FORMATION EN EMBOUCHE POUR UNE INSERTION SOCIO- ECONOMIQUE DES JEUNES DU CERCLE
FORMATION EN EMBOUCHE POUR UNE INSERTION SOCIO- ECONOMIQUE DES JEUNES DU CERCLE DE KOLONDIEBA Guide du Formateur Centre International D’Expertises et de Formation (CIEF-SARL) MODULE EMBOUCHE Période : du mai au juin 2013 Lieu : Ancienne Maison du peuple Module : EMBOUCHE Formateur : Issa SAMAKE PRESENTATION DE LA FORMATION Titre du module de formation : Formation en embouche pour une insertion socio professionnelle OBJECTIF GENERAL Apprendre aux jeunes participants les techniques d’embouche et de commercialisation en vue d'en faire une activité économique pérenne. OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE - A la fin de cette formation, les jeunes participants seront en mesure de : - Identifier et choisir les animaux d'embouche ; - Aménager un endroit pour abriter les animaux ; - Établir des formules de rationnement alimentaire (connaître les aliments et les quantités à offrir) ; - Donner quelques soins vétérinaires élémentaires (prévention et traitement) ; - Tenir un cahier de suivi de production et de vente ; - Calculer les coûts de production ORGANISATION INTERNE Programme de travail, présentation des participants etc. Attentes et craintes affichées ; Objectifs affichés Test de niveau par rapport aux techniques d’embouche Citer les échecs et les succès de l’élevage ; potentialités et opportunités de l’élevage dans le cercle ; Classification des axes stratégiques de l’élevage. THEMES I- LES SEANCES THEORIQUES DE L’EMBOUCHE 1- Types et intérêts de l’embouche. 2- les différentes races : 3- La Physionomie de l’animal d’embouche 4- L’alimentation de l’animal d’embouche 4. Le logement de l’animal d’embouche 5.Le suivi sanitaire de l’animal d’embouche 6Traitement de la paille à l’urée II- LES SEANCES PRATIQUES DE L’EMBOUCHE 1Le logement de l’animal d’embouche 2Le suivi sanitaire de l’animal d’embouche 3Traitement de la paille à l’urée III- TECHNIQUES DE GESTION D’EXPLOITATION AGRICOLE (module transversale à toutes les filières) cf cahier gestion 1- I- SEANCES THEORIQUES METHODES/STRATEGIE - Travaux de groupe, - plénière, - synthèse, - exposé, - brainstorming, - questions -réponses OUTILS/SUPPORTS - Padex, - markers, - appareils audiovisuels, - échantillons d’aliments, DUREE 10 jours HORAIRES 60 heures Matin : 08h -12h Soir : 15h – 17h CONTENUS 1- Définition, intérêts et types de l’embouche ,12h L’embouche est une technique d’élevage visant à engraisser un jeune animal pendant une certaine période à des fins commerciales ou de consommation. Il s’agit de parquer l’animal dans un espace doté de matériels adéquats pendant un certain temps afin de l’engraisser. On y distingue l’embouche intensive et l’embouche semi intensive pratiquées toutes les deux sous diverses formes. Les distinctions sont essentiellement basées sur le nombre d’animaux, les modes d’élevage (stabulation ou conduite au pâturage), l’alimentation des animaux (quantité et qualité des aliments offerts) et les durées de l’embouche. L’embouche semi intensive : Cette technique est aussi appelée embouche paysanne parce que qu’elle est quasiment l’unique forme d’embouche en milieu rural. Cependant, sa pratique est également courante dans les zones urbaines et périurbaines. Elle porte sur un nombre limité d’animaux (adultes le plus souvent) dont l’alimentation allie généralement exploitation des pâturages naturels et supplémentassions sous forme de résidus de culture et de déchets de ménage. Rarement des concentrés sont achetés et distribués aux animaux. L’élevage des animaux de case particulièrement pratiqué par les femmes dans les zones urbaines et périurbaines, se classe parmi les multiples variantes d’embouche semi intensive. Elle porte généralement sur un petit nombre (souvent) un à deux têtes par opération d’animaux mâles d’un an et plus. Maintenus en stabulation (souvent au piquet) dans les concessions familiales, ces animaux reçoivent dans des auges de fortune ou à même le sol, leur nourriture constituée suivant la disponibilité de résidus de cultures, de déchets de ménages, de sous produits agro industriels et le fourrage ligneux. L’embouche intensive : Cette technique est qualifiée d’embouche industrielle à cause du nombre élevé d’animaux, du mode intensif d’alimentation et et la durée relativement courte de l’opération. Elle est pratiquée en zone urbaine ou périurbaine par des personnes plus ou moins nanties (commerçant, fonctionnaire qui mènent l’opération soit individuellement, soit collectivement au sein de groupement d’éleveur. Elle porte sur des dizaines voire des centaines d’animaux mâles âgés de trois à plus de 24 mois. Les animaux maintenus en stabulation dans les parcs, font l’objet d’un suivi sanitaire (vaccination, déparasitage interne et externe) relativement régulier. Leur ration alimentaire, généralement déterminée en fonction des performances recherchées est composée de fourrage (paille de céréales et fanes de légumineuses), de concentrés préparés à partir des sous produits agro industriels et de compléments minéraux. Il existe au moins deux formes d’embouche intensive : L’embouche intensive de coure durée, réalisée sur les animaux mâles (18 mois et plus) pour les durées allant de 9 à 15 semaines L’embouche intensive de longue durée réalisée sur des jeunes mâles (âgés de 3 à 8 mois) durant des périodes de 5 à 8 mois. L’embouche commerciale (4 à 25 têtes) où la majeure partie des aliments est achetée. L’embouche industrielle (au delà de 25 têtes et jusqu'à des milliers). C'est le feed-Iot utilisant soit des sous-produits agro-industriels soit des fourrages à haut rendement ou par combinaison des deux. les différentes races : - les zébus (Maures, peuhls,) ; - les taurins (N’dama etc.). - et les produits de croisements (Méré etc.). Les races ovines rencontrées sont : - les moutons du sahel (mouton maure à poils ras, à poils long, peuhl ou bali-bali) ; - le mouton Djallonké ; - le mouton à laine. Les races caprines rencontrées sont : - la chèvre du sahel ; - et la chèvre naine ou guinéenne. 2. Critères de choix des animaux à emboucher (dictés) par le marché, 12heures Avant d’entreprendre l’embouche, l’éleveur doit connaître le type de produit fini souhaité, le temps nécessaire pour le produire et le revenu qu’il escompte tiré de la vente de son animal. En fonction de ces objectifs, il décidera aussi bien de la race et de la catégorie d’animaux à engraisser que de la forme d’embouche à pratiquer. Période : L’achat des animaux doit intervenir entre le 1er Septembre et le 28 Février. L’embouche dure 3 mois et la période indiquée pour l’embouche est de Février à Avril pour vendre en Mai La race : Le choix de race dépend dans une large mesure de la zone où l’on se trouve, étant donné la répartition géographique susmentionnée des races. Il faut souligner que cette répartition n’est systématique, notamment dans les zones subhumides où l’on peut trouver également des animaux de races sahéliennes en plus des animaux autochtones. Chez les races sahéliennes le gabarit est nettement plus grand et le poids vif, à l’âge adulte nettement plus élevé que chez les races Djallonké. Après l’engraissement les animaux de race sahélienne sont plus lourds que les Djallonké. Il est préférable de choisir des races LOCALES, mieux adaptées aux conditions de la zone (climats, sols, résistance aux maladies) plutôt que des animaux importés. La robe : La robe entre dans le critère de choix, de prix d’achat et de vente de l’animal. Ceci est notamment vrai lorsque les raisons religieuses et mystiques sont à l’origine de l’opération. A l’occasion de la fête de Tabaski par exemple les béliers de robe blanche constituent les premiers et sont les plus chers, suivis de pie noir puis de pie roux. Le sexe : Au sein d’une même race le sexe influence significativement les performances d’engraissement et les caractéristiques de la carcasse. Placés dans des conditions d’engraissements similaires, les mâles entiers ont des performances pondérales (vitesse de croissance, poids final, poids carcasse et une efficacité de conversion alimentaire) significativement supérieure à celle des mâles précocement ou tardivement castrés. L’âge : (3à 4 ans) la détermination de l’âge se fait selon la dentition En embouche, plus les animaux ne sont jeunes, meilleurs sont leurs gains de poids et leur indice de consommation. Au jeune âge, la croissance est dominée par le développement du tissu musculaire qui culmine autour de la puberté puis diminue et s’arrête pour donner la priorité au dépôt de gras, quand l’animal a atteint la maturité physique (24 à 30 mois). Le coût énergétique du dépôt de gras représente le double de celui du développement musculaire, raison pour laquelle les animaux âgés consomment plus de MS du même aliment pour réaliser les mêmes GMQ que les jeunes. L’éleveur a donc intérêt à exploiter les animaux plus précocement au lieu de les mettre à l’embouche à partir ou après l’âge de maturité. Mais sur un autre plan, le gabarit et un poids final beaucoup plus élevé chez les adultes que chez les jeunes font de ces derniers des produits moins rémunérateurs. La castration ne doit pas être faite sur des animaux trop jeunes (freins au développement corporel) ni sur des animaux trop vieux (peu d’effet sur le caractère des animaux nerveux). Elle se fait sur des animaux de 2 ans ½ à 3 ans et en saison sèche, pour une meilleure cicatrisation. On utilise une pincer spéciale à castrer : pince BURDIZO En effet la castration précoce sur les performances pondérales d’animaux mâles comparés à celui de la castration tardive à 12 mois sur les performances mâles uploads/Industriel/ module-embouche-guide-du-formateur.pdf
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- Publié le Sep 21, 2021
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