SEPTEMBRE/OCTOBRE 2006 LUX N° 239 I Candélabres pour l'éclairage public Acier o
SEPTEMBRE/OCTOBRE 2006 LUX N° 239 I Candélabres pour l'éclairage public Acier ou aluminium, droit ou à crosse Cahier TECHNIQUE DOSSIER RÉALISÉ PAR LES FABRICANTS DE MATÉRIELS D’ÉCLAIRAGE EXTÉRIEUR DU SYNDICAT DE L’ÉCLAIRAGE. Norme EN 40 et Marquage Obligations réglementaires et recommandations de pose Norme EN 40 et Marquage Obligations réglementaires et recommandations de pose CahierTECHNIQUE Carte des zones de vents. II LUX N° 239 SEPTEMBRE/OCTOBRE 2006 DPC et Norme EN 40 La directive « Produits de construction » (1) est applicable aux candélabres d'éclairage public. L'arrêté du 20/12/2002 (2) impose en effet que, depuis février 2005, les candélabres en acier ou en aluminium mis sur le marché soient munis d'un marquage « CE », attestant la conformité des produits aux prescriptions de la norme EN 40, sous le contrôle d'un des organismes tiers notifiés par les États membres de l'Union européenne (3). Norme EN 40 Il s'agit en fait d'une série de normes européennes relatives aux candélabres d'éclairage public. Elles se substituent aux règles françaises NV 65 (4) et CM 66 (5). A quels produits s'applique le marquage CE ? Il s'agit uniquement des produits en acier ou aluminium : • candélabres droits, supports de luminaires, jusqu'à 20 m ; • ensembles à crosses et supports de luminaires jusqu'à 18 m ; • candélabres droits supports de projecteurs inférieurs à 15 m. Pour la France, les candélabres droits supportant des projecteurs, à partir de 15 m, sont conçus selon les recommandations du CTICM relatives aux « mâts de grande hauteur ». Les mâts en composite, en béton ou en bois ne sont pas actuellement soumis aux obligations du marquage CE. De même, les caténaires et supports de lignes ne sont pas concernés par ce règlement. Les fabricants de ces mâts sont cependant à même de réaliser les calculs de résistance de leurs supports en fonction de la charge subie et des conditions d'installation. Marquage CE Il est composé de deux éléments indissociables : • le marquage simplifié sur le produit, comprenant au minimum le nom ou la marque du fabricant, le code produit et l'année de fabrica- tion, complété éventuellement par le sigle CE, la référence à la norme, le numéro de l'organisme notifié, etc. ; • le document commercial associé sur lequel on retrouvera des informations générales de la norme ainsi que les valeurs déclarées conventionnelles relatives aux calculs de conformité. LES NORMES DE LA SÉRIE EN 40 EN 40-1 Mars 1992 Candélabres - Partie 1 : définitions et termes EN 40-2 Mai 2005 Candélabres d'éclairage public - Partie 2 : dimensions et tolérances EN 40-3-1 Avril 2000 Candélabres d'éclairage public - Partie 3-1 : conception et vérification - Spécification pour charges caractéristiques EN 40-3-2 Avril 2000 Candélabres d'éclairage public - Partie 3-2 : conception et vérification - Vérification par essais EN 40-3-3 Février 2004 Candélabres d'éclairage public - Partie 3-3 : conception et vérification - Vérification par calcul EN 40-5 Octobre 2002 Candélabres d'éclairage public - Partie 5 : exigences pour les candélabres d'éclairage public en acier EN 40-6 Octobre 2002 Candélabres d'éclairage public - Partie 6 : exigences pour les candélabres d'éclairage public en aluminium EN 40-7 Avril 2004 Candélabres - Partie 7 : spécifications pour les candélabres en composite renforcés de fibres Responsables et acteurs du marquage • L'industriel, fabricant ou ensemblier, responsable de la première mise sur le marché, assure et assume le marquage CE de l'ensemble fini (candélabres acier ou aluminium, droits ou à crosses). • Le distributeur : il achète des candélabres droits ou à crosses marqués et les revend en l'état. • L'installateur, entreprise ou collectivité territoriale : il doit installer des produits certifiés CE. Il est responsable de la tenue de l'ouvrage ainsi réalisé. Il doit vérifier en particulier que le matériel répond aux critères de la norme EN 40 pour la spécifi- cité du site d'installation. Quels sont les paramètres importants de la norme EN 40 ? Les zones et vitesses des vents Les zones de vents sont définies dans l'Eurocode 1 partie 2-4 : Actions sur les structures, Actions du vent - Annexe A : Données météorologiques et cartes de vent nationales (ou NF EN 1991-1-4). Leurs limites géogra- phiques sont inchangées par rapport à l'ancienne référence (NV 65) : quatre zones pour la métropole et une cinquième pour l'outre-mer. A chaque zone est associée une vitesse moyenne de référence du vent. SEPTEMBRE/OCTOBRE 2006 LUX N° 239 III Les sites Les sites anciennement nommés : « protégé ; normal ; exposé » sont remplacés par quatre catégories de terrains. À cause des vents tourbillonnants, les catégories 3 et 4 ne sont pas adap- tées aux candélabres et ne doivent donc pas être utilisées, sauf indication contraire figurant au Cahier des clauses techniques particulières (CCTP). Les incidences sur la résistance mécanique des candélabres En raison d'une prise en compte plus importante des contraintes mécaniques de torsion et de déformation, les limites d'utilisation de ces produits peuvent se trouver modifiées. Les surfaces admissibles de certains candélabres sont réduites. Les surfaces admissibles et les valeurs déclarées conventionnelles Les limites d'utilisation sont définies par les surfaces admissibles en tête de mât en fonction des zones de vent et des catégories de terrain. Elles sont fournies par les industriels, qui tiennent comptent de la configuration du produit à installer. La valeur déclarée conventionnelle est une caractéristique du support calculée à partir des paramètres suivants : luminaire de 15 kg, vent de 24 m/s, terrain de catégorie 2. C'est une valeur indicative qui ignore les conditions réelles d'utilisation ; elle ne permet donc pas de vérifier la bonne tenue d'un ensemble pour un site donné. Conseils de pose et d'entretien des supports d'éclairage public 1 . Les candélabres sont calculés pour résister à une charge donnée et connue, tenant compte des contraintes liées à une zone géographique et un site. Important : tout ajout d'accessoires (guirlandes, panneaux divers, fleurissements, etc.) doit faire l'objet d'une vérification préalable indispensable auprès du fabricant de mâts, fondée sur les caractéris- tiques précises des accessoires. 2 . Il est recommandé que les candélabres d'éclairage public sur semelle soient installés directement sur la fondation en béton si celle-ci est raisonnablement lisse et plate. Si ce n'est pas le cas, il est possible d'utiliser un dispositif semi-rigide capable d'assurer la verticalité du support ainsi que l'assise correcte de la semelle. Le montage décalé sur écrou est toléré si l'espace libre sous la semelle est comblé par du mortier sans retrait. 3 . Si la semelle du candélabre doit être recouverte, il est fortement conseillé de s'assurer que les matériaux envisagés ne sont pas agres- sifs, sinon il faut prévoir un matériau isolant entre la base du candélabre et le revêtement. 4 . La présence d'un dispositif d'isolation tiges/semelle permettant d'éviter les couples électrolytiques acier/aluminium est obligatoire pour les candélabres en aluminium, sauf si cette isolation est déjà assurée par le constructeur. 5 . Par ailleurs, afin d'éviter la corrosion et d'assurer la longévité des candélabres, il est fortement recommandé d'aménager une rainure ou un drain pour l'évacuation de l'eau de condensation interne, et de protéger les têtes des tiges et écrous par des capuchons remplis de graisse. > Pour des détails complémentaires, se référer à la plaquette « Maintenance en éclairage extérieur » disponible au Syndicat de l'éclairage ou sur www.syndicat-eclairage.com Contrôles sur site Il n'y a aucune obligation de faire réaliser des essais de tenue sur site pour des installations neuves. Toutefois, si des essais doivent être réalisés, l'organisme vérificateur devra prendre en compte les hypothèses et méthodes de calculs utilisées lors de l'installation (effort tranchant, moment fléchissant, normes ou règles de calculs, etc.). I CahierTECHNIQUE PHOTOS DR © NOUVELLE APPELLATION DÉFINITION ANCIENNE APPELLATION Catégorie 1 Bord de mer (littoral sur une profondeur Site exposé de 6 km), ou bord de lac avec une longueur au vent d'au moins 5 km. Terrain plat et lisse sans obstacles Catégorie 2 Terres cultivées clôturées, quelques Site normal petits bâtiments agricoles, maisons ou arbres Catégorie 3 Zones industrielles ou suburbaines Site protégé et forêts permanentes Catégorie 4 Périmètres urbains dont au moins 15 % de la surface sont bâtis et où la hauteur moyenne des bâtiments dépasse 15 m. IV LUX N° 239 SEPTEMBRE/OCTOBRE 2006 QUESTIONS OUI NON COMMENTAIRES 1. Doit-on obligatoirement utiliser des candélabres L'arrêté rend obligatoire le marquage CE de ces produits depuis acier ou aluminium marqués CE ? x le 01/02/2005. 2. Les règles NV 65 s'appliquent-t-elles encore x Le marquage CE implique des calculs selon la norme EN 40 ; pour ces candélabres ? cette norme particulière aux candélabres remplace les règles françaises NV 65 (DTU P006), car toute norme harmonisée européenne remplace de fait les anciennes normes nationales. Il est donc devenu inutile de demander des calculs au titre de la NV 65. 3. Un mât marqué CE, installé conformément aux prescriptions x Voir réponse 2. Le calcul selon EN 40 conduit à des efforts du fabricant, avec des hypothèses de sol et de béton vérifiées, transmis au sol supérieur à ceux obtenus avec les règles NV 65 me uploads/Industriel/ candelabres-pour-leclairage-public-oct-2006-pdf.pdf
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- Publié le Aoû 27, 2022
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