Qu’est-ce que le travail ? Le travail est une obligation qui se décline en cont
Qu’est-ce que le travail ? Le travail est une obligation qui se décline en contraintes mais peut être aussi une valeur. Dans la déclaration des droits de l’homme de 1793, il est indiqué que « la société doit subsistance aux citoyens malheureux soit en leur provoquant du travail soit en leur procurant des moyens de subsister à ceux qui ne peuvent travailler ». Est-ce que l’Etat doit quelque chose aux gens s’ils sont en état de travailler ? Oui, un emploi. Au 19ème siècle, il y a de graves crises de l’emploi, beaucoup de gens n’ont pas eu d’emploi. Le préambule de la constitution de 1946 stipule que « chacun a le droit de travailler ». Toutes les institutions qui procèdent de cette affirmation se sont mises en place pendant les Trente Glorieuses. 1958 : assurance chômage 1967 : ANPE créée (actuellement le Pôle emploi) Années 1970 : apparition de doutes, certains auteurs parlent de disparition du travail. Dominique Méda, ‘Le travail : une valeur en voie de disparition’, Rifkin, ‘La fin du travail’. Dernièrement un auteur a écrit l’ouvrage ‘Ce qui tue le travail’, on continue à penser que le travail disparait. Il existe un rapport intitulé ‘Le Travail dans 20 ans’. Le travail et l’histoire Travail vient de ‘tripalium’ qui est un objet de torture ou un objet utilisé pour ferrer les chevaux, c’est un instrument à 3 pieds. Le travailleur serait normalement le bourreau, celui qui actionne la machine, ce n’est pas la victime. Il y a avait une vision d’Adam et Eve également avec la référence du travail à la sueur de ton front. C’est une vision très orientée. Dans l’Antiquité, en Grèce, la place centrale était la cité, la fonction publique et non le travail. Pour les sociologues, c’est avec l’essor du salariat que le travail est devenu le principe organisateur de notre société et une valeur centrale. Sabine Herbès Seguin précise que c’est la première révolution industrielle qui a produit la relation salariale. On était dans une vision du labeur mal salariée des hommes et des femmes mais aussi des enfants. Elle dit que les autres révolutions ont transformées le rapport au travail avec le travail à la chaîne puis l’automatisation avec la parcellisation du travail et une certaine amélioration de la condition salariale. Après la Seconde Guerre Mondiale, l’organisation du travail humain joint au progrès technique et aux évolutions technologiques ont permis l’accroissement de la productivité, les négociations collectives ont contribuées à l’amélioration des conditions du travail, c’est le compromis fordiste. Depuis le milieu des années 1970, on se trouve face à une baisse de la quantité du travail à cause du progrès des machines et la standardisation des processus. Avec la mondialisation des échanges, une concurrence s’est établit entre travailleurs et l’enjeu des relations collectives est devenu plus le partage de l’emploi disponible que la sauvegarde du pouvoir d’achat. Les sociologues du travail ont longtemps été occupés à créer leur histoire. Il fallait que la discipline existe en tant que telle. Ils ont donc réalisés des entretiens, des questionnaires… Pendant ce temps les archives étaient pauvres. C’était les historiens qui pouvaient aider à comprendre l’évolution du travail. C’est pourquoi les sociologues actuels se réfèrent à Michelle Perrot. Un sociologue qui a fait œuvre d’historien est Tourel, il a étudié l’évolution du travail à l’usine Renault dans les années 1950. En 1966, une historienne a étudié le travail des femmes et leur place dans le syndicalisme. C’est à partir de 1990 que l’on voit la prise d’autonomie de la discipline de la sociologie et des analyses historiques en lien avec le travail. Le passé (1820-1980) La présente section est consacrée à l'analyse de l'impact de la Première et de la Seconde Révolution industrielle sur les marchés du travail. La section 2.1 présente le contexte général de la Première Révolution industrielle qui s'est déroulée entre 1820 et 1870 dans les économies avancées d'aujourd'hui. La section 2.2 fait de même en ce qui concerne la Seconde Révolution industrielle survenue entre 1870 et 1900, avec des inventions complémentaires apparues jusqu'en 1980. La section 2.3 analyse ensuite les éléments de preuve empiriques des impacts de la Première et de la Seconde Révolution industrielle sur la structure de l'emploi. Concernant le secteur manufacturier, l'abandon du modèle du petit atelier artisanal au profit de la grande usine est mis en évidence. Pour l'économie globale, il y a eu une amélioration des qualifications du fait du glissement qui s'est produit des emplois agricoles non qualifiés (ouvriers) vers les emplois manuels moyennement qualifiés (opérateurs de machine) et vers les emplois de bureau moyennement qualifiés et qualifiés dans le secteur manufacturier et les services. Enfin, la section 2.4 examine l'évolution des salaires relatifs qui, avec celle de l'emploi relatif, éclaire les réorientations de la demande et de l'offre relatives de travailleurs différemment qualifiés. Il est démontré que la prime à la compétence et l'inégalité salariale globale ont diminué parce que l'augmentation de la demande de compétences due à l'industrialisation était satisfaite par une augmentation encore plus forte de l'offre de travailleurs qualifiés à mettre au compte du développement rapide du système éducatif. 2.1 La Première Révolution industrielle (1820-1870) Avant le début de la Première Révolution industrielle, la plupart des gens étaient employés soit dans l'agriculture comme agriculteurs, soit dans une ville comme membre d'une guilde. Les guildes étaient des organisations formées par les artisans en fonction de leurs métiers, principalement dans les textiles et les métiers du bois, qui exerçaient un contrôle sur les "arts" ou les "mystères" de leurs professions. Les maîtres artisans jouissaient d'un statut social plus élevé en raison de leur niveau de compétences et parce qu'ils étaient propriétaires de petites échoppes dans lesquelles ils employaient et formaient des apprentis. Les premiers stades de la carrière d'un artisan consistaient principalement à apporter les touches finales à un produit presque fini. La formation nécessaire pour atteindre le statut d'artisan, voire de maître, consistait essentiellement à apprendre à utiliser une simple panoplie d'outils en suivant les prescriptions de la guilde. Les guildes imposaient aussi des restrictions à l'entrée, ce qui rendait difficile l'accès à la profession, même comme apprentis, pour ceux qui n'avaient pas de capital ou qui n'étaient pas agréés. Dans beaucoup de villes, les guildes s'unissaient pour protéger leurs intérêts communs, modelant ainsi les institutions (Laing, 2011). À ce titre, le travail définissait le rôle d'une personne dans la société, et il y avait peu de mobilité sociale. Les guerres étaient justifiées par une philosophie mercantiliste qui motivait l'expansion coloniale et les obstacles au commerce. La Première Révolution industrielle mit fin à l'économie politique du mercantilisme et marqua un tournant important vers une philosophie axée sur la liberté du marché. Sa transition s'accéléra entre 1820 et 1870 avec l'adoption généralisée des bateaux, paquebots et locomotives à vapeur, la fabrication à grande échelle de machines-outils et le développement des usines utilisant l'énergie fournie par la vapeur. Différentes tâches commencèrent d'être exécutées par des machines spécialement conçues à cet effet au lieu de l'être uniquement par le travail des hommes ou des animaux. Les ouvriers agricoles non qualifiés quittèrent leur métier pour les usines où ils devinrent des opérateurs de machines moyennement qualifiés et mieux rémunérés. En outre, les usines avaient aussi besoin de travailleurs qualifiés tels que les contremaîtres pour organiser et surveiller les opérateurs des machines, et les ingénieurs et les mécaniciens pour concevoir, construire et mettre en œuvre de nouvelles machines (Katz et Margo 2013). En bref, la Première Révolution industrielle entraîna un relèvement du niveau de vie de nombreux travailleurs, même dans les ménages pauvres. Pour la première fois dans l'histoire, l'industrialisation, conjointement avec l'augmentation rapide de la production agricole due à l'invention des engrais, permit aux sociétés de croître et de sortir du piège de la pauvreté malthusien dans lequel elles étaient prises. Cependant, malgré les importants gains sociétaux issus de la Première Révolution industrielle, l'espérance de vie dans les économies en voie d'avancement n'était que de 45 ans en 1870. De fait, il fallait encore beaucoup améliorer les conditions de vie et de travail. Les maisons étaient sombres et enfumées et n'avaient pas l'électricité. Le fourneau en métal fermé venait seulement d'être inventé, et la cuisine se faisait encore souvent dans l'âtre. Il ne faisait chaud qu'à proximité du poêle ou de l'âtre et les chambres à coucher n'étaient pas chauffées. Il n'y avait pas l'eau courante ni de plomberie à l'intérieur des maisons, de sorte qu'il fallait y apporter l'eau pour la lessive, la cuisine et les pots de chambre, et transporter à l'extérieur les eaux usées. Il fallait aussi apporter le charbon ou le bois à l'intérieur et recueillir et évacuer les cendres à l'extérieur. Beaucoup de travailleurs devaient encore travailler de longues heures pour gagner tout juste de quoi vivre décemment, les possibilités d'éducation étaient très limitées, et le travail des enfants était courant. Même si les chemins de fer commençaient à relier les villes entre elles, l'utilisation de la vapeur n'était pas commode en milieu urbain, de sorte que le trafic uploads/Industriel/ qu-x27-est-ce-que-le-travail.pdf
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- Publié le Oct 14, 2021
- Catégorie Industry / Industr...
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