mêmes. La famille est elle aussi un concept totalement bourgeois et capitaliste selon les communistes. Les femmes sont reléguées aux tâches les plus ingrates et ne sont pas considérées à leur juste valeur. C’est pourquoi Marx propose d’abolir la famille et l’éducation familiale pour créer une éducation de la société par la société elle-même. Cette éducation, identique pour tous, permettrait d’augmenter le sentiment d’égalité entre les individus et ainsi de diminuer l’effet de classes. Ces principes sont purement démocratiques, c’est ce que recherchent les communistes aussi. L’abolition de la patrie, de la nationalité est aussi un principe auquel s’attachent les communistes. « Les ouvriers n’ont pas de patrie » selon eux. De plus, l’internationalisation de la production diminue le sentiment national et ainsi diminuerait l’exploitation d’une nation sur une autre. CHAPITRE 3 : LITTERATURE SOCIALISTE ET COMMUNISTE : Les auteurs vont étudier successivement trois tendances du socialisme révolutionnaire en commençant par le socialisme féodal, c’est-à-dire le socialisme de l’aristocratie. En France et en Angleterre, cette lutte littéraire menée par l’aristocratie est contre la bourgeoisie, soit disant dans l’intérêt de la classe ouvrière exploitée par celle-ci, le prolétariat. En vérité, les féodaux, associés au clergé, reprochent à la bourgeoisie de n’avoir pas su contenir l’élan révolutionnaire du prolétariat. Ce socialisme féodal est loin du mouvement communiste pur. Ceux-ci abordent ensuite le socialisme petit-bourgeois. Ce socialisme prône un retour aux valeurs passées, par une régression des moyens de production et de circulation modernes. En ceci ce socialisme est profondément réactionnaire, il ne propose rien de neuf pour améliorer la situation des prolétaires par exemple. De plus un tel retour au passé est totalement utopique. Marx et Engels se tournent maintenant vers le socialisme allemand, ou socialisme « vrai ». Les Allemands, contrairement aux Français ou encore aux Anglais ne font pas face à une société en proie à la lutte d’une classe opprimée (le prolétariat) contre la classe dominante (la bourgeoisie) mais sont plutôt face à l’émergence de la bourgeoisie face à l’aristocratie. Ce retard politico- économique voile aux yeux des Allemands le véritable message du socialisme français notamment. Lors des traductions des textes socialistes français, les Allemands transforment ainsi un texte profondément communiste contestataire, mettant en avant la lutte des classes, en un texte plus philosophique et généraliste, qui représente davantage l’intérêt des petits bourgeois allemands à celui du prolétariat, dont les revendications ne sont pas encore à l’ordre du jour en Allemagne. Ensuite, dans un second temps, Marx et Engels s’intéressent au socialisme conservateur, au socialisme bourgeois. Ils en distinguent deux formes principales. Si certains « bourgeois socialistes » veulent une société sans lutte des classes, ou en d’autres termes une société exclusivement bourgeoise, sans l’existence du prolétariat, d’autres n’excluent pas le prolétariat de leur société idéale mais désirent maintenir les rapports bourgeois de production en dégoûtant les prolétaires de toute révolution, la politique étant nettement moins importante que l’économie selon eux. Ce socialisme est avant tout rhétorique, et est difficilement applicable. Enfin, les auteurs communistes se penchent sur le socialisme et le communisme critiques et utopiques. Le prolétariat, réactionnaire, se lance dans une lutte contre son exploitation. Cette classe, alors embryonnaire et considérée seulement comme la classe la plus souffrante, est assez lucide quant au contexte politique et économique qui l’entoure. Ce premier mouvement communiste à proprement parler est lucide mais n’envisage aucune action politique ou révolutionnaire pour changer la donne du moment. Le pacifisme est un élément majeur de ce socialisme. Même en donnant des propositions positives pour le futur, qui ont permis d’ouvrir l’esprit des ouvriers, ce socialisme est beaucoup trop utopique et passif : il veut améliorer la situation de tous, même des bourgeois, sans agir véritablement, sans proposer de véritables moyens de parvenir à de tels résultats. Le communisme de Marx et Engels est nettement plus révolutionnaire et politisé que celui-ci. CHAPITRE 4 « POSITION DES COMMUNISTES A L’EGARD DES DIFFERENTS PARTIS D’OPPOSITION. » En France, la voix communiste irait plutôt pour le parti social-démocrate, qui est définitivement contre la bourgeoisie et l’exploitation par celle-ci de la classe ouvrière. En Suisse, avec cependant une certaine réserve, les communistes se rallient aux radicaux. En Pologne, sans nommer véritablement de parti, les communistes penchent vers le parti des travailleurs, qui place comme objectif national le développement de l’agriculture. L’Allemagne est le pays qui retient l’attention des communistes. Étant considérablement en retard par rapport aux autres pas européens à un niveau politique et économique, l’Allemagne porte en elle l’espoir d’une réussite communiste pour l’avenir. Pour le moment, le mouvement de Marx s’attache surtout à lutter avec la bourgeoisie contre la monarchie absolue et les petits bourgeois. Mais ils n’oublient cependant pas les ouvriers, à qui l faut absolument ouvrir l’esprit par rapport à la bourgeoisie et à leur exploitation. Ils soutiennent tous les partis d’Europe qui osent s’opposer à l’ordre préétabli pour soutenir une cause juste (pour les communistes). Ce chapitre permet aux communistes de résumer leurs objectifs. Abolition de la propriété, union des partis démocratiques de tous les pays, etc. Ils affirment aussi leur volonté de faire passer leurs idées coûte que coûte, en organisant un mouvement révolutionnaire de uploads/Histoire/ manifeste-du-parti-communiste 1 .pdf
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- Publié le Jui 10, 2021
- Catégorie History / Histoire
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