09/02/21 – Document 1 – Classes T02 – T10 Chapitre 5. L’inconscient. L’idée d’i

09/02/21 – Document 1 – Classes T02 – T10 Chapitre 5. L’inconscient. L’idée d’inconscient exclue-t-elle toute forme de liberté ? Voici un document reprenant quelques éléments de compréhension de deux textes qui présentent la première et la seconde topique freudienne. Ces deux textes, nous nous en servirons pour réaliser notre partie de dissertation en cours. Je vous rappelle que la problématique est la suivante : « L’idée d’inconscient exclue-t-elle toute forme de liberté ? » La partie 1, nous ne la réalisons pas, car elle est facile à réaliser. La partie 2 est celle dont nous nous occupons. L’argument 1 sera réalisé à partir de la première topique freudienne (texte 1) ; l’argument 2, à partir de la seconde topique freudienne (texte 2). Partie 1 du document. Eléments de cours en vue de la compréhension du texte 1 – La première topique freudienne. Texte 1. La première « topique » freudienne. « Nous avons tout avantage à dire que chaque processus fait d’abord partie du système psychique de l'inconscient et peut, dans certaines circonstances, passer dans le système du conscient. La représentation la plus simple de ce système est pour nous la plus commode : c’est la représentation spatiale. Nous assimilons donc le système de l'inconscient à une grande antichambre, dans laquelle les tendances psychiques se pressent, tels des êtres vivants. À cette antichambre est attenante une autre pièce, plus étroite, une sorte de salon, dans lequel séjourne la conscience. Mais à l'entrée de l'antichambre, dans le salon veille un gardien qui inspecte chaque tendance psychique, lui impose la censure et l'empêche d'entrer au salon si elle lui déplaît. Que le gardien renvoie une tendance donnée dès le seuil ou qu'il lui fasse repasser le seuil après qu'elle a pénétré dans le salon, la différence n'est pas bien grande et le résultat est à peu près le même. Tout dépend du degré de sa vigilance et de sa perspicacité. Cette image a pour nous cet avantage qu'elle nous permet de développer notre nomenclature. Les tendances qui se trouvent dans l'antichambre réservée à l'inconscient échappent au regard du conscient qui séjourne dans la pièce voisine. Elles sont donc tout d'abord inconscientes. Lorsque, après avoir pénétré jusqu'au seuil, elles sont renvoyées par le gardien, c'est qu'elles sont incapables de devenir conscientes : nous disons alors qu'elles sont refoulées. Mais les tendances auxquelles le gardien a permis de franchir le seuil ne sont pas devenues pour cela nécessairement conscientes ; elles peuvent le devenir si elles réussissent à attirer sur elles le regard de la conscience. Nous appellerons donc cette deuxième pièce système de la préconscience (le préconscient). Le fait pour un processus de devenir conscient garde ainsi son sens purement descriptif. L'essence du refoulement consiste en ce qu'une tendance donnée est empêchée par le gardien de pénétrer de l'inconscient dans le préconscient. Et c'est ce gardien qui nous apparaît sous la forme d'une résistance, lorsque nous essayons, par le traitement analytique, de mettre fin au refoulement ». Freud, Introduction à la Psychanalyse, 1916, Paragraphe 1. « Tout processus psychique est d’abord inconscient ». - Freud dit que la psychanalyse a « avantage » à affirmer ceci :  tout processus psychique a sa source dans l’inconscient ; Qu’entend-on par « processus » ? Un processus, c’est une opération ; tout ce qui aboutit à produire quelque chose ; ici, les choses qui sont produites, ce sont les contenus de la conscience (une représentation, un désir, un projet, un affect) ; Les processus dont parle ici Freud : ce sont donc les processus psychiques qui mènent au conscient et qui ont leur source dans l’inconscient.  Corrélativement : cela signifie que toutes les données de ma conscience sont le produit de processus ou d’opérations qui sont soustraits à mon regard. Le passage de l’inconscient au conscient se produit suivant certaines « circonstances ». - PB => Pourtant l’inconscient a été défini comme étranger au regard du conscient. De quelle manière alors le passage est-il possible De quelle manière se produit-il ? Il se produit, dit Freud, en « certaines circonstances ». Ce sont ces circonstances et ce passage que la première topique freudienne se propose de représenter. Une « topique » : c’est une représentation spatiale, du grec Topos. La topologie : c’est le discours qui classe les lieux, les champs, les domaines ; ici de l’inconscient. Paragraphe 2. Les processus inconscients sont des tendances « vivantes ». La nature de ces « processus » : Ils doivent être décrits comme des « tendances » et des tendances « vivantes ». Comment est défini l’inconscient ? Comme une antichambre remplie d’êtres vivants. Retour à ces « tendances » vivantes : elles sont présentes dans une sorte d’antichambre qui est en fait l’image de l’inconscient. L’inconscient est donc tout entier défini comme un lieu de « passage » : une antichambre : c’est le lieu dans lequel « patientent » ceux qui souhaitent « obtenir une audience » du maître de maison, ceux qui souhaitent s’entretenir avec lui. Les pulsions inconscientes sont donc ici représentées comme des êtres qui demandent une audience : c’est leur essence : elles souhaitent interpeller le conscient et l’inconscient est ainsi une grande antichambre. Elles sont par ailleurs vivantes = elles se « pressent », se bousculent, afin d’être entendues ; elles tendent vers leur satisfaction, elles tendent vers leur réalisation ; Mais pour ce faire, elles doivent être entendues par le conscient : qui seule dispose du corps et des fonctions motrices. Elles doivent être entendues par le conscient, pour être réalisées. Remarque. Je vous rappelle que leur réalisation peut consister à poursuivre des buts qui sont aux antipodes de leur source, de leur origine. Donc, elles patientent, car elles ne sont pas immédiatement reçues. Elles attendent de pouvoir être reçues. Cette attente figure la latence des représentations inconscientes qui peuvent se réveiller lorsqu’elles sont activées par un événement extérieur ; Ou qui peuvent enfin entrer lorsqu’elles ont étés soumises à un travail d’élaboration qui les rendent recevables. Le préconscient peut être figuré comme « une pièce attenante », plus étroite. Freud parle ensuite d’« une autre pièce attenante, plus étroite ».  Etroite s’oppose ici à la quantité et à la masse des pulsions qui se pressent : elles ne peuvent passer toutes en même temps ;  Cette idée figure le conflit. Seules certaines pourront passer. Pourquoi « conflit » ? On parle de conflit pulsionnel : lorsque des pulsions, contradictoires, se pressent aux portes du conscient : Ici, veille un gardien : le refoulement. Freud parle ensuite d’un gardien qui « veille ». Le verbe est ici important : veille, c a d deux choses : il ne dort pas, il ne sommeille pas ; mais aussi, il est « alerte » ; il ne sommeille pas, c a d qu’il constitue un obstacle permanent = cela constitue une dépense d’énergie permanente pour le conscient. Mais en même temps, il « guette » les pulsions. Ce gardien peut refouler dès le seuil ou bien laisser pénétrer dans cette « salle attenante » les dites pulsions ; Cette salle : c’est le préconscient : le monde des contenus latents, prêts à être activés. Les pulsions, ici ou plutôt leurs représentants : peuvent subir deux destins : ou bien passer le seuil du préconscient ou bien être refoulées immédiatement ; elles peuvent dans les deux cas être réprimées, mais le passage dans le salon laisse préfigurer une première étape victorieuse pour la dite pulsion et peut être sa prédominance future. Que les pulsions passent : cela dépend de la « vigilance » du gardien mais aussi de sa « perspicacité » : le gardien, en gros, doit reconnaître les imposteurs, ceux qui se sont déguisés pour pouvoir passer. Cela : c’est faire appel à sa perspicacité. Suivant tout cela, on peut proposer l’argument et les idées suivantes, pour notre deuxième partie dont je vous rappelle ici le titre. Partie 2. Oui, l’idée d’inconscient constitue un obstacle à toute forme de liberté ; on peut même aller plus loin et dire que s’il existe quelque chose comme un inconscient psychique, en chacun de nous, alors nous ne sommes pas libres. Argument 1 – Les contenus de ma conscience, mes représentations, mes affects, mes opinions, mes projets sont le produit souvent « déformé » de processus inconscients. Cela signifie qu’il s’exerce en moi des influences qui ne m’apparaissent pas comme telles. Ce qui signifie deux choses : - non seulement tout ce qui me caractérise passe par le filtre d’un ensemble de tendances qui précède la conception que j’en ai ; - par ailleurs, elles ne m’apparaissent jamais que « déformées », de sorte que mon existence entière peut être conçue comme la poursuite de buts qui me sont dissimulés à moi-même. Idée 1. Antériorité « logique » des processus inconscients sur le conscient ; « antériorité » : cela veut dire que les processus sont « antérieurs », ils sont « avant », ils sont premiers. Cela signifie uploads/Industriel/ document-1-090221.pdf

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